NICOLAS HULOT AVEC LE CACIQUE RAONI :"L'HISTOIRE A BAFOUÉ TROIS FOIS LA CIVILISATION INDIENNE"
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http://www.franceculture.fr/emission-culturesmonde-amerique-latine-...
C’est un véritable appel au secours qui a été lancé par les peuples autochtones la semaine dernière à la Cop21. Plusieurs délégations indigènes sont venues du Pérou, d’Equateur ou de Bolivie défendre leurs forêts face à l’appétit croissant des multinationales.
Dans les nouvelles constitutions adoptées ces vingt-cinq dernières années au Brésil, en Colombie, au Venezuela et plus récemment en Equateur et en Bolivie, la place des populations indigènes n’a jamais été aussi importante. Pourtant, malgré des acquis réels, les droits des peuples autochtones sont loin d’être encore respectés. Au Venezuela, 90% des peuples autochtones n’ont toujours pas de titres de propriété de terres. Autre exemple, au Pérou cette fois, le réseau routier est plus dense dans les territoires des Indiens amazoniens que partout ailleurs. Enfin, en Bolivie, malgré les espoirs immenses soulevés par l’élection du président Aymara Evo Morales, un projet d’extraction du pétrole et du gaz dans un parc national a été validé en mai dernier, jetant ainsi la lumière sur le double discours présidentiel, entre respect de la « pachamama » et déforestation réelle.
Alors, comment les peuples indigènes se sont-ils organisés, structurés, pour tenter de peser de défendre leurs modes de vie au Pérou, au Guatemala et ailleurs ? Après les manifestations de 2009 à Bagua, qui ont viré au massacre, que reste-t-il de l’opposition indigène au Pérou ? La voix des peuples autochtones peut-elle encore être entendue alors que 80% de l’Amazonie péruvienne a été concédé à des entreprises pétrolières ? Les espoirs soulevés par la nouvelle Constitution bolivienne en 2009 ont-ils été définitivement balayés ?