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Txoria Txori - Mikel Laboa y el Orfeón Donostiarra

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Chant emblématique basque -Josean Artze & Mikel LaboaHymne à l'amour et à la liberté

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Commentaires

  • Bonjour Peio Serbielle

     

    Je suis très heureux de votre intervention. Assurément, vous connaissez mieux que moi l’histoire du peuple basque, sa culture et le répertoire de ses chants. Vous avez bien fait d’apporter des précisions sur ce qui a fait naître ce chant intitulé Txoria txori ou Hegorak que j’aime particulièrement, et qui m’a fait le présenter comme remarquable et admirable.

    De façon indéniable, ce chant est né en réaction, en forte résistance avec la dictature franquiste. Il fallait à l’auteur trouver ce qui ne pouvait vraiment s’empêcher. Le choix de la métaphore de l’oiseau à qui ouvre sa cage, à qui l’on donne le droit de voler, et qu’on aime ainsi, est hautement, infiniment signifiant et imparable. Cette métaphore de l’oiseau comme porteur symbolique de la Liberté est en effet admise de façon universelle et on la retrouve à diverses époques chez nombre d’artistes du monde entier. C’est aussi dire que la liberté n’est pas chose abstraite, mais c’est chose vivante et mouvement.

    C’est au-delà de la prime inspiration lisible de l’auteur que j’ai cherché pourquoi ce chant a trouvé sa voix dans tout un peuple, et même par d’autres artistes hors du pays basque comme Joan Baez que vous citez. C’est en voyant nombre de versions et notamment une vidéo où des centaines de gens le reprennent dans un centre commercial sans intention de spectacle, que je crois l’avoir compris. J’y ai vu, entendu là au-delà d’un chant pour la liberté, un chant d’amour, d’entente et d’unité admirables. J’ai conçu alors que cet amour, cette inclination pour les autres, était chez l’auteur et que tout un peuple l’a finalement tellement amplifié. S’il prend toujours force dans l’actualité, et s’il m’a touché sans être basque, c’est à mon avis par deux voix superposées, une pour la liberté et une pour l’amour, deux biens liés et fondamentaux de l’âme collective et pour toute vie heureuse, et qui gardent valeur et hauteur à toute époque.  

     

    Par ailleurs, je vous remercie de votre appréciation positive sur ma courte contribution sur le côté subversif des chants d’amour.

    Si Rainer Maria Rilke disait tout net à son jeune poète, n’écrivez pas de poèmes d’amour, c’était sa manière provocante de dire de ne pas commencer par cette chose extrêmement difficile, écrire l’amour, indiquant clairement qu’il fallait de la maturité pour ça. Je partage cette idée, il faut toute une vie pour apprendre à aimer. Pouvoir écrire l’amour demande de l’épaisseur, de la profondeur, du mûrissement, c’est s’empêcher d’écrire des banalités, et tout ce qui peut réduire la force, le courage, la beauté d’aimer, aimer comme synonyme supérieur de donner.

     

    Je vous remercie également de votre lien et ne manquerai pas de vous donner en retour ce que j’ai pu penser et ressentir après l’audition de ces deux émissions de France Culture.

     

    Je vous souhaite par ailleurs nombre de bonnes choses dans votre vie et votre activité artistique.

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Intéressante votre remarque sur les Chants d'Amour.

    Dans le même temps, il n'est pas inutile de nous souvenir du conseil donné par Rainer Maria Rilke à son jeune Poète quand il lui recommande - je le cite en substance - de fuir dans l'écriture le thème de l'Amour, car il est très difficile d'y être original !!

    La Chanson de Mikel Laboa - Chanteur aujourd'hui décédé et que j'ai très bien connu - n'est pas à proprement parler une chanson d'Amour, ou alors si vous le voulez, une chanson d'Amour à la Vie. Je dirais que cette chanson - écrite durant les époques les plus noires du Franquisme - est surtout une chanson d'invitation à la Liberté, l'immense Liberté à laquelle tous les Basques nous sommes attachés.

    En ce sens, ce texte dont vous citez  fort judicieusement l'adaptation en français,  est une invitation à la Résistance - toujours d'actualité d'ailleurs ! -, dans cette époque particulière où en Espagne, les artistes basques se devaient de traduire par des métaphores leur attachement et leur engagement en faveur de la Liberté de leur peuple et de leur pays, le Pays Basque. Cette chanson a depuis été reprise - peut-être le savez-vous déjà ? - par d'autres artistes,  dont Joan Baez.

    Bonne Journée à vous et a Bientôt. 

    Peio.

    NB //  Ci-après,  un lien vers 2 émissions sur la thématique basque que nous avons réalisées avec France-Culture dans le cadre de la sortie de mon dernier album NAIZ. Certains reportages touchent  la langue, la Culture, etc... et pourront apporter certains éclairages à vous-même et à Raymond qui semble également connaître quelque peu le Pays Basque. 

    Merci de votre belle curiosité et Bienvenue à vous sur cette Terre que nous aimons ensemble  !!!

    http://www.peio-serbielle.com/archives/france_culture_09112008.asp

  • Bonjour les amis de Arts et Lettres

     

    J’ai noté depuis longtemps que les plus belles chansons d’amour ont un grand côté subversif. Elles sont en effet portées à travers le temps par les peuples qui en dépit de ce qu’ils ont souffert sont restés debout. Il en est ainsi parce que ces peuples innombrables ont tant compris que tous leurs combats les ramenaient à leurs amours, à tous les amours que des guerres, des exils, des séparations, des dispersions, des déportations, de mauvaises misères ont fracassé ou empêché. Les combats pour les libertés sont infiniment liés aux amours et ils ont pour base la liberté fondamentale d’aimer. Les peuples qui ne savent plus porter leurs chants d’amour ont à craindre d’avoir perdu une part indispensable de la mémoire et de l’âme collective, et des repères pour tout avenir.

    Il serait grand temps de définir et de propager ce front bleu international, ce patrimoine mondial des grandes chansons d’amour, infiniment plus pertinent, plus vivant que tout ce qu’on y met, que tout ce qu’on restaure pour des considérations trop souvent mercantiles.  

    Je viens de commencer ici un inventaire de ce que je connais déjà de chants magnifiques d’amour et ne manquerai pas d’en ajouter … Et peut être que vous aurez aussi cette envie que j’accueillerai avec bonheur…

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil   

  • Bonjour Raymond

     

    Tu as beaucoup de chance d’avoir pu te rendre au pays basque. J’en ai découvert l’immense richesse il y a plus de trente ans, au point de considérer que c’est le plus beau pays qui soit après ma patrie première, au point de conseiller à tous mes amis d’aller y voir, d’aller y écouter. Ma souvenance de ce pays est toujours vivace pour de multiples raisons et notamment à cause des chants. Il me revient là ceux d’un café à Hasparren où le patron était lanceur des chants de tous ses clients, ceux d’un dimanche sur la place Louis XIV à Saint-Jean-de-Luz, ceux d’un mariage à Saint-Pée-sur-Nivelle où je fus embarqué parmi les invités, avec le regret de ne pas porter le large béret de fête, de ne pas posséder la langue basque, mais un large sourire et un la la la vous sauvent partout.  

    Il ne m’étonne pas que tu aies donné un coup de cœur à ce chant, preuve de plus de ta grande culture, appuyée de tes voyages.

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil       

  • Peuple Basque fier de ses origines et d'une langue dont on ne sais encore à ce jour  d'où elle PROVIENT.

     J'étais à AINHOA ET   ESPELETTE    il y a un mois !! Merci Gil

    Raymond

     

     

     

  • Hegoak ebaki banizkio
    Neuria izango zen (bis)
    Ez zuen aldegingo.

    Bainan horrela
    Ez zuen gehiago xoria izango
    Bainan horrela
    Ez zuen gehiago xoria izango
    Eta nik, xoria nuen maite. (bis)

     

     

    "Si je lui avais coupé les ailes
    Il aurait été à moi
    Il ne serait pas parti
    Mais ainsi
    Il n'aurait plus été un oiseau
    Et moi
    C'est l'oiseau que j'aimais."


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