Cette procession se mit en place en même temps que la procession de Notre Dame d'El Vaux. Au départ, la procession regroupait des archers, des arbalétriers et des pèlerins. Le cortège était à la foi religieuse, militaire et folklorique. Elle était l'occasion d'une grande fête populaire et se déroulait dans une atmosphère de ducasse. Les statues de Saint Roch et de Notre Dame d'El vaux étaient promenées dans les rues et ruelles de la cité. La procession connut des fortunes diverses avant d'être interdite au 18e siècle. En 1802, la procession est réorganisée grâce à une autorisation spéciale et compte plus de 30 groupes. Elle est remise en place. Mais en 1804, cette autorisation fut retirée et la procession retomba au oubliettes. En 1866, une épidémie de choléra frappe la cité thudinienne et plus précisément la ville basse. Ses habitants invoquèrent saint Roch pour qu'il protège de l'épidémie. Leur demande fut exaucée, l'épidémie se retira comme elle était arrivée. Les autorités communales décidèrent, en 1867, de prendre en charge l'organisation de la marche Saint-Roch et de construire une chapelle en son honneur au lieu-dit "Tienne-Trappe". L'itinéraire de la procession fut tracé en prenant en considération la rivalité entre Macas et les Catulas: Les militaires se réunissent au "chant des oiseaux" pour redescendre vers les rives de la Sambre où ils retrouvent le clergé et la statue de Saint-Roch. Ensuite, la procession se rend au Waibes avant de revenir à la ville basse. Elle se poursuit le lendemain par la visite de la Maladrie où jadis on exilait les lépreux. Depuis 1867, il n'y a jamais eu d'interruption sauf durant les deux guerres, périodes pendant lesquelles les pèlerins effectuaient le "Tour Saint Roch" pour la protection de la ville