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Publications de Michel Marechal (48)

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Kandinsky

Kandinsky compare la vie spirituelle de l’humanité à un grand Triangle semblable à une pyramide et que l’artiste a pour tâche et pour mission d’entraîner vers le haut par l’exercice de son talent. La pointe du Triangle est constituée seulement de quelques individus qui apportent aux hommes le pain sublime. Un Triangle spirituel qui avance et monte lentement, même s’il reste parfois immobile. Durant les périodes de décadence les âmes tombent vers le bas du Triangle et les hommes ne recherchent que le succès extérieur et ignorent les forces purement spirituelles37.

Lorsque l’on regarde les couleurs sur la palette d’un peintre, un double effet se produit : un effet purement physique de l’œil charmé par la beauté des couleurs tout d’abord, qui provoque une impression de joie comme lorsque l’on mange une friandise. Mais cet effet peut être beaucoup plus profond et entraîner une émotion et une vibration de l’âme, ou une résonance intérieure qui est un effet purement spirituel par lequel la couleur atteint l’âme38.

La nécessité intérieure est pour Kandinsky le principe de l’art et le fondement de l’harmonie des formes et des couleurs. Il la définit comme le principe de l’entrée en contact efficace de la forme et des couleurs avec l’âme humaine39. Toute forme est la délimitation d’une surface par une autre, elle possède un contenu intérieur qui est l’effet qu’elle produit sur celui qui la regarde avec attention40. Cette nécessité intérieure est le droit de l’artiste à la liberté illimitée, mais cette liberté devient un crime si elle n’est pas fondée sur une telle nécessité41. L’œuvre d’art naît de la nécessité intérieure de l’artiste de façon mystérieuse, énigmatique et mystique, puis elle acquiert une vie autonome, elle devient un sujet indépendant animé d’un souffle spirituel42.

Les premières propriétés qui sautent aux yeux lorsque l’on regarde la couleur isolée, en la laissant agir seule, c’est d’une part la chaleur ou la froideur du ton coloré, et d’autre part la clarté ou l’obscurité de ce ton43.

La chaleur est une tendance au jaune, la froideur une tendance au bleu. Le jaune et le bleu forment le premier grand contraste, qui est dynamique44. Le jaune possède un mouvement excentrique et le bleu un mouvement concentrique, une surface jaune semble se rapprocher de nous, tandis qu’une surface bleue semble s’éloigner45. Le jaune est la couleur typiquement terrestre dont la violence peut être pénible et agressive46. Le bleu est la couleur typiquement céleste qui évoque un calme profond47. Le mélange du bleu et du jaune produit l’immobilité totale et le calme, le vert48.

La clarté est une tendance vers le blanc et l’obscurité une tendance vers le noir. Le blanc et le noir forment le second grand contraste, qui est statique45. Le blanc agit comme un silence profond et absolu plein de possibilités49. Le noir est un néant sans possibilité, il est un silence éternel et sans espoir, il correspond à la mort. C’est pourquoi toute autre couleur résonne si fortement à son voisinage50. Le mélange du blanc et du noir conduit au gris, qui ne possède aucune force active et dont la tonalité affective est voisine de celle du vert. Le gris correspond à l’immobilité sans espoir, il tend vers le désespoir lorsqu’il devient foncé et retrouve un peu d’espoir en s’éclaircissant51.

Le rouge est une couleur chaude très vivante, vive et agitée, il possède une force immense, il est un mouvement en soi51. Mélangé au noir, il conduit au brun qui est une couleur dure52. Mélangé au jaune, il gagne en chaleur et donne l’orangé qui possède un mouvement d’irradiation sur l’entourage53. Mélangé au bleu, il s’éloigne de l’homme pour donner le violet, qui est un rouge refroidi54. Le rouge et le vert forment le troisième grand contraste, l'orangé et le violet le quatrième55.

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Oeuvres petits formats

Travaux 30 x 40 cm techniques diverses : sur bois, cartons toilés cartons , papiers (cartons et papiers sous verre) jusque au 31 Décembre 2014, réduction de 10 à 20% suivant les œuvres me contacter en MESSAGE PRIVE œuvres visibles en mon atelier ou au Château de Vierset pour les personnes peu éloignées. ou par envoi postal ou colis, frais d' envoi non compris. Vous trouverez ces œuvres sur ma page Face Book Michel Marechal Photos - Album créations : petits formats, quelques exemples...12273050458?profile=original petits formats

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Oeuvres petits formats

travaux 30 x 40 cm techniques diverses : sur bois, cartons toilés cartons , papiers (cartons et papiers sous verre)
A partir de ce 20 Octobre jusque au 31 Décembre 2014, réduction de 10 à 20% suivant les œuvres me contacter en MESSAGE PRIVE œuvres visibles en mon atelier ou au Château de Vierset pour les personnes peu éloignées. Vous trouverez ces œuvres sur ma page Face Book Michel Marechal Photos - Album créations petits formats

POSSIBILITE de commande sur le net et D'ENVOI par colis postal ou autres, frais d' envoi non compris dans le prix, vu le coût peu élevé des créations envoi en Belgique, France, Québec etc..

Exemple : 

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Travail en cours ma toile " banal song "

Bonjour à vous toutes et tous chers membres d' Arts et lettres, plutôt que de montrer une création terminée, je vous livre mon actuel travail en cours, ou l' on peut faire partager sa joie et ses doutes dans l' élaboration d' une oeuvre qui j' espère arrivera à bon terme, bien à vous 

Michel Marechal 

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Emile Verhaeren ( Les villages illusoires )



Sur la bruyère longue infiniment,
Voici le vent cornant Novembre,
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent
Qui se déchire et se démembre,
En souffles lourds battant les bourgs,
Voici le vent,
Le vent sauvage de Novembre.

Aux puits des fermes,
Les seaux de fer et les poulies
Grincent.
Aux citernes des fermes,
Les seaux et les poulies
Grincent et crient
Toute la mort dans leurs mélancolies.
Le vent rafle, le long de l'eau,
Les feuilles vertes des bouleaux,
Le vent sauvage de Novembre;
Le vent mord dans les branches
Des nids d'oiseaux;
Le vent râpe du fer,
Et peigne au loin les avalanches,
- Rageusement - du vieil hiver,
Rageusement, le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
Dans les étables lamentables
Les lucarnes rapiécées
Ballottent leurs loques falotes
De vitre et de papier.
- Le vent sauvage de Novembre! -
Sur sa hutte de gazon bistre,
De bas en haut, à travers airs,
De haut en bas, à coups d'éclairs,
Le moulin noir fauche, sinistre,
Le moulin noir fauche le vent,
Le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
Les vieux chaumes à cropetons,
Autour de leurs clochers d'église,
Sont soulevés sur leurs bâtons;
Les vieux chaumes et leurs auvents
Claquent au vent,
Au vent sauvage de Novembre.
Les croix du cimetière étroit,
Les bras des morts que sont ces croix,
Tombent comme un grand vol,
Rabattu noir, contre le sol.
Le vent sauvage de Novembre,
Le vent,
L'avez-vous rencontré le vent,
Au carrefour des trois cents routes ;
L'avez-vous rencontré le vent,
Celui des peurs et des déroutes;
L'avez-vous vu cette nuit-là
Quand il jeta la lune à bas,
Et que, n'en pouvant plus,
Tous les villages vermoulus
Criaient comme des bêtes
Sous la tempête?

Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent hurlant.
Voici le vent cornant Novembre.

Émile Verhaeren ("Les villages illusoires")
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