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Speak White - Falardeau & Poulin

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La poésie est une obstination en humanité, entre être et ne plus être ...

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Commentaires

  • Bonjour Gil et merci pour ce fabuleux commentaire à propos des femmes. J'y reviendrai et également et sur tout ce que j'ai promis .... Mais en ce moment, la fatigue est grande et le repos m'est fortement conseillé.

    Ce n'est que partie remise.

    Félicitations pour l'invitation au "Partenariat". Mille amitiés Rolande.

  • Bonjour Dame Rolande

    Comme je vous l’indiquais dans une autre contribution à propos du décalage énorme qu’il y a entre l’histoire réelle et l’histoire conventionnelle, je suis d’avis que trop peu de choses encore ont été faites et produites jusqu’à présent pour raconter l’histoire des femmes notamment dans l’époque contemporaine. Cela me paraît pourtant fort nécessaire pour faire la juste part des choses à propos de la nouvelle considération que la société peut avoir des femmes, de ce qui a changé positivement pour elles et comment, puis de tout ce qu’il reste à faire pour que leurs droits et leurs libertés soient garanties par des lois mais pas seulement. Pour ma part, je considère que dans nos pays, la condition des femmes s’est considérablement améliorée au cours du XXe siècle, que c’est là un fait majeur et quand ça fait dire à Aragon la femme est l’avenir de l’homme, c’est bel et bien une déclaration révolutionnaire en soi. J’évoque cette amélioration de la condition féminine ne serait-ce que par ce que je sais de la vie des femmes de ma parenté, des femmes que j’ai connues et  connais et d’une génération à une autre. J’y vois là la conjonction de plusieurs raisons. Il y a le progrès scientifique et technique, la médecine, l’amélioration des maisons, des logements, les appareils ménagers, nombre de choses qui leur ont changé la vie, réduit leurs malheurs, leurs peines, leurs fatigues, le temps passé à de nombreux travaux, il y a leur courage, leur abnégation en des temps de guerres, et puis leurs compétences, nombre de choses qu’elles savent si bien faire et que la société est bien obligée de reconnaître même si cette reconnaissance, le changement des mentalités se font de façon lente, il y a les luttes féministes et le nouvel appui de lois permettant l’émancipation des femmes.  Bien sûr, je ne saurais ignorer que dans nos pays, tout n’est pas rose pour les femmes, loin s’en faut et je considère que la situation de la grande majorité des femmes de France par exemple est ignorée par les pouvoirs économiques et politiques. Ainsi nous parle-t-on beaucoup de femmes formidables qui deviennent responsables de grandes entreprises ou administrations, qui deviennent ministres, grandes journalistes, etc. et comme des symboles de la réussite, mais là-haut, l’on ignore totalement la grande disparité de la condition des femmes, surtout celles qui ont à gérer seules et avec des enfants des situations lamentables et scandaleuses de précarité et de violence sociale. Bien sûr, je n’ignore pas non plus qu’en bien des pays, la situation des femmes est bien pire, et que nombre de coutumes, de traditions culturelles barbares et archaïques perdurent et qui font que je m’accorde pas à l’idée que le multiculturalisme soit une richesse et une panacée absolue quand on est en position humaniste. Il y a des cultures à combattre, ou plutôt des contenus à combattre dans chaque culture notamment dans le domaine de la considération des femmes et on pourrait y ajouter comme tellement lié ce qui concerne les enfants puisque nombre de choses se jouent dès l’enfance. Bien sûr, mon propos ici ne saurait traiter de ce sujet de la condition féminine qui est tellement vaste et complexe, et je ne peux que souhaiter que comme vous, des femmes, de plus en plus de femmes, se mettent à raconter partout leurs histoires, puissent trouver des espaces d’expression libre et sans craindre de représailles pour leurs opinions.

     

    Avec mes remerciements. Bonne journée. Mille et une amitiés. Gil

  • Bonsoir Cher Gil,

    Notre ami Enrico m'a contactée car son site avait disparu d'Arts et Lettres. J'espère qu'il a pu résoudre le problème. J'ai essayé de lui expliquer vaille que vaille.

    J'ai beaucoup aimé cette vidéo et pour cause. Une photo m'a spécialement émue et pour cause. Une petite fille, à peine nubile devant un métier d'une usine de textile. Qui aurait pu être ma mère.

    Elle a commencé à travailler avant ses quatorze ans. Alors qu'une loi venait de passer interdisant cette pratique.

    Une histoire lamentable car elle pouvait prétendre à mieux. Mais les préjugés étaient nombreux à l'époque à propos du travail des femmes ....Grâce à mon grand-père, aiguilleur aux Chemins de Fer, elle aurait pu entrer parmi les toutes premières employées aux Service des télégrammes et téléphone. Nous ne savons toujours pas ce qui s'est passé, mais mon grand-père a refusé ce travail car "Les hommes y étaient trop nombreux" Pour lui, ils constituaient un "danger". Elle s'est retrouvée ....dans une usine "Comme si, là, il n'y avait pas d'homme" me précisait-elle en haussant les épaules. Pauvre petite tanagra, jolie, fragile,apeurée.

    Elle m'a souvent raconté que, lors des contrôles, les contremaîtres la cachaient dans des ballots de laine.

    Je la sentais encore blessée des années après.

    Rien que d'y penser, les larmes me viennent.

    Ah oui !j'ai parlé de notre ami canadien parti au Canada où il avait exercé tous les métiers. Pour atterrir en tant que responsable à l'aquarium de Montréal. C'est à ce moment qu'il a fait venir toute sa famille. Parti en éclaireur en quelque sorte. (La suite à demain, je suis très fatiguée) ....

    A demain donc, car j'ai retrouvé un poème intitulé NDE ...

    Je raisonne comme toi à propos de l'amitié, mot galvaudé comme le mot amour : j'ai écrit un texte là-dessus dans mon premier recueil : "Parallélismes"

    "L'Amour est infini et aussi varié

    Que les fleurs au printemps et le ciel étoilé ....." la suite à plus. Mille amitiés, car tel est le cas ici.

  • Cher Gil,

    Troisième fois que le texte disparaît et cela me fatigue. Je reprendrai demain.

    Bonne soirée.Rolande

  • Bonjour Enrico

    Premier bout de réflexion : A propos d’humanisme

    Effectivement, il y a beaucoup d’incohérences chez des gens qui se disent humanistes, qui prêchent pour la paix, la tolérance, pour une mondialisation radieuse dans la multiplication des amours. Effectivement, ils ne parviennent pas à cacher qu’ils sont en fait désenchantés, dépressifs, et certains atteints d’une misanthropie sévère qui peut les rendre très agressifs. En effet, il m’est arrivé souvent de subir sur les réseaux sociaux le rejet l’exclusion de prétendus humanistes et poètes qui ne supportent aucune critique, qui jouent les petits dictateurs faisant donner leur cour ou leur meute pour vous lyncher sans vous connaître en rien. Pourquoi tant d’incohérences qui m’ont un temps peiné, qui m’ont fait réfléchir à ce que je pouvais être, dire et écrire ?

    L’humanisme se perd dans un divorce avec la vie, quand on est comme un otage braqué par une arme, cette arme des réalités violentes, agressives. Force est de constater que bien des gens sont sous la tyrannie d’un monde médiatique, des sources multiples de l’émotion, des peines et contrariétés, que s’y ajoutent ces impostures de la communication, de la distraction dans les programmes de télévision, l’addiction aux jeux vidéo, aux portables, aux réseaux sociaux où s’étalent le mal être, les pétitions antitout. Ainsi bien des gens sont en prise constante avec des choses négatives, se déconnectent en fait de leur vie, de choses vitales comme manger correctement, se promener, se prendre du bon temps, et dormir. L’humanisme se perd dans une vie brouillon ou paillasson, quand la capacité de résilience vis-à-vis de ça est faible, appauvrie par un environnement atrophié et qui s’imagine le mal et des ennemis partout.

    L’humanisme se perd aussi dans l’idéalisme, dans ce jeu de construction où l’on s’acharne à vouloir emboîter des pièces qui ne le peuvent pas, où l’on oublie l’histoire des civilisations qui se sont fourvoyées tragiquement à vouloir se modéliser et s’imposer à tous. Il se perd dans ces conceptions de bonheur absolu, universel, dans cette mode de la spiritualité qui nous dit-on ferait muter l’humanité en espèce en tous points remarquable. Mais je constate que les fervents de ça vous considèrent vite ignorant, petit de penser autrement, alors que tous nous sommes de minuscules bestioles qui ne savent pas grand-chose, qui ne peuvent pas se débarrasser de contingences strictement matérielles, de l’idée que rien n’est précaire comme vivre comme dit Aragon, que l’humanité entière peut disparaître d’un coup comme tant d’espèces avant nous.

    L’humanisme a besoin de renouvellement, d’expérimentation et pas d’idéologies, de convictions qui ne sont que la répétition d’idées de progrès qui n’ont pas marché puisque perdurent nombre d’iniquités, de guerres et misères, qui s’augmentent d’impostures économiques, politiques, culturelles, en dépit des avancées des sciences, des techniques et des connaissances. Les humanistes cohérents ne sont pas pour moi ceux qui s’indignent mais qui continuent de tout subir, ni ceux qui rêvent mais qui laissent mourir leurs rêves en étoiles filantes. Ce sont ceux qui veulent s’affranchir de ce qui ruine l’esprit, faire de leur temps quelque chose de bien, de beau, en dépit de l’adversité, quelque chose dont ils puissent être fiers et puis être remerciés, applaudis quand ils s’en vont. Pour moi, l’essentiel de ce que l’on est s’inscrit dans ce qu’on fait. L’humaniste doit être dans l’humilité, assumer sa condition d’être imparfait, inconstant, qui peut se tromper, qui s’est trompé comme tout à chacun impliqué dans cette intrigue : exister, et vivre … mais sans jamais renoncer à l’ambition d’apprendre toujours et de s’améliorer. 

     

    A suivre si je puis dire … Amitiés. Gil   

  • Bonjour Enrico

     

    Je ne m’attendais pas à ce que mon commentaire à propos de l’intérêt positif que peut avoir l’internet t’amène à une réflexion plus large sur ce que peut être le progrès, et sur les conceptions que peuvent avoir les gens de ça, de la vie, de ce qu’est une vie de qualité. Pour autant, cela ne me pose aucun problème, bien au contraire, puisque j’aime échanger et débattre surtout des sujets d’importance. Je compte bien profiter de  cette occasion d’échanger offerte par le réseau et ta contribution et si tu viens m’accorder un peu de temps, je ne manquerai pas de te faire part de ce que pense de ton propos où il y a beaucoup de choses intéressantes à débattre.  

    A bientôt. Amitiés. Gil

  • Bonjour Enrico

     

    Je dis souvent que je regrette que l’internet n’ait pas existé plus tôt. En effet, cela a pour moi l’énorme avantage d’augmenter considérablement les possibilités d’enrichir la culture de qui a l’esprit curieux, ouvert et chercheur, de qui parvient à établir des contacts avec des personnes de même appétence culturelle et cela est désormais possible avec bien plus de gens qu’auparavant et de partout sur la planète. Depuis une dizaine d’années, j’ai considérablement augmenté mon trésor de belles pépites, avec des œuvres humaines précieuses pour l’humaniste que je suis, qui me parlent fort tout comme elles peuvent parler fort à ceux et à celles qui peuvent se connaître mieux, se reconnaître humains dans les mêmes choses qui nous font de la peine, qui nous font de la joie indépendamment du temps, de l’époque et de l’endroit où l’on se trouve. Ce trésor qui m’a été donné, je compte bien le partager avec tous, je le fais dans mon entourage, sur mon blog personnel, sur des forums et ici bien sûr. Je sais bien qu’on ne peut tout appréhender des richesses qui sont ici mais c’est toujours un plaisir quand quelqu’un trouve à son tour une de ses pépites insoupçonnées ou inattendues. Pour cette pépite, vous dites : impressionnant, je suis bien d’accord puisque je l’ai dit aussi quand une poète canadienne me l’a donné …  Et ce matin, vous me faites penser que je devrais en mettre encore de ces messages qui m’ont parlé fort …

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Bonjour Michel

     

    Je ne fais là que relayer une amie du Québec qui m'a fait connaître ce texte ... Effectivement, c'est un texte fort et qui mérite d'être connu plus largement encore qu'il ne l'est ...

     

    Bonne soirée. Amitiés. Gil

  • Voilà qui me touche au plus profond. A découvrir absolument !!! Merci Gil.

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