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Publications de abdelkader khalef (14)

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Sur quel silence valseront

Les confusions

Les implosions

 

Sous quel ciel fleuriront 

Les élucubrations

Les désillusions

 

Sur quel océan navigueront

Les hallucinations

Les exaltations

 

Sous quel nuage planeront

Les turbulences

Les insouciances

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Sur les planches du présent.

 

Sur les planches du présent

Valsent les souvenances

Flux et reflux

D’une résurgente  nostalgie

 

Sur les planches du présent

Défilent taciturnes

Ardeurs  avortées

Amères amitiés

Et perfides harmonies

 

Sur les planches du présent

Entre vents favorables

Et vagues  convulsives

Voguent indolentes

Les silhouettes des saisons désinvoltes

 

Pesante solitude

A la tombée  du crépuscule… 

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Océan

Le long de tes rivages

Vagabondent

Ombres  désespérées

Ames  passionnées

Et  autres forcenés

 

La terre te respire

Tu sembles la servir  

La terre te craint

Les  cris des noyés

Ne gênent point tes abysses

 

Océan capricieux

Tes vagues volages     

Importunent les mirages

Et les soifs  lunaires

 

Que  doivent tes nuages au ciel

Et ta vastitude salée au désert

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Modestie

Laisser narcisse  à ses grands airs

Confondre  déférence  et arrogance

Périlleuses  les méandres

De  l’atroce arrogance

L’accointance des cimes

Ne protège point du déluge

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Chant de l’apocalypse

 

 

 

Les vents de l’oubli

Répandent leurs arômes  

Prélude au déluge

Le soleil traîne ses rayons

Entre les marécages de l’imposture

Et les méandres  de la perfidie

 

Déborde le désespoir

Aux abords   de l’apocalypse...

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Vivre.

Qu’avons-nous

De plus suave

De plus sublime

Que vivre

Vivre au plus profond de nos transes

Au  plus fécond de nos frissons

 

Qu’avons-nous

De plus délicieux

De plus radieux

Que vivre

Vivre nos ivresses édéniques

Nos ferveurs séraphiques

 

Voguer sans affres

Sur  les flots  limpides de l’ivresse

S’enivrer d’échappées savoureuses

Honorer  les sourires cryptiques

Des  torses pudiques

 

Parcourir les saisons

Sans s’agripper aux nuées

Rien n’est plus beau

Que le sourire de la terre après l’averse...

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Nirvana.

Je veux

Voir tes songes taciturnes

Et  mes solitudes nocturnes

En  symbiose grimper

L’arbre tentaculaire

Des vertus édéniques

 

Voir tes tendres soupirs

Emailler mon clair crépuscule

 

Voir les lumières de ma passion

Enflammer l’air que tu respires

 

Et voir jaillir de tes bras

L’appel au nirvana...

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Réminiscences

 

Sur les sentiers de l’oubli 
Me traversent 

Comme l’averse la terre
Les délices insolites
Des fulgurantes saisons

Pénible
L’écho du silence
Tristes 
Les rayons des nuits blanches...

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Auguste silence

 

Auguste silence

Vaste temple

Où tanguent mes errances

Je te livre

Mes démences

Mes errances

Mes départs

Mes déboires

Je te livre

Mes délires

Mes vertiges

Mes dilections

Mes séditions

 

Auguste silence

Je te livre

Mes limbes

Mes odyssées

Mes mirages édéniques

Mes songes séraphiques

Je te livre

Mes flammes embrasées

Mes arcs brisés

Mes chapelets d’espérances

 

Je te livre

Les chants sagaces

Des étoiles filantes

Les promesses des abysses

Les serments du large

Les ressacs de l’insouciance

Pour changer de nostalgie

 

 

Pour étreindre

Les  échos des  songes insoumis

Et  séduire ta sagesse taciturne

Quand  saigne la parole

 

Incessible silence

Profonde

Profonde la blessure…

 

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Terre inexpugnable

Ni l’orage ni l’averse

N'épuisent l’arc en ciel

Ni le brouillard n’étouffe

Les chants des Aurès

Terre inexpugnable

Qu’es-tu devenue ?

Tu saignes encore

A l’ombre de tes légendes

 

Que de sacrifices évanouis

Que de mirages en héritage

Que de leaders sans courage

Que de héros sans prouesse 

 

Terre inexpugnable

Déterre tes vivants

Transmue tes phantasmes

Pour traverser la brume 

Modifie  l’éveil

Pour chasser la nostalgie

 

Terre inexpugnable

Cèdres du Djurdjura

N’est point  perdue

La rage des révoltés

L’entrain des orphelins

N’est point perdue

L'attente des martyrs sans stèle

 

Terre inexpugnable

Les chants du passé

N’assument plus le présent

 

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Madiba est rentré chez lui(1)

A 95 ans (1918-2013) le premier Président noir d’Afrique du Sud de1994 à 1998 (2), Prix Nobel de la paix en 1993, l’icône de la lutte acharnée contre le régime d’Apartheid(3), a quitté définitivement son domicile de Johannesburg, pour rentrer chez lui. Les Sud-Africains pleurent la mort de leur père qui a lutté dur, pour changer leur vie en abolissant l’esclavage et l'apartheid.

Les drapeaux sont en berne  dans de  nombreux pays. Sa disparition a provoqué, un flot de messages de condoléance et de compassion de la part des grands noms de ce monde et des témoignages de respect de partout ont salué la mémoire du disparu.

Un autre premier président noir a déclaré, depuis la Maison Blanche : "Grâce à sa farouche dignité et à sa volonté inébranlable de sacrifier sa propre liberté pour la liberté des autres, il a transformé l'Afrique du Sud et nous a tous émus". Barack Obama a ordonné, à son tour, la mise en berne des drapeaux américains et ce jusqu'au lundi soir.

S.M. le Roi Mohamed VI dans un message de condoléances adressé au Président de l’Afrique du Sud, a indiquer  que «Feu le Président Mandela a su, avec sagesse et perspicacité, porter haut les valeurs universelles de liberté, de justice, de paix et de tolérance. Il a su, avec force et détermination, faire valoir ses idéaux et sa position intangible en faveur de la préservation de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale de l'ensemble des États frères africains ».

Pour Mandela, « l’honnêteté, la sincérité, la simplicité, l’humilité, la générosité, l’absence de vanité, la capacité à servir les autres – qualités à la portée de toutes les âmes – sont les véritables fondations de notre vie spirituelle.
Mais cette réussite-là, expliquait-il, n’est pas accessible sans un travail d’introspection véritable et une connaissance de ses forces et de ses faiblesses. »

L’histoire gardera le nom de Nelson Mandela, parmi les baobabs de ce monde, les grands sages de ces derniers siècles, tels : Mahatma Gandhi,  Martin Luther King, Dalaï Lama, et d’autres encore avec lesquels il partageait le même rêve : «  Mon idéal le plus cher a été celui d’une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie avec des chances égales. J’espère vivre assez longtemps pour l’atteindre. Mais si cela est nécessaire, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »

Je retiens l’une de ses réflexions que je ressors aujourd’hui :

« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde. »

Qu’il repose en paix

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(1) En Zoulou quand quelqu'un meurt et qui est très âgé, les gens disent qu'il est rentré chez lui.

(2)  Mandela n’a pas brigué un autre mandat présidentiel  et a cédé la place à Tambo Mbéki.

(3) Mandela a passé 27 ans et demi de sa vie dans les geôles du régime de l’apartheid.

 

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Hommage à Tahar Djaout

Tahar Djaout né le 11 janvier 1954 est un poète écrivain essayiste et journaliste algérien d'expression française. Il fut lâchement assassiné de deux balles dans la tête le 26 mai 1993 avant de rendre l’âme le 2 juin à Alger victime de la « décennie du terrorisme » en Algérie. 20 ans déjà.Nous déplorons toujours l’absence d’hommes symboliques de la dimension de Djaout, Rachid Mimouni, Mohammed Khaïr-Eddine, Driss Chraïbi, … la liste est longue.Soleil BafouéFaut-il avec nos dernières larmes buesoublier les rêves échafaudés un à unsur les relais de nos errancesoublier toutes les terres du soleiloù personne n'aurait honte de nommer sa mèreet de chanter sa foi profondeoublier oh oublieroublier jusqu'au sourire abyssal de SénacIci où gît le corpoèmefoudroyé dans sa marchevers la vague purificatricefermente l'invincible semenceDes appels à l'auroregrandit dans sa démesureSénac tonsure anachronique de prêtre solaireLe templeédifié dans la commune passiondu poètedu pariaet de l'homme anuitéréclamant un soleilTahar DJAOUT - Extrait de "Bouches d'incendies", édition collective, ENAP, 1983.Parmi ses œuvres littérairesPoésie• Solstice barbelé (poèmes 1973-1974), , Éditions Naaman,• L’Arche à vau-l’eau (poèmes 1971-1973), Éditions Saint-Germain-des-Prés, Paris, 1978.• Insulaire & Cie (poèmes 1975-1979), Éditions de l'Orycte, .• L’Oiseau minéral (poèmes 1979-1981), , Éditions de l'Orycte, Alger, 1982.Romans• L’Exproprié (roman, 1974-1976), Société Nationale d’Édition et de Diffusion, Alger, 1981; réédition ENAG, Alger, 2002. Traduction en allemand, 1995.• Les Chercheurs d'os (roman), Éditions du Seuil, Paris, 1984,• L'Invention du désert (roman), Éditions du Seuil, Paris,• L’Exproprié Éditions François Majault, Paris, 1991• Les Vigiles (roman), Éditions du Seuil, Paris, 1991 Prix Méditerranée.• Le Dernier Été de la raison (roman), Éditions du Seuil, Paris, Nouvelles
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