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Publications de LISETTE DELOOZ (5)

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Le peintre TYTGAT et mon grand oncle


TYTGAT ET MON GRAND ONCLE


La curiosité est le plus beau cadeau que les fées penchées sur notre berceau puissent nous offrir, elle est une source intarissable de plaisirs et de découvertes.


J'ai trouvé dernièrement au marché aux puces un livre sur le peintre Tydgat. A ma grande surprise, je constate que l'auteur n'est autre que mon grand oncle, Jozef Muls.


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Et les souvenirs d’enfance d’affluer.

L’oncle Jozef, le seul de la famille lié au monde de l’art, qui racontait à la petite fille que j’étais, toujours en train de griffonner, les moments agréables qu’il passait chez Tytgat.

L’oncle Jozef, qui possédait une extraordinaire collection d’oeuvres d’art et de livres précieux dont il fit don à l’université de Louvain où il enseignait.

L’oncle Jozef qui s’était aménagé dans les combles de sa maison de Kapellenbos un extraordinaire espace de travail où l’on accédait par un escalier qui tenait plus de l’échelle et qui comme il me le confiait en souriant dans sa barbe, interdisait “aux femmes” l’accès à son sanctuaire.

Les femmes, c’étaient sa sœur, vieille fille grasse et bigote et une naine turque sauvée de la débâcle d’un orphelinat d’Istambul après la seconde guerre mondiale.

L’oncle Jozef qui probablement gardait aussi dans son grenier l’enfer de sa bibliothèque.

Mais je m’égare...


J’ouvre le livre de Tytgat et, seconde surprise, il est dédicacé par Tytgat à l’éditeur. Je ne suis pas bibliophile, ce qui m'importe est le contenu d'un livre, mais ce petit plus me ravit.


Et puis, l’année de l’édition,1943, les reproductions en couleurs et l’emploi d’un papier luxueux par ces temps de guerre où le papier était une denrée rare, peut étonner mais il s’explique par le fait que l’Oncle Jozef était directeur des Beaux Arts de Bruxelles, sa fonction lui permettant d’obtenir certains avantages dont il fit profiter des artistes aussi bien flamands que francophones. Il était lui-même parfait bilingue.


Un troisième plaisir c’est bien sûr la lecture du texte. J’y découvre à la fois le peintre que je connaissais mal et l’extraordinaire sensibilité de l’oncle Jozef en matière d’art.


Parfois il me semble que les générations loin de se succéder, se croisent et s’interpénètrent.

Merci monsieur Gutenberg.


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LA PREMIERE GRAVURE DE PAUL DELVAUX

1962, j’avais 21 ans et je suivais les cours de gravure et illustration du livre dans l’atelier de Joris Minne à la Cambre.

Paul Delvaux etait professeur de peinture dans la même école.

Un jour que je m’affairais à imprimer une gravure sur la grosse presse de l’atelier, je vois entrer Delvaux qui regarde avec intérêt la manoeuvre.

Il me dit ensuite que n’ayant jamais fait de gravure, il aimerait s’y essayer.

Je descends à l’atelier des métaux, découpe et poli une plaque de zinc que je recouvre ensuite de vernis. J’explique à Delvaux comment griffer le vernis pour obtenir un dessin.


Quelques jours plus tard il m’apportait son travail.

Avant d’obtenir une impression parfaite, j’e fis quelques essais sur divers supports.


Or j’étais à l’époque fiancée à un ancien élève de la Cambre qui faisait son service militaire en Allemagne. Je lui écrivais tous les jours et j’avais l’habitude, que j’ai gardée tout au long de ma vie, d’orner les enveloppes avec des dessins.

Cette fois là c’est une gravure de Delvaux qui a décoré l’enveloppe.


Bien des années plus tard cette lettre a été retrouvée.

L’mpression est mauvaise mais c’est la première gravure de Delvaux, le cachet de la poste faisant foi et c’est pour moi un joli souvenir que je garde précieusement.

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COMPTINE MYSTERIEUSE

COMPTINE MYSTERIEUSE

Le village d'Ophain est situé dans le Brabant wallon à une vingtaine de kilomètres de Bruxelles.
Un ami qui y a passé son enfance me racontait que dans les années 1945-1950 lorsque passait un chemineau, les enfants le suivaient en chantant:

PIERRE A LA ROUTE DANS LE DESERT
PIERRE A LAPIN
BOUILLON MALADE

Cette comptine serait-elle venue du Moyen Âge ?
S'agirait-il de Pierre L'Ermite qui prêchait les croisades ?
Pierre a lapin (a la peste)
Godefroid de Bouillon est malade.

Cette explication donne le vertige.


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