Sur quel silence valseront
Les confusions
Les implosions
Sous quel ciel fleuriront
Les élucubrations
Les désillusions
Sur quel océan navigueront
Les hallucinations
Les exaltations
Sous quel nuage planeront
Les turbulences
Les insouciances
Sur quel silence valseront
Les confusions
Les implosions
Sous quel ciel fleuriront
Les élucubrations
Les désillusions
Sur quel océan navigueront
Les hallucinations
Les exaltations
Sous quel nuage planeront
Les turbulences
Les insouciances
Sur les planches du présent
Valsent les souvenances
Flux et reflux
D’une résurgente nostalgie
Sur les planches du présent
Défilent taciturnes
Ardeurs avortées
Amères amitiés
Et perfides harmonies
Sur les planches du présent
Entre vents favorables
Et vagues convulsives
Voguent indolentes
Les silhouettes des saisons désinvoltes
Pesante solitude
A la tombée du crépuscule…
Le long de tes rivages
Vagabondent
Ombres désespérées
Ames passionnées
Et autres forcenés
La terre te respire
Tu sembles la servir
La terre te craint
Les cris des noyés
Ne gênent point tes abysses
Océan capricieux
Tes vagues volages
Importunent les mirages
Et les soifs lunaires
Que doivent tes nuages au ciel
Et ta vastitude salée au désert
Laisser narcisse à ses grands airs
Confondre déférence et arrogance
Périlleuses les méandres
De l’atroce arrogance
L’accointance des cimes
Ne protège point du déluge
Les vents de l’oubli
Répandent leurs arômes
Prélude au déluge
Le soleil traîne ses rayons
Entre les marécages de l’imposture
Et les méandres de la perfidie
Déborde le désespoir
Aux abords de l’apocalypse...
Qu’avons-nous
De plus suave
De plus sublime
Que vivre
Vivre au plus profond de nos transes
Au plus fécond de nos frissons
Qu’avons-nous
De plus délicieux
De plus radieux
Que vivre
Vivre nos ivresses édéniques
Nos ferveurs séraphiques
Voguer sans affres
Sur les flots limpides de l’ivresse
S’enivrer d’échappées savoureuses
Honorer les sourires cryptiques
Des torses pudiques
Parcourir les saisons
Sans s’agripper aux nuées
Rien n’est plus beau
Que le sourire de la terre après l’averse...
Je veux
Voir tes songes taciturnes
Et mes solitudes nocturnes
En symbiose grimper
L’arbre tentaculaire
Des vertus édéniques
Voir tes tendres soupirs
Emailler mon clair crépuscule
Voir les lumières de ma passion
Et voir jaillir de tes bras
L’appel au nirvana...
.
Les jambes de la nuit
Dansent sur le trottoir
Font rougir leur destin
Et louent aux passants
Le rêve des amoureuses.
Un peu d’hier
Parmi les cendres
Ni braise ni débris
Rude la solitude
Irascible l’insomnie
Des bribes de silence
Accueillent le crépuscule…
Sur les sentiers de l’oubli
Me traversent
Comme l’averse la terre
Les délices insolites
Des fulgurantes saisons
Pénible
L’écho du silence
Tristes
Les rayons des nuits blanches...
Auguste silence
Vaste temple
Où tanguent mes errances
Je te livre
Mes démences
Mes errances
Mes départs
Mes déboires
Je te livre
Mes délires
Mes vertiges
Mes dilections
Mes séditions
Auguste silence
Je te livre
Mes limbes
Mes odyssées
Mes mirages édéniques
Mes songes séraphiques
Je te livre
Mes flammes embrasées
Mes arcs brisés
Mes chapelets d’espérances
Je te livre
Les chants sagaces
Des étoiles filantes
Les promesses des abysses
Les serments du large
Les ressacs de l’insouciance
Pour changer de nostalgie
Pour étreindre
Les échos des songes insoumis
Et séduire ta sagesse taciturne
Quand saigne la parole
Incessible silence
Profonde
Profonde la blessure…
Ni l’orage ni l’averse
N'épuisent l’arc en ciel
Ni le brouillard n’étouffe
Les chants des Aurès
Terre inexpugnable
Qu’es-tu devenue ?
Tu saignes encore
A l’ombre de tes légendes
Que de sacrifices évanouis
Que de mirages en héritage
Que de leaders sans courage
Que de héros sans prouesse
Terre inexpugnable
Déterre tes vivants
Transmue tes phantasmes
Pour traverser la brume
Modifie l’éveil
Pour chasser la nostalgie
Terre inexpugnable
Cèdres du Djurdjura
N’est point perdue
La rage des révoltés
L’entrain des orphelins
N’est point perdue
L'attente des martyrs sans stèle
Terre inexpugnable
Les chants du passé
N’assument plus le présent
A 95 ans (1918-2013) le premier Président noir d’Afrique du Sud de1994 à 1998 (2), Prix Nobel de la paix en 1993, l’icône de la lutte acharnée contre le régime d’Apartheid(3), a quitté définitivement son domicile de Johannesburg, pour rentrer chez lui. Les Sud-Africains pleurent la mort de leur père qui a lutté dur, pour changer leur vie en abolissant l’esclavage et l'apartheid.
Les drapeaux sont en berne dans de nombreux pays. Sa disparition a provoqué, un flot de messages de condoléance et de compassion de la part des grands noms de ce monde et des témoignages de respect de partout ont salué la mémoire du disparu.
Un autre premier président noir a déclaré, depuis la Maison Blanche : "Grâce à sa farouche dignité et à sa volonté inébranlable de sacrifier sa propre liberté pour la liberté des autres, il a transformé l'Afrique du Sud et nous a tous émus". Barack Obama a ordonné, à son tour, la mise en berne des drapeaux américains et ce jusqu'au lundi soir.
S.M. le Roi Mohamed VI dans un message de condoléances adressé au Président de l’Afrique du Sud, a indiquer que «Feu le Président Mandela a su, avec sagesse et perspicacité, porter haut les valeurs universelles de liberté, de justice, de paix et de tolérance. Il a su, avec force et détermination, faire valoir ses idéaux et sa position intangible en faveur de la préservation de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale de l'ensemble des États frères africains ».
Pour Mandela, « l’honnêteté, la sincérité, la simplicité, l’humilité, la générosité, l’absence de vanité, la capacité à servir les autres – qualités à la portée de toutes les âmes – sont les véritables fondations de notre vie spirituelle.
Mais cette réussite-là, expliquait-il, n’est pas accessible sans un travail d’introspection véritable et une connaissance de ses forces et de ses faiblesses. »
L’histoire gardera le nom de Nelson Mandela, parmi les baobabs de ce monde, les grands sages de ces derniers siècles, tels : Mahatma Gandhi, Martin Luther King, Dalaï Lama, et d’autres encore avec lesquels il partageait le même rêve : « Mon idéal le plus cher a été celui d’une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie avec des chances égales. J’espère vivre assez longtemps pour l’atteindre. Mais si cela est nécessaire, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »
Je retiens l’une de ses réflexions que je ressors aujourd’hui :
« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde. »
Qu’il repose en paix
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(1) En Zoulou quand quelqu'un meurt et qui est très âgé, les gens disent qu'il est rentré chez lui.
(2) Mandela n’a pas brigué un autre mandat présidentiel et a cédé la place à Tambo Mbéki.
(3) Mandela a passé 27 ans et demi de sa vie dans les geôles du régime de l’apartheid.