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RRRR !En 2013, le Rideau a 70 ans.70 ans à regarder en avant.70 ans d’exploration ininterrompue des nouvelles écritures.De Belgique francophone et d’ailleurs.Contre vents et marées, ignorer les tristes sires qui, avec la régularité des changements de saison, annoncent qu’il n’y a plus d’auteurs, que le texte est mort.Affirmer la nécessité de la parole. Des paroles. Et comment ces paroles nous enlacent ou nous opposent, transforment nos corps, nous anéantissent ou élargissent nos horizons.Confronter les générations, les pratiques, les esthétiques. Fortes. Contradictoires. Loin des recettes préfabriquées.Se tromper. Oh oui, se tromper. Se relever. Essayer à nouveau. Avec ténacité. Et lorsqu’on s’y attend le moins, laisser advenir la beauté…Maison Rideau. Aujourd’hui privée de toit. Vraie maison de théâtre, cependant. A échelle humaine. Qui ne cède pas plus à la tentation du succès facile qu’à la pose du « on est bien entre soi ».Rassembler. Autour du singulier, du différent, de ce qui nous échappe. Et, avec nos moyens d’artisans, dénuder les fausses idoles de leurs discours trompeurs.2012-2013. Cinquième et dernière saison du mandat qui m’a été confié, suite au départ de Jules-Henri Marchant. Durant cinq ans, nombre d’obstacles auront été dressés devant nous. Qu’à cela ne tienne, la formidable équipe du Rideau aura accepté avec cœur d’explorer de nouveaux territoires, à la rencontre de nouveaux publics. Salut à toi, Martine, qui m’as apporté un soutien sans faille. Après 36 ans d’un engagement fervent, Martine Renders nous confie les clefs de la maison de Claude Etienne, comme Claude les lui avait confiées. Avec amour. Catherine Briard est à mes côtés. Et le sera durant les cinq prochaines saisons, puisque le Rideau me renouvelle sa confiance.Pour la deuxième saison, le Rideau est nomade. Vous nous avez suivis. Merci. Vous nous suivrez, je l’espère, je le crois.Cinq lieux partenaires nous font l’amitié de nous accueillir, dont l’XL-Théâtre pour trois spectacles et un festival.Les temps sont incertains, dit-on. Rigueur, austérité, martèle la langue de bois. Justice sociale bafouée, lui répond l’honnête homme. Faut-il céder au fatalisme et au découragement ? Le Rideau, lui, a voulu une saison foisonnante, bigarrée, insolente, portée par de nombreux et merveilleux artistes. Deux reprises, un accueil et pas moins de huit créations, dont trois proposées dans le cadre d’une manifestation - le RRRR festival - dédiée aux nouvelles écritures de Belgique francophone. La première édition aura lieu dans la foulée de la date anniversaire du Rideau.Notre façon à nous d’aller de l’avant. RRRR !Michael DelaunoyDirecteurSUIVEZ-NOUS, ABONNEZ-VOUS...-50% avant le 1er juillet 2012+32(0) 2 737 16 01WWW.RIDEAUDEBRUXELLES.BEwww.rideaudebruxelles.be
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