Les bras s’allongent pour étreindre ce corps enfoncé dans le thorax, pesant de son poids, lourd, dur, comme du bois. L’autre corps se plie doux sous l’écorce comme pour engloutir.Le poids de l’étreinte pèse sur le thorax, à couper le souffle.Percuter le mur, l’autre, le mur c’est l’autre, se cogner à l’autre et partout, se cogner toujours. Un mur pour enfouir un visage et passer les étoiles.Un élan, un abandon, elle a couru sans un regard, replié les bras sur elle pour amortir le choc.Elle ferme les yeux pour écouter l’impact en elle, peau contre peau, puis à travers les os.Se cogner et attendre l’écho du coup.Lui était là, droit, les bras de long du corps, presque ballants, comme on attend un bus : il y a eu l’impact.Il a basculé un peu en arrière, écarté les bras pour ne pas perdre l’équilibre et pour accueillir ce qui lui arrivait tout contre.Il a tendu les bras sans trop savoir, comme elle a fondu sur lui et il a senti son thorax se plier, elle a fondu, il n’a su étreindre.Les ombres seules entrent dans les corps, ombres racines ; chacun vit dans un univers séparé, un univers rêvé si fort qu’il prend corps avec ses propres armes.
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