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Publications de Gallet Sonia (72)

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Ocean talking to you

12273290255?profile=originall'auteur du cliché.@ Stéphane Scotto

Été brasillant
Parfum entêtant
Oscille

Molle nudité
Azur frissonné
Scintille

Cristal abyssal
Berceau ancestral
Fascine

Baiser dispersé
Privauté iodée
Marine

Dôme constellé
Onde cérulée
Écume

Vibrant insoumis 
Roulis amollit
Exhume
 
Le seing mussé
Au péan bercé
Sillonne
 
L'inconstant nacré
Goûte l'Élysée
Qui tonne

Nom d'auteur Sonia Gallet

Recueil © 2018

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Au pays des images

Ce poème est un essai de gogyōka, une forme de poésie japonaise créee par Enta Kusakabe dans les années 1950

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L'encre pose sur la nuit son fil d'Ariane
à l'insolence de sa folie je prends la liberté;
opium parcourant l'espace de l'esprit
la matrice venue à la quête du mystère
sonne l'anamnèse aux images qui m'assiège

Nom d'auteur Sonia Gallet

Recueil © 2018

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Révélation


12273270100?profile=originalRelief de sable
Parfum d'embruns
Iodés marins
Nymphe muable

Vapeur de sel
Fraiche et intense
Perle d'essence
Lune de miel

Fils de Saturne
Du fond des mers
Aux Univers
Ire la dune

Surfe le vent !
Chant de sirène
Mort qui engrène
Le cœur forban

Corps de l'abysse
Orne son front
Du bleu du fond
Que court la drisse

Relief de sable
Parfum d'embruns
Iodés marins
Nymphe muable

Nom d'auteur Sonia Gallet

Recueil © 2018

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Sur le damier du temps sonne le glas

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Mouvante et magnétique aurore boréale
Le territoire où souffle le coeur de l'hiver
Thrène son déclin sous ton ballet irréel
Ponctuant de halos l'océan qui convulse

Aux portes du désert cristal un seigneur blanc râle
L'Arctique fond entre ses pattes d'empereur fier
À ses lèvres embrassant la poussière du ciel
S'accointe l'atma Nanuq que la lune impulse

Par son souffle fume le deuil du temps passé
D'un rescapé louvoyant sur ce puzzle émié
Où s'entrechoquent histoire et lendemain à vivre

Ô symbole de puissance, de renouveau !
Que l'esprit de tes lois plaide ton pur berceau
Avant que leurs chartes t'effacent de leur livre

Nom d'auteur Sonia Gallet

Recueil © 2018

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L'horloge s'est enraillée

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Sur un fond de déchirures vacille l'existence d'une histoire touchant aux limites de l'âme
Dans la profondeur du regard, la réalité qui pense se voile
L'apparence illusoire teintée d'une personnalité à l'essence cachée se volute
Oscillation d'impuissance, le mal de vivre s'empare de l'obscurité

Avez-vous déjà mesurez ce monde fragile ?
Accéder au-delà de la surface des mots ?
Embrassé le néantiser ancré en son cœur vibratile
Là où le cri du silence prend racine dans l'encre noire et meurt à son contact...

Discernerez-vous alors le rôle de l'écriture qui s'écoule sous les doigts
Augurerez-vous du relief existentiel la camarde valsant en langage unique, implicite
Nieller les fêlures manifestées sur le papier

Ouïrez-vous enfin jusque dans les replis de l'atma
Les silences qui s'échappent de la toile
Constituant la moelle du non-être dans laquelle ce qui vous apparaît évolue

Nom d'auteur Sonia Gallet

Recueil © 2017

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Merry Christmas !!

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Ce dernier soir, était la fin de la descente dans la nuit
C'est à présent le début de la remontée vers la lumière
Face au mystère de la renaissance, au renouveau de la vie
On se tient tous devant l'arbre cosmique reliant le ciel et la terre

Des guirlandes de boules ascensionnelles
Embrassent les branches s'élevant vers le ciel
Où comme de gracieuses planètes libérant leur feu intérieur
Symbolisent par excellence la survit dans le cœur des aïeuls et des mineurs

Que ces étoiles lumineuses écoutent vos messages muets remplis de vœux
Et que demeure pour un instant la mosaïque du temps et des cycles
Pour lier au paradis céleste les rires d'enfants heureux
Nom d'auteur Sonia Gallet © 2017
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Cette nuit, l'idole s'est endormi

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L'étreinte infinie de l'hydre obscure qui s'est fait jour
Altérant de son évolution le cours de sa vie
Vient d'emporter l'esprit de liberté sur le chemin des choisis
Non sans avoir mesuré l'étendue de sa raison pour déjouer le compte à rebours

À présent, l'horizon s'efface dans le réservoir des profondeurs
Et dans le chant du silence flotte un air rockeur
C'est sur le lointain brisé des fonds ignorés
Que le ciel vient courtiser le mythe des temps "Yé-Yé"

Alors que le passé retient le cortège de génération aux yeux embrumés
Le présent l'accompagne une dernière fois pour celui qui les a pénétré jusqu'au cœur
Sur les Champs Élysées s'écoule alors un volcan d'humanité aux pas du biker
Où le vrombissement de Harley s'élève aussi fort que les larmes versées.

Dans cette foule où nous sommes tous unis
Le cœur et l'âme emplie de ce que tu as écrit
Jusqu'au bout du temps et sans un cri on te le dit
On aura tous quelque chose de toi Johnny...

Nom d'auteur Sonia Gallet © 2017

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Ô déclin

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Les saisons paradent et se diffusent au champ magnétique
Les cycles aquarelliques confèrent en oraison mystique
Quand le thrène de Novembre s'étend en majesté
Sur la noblesse des arbres défeuillés de leurs cuivrées

De sa robe de lumière la suprême lunaire
Nimbe la livrée envoutante des sylves solitaires
Brodant dans leur somnolence nue la dentelle noire
Sublimant la chimère dans l'éphémère du soir

L'air de cristal frémit le chant entonné d'un riot
Quand sur l'aile de son ivresse une avalanche pourpre
Embrasse de son lit de couleurs les accords des flots

Évocateurs d'esprits les chapelets d'argent s'élèvent
Communion avec l'essence même de Séléné
Ennoblissant de leurs nuances le velours du très haut

Nom d'auteur Sonia Gallet

Recueil © 2017

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Hymne au temps

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Arcus aux couleurs obombrées des larmes de solitude
Que tinte et ruisselle les perles de ta ligne de grain !
Que grondent tes courants vifs de désirs en divin postlude !
Pour que le sol soit sigillé du tumulte des saints

Éclair fulminant le ciel sous le souffle des puissants
Ourle de dentelle blanche la robe du néant !
Lance les charges électriques de ton fouet en arc puissant !
Que se tresse sur ton échelle les lacés du temps

Ô roi ! courbe la corrélation des fragments d'espace
Esquisse messagers et serviteurs de l'empyrée
Matérialisant la symbolique des forces qui glacent

Tyran, le deuil sillonnant l'air attige toutes grandeurs
Blâmant du flot de sa déchirure joies et labeurs
Des moribonds hurlants leurs affres sous l'andante menace

Nom d'auteur Sonia Gallet

Recueil © 2017

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L'amour vierge

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Image Zodiac de Joséphine Wall La vierge
Le geste madré se prend au jeu du langage muet
S'incarnant au flux cellulaire du corps convulsé
La syntaxe du vocabulaire de la pensée
Explore l'oppidum opacité sacralisé

L'incendie de la vision embrasant le péricarde
Ennoblit l'agrégation extatique de l'atma
Inébriative alchimie d'acte sans trace, darde
Les molécules vibrantes du sel de ton divin éclat

Vertige inondant la fondation scellée de l'hymen
Épand les pénétrantes arguties de l'amour pérenne
Et transcende graduellement l'incréée matricielle

Concrétion de la conscience où s'encrypte le silence
Apaise les nuits de ton voile de la transparence
Afin que l'extase non déchirée soit éternelle

Nom d'auteur Sonia Gallet

Recueil © 2017

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Au labyrinthe de l'esprit

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L'alphabet élève au carmin d'un bel ouvrage
La pensée profonde des verbes et des images
Quand la dimension des mots s'évade des marges
L'encre amarre ses desseins aux stries de la page

Aux creux des sillons plongent les racines de la gamme
Que l'aubade des consonnes et voyelles alarme
Folie filigranée au brasier de la trame
Danse la vibrante rhapsodie qui s'enflamme

Sur l'arpège des heures s'étend la lune ronde
L'infinitude défroissant les seules secondes
Pour que l'écriture chassée de la mémoire
Prenne refuge sur le folio du grimoire

Écrin au chevet de l'inspiration conté !
Sanctuaire intemporel aux codes évolués !
Transcrit la saillie de la projection psyché
Perdu dans le dédale de l'être aberré

Nom d'auteur Sonia Gallet

Recueil © 2017

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Profondeurs et langage ondulatoire

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L'heure se faufile habilement dans les couleurs du jour qui se réveille laissant le jeu des lumineuses s'enraciner dans le substrat enténébré de Mélia. Cette fois, l'hédonisme de cueillir l'aube encore tremblante et toucher de ses doigts obscurs la nature au hasard de ses promenades n'aura pas lieu.
Dehors, la course folle du vent souffle son chant funèbre, amplifiant dans les plaines encore floues de son esprit, les bruits de pas des quelques passants se hâtant sur le sol humide d'une pluie lourde et abondante égrainant ses soupirs. Alors que l'intensité de l'onde de force fouette ses gouttes de larmes aux parois des vitres, Mélia s'approche de la fenêtre et sent en à peine une respiration les quelques sortilèges orchestrés par le vent claquer en cadence et gagner sa chair jusqu'au creux de son ventre implantant en tourbillons insipide son vouloir dans son ADN.
Dans un mouvement de recul, elle détourne son tiède regard vers l'homme qui partage ses doutes et ses peurs et de sa main blanche, tire soigneusement un rideau lourd, dont le froissement silencieux offre un asile à la désirance protéiforme qui se déploie au palais de son allégorie. Dans une solitude moniale, elle ajuste sa longue chevelure d'un roux flamboyant sur ses épaules nues, fait glisser les bretelles de sa chemise qui, dans un bruissement de soie, libère la chaleur de son corps.
D'un geste assuré, elle prend la robe de dentelle noire et la paire de collants posés sur le fauteuil, puis s'habille. Silencieusement, sa silhouette gracile sort de la chambre avec la grâce de la pureté fragile qui défit la pesanteur, laissant trainer derrière elle les fragrances du doux cytise mielleux de sa peau.
Les lèvres ourlées du feu du désir, les cheveux en broussaille, il l'a regarde, fasciné, s'éloignant, légère, vibrante comme les notes mélodieuses des paradis artificiels. Mélia traverse le petit couloir qui mène vers la pièce principale où l'odeur d'humidité qui en émane est comme une coruscation dans ses ténèbres.
Là, sans trop encombrer l'espace, des meubles fonctionnels occupent les murs de pierre, des objets de toutes sortes dispersés çà et là ainsi qu'une table où trônent spatules, mirettes et ébauchoirs qui attendent de se mettre à l'ouvrage.
Tout en se dirigeant avec assurance vers l'aile de la pièce qui lui sert d'atelier, un sourire illumine ses traits. Elle saisit un tabouret puis, s'assied face à l'hybride protéiforme qui se tient devant elle.
Un léger tressaillement le long de son dos agit tel un catalyseur et ses mains propulsées par une énergie intérieure, entrent avec dextérité en contact avec l'argile qui la renvoie à la matière vivante d'elle-même. Amené par la profondeur du geste, son langage ondulatoire exprime alors le sentir au plus près de la peau et le voir au miroir heuristique de son mentale. Disposant à la fois de la paume et des ongles, elle malaxe avec furie la glaise qui se transmue en chair sous ses phalanges se laissant apparaître comme le corrélat de sa labilité émotionnelle. Dès lors l'éclosion de la corporéité de sa genèse devient l'essence à l'incarnation irriguée par ses pulsions.
Aussitôt, un vertige lui crispe les entrailles, tant dans les lignes de sa création le réel est étroit. La divergence des sens de son être a fait naître la convergence des essences.
Cette ambivalence de vérité authentique et artificielle, fluctuante et paradoxale l'envahit comme un arc-en-ciel. Le buste raide, les lèvres tremblantes, les yeux couverts de son voile uniforme, Mélia caresse dans une sorte de fovea tactile la survenance qui s'inscrit dans la dimension où sa main l'a créée et pensée.
Ainsi pénétrée de cette sphère qui l'embrasse jusqu'à altérer son opacité, elle sent la chaleur des bras qui l'avaient enlacé toute une nuit se refermer sur elle, puis la contourne, et s'emparant de l'obscurité de son regard, lui murmure à mots à peine soufflés:
« Tu as placé ton âme au bout de tes doigts et elle a fait ressortir ton inclination. »
Ses mots s'accrochent alors à ses lèvres et portée par sa phrase, Mélia réalise enfin que ce qui lui a permis de repousser les limites de son champ de vision fait de courant fluidique, n'est autre que l'altérité et conscience de soi.

Nom d'auteur Sonia Gallet


Nouvelle © 2017

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Le voyage onirique d'Emma

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L'heure est tardive, Emma pose sa cigarette presque consumée sur le bord du cendrier tout en laissant s'échapper un nuage de fumée de ses lèvres. Devant elle, une étagère alignée le long du mur propose une collection de romans, de recueils, de vieux papiers aux couvertures de cuir ancien, de tissus, qui entassés dans une grande discipline, sont pour chacun une invitation à la lecture. Mais la véritable passion d'Emma c'est la musique et sa bibliothèque croule sous le poids de ses œuvres. Délicatement, elle saisit un vinyl, toujours le même, "silence de Ludwig Van Beethoven", le sort de sa pochette et le place sur un vieux gramophone chiné aux puces. Elle avait fait restaurer puis modifié le bras de lecture de cet instrument d'un autre temps afin de permettre à la pointe de l'aiguille de glisser sur les sillons de la spirale d'Archimède de ce génie. Bercée par les premières notes où se teintent toutes les nuances d'une vie, Emma se débarrasse de ses sous-vêtements, coiffe délicatement ses longs cheveux blonds, dépose quelques gouttes de parfum au creux de son cou, puis se glisse dans la tiédeur de ses draps où son corps entièrement nu peut enfin se détendre.
La fenêtre de sa chambre restée ouverte, elle respire l'air suave qui envahit la pièce. Alors que la douceur du soir déroule lentement son leurre, la gamme vertigineuse sortant du pavillon en cuivre du gramophone s'évade vers ce continent mystérieux. Comme invitée par le désir du ciel qui l'avance dans la nuit chaude, ses yeux perdus surf sur ce vide qui attire et dans cet instant de pure intensité, Emma s'abandonne à la profondeur des notes dont la portée d'émotion rassemble les influences du passé et l'inspiration du futur.
Oulipienne dans l'esprit, elle laisse la puissance obédientielle des mots échappés de l'éternité se livrer à l'étrange entrée en matière des règles oniriques, qui, tel un ascenseur laiteux, constitue pour elle un facteur de libération des sens.
Sous ses paupières, le mouvement oculaire devient intense, puis, son rythme cardiaque se met à ralentir et sa respiration irrégulière s'apaise. Au bord du grand secret, s'enchaînent alors les premières heures de sommeil.
Il est 2h30, Emma est dans un délicieux vertige... le temps est au-delà de toute influence. Un solstice chimère se tisse en dentelles de filaments électriques et son ondioline l'emporte en vagues onctueuses dans le chaos de cendres d'un arrière-monde. Dehors, les rires, les voix lointaines des passants s'élèvent, puis s'éloignent, pour enfin devenir poussière de sons dans une immense spirale nébuleuse.
Souple, fluide, elle s'enfonce dans la matière diaphane, vaporeuse, s'ancre dans la dimension alternative d'harmonie du temps, de l'espace, de la pensée. Ayant passé les stades lent, léger, profond, Emma continue sa descente dans l'atmosphère paisible du silence scellé par le sommeil pour enfin atteindre le niveau paradoxal. A ce moment précis, un vent vagabond gagne la pièce, soulève sur son passage le voile léger de la tenture libérant dans son indicible fuite, un parfum aux arômes de velours qui s'alanguit et se fixe aux vagues de sa chevelure.
Dans ce débordement de sens, Emma sent la page du temps vibrer frénétiquement puis se craqueler comme le miroir d'un océan nacré. Elle s'accroche aussi désespérément aux sillons effrangés de conflit entre le sommeil et la mort, qu'à la contingente pulsion de basculer vers Hypnos ou Thanatos ... alors elle épand dans la fêlure de l'invisible les plaintes de sa réalité, ses doutes, sa fragilité humaine dans une glossolalie soupirée.
A la limite instable de l'équilibre inter-dimensionnel, une gemme cristalline se révèle, diffuse, puis en un grand flux d'énergie plus élevée, descend en elle. La rayonnante si pure, aux lignes inexprimables s'approprie l'espace où se confine sa conscience et lui dévoile des yeux brillant d'un éclat plus pâle que la lune envahie par un dais de brume.
Peu à peu, l'entité se dessine parcourue de lueurs électriques, se rapproche dans le labyrinthique délice aliénataire et dans ce passage d'essence s'effectue entre eux une coalescence. Pas un mot, pas un murmure, mais on eût dit que le serment de tendresse avait coulé du sablier des ans. Déjà, l'étourdissante indolence s'efface peu à peu. Dans cet envahissement de conscience, le cortex cérébral d'Emma refuse la déliaison interconnectée de ce magnétique regard blanc, flambeau du temple de l'éternité. Pourtant, sur ce chemin en arpèges de silence, le caractère instable de la relation s'étire de plus en plus jusqu'à l'inachevable, brouillant la frontière entre deux instances.

L'air est étouffant, son corps est en sueur, la lumière du jour l'inonde de son cristal brisé. Ne pas ouvrir les yeux, pas encore, des larmes affluent à présent et dans sa gorge s'étrangle des sanglots laissant une grimasse amère à ses lèvres.

Elle n'est pas parvenue à déverrouiller la porte de cette scissure, mais juste effleurée ses méandres et ses circonvolutions. Combien de vides sa mémoire immémorielle devra-t-elle atteindre pour exhumer derrière ses paupières closes l'esprit de la Noogénèse qui portera ses nuits jusqu'à la naissance de la pensée du temps et par extension, alléguer qu'elle n'est pas la source d'une somme d'erreur, mais la gardienne d'une accomplie.

Nom d'auteur Sonia Gallet


Nouvelle © 2017

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En silence elle se meurt...

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Désubstancé, son toucher de mots lutte
Pour l'équilibre de ses stances au passage de la pensée.
De verbes sans nom aux accords disparus,
Elle étire les cris de ses trésors blancs
Aux portes des aveugles.

Tandis que sa plume imbue à la rosée
D'un breuvage glacé emperle les caractères,
L'esquisse de sa mise en abîme prend jour
Dans l'ombre de l'obscurité.

Habile, l'ardeur furieuse de sa main
Libère d'incontrôlables éclats de syllepses
Liant au vertige de la trame la racine frêle
D'une œuvre se nourrissant des larmes qui la borde.

Combien de lueurs vaines, attachées aux linéaments dialectiques de ses doigts
Se sont dressées en ondes infrangibles, qui, muées aux heures
Incandescentes de la volonté et du pouvoir de la matrice,
Ont madéfié les pages du dessein imperceptible des lexèmes e
t des morphèmes qui l'absorbent.

Alors qu'elle s'exile dans le mouvement de son idiosyncrasie,
Entendez-vous seulement gémir le poids de ses fers...
Entre les enchantements artificiels et demi-mots en prose
Subodorez-vous les maux de son cœur...
Enfin, trouverez-vous la clé de vos paupières avant que ne l'emporte le Grand faucheur.

Nom d'auteur Sonia Gallet


recueil © 2017

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Poussière de mots

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D'abord le jeu des images, puis, la fuite des mots
S'insérant dans les profondeurs de la trame
Et enfin le langage venant saisir ma plume
Par son rythme laissé libre.

De l'obvers à l'optique, affleurent les particules
Verbales, qui, s'intriquant à l'instance aurorale
Compose l'épaisseur de l'alliance sémantique
Du geste et des mots.

Dès lors, le parallèle vaporeux fait écho sur l'épure,
Où sensualité, nostalgie, érotisme
Surprend mon regard linéaire en devenant tactile,
Prégnant mon esprit par son touché visuel unique.

Sous ma main, obsession, révolte, vertige,
Circulent sur le lit de mes vers suscitant l'ouverture
D'une jonction dialectique où le pouvoir alchimique
Aux contours charnels, se matérialise.

Diverses formes de caractères, de syllabes se chargent
De la revenance figurée ou sur les versants
Du grain de page, s'articule leur présente anatomie
Livrant à l'œil le discours de l'être et de l'ombre.

Au-delà de la communion des émotions latentes,
Bien au-delà des signes pulvérisés des fragments discontinus,
Sous la pointe de cristal, l'interstellaire devient
Un instant total entre corps conducteur et récepteur.

C'est dans cette unité sémiotique temporelle
Que l'achèvement de la complétude se nourrissant
De la flamme qui éclaire, confère à l'ipséité de l'Être de papier
Qu'une existence spectrale.

Nom d'auteur Sonia Gallet

recueil © 2017

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La sorgue n'est pas une fin

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L'abîme obscur vaste et magnifique
Étend son flabellum de soie sur son doux visage
Quand, à l'heure où tout se retire,
L'agitation muette de la nature
Ébranle les nuances délirantes de sa lypémanie.

Un bruit de pas gravit moléculairement l'escalier de sa vésanie.
Puis, comme un coup de tonnerre, la porte s'ouvre en gémissant sa plainte,
Laissant un tourbillon d'air balayer le seuil et lui dévoiler le démoniaque.
Alors qu'il s'avance en faisant claquer son long manteau,
Elle mesure dans son regard hypnotique sa froide intelligence.

Sans ciller, le non-mort contemple les formes de la fragile présence
Nimbée des flammes colorées des bougies offrant joyeusement leur force lumineuse.
Plus que jamais, ses pulsions charnelles, ses désirs de chair l'envahissent
Quand la voix pure et fraîche de la silhouette veloutée marmotte du bout des lèvres :
" fais-moi voir, fais-moi vivre !

Séduit, le réprouvé chargé d'épreuves guide son destin dans le secret qui délivre
Où sans contrainte, le charmeur d'âme à la peau ivoire et douce,
Aux cheveux brillants et noirs, ceint son offrande de sa loi auguste,
Et pressant ses lèvres carmin à la gracilité de son cou
Invite sa sensitive hors de l'incomplétude de son existence.

En liqueur onctueuse, organique, la chaleur et la bienveillance
S'introduisent à l'amphore de sa bouche,
Laissant le cruor de la jugulaire investir son corps
Où catalepsie et vivant balance,
En une connexion attendu, espéré, guèbre.

Après cette libation offerte, tendre, funèbre,
L'effet de ce puissant baiser ayant pollinisé en un même feu
Le vide de leur essence, le strige lui anhèle
Juste avant que l'aurore ne se rebelle,
"Je reviendrai demain"

Nom d'auteur Sonia Gallet

recueil © 2017

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Furtive créature des rives

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Le temps suspendu dans ma mémoire me traîne au miroir

d'un marécage où grésillent les ailes de dentelles d'un

jeune odonate jouant de son reflet, sous le rai

d'une lune couleur coquillage.

Derrière ma feuille de papier washi ma plume suspend

son vol, s'émerveillant de la danse de cette fée des eaux

qui dessine des auréoles fugitives

entre nénuphars et roseaux.

Furtive créature des rives nourrissant l'essence de mon

récit, mon cœur lourd et meurtri embrasse ta liberté

de rimes ivres d'intensité sur la soie des pages.

À la fois saisissante et exquise la dragonfly se pose

toute en légèreté, me laissant entrevoir

la coloration de ses fines nervures alaires.

Osant à peine respirer devant sa fascinante et mystérieuse

posture, j'observe l'invisible de ses gros yeux ronds

où ses ommatidies scintillent de mille feux

et semble me parler dans son végétal langage.

Dans l'immobilité de l'instant,

un maelström d'émotions m'envahit

et je sens alors son amour m'enlinceuler

avant de disparaître dans son lointain rivage.

Nom d'auteur Sonia Gallet

recueil © 2013


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Être aimé malgré tout

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Animée et dévitalisée, dense et inconsistante, la psyché
Déchirée se vêt de la loi insistante des pulsions et forces
Qui s'opposent dans les interstices de la béance.


Dans cet océan d'exaltations douloureuses, de sensibilités intenses,
D'humeurs versatiles, de torpeurs noires envahissantes,
La frontière de l'antre obscur se pare de la transparence absolue
De l'espace et du temps transfini, sécrétant l'hymne à la nuit.


L'oscillation d'une danse cérébrale vertigineuse, délirante,
Prend alors racine dans la tiédeur de la chair,
Diluant son harcèlement de l'esprit.
Irréfragablement, le germe d'une forme d'acrasie,
Migre et s'inscrit dans les séismes intérieurs
De l'anomie intellectuelle, où l'irrationnelle bipolarité
Se décrypte dans la dimension des lignes poétique.


À la limite de l'abscons, la perception du défi sur la vie
D'une réalité bouleversé se mesure dans la puissance
Des mots ciselés, où la valeur hyperbolique du verbe,
"Être aimé"
Métamorphose la souffrance,
En diaprant de positif,
Son miroir inversé.

Nom d'auteur Sonia Gallet

recueil © 2017

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Au palais de la transparence

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Loin d'être obscurité
La membrane pellucide
Aux contenus intactiles
Devient l'entrance évasée et labile
Où la séduction innocente de la nescience algide
Nourrit d'exsangues reflets.


Au palais de la transparence
Où vacille l'ombre d'un corps excorié,
L'inconnue dont l'âme fuselée vient se mirer
Tout en tenant le masque des sens qui l'abrite,
Investit l'état de grâce qu'elle suscite,
Dénudant un cœur meurtri de trop de silence.


Se délectant du spectre en sursis,
La mirance contenant le temps
Dans l'instantané préquelle,
Embrume le regard d'une valse d'antan
Entombant de l'ultime ode intemporelle
Les pupilles dilatées par l'agonie.

Mescaline au charme incantatoire,
Espace libérateur colorant la mémoire jusqu'à l'épure,
Au-delà de l'orphique temporalité,
L'essence originel saisit l'immanence dans sa pureté
Où l'unité respirant dans le clair-obscur
Parsème d'étoiles la dernière heure d'une vie sans égard.

Nom d'auteur Sonia Gallet

recueil © 2017

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Évidence obscure

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Sur le versant exégétique des lettres
Et des syllabes, l'amante célestielle
Investit moléculairement l'éventail
Des sens de mon
idiome.

Sans réserve, la substance de son extrême
Étendue devenue organique, pollinise l'essence
Du verbe où le contraste de la légèreté
Et la pesanteur atteignent son acmé.

Devenu source d'irrigation à ma conscience
Flottante, univers rassurant et monde hostile
Greffent la fusion du son et du mot
Au phonème de ma composition.

De cette exploration parallèle, la transcendance
Du pouvoir de l'esprit touche à l'éternité
Où le passeur d'aurore vient abstraire
De mon visage un sourire nihiliste.

Nom d'auteur Sonia Gallet

recueil © 2016

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