L'aube s'essuie A leurs carrés de suie Midi et son soleil hagard Comme un aveugle, errent par leurs brouillards ; Seul, quand au bout de la semaine, au soir, La nuit se laisse en ses ténèbres choir, L'âpre effort s'interrompt, mais demeure en arrêt, Comme un marteau sur une enclume, Et l'ombre, au loin, parmi les carrefours, paraît De la brume d'or qui s'allume.
Commentaires
J'aime beaucoup, quelle sensibilité sur un sujet qui aurait pu rester austère ...
Extrait du poème "Les usines" de Verhaeren:
L'aube s'essuie
A leurs carrés de suie
Midi et son soleil hagard
Comme un aveugle, errent par leurs brouillards ;
Seul, quand au bout de la semaine, au soir,
La nuit se laisse en ses ténèbres choir,
L'âpre effort s'interrompt, mais demeure en arrêt,
Comme un marteau sur une enclume,
Et l'ombre, au loin, parmi les carrefours, paraît
De la brume d'or qui s'allume.