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"Le Goût du Merveilleux." Rétrospective de l'oeuvre de Carmelo De la Pinta.

Parmi les premiers livres que nous avions publié à Artus, l'album 'Celtiques' rassemblait les gravures des débuts de Carmelo de la Pinta. Bien sûr, depuis, Carmelo a affermi et multiplié son savoir-faire, enfantant une œuvre généreuse où le 'maniérisme breton' que saluait jadis Gilbert Durant est resté un marqueur puissant. Mais tout était déjà en germe dans les gravures des commencements, et je feuillette toujours avec le même plaisir ces pages qui voyaient se renouveler une Bretagne ancienne sous l'effet des vents revivifiants qui soufflaient alors depuis la mer d'Irlande.
Carmelo était présent aux premières heures du Centre de l'imaginaire, comme l'étaient Paul Dauce, Bernard Louédin et Sophie Busson. Ce sera donc une joie profonde (teintée de quelque nostalgie pour les heures de nos fondations : ceux qui brandissent aujourd'hui vigoureusement et avec la même ferveur le flambeau voudront bien nous en excuser) que de retrouver Le goût du merveilleux de Carmelo exprimé en force dans les murs de Comper. Plaisir aussi de découvrir en un autre lieux les grands formats arthuriens — étrangement ils n'ont jamais été exposés en Bretagne — grâce au Lycée de Montmorillon qui, commanditaire de cet ensemble, a accepté de le confier quelques semaines au Centre de l'imaginaire arthurien. Un des rendez-vous majeurs des 25 ans de notre association.
Hervé Glot