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J'ai 35 ans et je n'ai pas d'enfants. Ce n'est pas un problème pour moi. Je ne suis pas certaine d'aimer le quotidien du maternage, par contre je suis certaine d'aimer l'art en général. De plus j'ai un métier que j'apprécie pour son caractère social. Je me sens utile aux gens. Mais c'est une question que je me suis toujours posée. Qui pourrait éclairer ma lanterne? Le fait de créer une oeuvre d'art est-il comparable au fait d'élever un enfant? Est-ce pareil pour un homme et une femme? Une oeuvre d'art remplace-t-elle un enfant? Crée-t-on comme on élève un enfant? Quels sont les différences? Quel sens donner à l'un et à l'autre par rapport à sa propre existence? Les satisfactions sont-elles aussi fortes dans les deux domaines? On dit qu'on fait des enfants pour laisser une trace de son passage sur terre. Est-ce pareil pour l'art? Avez-vous regretté certains de vos choix ou êtes-vous heureux justement d'avoir choisi la vie que vous menez? Je serais très curieuse d'avoir vos expériences personnelles sur ce sujet. Les généralités m'intéressent peu. J'aimerais des réponses franches, du vécu qui vient des tripes, sans concession... Merci d'avance. Valérie Huynen.

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Réponses

  • Bonsoir Chère Valérie;

     

    En ce qui concerne la maternité elle est offerte à toute les femmes donc il n'est jamais trop tard .. ;-)

     

    En te souhaitant que du bonheur pour ta vie futur...

     

    Bonne soirée.. ^=^

  • Bonjour Princesse Indienne,

    J'aime beaucoup ta façon d'aborder la maternité : d'abord l'imaginaire, puis ensuite l'art d'éduquer et de composer avec sa propre vie tout en donnant du sens aux deux parties. Si j'avais eu des enfants, c'est ainsi que j'aurais aimé les concevoir et me concevoir en tant que maman.

    Merci.

    Princesse indienne a dit :

    Bonsoir Valérie,

     

    Moi j'ai 33 ans et 2 princesses de 7 et 8 ans ;-) , mes 2 rayons de soleil ☼

     

    Un enfant est une oeuvre d'art, car avant de naïtre, cet enfant se crée et se façonne à notre imagination pendant 9mois, puis vint le jour tant attendu.. Cet amour de maman qui jaillit à la surface à travers ce nouveau né ! C'est tellement MAGIQUE comme sensation... Bien sur il y à l'éducation par la suite, tout ce que l'on enseigne, ce que l'on donne et ce que l'on partage avec sa chair, Oui cet enfant est une oeuvre d'art car il s'agit bien là d'éducation qui est un Art ...

     

    L'art d'élever un enfnt est bien sur agréable mais pas sans effort, car ne veux-t-on pas le meilleur pour nos enfants... En fait l'accomplissement de notre Art durant les années de son développement , OUI , la plus belle réussite de cet Art, sera ce qu'il fera de sa vie , qu'il soit épanouis , Et Alors , on pourra dire que l'on aura accomplit une Belle oeuvre d'Art ...

     

    Mais il ne faut pas oublier d'exister en tant que femme ( pour ma part) oui nous  existons à travers nos enfants , MAIS OUI nous ne devons pas oublier que nous devons EXISTER , VIVRE , nos envies, nos besoins, notre VIE, c'est une des règle primordiale pour être épanouie, avoir des Loisirs pour SOI, voi des AMIES , ce qui , je l'avoue pas facile tout les jours avec des enfants..

     

    La satisfaction de jongler avec son rôle de maman, son rôle de femme, devient alors formidable lorsqu'on y parvient, l'épanouissement personnel et l'épanouissement familial... Très important pour se sentir pousser des ailes..

     

    Pour ma part mes princesses sont ma joie de vivre, elles me réconfortent avec des mots d'enfants , des écrits 'maman je t'aime', des dessins de coeurs quand je ne vais pas bien, elles me donnent beaucoup de joie mais parfois du fil à retordre aussi ;-) , donc oui ce sont elles qui plus tard assureront notre descendance et qui feront parlé de nous dans une vie future, mais je précise que moi j'aime donner de l'Amour et je pense que cela  doit être essentiel dans une vie...

    L'art est aussi abstrait que concret, L'art d'aimer, l'art d'écrire, de se  faire plaisir...

    Donc quand tout est donné sincèrement et partagé avec Amour je dirais que tout est Art ...

     

    Je ne regrette pas ma vie, car j'ai été adoptée ma maman m'a donner L'Amour dont j'avais besoin , elle m'a transmise sa force, son Amour, sa joie, sa passion de vivre, et celà , je le transmettrais à mes filles ! Donc OUI j'aime ma Vie...

    Mais je devrais plus pensé à moi parfois (sourire) ;-) ....

     

    Voilà , je t'ai transmise mes écrits du plus profond de mon âme et je suis contente de l'avoir fait...

     

    Je t'embrasse...

  • Bonjour Rémy,

    Je suppose que tu fais allusion à la réponse de Michel Evrard-Thøelen (la toute première réponse en fait). Evidemment, il faut s'y reprendre à deux fois pour bien capter toute la portée de son message.

    Et bien, figure-toi que sa réponse, bien que très éloignée de pas mal de préoccupations d'autres internautes, me fait prendre conscience d'une chose très importante : bien que nous nous considérons libres et intellectuellement ouverts d'esprit, nous avons beaucoup de difficultés à échapper à notre culture, à nos traditions et à toutes sortes de mythes véhiculés par notre entourage et par ceux qui nous sont fabriqués. 

    Ce que je pense qu'il a voulu me faire passer est que l'idée de souffrir pour enfanter (et par conséquent pour éduquer un enfant) est quelque chose qui est probablement lié à ma culture, sous-entendu "religieuse". Il a bien compris que ma vision est déformée et que je vois le fait de m'occuper d'un enfant un peu comme une tâche subalterne, moins intéressante que celle de "faire de l'art". D'ailleurs il dit que d'autres cultures ne réagissent pas de la même façon face à la douleur de mettre au monde l'enfant lorsque la femme est prise en compte dans toute sa condition humaine,c'est-à-dire lorsqu'elle n'est pas réduite à une pondeuse. Là, la douleur n'existe pas ou moins.

    En ce sens, j'arrive à comprendre maintenant pourquoi l'art me semble bien plus intéressant. C'est juste que je me permets de ne pas me sacrifier ou m'occulter. Je vis l'art comme une sorte de don ou de générosité qui ne demande qu'à sortir de l'ombre. Assez curieusement, les parents épanouis parlent ainsi de leurs enfants (leurs créations). Ils vivent leur parentalité comme un don, un échange. Et je suis d'ailleurs bien consciente d'avoir été une source de bonheur pour mes parents. Mais découvrir le monde qui m'entoure (les gens, les idées, les cultures, les expressions différentes) me semble bien plus excitant que de regarder un seul être grandir sous mon toit.

    Concernant l'idée que les religions ont un rôle à jouer dans la procréation, afin d'augmenter son nombre d'adeptes, oui je suis convaincue qu'elle a eu ce pouvoir à un moment donné, moins maintenant...encore que...tout dépend de l'endroit de la terre où on se place. Inutile de faire un dessin j'espère !

    J'irai même plus loin. Je pense que le pouvoir religieux (et politique!) ayant été souvent aux mains des hommes (et non des femmes), peut-être que reléguer les femmes au rôle de pondeuse était une manoeuvre délibérée de la part des hommes pour occuper les mains et les esprits de la gente féminine...afin de continuer à régner entre eux. Imagine ! Ce n'est déjà pas toujours facile pour un homme de s'entendre avec sa femme tous les jours...Alors devoir composer leur pouvoir avec celui des femmes, je crois que cela devait les effrayer un peu. D'ailleurs, je suis intimement persuadée que cela continue aujourd'hui encore dans certaines cultures. Et que la plupart de ces femmes ne sont même pas conscientes qu'elles sont manipulées. Je te rappelle quand même que le vote des femmes dans nos contrées est encore très récent, de même que le fait de pouvoir disposer d'un compte épargne personnel pour séparer ses économies de celles de son mari.

    Alors, bien sûr et heureusement, l'enfant se fait à deux. Là, c'est l'histoire personnelle qui parle. Et j'espère pour tout le monde que c'est ainsi que cela se passe.

    Mais Michel faisait surtout référence à l'histoire des peuples et des religions.

    Rémy Boyer a dit :

    bonjour!

     

    je viens peut-etre un peu tard! mais bon,c'est mon coeur qui parle!

    intellectualiser à un tel dégré comme le fait michel! cela me surprend,mais bon!....

    je n'ai pas tout lu,par manque de temps,je suis désolé Valérie,mais je ne vois pas de religion là dedans!

    car tout d'abord,il y a une condition majeure:c'est qu'un enfant se fait à deux!!....

    il y a bien sur des similitudes avec la création artistique,c'est indéniable,poétiquement sur la forme,mais pas sur le fond...j'ai deux enfants et ma passion de l'écriture,c'est different...cela reste un choix personnel et libre,à partir de là,l'essentiel,c'est d'être bien sa peau!....rémy

  • Bonsoir Valérie,

     

    Moi j'ai 33 ans et 2 princesses de 7 et 8 ans ;-) , mes 2 rayons de soleil ☼

     

    Un enfant est une oeuvre d'art, car avant de naïtre, cet enfant se crée et se façonne à notre imagination pendant 9mois, puis vint le jour tant attendu.. Cet amour de maman qui jaillit à la surface à travers ce nouveau né ! C'est tellement MAGIQUE comme sensation... Bien sur il y à l'éducation par la suite, tout ce que l'on enseigne, ce que l'on donne et ce que l'on partage avec sa chair, Oui cet enfant est une oeuvre d'art car il s'agit bien là d'éducation qui est un Art ...

     

    L'art d'élever un enfnt est bien sur agréable mais pas sans effort, car ne veux-t-on pas le meilleur pour nos enfants... En fait l'accomplissement de notre Art durant les années de son développement , OUI , la plus belle réussite de cet Art, sera ce qu'il fera de sa vie , qu'il soit épanouis , Et Alors , on pourra dire que l'on aura accomplit une Belle oeuvre d'Art ...

     

    Mais il ne faut pas oublier d'exister en tant que femme ( pour ma part) oui nous  existons à travers nos enfants , MAIS OUI nous ne devons pas oublier que nous devons EXISTER , VIVRE , nos envies, nos besoins, notre VIE, c'est une des règle primordiale pour être épanouie, avoir des Loisirs pour SOI, voi des AMIES , ce qui , je l'avoue pas facile tout les jours avec des enfants..

     

    La satisfaction de jongler avec son rôle de maman, son rôle de femme, devient alors formidable lorsqu'on y parvient, l'épanouissement personnel et l'épanouissement familial... Très important pour se sentir pousser des ailes..

     

    Pour ma part mes princesses sont ma joie de vivre, elles me réconfortent avec des mots d'enfants , des écrits 'maman je t'aime', des dessins de coeurs quand je ne vais pas bien, elles me donnent beaucoup de joie mais parfois du fil à retordre aussi ;-) , donc oui ce sont elles qui plus tard assureront notre descendance et qui feront parlé de nous dans une vie future, mais je précise que moi j'aime donner de l'Amour et je pense que cela  doit être essentiel dans une vie...

    L'art est aussi abstrait que concret, L'art d'aimer, l'art d'écrire, de se  faire plaisir...

    Donc quand tout est donné sincèrement et partagé avec Amour je dirais que tout est Art ...

     

    Je ne regrette pas ma vie, car j'ai été adoptée ma maman m'a donner L'Amour dont j'avais besoin , elle m'a transmise sa force, son Amour, sa joie, sa passion de vivre, et celà , je le transmettrais à mes filles ! Donc OUI j'aime ma Vie...

    Mais je devrais plus pensé à moi parfois (sourire) ;-) ....

     

    Voilà , je t'ai transmise mes écrits du plus profond de mon âme et je suis contente de l'avoir fait...

     

    Je t'embrasse...

  • PS : Et bien entendu..on peut aussi créer (artistiquement ou non) sans pour autant être mère.

    Sylviane Kaena a dit :

    Bonjour Valérie,

     

    Entre deux portes et de façon ultra-rapide...non, je ne vois pas le rapport entre la maternité et la création artistique (du point de vue de mon vécu)..;si ce n'est que, dans les deux cas, il y a une période de gestation...mais ceci est vrai pour tout processus créatif, qu'il soit artistique ou non.

    De même je ne pense pas qu'il y ait un rapport quelconque entre le fait d'être mère et d'être, ou non, une artiste (mis à part les clichés habituels ). On peut être les deux ou aucune par exemple.

     

    Il y a en tout cas une énorme différence entre les deux...fondamentale....votre oeuvre est :

     

    1) Un objet

    2) figée dans le temps.

     

    Onn ne peut pas en dire autant d'un enfant, même si parfois certains parents l'oublient et auraient tendance à vouloir faire de leur progéniture "leur oeuvre"...ou la prolongation d'eux-même...j'allais rajouter : malheureusement.

     

    "Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
    Car ils ont leurs propres pensées.
    Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
    Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
    pas même dans vos rêves."

     

    Khalil Gibran

     

     

     

    Amicalement,

     

     

  • Bonjour Valérie,

     

    Entre deux portes et de façon ultra-rapide...non, je ne vois pas le rapport entre la maternité et la création artistique (du point de vue de mon vécu)..;si ce n'est que, dans les deux cas, il y a une période de gestation...mais ceci est vrai pour tout processus créatif, qu'il soit artistique ou non.

    De même je ne pense pas qu'il y ait un rapport quelconque entre le fait d'être mère et d'être, ou non, une artiste (mis à part les clichés habituels ). On peut être les deux ou aucune par exemple.

     

    Il y a en tout cas une énorme différence entre les deux...fondamentale....votre oeuvre est :

     

    1) Un objet

    2) figée dans le temps.

     

    Onn ne peut pas en dire autant d'un enfant, même si parfois certains parents l'oublient et auraient tendance à vouloir faire de leur progéniture "leur oeuvre"...ou la prolongation d'eux-même...j'allais rajouter : malheureusement.

     

    "Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
    Car ils ont leurs propres pensées.
    Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
    Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
    pas même dans vos rêves."

    Khalil Gibran

    Amicalement,

     

  • Bonjour toutes et tous,

    Disons d'abord qu'il n'y a ni "maternage" ni "paternage", mais simplement le désir et la volonté d'être parent, avec un être aimé. Car il s'agit avant tout de concrétiser un amour, et non "de laisser une trace de son passage sur Terre".
    Quelle futilité, que cela !

    Faire un enfant fut et reste pour moi le passage à l'aspect pratique de l'amour vécu avec une femme. Et je conçois qu'il puisse en être de même lorsqu'on adopte un enfant, car l'amour se situe dans le quotidien, dans l'éducation au jour le jour, et non dans la "ponte" ou la signature d'un bout de papier.

    Le rapport à l'art ? Différent. L'oeuvre, une fois pondue, n'évolue pas, ne grandit pas (sauf en ridicule ou en notoriété, rien de réel donc). Ecrire (dans mon cas), est une nécessité, pas un choix en tant que tel. On "fait de l'art" parce qu'on ne sait pas faire autrement. Faire la même chose en matière d'enfants supposerait une fameuse dose d'irresponsabilité.

    Si une oeuvre d'art remplaçait un enfant, je n'aurais réalisé que le premier terme. Et ce qui est spécifique à l'oeuvre d'art, c'est justement qu'on peut y faire quasiment "n'importe quoi", sans risque (sauf celui d'être mal compris, mais est-ce si important ? L'est-on jamais ?).

    Non, on ne crée pas comme on élève un enfant, tout simplement parce que l'enfant s'élève lui-même avec ce qu'on lui donne, et ce qu'il trouve par lui-même.
    L'art de l'enfance n'est pas l'enfance de l'art.

    La satisfaction ? Tellement différente, encore : la beauté des créations d'un enfant et de son évolution lui est très largement imputable. Pauvre est qui s'en glorifie.
    Et comment être satisfait devant son oeuvre d'art ? Il faudrait un jour qu'on m'explique cette monstruosité. Celui qui est satisfait devrait s'arrêter sur le champ... puisqu'il est satisfait. Logique, non ? Là-dessus, j'arrête. (Serais-je satisfait ?)

    Bon amusement.

    boris
  • Ah...J'aime suivre les méandres de ton esprit !
    Tu me rejoins bien là dans l'originalité qui est tienne.
    Le soleil en guise de père, et la lune comme mère.
    Et Disneyland ? Voulais-tu dire Neverland ? Le pays où les enfants ne grandissent jamais ?
    Ce pays tant affectionné par Bambi, le plus adulescent...mais aussi le plus aimé et à la fois mal-aimé de nos congénères.
    En voilà un qui a exploité son imaginaire (et le nôtre!!!) avec force, tant au point de vue artistique que familial.
    Sa quête d'immortalité n'a fait que nous renvoyer à nos propres frustrations, nous obligeant à l'adorer ou le haïr.
    Mais tu sais, Neverland...j'y suis déjà ;-))))
    Et toi aussi...

    La terre est une immense pleine de jeu qui prend naissance dans notre corps et notre esprit...

    N'est-ce pas?

    Carl du Toit a dit :
    @ Valérie,
    Réflexions du soleil en lisant cet extrait : Cela fait des millions d'années que j'existe et je n'ai jamais vu la vie sous cet angle. Je n'ai pas la notion du temps, je sais que je ne mourrai jamais. Je vois, j'entends dire les humains qu'ils aimeraient vivre plus longtemps mais cela est hors de leur contrôle. Disneyland s'est fait congeler pour revivre quand la science aura découvert la longévité. Disneyland va rester dans son congélateur car les hommes de science n'ont pas le contrôle sur les congélateurs ressuscitatifs. En tant que soleil, je suis de près le présent forum car la maternité ne s'applique pas à mon cas. J'ai été créé, non de la matière - quelle matière pigée de l'espace pourrait me donner naissance ?
    Ma vie a un sens très noble : éclairer les humains la moitié du jour, laissant ma compagne Lune apporter l'obscurité. Même en orbite, même immenses en tant que masse, les humains mortels nous sont supérieurs car ils ont été créés à l'image de Dieu. Je peux en donner moult preuves car j'étais là avant tous les humains. Qui aime ma lumière me suive... dans la ligne du temps.
    Paroles de Valérie: "J'ai l'illusion et l'espoir, comme beaucoup de gens, de pouvoir encore vivre longtemps mais je sais probablement plus que d'autres que je suis fragile et mortelle. la vie n'a aucun sens, sauf celui qu'on veut bien lui donner. Alors j'essaye de me rendre ma vie la plus intéressante et la plus douce possible..."


    HUYNEN Valérie a dit :
    Disons que je me doute bien que la relation aux enfants est différente d'une relation à un travail artistique. Je pense que je peux dire que j'ai eu une enfance globalement heureuse. Je peux donc puiser dans mes souvenirs, sans toutefois pouvoir discuter et comparer ces souvenirs avec ceux qui m'ont mise au monde.
    Ma discussion, je crois, porte finalement plus sur quel sens donner à une vie.
    J'ai l'illusion et l'espoir, comme beaucoup de gens, de pouvoir encore vivre longtemps mais je sais probablement plus que d'autres que je suis fragile et mortelle. J'ai une vision de la ligne du temps tout-à-fait singulière qui me permet de regarder ma vie dans un rétro-viseur sans fausse pudeur. Je sais que la vie n'a aucun sens, sauf celui qu'on veut bien lui donner. Alors j'essaye de me rendre ma vie la plus intéressante et la plus douce possible...en interpellant mes congénères sur ce sujet.

    Dominique Dumont a dit :
    Je réponds en tant que père. La relation aux enfants est différente (qui l'eût cru!!!)
    Je pense que tu n'auras de réponse qu'en ayant un enfant : la maternité change la vie. Peut-être qu'à ce mement, tu trouveras tes questions incongrues.
    Maintenant, tu n'es pas obligée ! Je n'ai pas envie de trouver un nouveau-né devant ma porte!!!!!!!!!!
  • Je perçois bien cette notion d'éternité transmise par le père.
    Est-ce d'ailleurs pour cela que c'est le père qui transmet le nom au bébé et pas la mère?
    Ou est-ce parce que nous sommes déformés par cette vision que nous associons automatiquement le père à la notion d'éternité?
    Comme toi, je sens aussi ce rayonnement immatériel et universel qui nous lie inévitablement en bienveillance à ceux qui nous entourent. C'est une chance que de savoir qu'on a été aimé. Toutes ces notions se retrouvent dans ce que je nomme "le sacré". C'est quelque chose d'humain, qui nous dépasse pourtant, nous transcende, nous enveloppe, garde le pouvoir de nous surprendre, tout en nous rassurant sur nos relations avec notre prochain. Car si nous l'avons expérimenté un jour avec notre père, d'autres peuvent encore le vivre avec nous.

    CLAUDE LINCE a dit :
    • Je garde, quant à moi, une immense reconnaissance pour tous ceux qui, depuis la disparition de mon père, m’ont appris que l’amour est plus fort que la mort et porte en lui une semence d’éternité. Que ce soit dans la relation affective tant vers celui qui nous attire que vers l'enfant qui est où à venir.
  • J'aime beaucoup ton développement par rapport au type d'engagement que nous prenons, avec pour conséquence le sens qu'il peut prendre ou ne pas prendre. J'avoue que je n'ai pas connaissance de la culture sartrienne. Avec un peu d'intelligence et de charisme, il est sûrement très facile de gruger un auditoire crédule afin de lui suggérer que nous sommes en pleine capacité et en pleine jouissance de nos choix. Ce discours assertif est d'ailleurs souvent employé par les politiques. Ce qui compte c'est de ne pas se mentir à soi-même en voulant sauvegarder le vernis d'une vie éventuellement disloquée.

    Mon père avait l'habitude de dire "Choisir, c'est renoncer". Donc, oui...je sais que je renonce à beaucoup de choses chaque jour par mes choix. Mais je compense en gardant un esprit de plus en plus ouvert et compréhensif sur le monde afin de lui conserver une grande souplesse pour mes choix futurs.

    Il avait commencé à s'intéresser aux philosophes sur la fin de sa vie, bien avant de savoir que le compteur s'arrêterait de tourner pour lui. Mais je n'avais pas encore assez de background pour qu'il puisse tester avec moi dans des joutes oratoires les limites des grands courants de pensée qu'il découvrait. Quelques heures avant de mourir, il lisait encore "Notre existence a-t-elle un sens?".

    Lui et moi, nous sommes pareils. Nous sommes curieux de tout. Non que nous souffrions de chercher...Juste que c'est notre façon de nous accrocher à la vie. Certains jouent avec les mots, d'autres avec les formes et les couleurs. J'aime tout cela à tour de rôle. Et j'aime aussi jouer avec la pensée...parce que c'est la vie.

    Il y a tellement de bouquins à lire sur la philosophie. Si je pouvais me mettre un casque sur la tête et avoir tout lu en une nuit, ce serait tellement chouette.

    Je manque de temps...pour tout.

    Dominique Dumont a dit :
    Si je peux me permettre, tu es une personne parfaitement lucide, avec une philosophie de vie plutôt sartrienne. L'existence précède l'essence : on est là, on n'a rien demandé, la vie prendra le sens qu'on lui donnera. Le sens en question, pour Sartre, était l'engagement pour des causes qui lui paraissaient justes mais il s'est souvent trompé, étant plus un théoricien qu'un homme de terrain. Pourquoi je t'écris cela? Parce que le sens n'étant pas donné, il faut le prendre (sinon, plus rien n'a de sens !). Et c'est TON choix. Sartre écrivait : "Nous sommes condamnés à être libres". Cette liberté n'est donc pas facile à assumer : il faut opérer des choix et en plus, des choix personnels pour qu'ils soient libres. Mais IL FAUT choisir, ne pas laisser en friche cette liberté, il faut donner du sens. De plus, ce choix doit être positif : il ne s'agit pas de ne pas vouloir d'enfant(s). Il s'agit de choisir une vie de création artistique ou autre (Simone de Beauvoir a choisi la philosophie) ou de procréation d'un enfant pour prolonger ta trace si tu considères que la vie vaut d'être vécue. Mais il y a, dans cet engagement, un degré assez élevé d'incertitude. Sartre non plus n'a pas eu d'enfant. Vouloir un enfant est un choix libre qui limite la liberté !!! Il est bon de le savoir. La décision d'un tel engagement sera bouleversante dans les deux sens du terme : vie chamboulée dans sa quiétude mais expérience unique de suivre une moitié de soi-même grandir sous ses propres yeux (tout en sachant que lui non plus n'aura pas demandé à naître et que la question se reposera pour lui comme pour toi : quel sens donner à ma vie...et pour ses enfants, idem, etc, etc,...)
    Voilà : j'ai pensé que je devais m'engager. Entre je réponds réellement ou je ne réponds pas, j'ai choisi de répondre réellement. Merci de m'avoir lu.
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