Un gigantesque merci à mon ami Jean-Louis Riguet pour cette chronique finement éclairée!
Un gigantesque merci à mon ami Jean-Louis Riguet pour cette chronique finement éclairée!
Un adorable article de fond, par Sophie Gianinni., que je remercie de tout coeur!
https://pourtouslesparents.wordpress.com/2016/09/20/virginie-vanos-ecrivain/
Chicha et autres nouvelles , mon dixième livre, paru le 05/09/2016 chez Edilivre Aparis...
Je viens de passer une nuit presque blanche au sein des mots bleus et noirs de Sélène Wolfgang, auteure, entre autres, du recueil « Le Lamento des Ombres », paru chez Edilivre
Entre tendresse et mots durs, Sélène est à la fois une belle et puissante Erinye et une délicate princesse de la Renaissance Italienne. Il y a en elle, et dans ses poèmes, la fragilité du papier, la force de l’acier et la chaleur glacée des statues de marbre. De souffrance en lumière, de résilience en combat, cette jeune poétesse n’est pas sans me faire penser à la tragique Renée Vivien autant qu’à la sensuelle Louise Labé.
Au-delà des mots, vivent aussi les images…. Ses images, que je vous invite à rencontrer sur cette splendide vidéo…. : https://youtu.be/uwsLu8t-GSk
Voici aussi quelques images que nous avons réalisées samedi dernier…. : http://www.virginievanos.book.fr/galeries/selene-wolfgang/ dans le cadre de la parution de son dernier recueil : https://www.edilivre.com/catalog/product/view/id/776982/s/le-lamento-des-ombres-25598b04da/#.V4s6wqJtFQI
Bon voyage en comagnie de cette princesse des lettres belges...
Un article sur lequel je viens de tomber complètement par hasard... Aussi véridique sur le fond que sur la forme!
http://fr.blastingnews.com/culture/2016/05/virginie-vanos-une-femme-moderne-multicarte-00910523.html
Je ne sais que dire... C'est un boulot extraordinaire que ce chroniqueur génial a réalisé!
https://marcfvb.wordpress.com/2016/02/16/virginie-vanos-interview/
Résumé :
Comme dans la chanson de Gainsbourg, Fuis le bonheur de peur qu’il se sauve, ce roman raconte la fuite éperdue d’une femme marquée par la douleur de la perte d’un être cher.
Après une liaison restée inachevée avec Axel, médecin disparu brutalement dans un accident, Alexandra va s’enfuir et larguer les amarres sans plus laisser de trace pendant trois ans. Se sentant coupable de n’avoir pas eu le temps de lui déclarer ses sentiments, elle va choisir de reprendre sa vie libre de reporter photographe, allant jusqu’au bout du monde et laissant sans nouvelle le trio d’amis médecins qu’ils formaient en France. C’est pour comprendre enfin les rouages et mystères de leur histoire sacrifiée que Marek, l’un de ses trois amis, va mener son enquête. Le petit carnet de route de notre baroudeuse, retrouvé par hasard, le mènera jusqu’en mer Egée, puis de Bali jusqu’au Mexique, pour y découvrir des vérités sur des non-dits restés en suspens. Presque obsessionnel dans sa recherche et sa volonté de comprendre ce qui est arrivé à leur amie, suspendu entre le regret d’Axel et les exils sans fin d’Alexandra qui a coupé les ponts avec son ancienne vie, Marek en profitera pour faire une sorte de pause inattendue tout à la fin de l’histoire.
Argumentaire :
L’auteure Virginie Vanos, nous décrit avec précision comment, à la suite d’un drame émotionnel, une jeune polonaise éprise de liberté et d’absolu, va couper les ponts avec son ancienne vie, pour trouver des réponses à son mal-être. Elle choisira de s’exiler, fuyant sans cesse à la recherche de sa mémoire et de son amour perdu. C’est passionnant et étonnant. Une enquête qui nous mène un peu partout dans l’univers de ceux qui s’exilent pour parvenir à s’oublier.
L’Exilée
Virginie Vanos
Roman psychologique 9782334060486
Format : 134x204
128 pages Prix du format papier / numérique : 13.50 € / 8.10 €
Paru le 7 janvier 2016
Bonjour à tous,
6 jours avant mon prochain salon littéraire, voici un mini quizz (en fait, une seule question), qui vous permettra de gagner mon dernier ouvrage, « L’Exilé »’ : http://www.edilivre.com/l-exilee-2328f5ed7b.html…
Le premier ou la première à trouver la bonne réponse avant mercredi 3 sera prévenu en MP, afin que je puisse lui faire parvenir son exemplaire.
Et si vous l’avez déjà lu ou que ce micro-concours ne vous botte pas, je vous invite à imaginer une 5ème possibilité… Tous les délires sont permis, et même vivement conseillés, tant qu’ils contiennent les mots « Turc » ou « « Turquie ».
Voici donc ladite question.
Alexandra Mars s’enfuit précipitamment de Bodrum car….
1/ Elle a assassiné froidement un garde-côte.
2/ Elle prend panique la veille de son mariage avec un marin.
3/ Elle comprend qu’elle va être arrêtée pour trafic de pierres précieuses
4/ Elle se rend compte qu’elle est enceinte d’Emre, le frère cadet d’Orhan, son mentor et ange gardien.
A vos marques… Prêts ? Go !
Bonjour à tous,
J’ai l’immense joie de vous annoncer que mon dernier livre, « l’Exilée » est sorti hier matin : http://www.edilivre.com/l-exilee-2328f5ed7b.html
Mon propre stock me parviendra d’ici deux bonnes semaines et dans 45 jours précisément, il sera disponible en librairie, tant en ebook qu’en format papier.
J’espère que vous ferez bon accueil à mon dernier né !
Et même si la lecture n’est pas votre hobbie préféré, un petit « like » ne prend que quelques secondes et fait toujours bien plaisir…
Virginie Vanos
Une merveilleuse année 2016 à tous!
Nouvelles images du Sud de la France sur: Fotolia
Papa, la prison et moi aborde avec respect et franchise le thème des relations entre les parents détenus et leurs enfants. Didactique, il utilise les mots justes, les mots qui correspondent à la situation que les enfants des parents détenus vivent.
A travers l’histoire d’Elias, 8 ans, dont le papa est en prison, le texte permet de libérer la parole des parents et des enfants autour des problématiques qu’ils rencontrent. Les illustrations simples et justes, tout en laissant une porte ouverte sur l’imaginaire, incitent aux commentaires des grands comme des petits qui pourront s’identifier facilement. Véritable invitation au dialogue intergénérationnel, cet ouvrage est à lire à quatre mains ! Il s’adresse à tous : parents, enfants, professionnels…
Une oeuvre magistrale, par la talentueuse Anne Chicard: http://www.edilivre.com/papa-la-prison-et-moi-anne-chicard.html#.VeaJwJdtFQI
Les artistes le savent, la création est un travail fort solitaire et qui prend du temps et de l'argent.
Comme peu de nous arrivent à en vivre mais aimeraient continuer à exister, Rassemblart Rassemblart Rassemblart propose ses services.
L'idée part du principe des Sel et permet à des artistes moins fortunés ou subsidiés de se produire via des réseaux et regroupement d'artistes et lieux culturels.
L'idée est aussi que le manque d'argent ne soit pas un frein à la création et que d'autres moyens (échange de services) soient utilisés.
Un autre aspect de l'association est de permettre à des personnes moins "clientes" d'accéder à celle-ci, en tant que spectateur ou acteur.
Il y a pour le moment 5 animateurs dans l'équipe et ceux ci touchent aux disciplines suivantes : jonglage, tissu aérien, dessin, gravure, chateaux humains, slams, théâtre, musique, chanson, improvisation.
Nous pouvons vous proposer nos services dans ces domaines, dans la promo d'événements également et si vous voulez rejoindre notre équipe avec vos idées et projets, vous êtes les bienvenus.
Nous sommes situés à 1000 Bruxelles et nos membres sont actifs à Molenbeek, Uccle et Saint Gilles.
Si nous collaborons, dites vous bien que + on est d'artistes, mieux on se fait entendre.
Damien Fortan
Membre effectif
VV : Tout d'abord, cher Thierry-Marie, voici trois questions dans le cadre des rapports Auteur-Lecteur.
VV : Comment définis-tu ta relation quant à tes lecteurs les plus assidus?
THM : Elle est avant tout amicale, fraternelle, et je fais en sorte que cela soit à double sens par une écoute attentive, mettant particulièrement l'accent sur la sincérité et la franchise quant au ressenti. On me lit, on s'exprime; je réponds, tentant aussi, principalement par l'intermédiaire de mes ouvrages, de jouer un rôle de passeur. D'idées, de pensées, d'émotions et dans ce dernier cas, je crois que cela fonctionne car l'on m'a déjà confirmé que je parvenais à toucher, mes deux derniers romans, "L'île joyeuse" et "Raconte-moi Mozart..." m'ayant permis de conquérir mon public de lecteurs...assidus et il y en a! Satisfaction.
VV : Si tu devais comparer la relation entre l'auteur et le lecteur à un livre ou une histoire, quels en seraient le thème et la nature?
THM : Eh bien il ne s'agirait de toute façon pas de "L'Odyssée" d'Homère: je ne suis pas un Ulysse de l'écriture, pas de pièges ni d'affrontement dans cette relation; ce serait plutôt le genre "Vous avez un message" mais je ne suis pas non plus un Tom Hanks, mon but n'étant pas la notoriété ni de faire du chiffre... Un voyage au cœur de l'humain, pas du Jules Verne, plutôt Eric-Emmanuel Schmitt, l'émotion et la sensibilité au rendez-vous, la simplicité et le sourire "tea-time" mais sincère comme ingrédients principaux avec un zeste d'humour et quelques grammes de bons mots à la clé.
VV : Quel public rêves-tu le plus d'atteindre?
THM : Je n'ai pas réellement de préférence: je touche, ou pas, quiconque m'approche par la lecture, quel que soit son origine ou sa personnalité. J'écris sans trop me préoccuper de la cible, il y a autant de sensibilités qu'il y a d'êtres humains sur terre, tout en restant lucide et conscient qu'on ne peut pas plaire à tout le monde. J'accepte la critique surtout si elle est le fruit d'une réflexion sensée. Il m'arrive d'avoir à faire à des personnes qui me demandent comment je fais pour aboutir à près de 300 pages à partir d'une simple idée; elles sont impressionnées; je leur réponds presque invariablement: "Je ne sais pas. Je le fais pas à pas, tout simplement". Un public-cible? Peut-être celui des décideurs vivant sur un piédestal, l'objectif: les pousser à réfléchir davantage aux conséquences de leurs actes.
VV : A présent voici trois questions dans le cadre de la parution de "Au fil d'Isis", ta sixième publication:
VV : Quels secrets sont à impérativement dissimuler, selon toi?
THM : Quand on se sent plutôt différent, voire fort différent des autres, faudrait-il le dissimuler au commun des mortels? Cela relèverait de toute façon du tour de force car ce que l'on est au fond de soi-même apparaît si facilement et la moquerie serait aisée. Faut-il fuir dans ce cas? Délicat car ce serait attirer davantage l'attention ! Les secrets à impérativement dissimuler? Ceux qui nous mèneraient à être jugés, catalogués, jetés! Ceux qui poseraient un tel cas de conscience qu'il serait difficile de s'en défaire car l'on se ferait à nouveau juger immanquablement ! Terribles sont les choix de vie bien des fois: quel serait le moindre mal dans telle ou telle situation? Et se présenterait toujours une personne pour vous asséner ce qu'il pense de notre choix. Certains secrets doivent donc être aussi bien gardés que des brebis dans un champ. Impérativement pour le bien de chacun!
VV : Pourquoi a-t-on tendance à dissimuler les sentiments amoureux?
THM : La peur de se dévoiler par crainte du ridicule dans certaines situations ou circonstances nous pousse à nous rétracter, à nous taire, la discrétion et/ou la pudeur entrant en compte... Dire "Je t'aime" à quelqu'un, c'est ouvrir une porte dont on perd aussitôt la clé d'une manière irrémédiable. Comment réagira l'autre? On ne peut préjuger de rien. Cacher nos propres sentiments, c'est se lancer dans un impitoyable bras de fer avec soi-même, ce qui est loin d'être bénéfique; de toute façon, notre corps parle souvent pour nous trahir: un geste, une attitude, un regard, une parole; s'en mêlent et s'emmêlent le cœur et l'esprit, des dommages en perspective, pouvant être collatéraux, mais rien à faire: on dissimule, c'est humain...
VV : Dans quels cas extrêmes, peut-on, selon toi, divulguer un secret qu'une tierce personne t'aurait confié?
THM : S'il y a un réel danger pour la personne concernée, une sorte d'état d'urgence, cela pourrait être d'ordre médical ou sanitaire, ou encore relever de la sécurité de cette personne, il faut alors parler quelles que soient les conséquences que l'on occasionne de part et d'autre. Il y aura toujours des avantages et des inconvénients au final, comme celui d'être pointé du doigt pour avoir divulgué un secret ou une vérité dérangeante. Un cas de violence conjugale répétée, par exemple, est de préférence à dénoncer mais auprès la personne appropriée; ici entre en jeu la diplomatie, également la discrétion; quant au mensonge, il se révèle malheureusement parfois indispensable s'il s'agit de se protéger ou de protéger un être cher de la critique ou de la médisance.
VV : Merci à toi de faire partager à ton lectorat ces pensées si personnelles, profondes et touchantes !
1/ Bonjour, Virginie, et mes félicitations! Tu en es à huit publications avec un parcours en tant qu'auteure relativement atypique et plutôt éclectique: fascicule d'exposition, autobiographie, essais, roman,... Faut-il voir dans ce parcours une logique, un plan, une stratégie avec un but final déjà bien défini, ou fonctionnes-tu au feeling, au coup de cœur et en fonction de tes états d'âme?
1/ Merci à toi ! C’est vrai que je ne peux pas affirmer avoir travaillé suivant une certaine ligne conductrice. J’ai toujours fonctionné au coup de cœur. C’est toujours un matin, à l’aube, que je me réveille en me disant : « Tiens, si je mobilisais une semaine ou deux pour écrire mon premier jet ? ». Il ne faut qu’une bonne idée, de l’isolement et une passion presque charnelle pour ce que je vais entreprendre afin de « m’y mettre », comme on dit.
2/ Aimes-tu ce sentier littéraire que tu as pris? Es-tu satisfaite de tes écrits?
2/ Je mentirais si je disais que je suis satisfaite de tout à 100%. Mais j’aime avoir pris ce chemin de traverse, cette route peu fréquentée, parfois agréable, parfois abrupte. Je ne me sens bien qu’en dehors des sentiers battus, que ce soit comme auteure ou comme être humain.
3/ En quelques mots, comment définirais-tu ton style, ta façon d'écrire?
3/ Instinctive pour tous mes livres. Mais j’ai une façon différente d’aborder chaque ouvrage. Je me sens changer, mûrir, à chacune de mes nouvelles parutions et j’aime alterner la légèreté et la gravité, suivant les saisons de mon cœur.
4/ "Battue!" est un ouvrage autobiographique fort, impitoyable, dans ton parcours d'auteure. Y a-t-il selon toi un avant et un après "Battue" ? Considères-tu cette œuvre comme étant un tournant dans ton cheminement?
4/ Oui, mais pas pour les raisons que l’on peut imaginer. J’ai écrit « Battue ! » avant mon mariage, et l’ai publié après mon veuvage. A la mort de mon mari, j’avais l’impression que je ne serais plus jamais capable d’écrire. Cette parution a été le premier pas vers une renaissance de mes mots. Quant à l’histoire de ce livre, elle est si ancienne que malgré son extrême violence et les séquelles physiques que cela m’a laissé à vie, je n’ai presque plus l’impression que je parle de moi. Même métaphorique, c’est le livre qui m’est le plus personnel, et qui me ressemble le plus.
5/ "Les sous-Teckels" et "Les recettes de tante Dédé" semblent de l'extérieur former un tout, l'un étant un peu le pendant de l'autre... Qu'en penses-tu?
5/ Il s’est écoulé pas moins de 4 ans entre l’écriture des deux, même si ces deux ouvrages sont parus la même année. Le premier est plus adulte, plus construit, c’est un cri de révolte contre tous les types de processus de normalisation, dont mes proches et moi avons tant souffert. Je l’ai argumenté grâce à mes connaissances acquises par la lecture d’autres essais, et aussi par différents récits que j’ai entendus. Je voulais pousser mon lectorat à la réflexion.
Quant à « Tante Dédé » n’est qu’une simple amusette, un petit livre d’humour noir que j’ai écrit dans le seul but de faire rire.
6/ Souvent dans une œuvre romanesque, l'auteur aime placer beaucoup de lui-même, le physique, le tempérament, des faits de vie, dans l'un de ses personnages, de préférence en une personne qui ne tient pas un rôle secondaire. Te sentirais-tu capable d'écrire un roman dans lequel il n'y aurait rien, pas un élément de ta personne?
6/ Malheureusement non. Je ne suis pas capable de narrer quelque chose que je n’ai pas ressenti au plus profond de moi-même.
7/ Il semblerait que ton dernier ouvrage "Le Spectateur" laisse prévoir, en fonction de la fin - je l'ai lu en entier -, une possibilité de suite mais je n'en suis pas certain... Tu envisages de reprendre le personnage d’Alexandra...ou pas?
7/ Alexandra risque de me survivre ! Mais je n’en dis pas plus ! (rires)
8/ As-tu des retours positifs concernant tes ouvrages? De bonnes critiques en tant qu'auteure?
8/ Mon Dieu, les louanges pleuvent sur « Le Spectateur » ! Mes autres livres plaisent à une majorité, sans faire une totale unanimité, sauf « les Fractales de l’Ame » qui n’a jamais rencontré son public. « Battue ! » connait aussi un joli petit succès. Mais les compliments, parfois énormes, que je reçois sur « Le Spectateur » me surprennent. Je ne m’attendais pas à cela, surtout que pour des raisons personnelles, j’ai accouché de ce livre dans une extrême douleur, dont je ne suis pas encore remise. Et je n’ai jamais été sûre de la qualité de ce livre car je l’ai écrit de nuit, en décembre 2014, une époque où les insomnies me pourrissaient la vie. J’ai écrit tous les autres, même « Battue ! », dans plus de joie et de sérénité. Quant aux « Sous-Teckels », j’y ai été un peu fort, j’ai vraiment trop « secoué » le cocotier, mais ma motivation était due à une révolte latente qui durait depuis des années. Je crois que c’est à cause de ce que j’appelle « l’effet-choc » que la presse en a si peu parlé.
9/ N'envisagerais-tu pas la création d'un site web en tant qu'auteure, tes écrits étant devenus conséquents? Ta production augmente.
9/ Pas vraiment. J’ai une page « auteure » sur mes différents sites, pas mal d’informations circulent partout sur le net. Pour l’instant, tout cela est grandement suffisant.
10/ Te considères-tu comme une auteure heureuse ?
10/ Tout dépend de quel livre, de ce que je ressens personnellement pour chacun d’entre eux.
« Le Mâle Moderne », « La Femme Moderne, « Tante Dédé » sont l’expression de mon sarcasme dans la joie, « Battue ! » est mon cri de victoire, « Ideat » et « Les Fractales de l’Ame’ sont l’expression allégorique de certains de mes tourments, « Les Sous-Teckels » sont le produit de ma déception sur l’aspect grégaire de notre société et « Le Spectateur » est mon cri d’amour, celui qui rompt la gorge et brise le cœur. L’auteure est plus ou moins heureuse, mais l’être humain, pas trop….
"J'ai pleuré sans fin pendant plusieurs jours. Puis j'ai passé deux semaines au lit, principalement à dormir. Je tentais de lire ou d'écrire un peu mais je me fatiguais ou m'énervais au bout d'un quart d'heure et je me remettais à cogiter les yeux mi-clos jusqu'à ce que le sommeil m'emporte à nouveau. (...) Si mes absences duraient plus de quatre ou cinq jours, je ne recevais plus aucun coup de fil, plus le moindre mail. En fait je pense que je suis la femme la plus solitaire d'Europe, que je n'existe qu'à travers ce que je fais et non par l'être humain que je suis..." Bon sang mais comment la brillante mais non moins mystérieuse et ambiguë reporter Alexandra Mars en est-elle arrivée là? A exprimer de telles pensées sur sa propre personne? Face à Axel Ramaz son psychiatre, est-elle elle-même ou joue-t-elle un jeu ou un rôle qui pourrait à la longue se révéler nocif, voire dangereux? Et cette prise d'otages qu'elle a subie, qui s'est soldée par six morts, pourquoi semble-t-elle n'avoir eu que peu d'impact sur la jeune femme globe-trotter?
Oeuvre d'une riche densité psychologique, à l'excellente facture tant sur le fond que sur la forme, "Le Spectateur", huitième publication de Virginie Vanos, est le premier roman de fiction d'une auteure de fascicules d'expo, d'ouvrages d'humour, d'une oeuvre autobiographique et d'un essai sociologique, également modèle, photographe reporter et vidéaste, en toute objectivité un coup de maître sur le plan du style et de la narration notamment, Virginie Vanos nous offrant un bien singulier face à face entre deux êtres présentant chacun des fragilités et sensibilités qui devraient en théorie les rapprocher...
Ecrit à la première personne du singulier, "Le Spectateur" nous plonge au coeur des pensées d'Axel, jeune homme un peu snob mais foncièrement solitaire qui ne peut s'empêcher de se questionner sur les motivations profondes de la belle Alexandra. Et comment pourrait-il rester de marbre face à une telle femme? Entouré de trois bons amis, Terence, Orhan et Marek, Axel découvre bientôt la désapprobation du premier, l'inquiétude du deuxième et la compassion du dernier face à l'évolution de sa relation - mais peut-on réellement parler de relation? - avec sa patiente devenue au fil du temps cruelle et fatale obsession, non moins complexe. Le calme, sage et assuré Orhan, l'aîné du groupe, parviendra-t-il à le ramener à la raison?
Virginie Vanos semble avoir jeté toute sa vitalité d'auteure dans son oeuvre, c'est à se demander si son héroïne ne lui ressemble pas telle une soeur jumelle mais sans, espérons-le, un certain degré d'autodestruction qui semble habiter son personnage car nous aimerions tous la revoir bien vite en écriture tant son style fluide et délié accroche, narration et dialogues se côtoyant pour le meilleur, même à merveille, des traits d'humour à la Vanos surgissant par-ci par-là, typiques de l'auteure. Songeons aux noms des personnages de la scène au château de Saint-Eustache, une sorte d'aboutissement pour Axel prenant la forme d'une pénible prise de conscience.
La vie nous mène-t-elle toujours en bateau? Nos sentiments peuvent-ils à l'occasion nous perdre? Nos pensées n'existent-elles que pour nous conduire vers d'intolérables souffrances?
Mais passons pour en revenir à l'énigmatique Alexandra à qui Axel a demandé en quoi il pourrait l'aider, à la réponse qu'elle lui a lancée: "Le docteur Orhan Köse ne jure que par vous. Il me soigne depuis un accident stupide survenu il y a quelques années, qui m'a pourtant laissé des séquelles permanentes et assez douloureuses. Je sais qu'on ne va pas chez un thérapeute comme on commande une pizza mais je souhaite tout d'abord calmer ses horribles périodes d'angoisse et d'abattement..." Mais, au bout du compte, la belle n'est-elle pas là pour découvrir qui elle est réellement en dehors de ses écrits et de ses photos? Ne chercherait-elle pas à virer ses pensées nihilistes en trouvant le véritable sens de son existence? Alexandra, une âme en peine qui aimerait qu'on l'apprécie, la cajole, que l'on caresse son coeur, son âme, son esprit? Qu'on adhère à sa cause? Et si c'était en fait un souhait de l'auteure pour elle-même au travers de son personnage? Sans doute plus qu'un début de réponse dans "Le Spectateur", une fiction peut-être pas si fiction qu'on ne le penserait au départ... A vous de voir et de tomber en amour...ou pas, chers lecteurs et lectrices!