Vous qui songez en vain à la vie éternelle, Sachez bien que l’Hiver gâtera vos atours, Dans le gouffre sans fond, vous frôlant de son aile, La Nuit emportera vos rêves de toujours.
Si même vous cachez, au sein des Citadelles, Ces corps que vous choyez avec tant de vigueur, La Neige couvrira vos cheveux de dentelle : On ne survit jamais dans l’arène en vainqueur !
Personne n’a jamais failli à son Destin -Celui qui nous attend aux confins de la Terre- On marche, tour à tour, sur le même Chemin, Même si, pour certains, la Route est moins austère.
Alors, si m’en croyez, ne soyez pas en reste : Profitez de l’instant sans le moindre répit ! A l’Automne des jours, la Pluie tombe en averse, Sous les pas de l’Hiver, le bouton se flétrit.
Commentaires
L'été sera l'hiver et le printemps l'automne,
L'air deviendra pesant, le plomb sera léger :
On verra les poissons dedans l'air voyager
et de muets qu'ils sont avoir la voix fort bonne.
L'eau deviendra le feu, le feu deviendra l'eau
plutôt que je sois pris d'un autre amour
Amadis Jamyn
Vous qui songez
... à Pierre de Ronsard
Vous qui songez en vain à la vie éternelle,
Sachez bien que l’Hiver gâtera vos atours,
Dans le gouffre sans fond, vous frôlant de son aile,
La Nuit emportera vos rêves de toujours.
Si même vous cachez, au sein des Citadelles,
Ces corps que vous choyez avec tant de vigueur,
La Neige couvrira vos cheveux de dentelle :
On ne survit jamais dans l’arène en vainqueur !
Personne n’a jamais failli à son Destin
-Celui qui nous attend aux confins de la Terre-
On marche, tour à tour, sur le même Chemin,
Même si, pour certains, la Route est moins austère.
Alors, si m’en croyez, ne soyez pas en reste :
Profitez de l’instant sans le moindre répit !
A l’Automne des jours, la Pluie tombe en averse,
Sous les pas de l’Hiver, le bouton se flétrit.
(c) extrait de COMME UNE DOUCE MAIN