L'Art ne naîtrait-il pas du savoir singulier d'une âme qui décide d'offrir au monde son œuvre, unique représentation sensible qu'elle arrache à un espace dans lequel seul le génie artistique est autorisé à pénétré le temps de la création pour son spectaculaire saisissement.... Ainsi, il devient, le lien, vecteur entre ces deux espaces qui, tout à coup rassemblés, communiquent charnellement, intellectuellement, nerveusement, cette émotion qui signe l'œuvre.
Sous les yeux des passants, inconscients de la douloureuse fusion amoureuse qui l' a amené au monde, l'objet trône dans son nouvel espace, cherchant à attirer les regards profanes. Mais, dans ce monde où l'on a plus d'égard pour la machine qu'on produit à la chaîne, et qui est utile à tout un chacun, le bel objet, déçu, se lasse, il attend qu'un nouvel amant soit saisi de la force émotionnelle unique qui le conduira dans dans son univers originel. Alors de ce coup de foudre, le profane, initié à l'Art, communiera avec l'artiste, vivant ou mort, quelle importance ! Nul ne peut disparaître dès lors qu'ayant atteint les sphères de l'imaginaire auxquelles il a glorieusement subtilisé son œuvre, est voué à exister jusque dans l'Eternité.
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