La vie est pleine de rebondissements,
Rien ne s'apaise jamais comme on le voudrait,
C'est un mouvement perpétuel tout le temps,
Tel un essain d'abeilles qui nous court après !
GCM
Pensée du jour.30/09/2024
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AGNÈS TIOLLIER : RENCONTRE
Le travail d’Agnès Tiollier s’articule sur la couleur, la lumière et la transparence. Son bonheur consiste à observer la nature pour en tirer toute sa richesse, autant que sa diversité.
Qui êtes-vous ?
Je suis née à Lyon, au sein d’une famille tournée vers les arts. Depuis mon plus jeune âge, le dessin et la créativité ont toujours fait partie de mon quotidien. Progressivement, je me suis dirigée vers la peinture et je n’ai jamais arrêté. J’ai eu la chance de vivre une petite enfance heureuse où, bien que citadine, j’ai découvert la beauté de la nature dans le cadre de promenades matinales à travers la campagne, main dans la main avec mon grand-père. Ceci, j’en ai la conviction, m’a aidée dans la perception et la contemplation de ce qui nous entoure. Très tôt, je me suis rendu compte que je possédais quelque chose de singulier par rapport à mes camarades de classe et que je devais cultiver cette différence, cette sensibilité artistique pour, à mon tour, partager ce que j’avais reçu. Mon attirance pour la couleur s’est rapidement fait sentir. A l’époque, je travaillais beaucoup aux crayons de couleur et à la gouache. A l’adolescence, j’ai découvert la peinture à l’huile, en utilisant les vieux tubes Rembrandt de mon arrière-grand-mère peintre. Depuis, je suis restée fidèle à cette marque, tant la consistance et les couleurs me plaisent.
De quelle manière avez-vous évolué dans le milieu artistique ?
Au fond de moi, je rêvais d’être styliste et j’ai rempli des carnets entiers de dessins de croquis. Je rêvais couleurs, tissus, soieries, motifs et j’étais fascinée par les créations d’Yves-Saint-Laurent, qui me paraissait être le modèle parfait à atteindre. Finalement, au terme de trois années d’Arts Appliqués, j’ai découvert le dessin textile lors de stages car, en tant que Lyonnaise, j’avais l’avantage de me trouver sur place et de côtoyer le milieu des soyeux et des cabinets de dessin textile. La peinture sur soie, alors en vogue, m’a permis de laisser libre cours à mon imagination et de réunir mon amour des couleurs et du textile, avec des carrés de soie et de grands panneaux décoratifs.
A quand remontent vos pastels ?
Cette histoire a débuté il y a une dizaine d’années. J’ai toujours été fascinée par les portraits du XVIIIème siècle et les danseuses d’Edgard Degas. Ma mère pratiquait le pastel et j’aimais l’aspect velouté et lumineux de ce médium. Souvent, on me demande où va ma préférence ? Pour moi, il n’y a pas à choisir entre l’huile et les pastels, car ces deux techniques se complètent, tout en étant aussi riches en créativité et en rendu de la couleur, aussi bien que de la lumière. Je choisis donc en fonction du sujet et de mon envie du moment. Aussi selon ce que j’ai sous la main !
Quels formats privilégiez-vous ?
Je travaille essentiellement sur de grands formats, car je rentre beaucoup mieux dans mon sujet. Je me trouve alors en immersion totale. Mon attirance pour la nature et ses paysages m’entraîne tout naturellement vers les jardins, renommés ou pas, comme celui de Giverny et celui de Majorelle, qui m’a déjà inspiré à lui seul une vingtaine d’œuvres à l’huile ou au pastel.
Avez-vous une maxime ?
Je dirais simplement : Osez, osez !
Qu’allez-vous présenter à Espace Art Gallery ?
Des paysages qui s’harmonisent avec la nature et la sérénité de certains lieux. Des endroits arborés, des lacs silencieux, des plantes colorées et, notamment, des nénuphars qui paraissent défier l’éternité.
Retrouvez les travaux d’Agnès Tiollier du 4 au 27 octobre 2024 à Espace Art Gallery. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.espaceartgallery.eu
Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles
Propos recueillis par Daniel Bastié
Article publié dans Bruxelles Culture d'octobre 2024/
https://issuu.com/eag.gallery/docs/bruxelles_culture_5_octobre_24
RENCONTRE : HENRI SEROKA
Né à Anderlecht, Henri Seroka est un globe-trotter. Après des débuts de chan-teur, il s’est fort vite imposé comme compositeur pour l’écran, multipliant les projets. Il est aujourd’hui de retour avec un conte musical intitulé « La clairière enchantée ». Rencontre
Quel est le sujet de La clairière enchantée ?
Lucas, un jeune adulte, est amené à quitter sa terre natale devenue inhospitalière. Il traverse les frontières et se retrouve loin de chez lui, complètement dépaysé dans un lieu dont il ignore les usages. Ce voyage, qui prend une proportion intime, l’amène à croiser la route de gens bienveillants et d’autres qui le sont moins. Bien entendu, les apparences ne sont pas toujours celles auxquelles on se réfère et le verni peut craquer !
De quelle manière vous est venue l’idée de ce conte musical tout public ?
Il y a bien longtemps, j’avais composé Alicja, une partition pour le réalisateur Jacek Bromski. Un film qui mettait en scène Jean-Pierre Cassel, l’actrice britannique Susannah York et la jeune Sophie Barjac, à peine sortie du succès de L’hôtel de la plage, et dans lequel tous poussaient la chanson. Bref, une comédie musicale ! En fait, je me suis trouvé en possession d’une série de nouvelles musiques et je cherchais un parolier. J’ai eu le réflexe de faire appel à Jacques Mercier, homme de télévision et de radio, qui m’avait interviewé à mes débuts. Entre nous, le courant est directement passé et, dès l’écoute des morceaux, il a marqué son accord. Il nous a encore fallu deux mois pour concrétiser et boucler ce projet. Des semaines d’écriture pour lui, afin d’imaginer un récit linéaire et mettre des paroles sur mes mélodies. Il s’agit de quelqu’un de très respectueux de la partition. C’est à dire qu’il s’est calé parfaitement sur mon travail. De mon côté, il a fallu effectuer quelques petites rectifications et imaginer visuellement le spectacle.
Quel type de musiques entend-on dans La clairière enchantée ?
Il m’importait d’éviter le ton Disney, efficace mais trop sirupeux selon mes goûts. Comme pour Alicja, je souhaitais une combinaison de genres musicaux, avec une palette variée allant de la valse au tango, du jazz à la ballade et, encore, du rock au classique, afin de montrer les différents univers que traverse Lucas, mais surtout pour rendre singulière chacune de ses rencontres.
Comment vous y êtes-vous pris pour le casting ?
Je suis allé chercher Wawrzyniec Kostrzewski, le metteur en scène, à Varsovie. Un artiste qui possède une sensibilité semblable à la mienne. Un spécialiste du monde théâtral et qui a le don de changer en or tout ce qu’il touche. Il est venu à Bruxelles pour diriger les comédiens et assurer les répétitions. Quant aux acteurs-chanteurs, je voulais des voix, mais également des gens capables de jouer la comédie. Le ton et l’émotion qu’ils mettent en s’exprimant sont tout autant nécessaires que leurs possibilités vocales. Il leur fallait, enfin, une vraie personnalité pour endosser un personnage particulier. N’importe qui n’est pas capable de tout faire ni de tout interpréter !
Y aura-t-il un orchestre live ?
Non, la musique sera diffusée en play-back, mais les interprètes chanteront en direct. C’est le cas de nombreuses productions scéniques un chouia ambitieuses. Imaginez le coût que peut générer un orchestre sur scène, auquel s’ajoute le salaire des comédiens et celui des nombreux techniciens. Sans omettre la confection des décors et de costumes !
Un disque est sorti en numérique et est téléchargeable sur différentes plateformes. Correspond-il à ce qu’on entendra lors du spectacle ?
Exactement ! L’album rassemble dix-sept titres dont Jacques Mercier a rédigé les lyrics, alors que je me suis attelé à la composition. Mon fils Julien a pris en charge Bouh, le hibou, en collaboration avec Renoar Hadri pour obtenir un son actuel qui sort des postes de radio, et Dominique Corbiau a composé le tango du chat. Normalement, il y aura un disque physique qui sera vendu à la sortie, pour que les familles puissent emporter chez eux un souvenir de cette création.
Comme tout conte réussi, il propose une lecture à deux niveaux …
Pour les enfants, il s’agira d’une odyssée. Un peu comme les générations précédentes ont découvert le voyage du Petit Prince sur notre planète, imaginé avant la guerre par Antoine de Saint-Exupéry. Un récit d’initiation, doublé d’une leçon de vie. Les adultes prendront conscience de la complexité et de la précarité des migrants, qui doivent tout abandonner derrière eux, s’adapter à un cadre qui n’est pas le leur, en apprendre les usages et se familiariser avec une culture qui, parfois, leur semble étrange. Enfin, la clairière enchantée rappelle la nécessité de prendre soin de la terre, dont nous sommes seulement les locataires et que nous avons la charge de transmettre à nos enfants et à nos petits-enfants.
Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous succinctement vous présenter ?
J'ai débuté en 1968 en tant que chanteur. En 1976, comme je connaissais le réalisateur Joao Correa, il m’a chargé de composer la partition de son film Un premier été. Mon entrée dans l’univers du cinéma avec une bande originale qui a été enregistrée au fameux studio Davout à Paris. En 1979, j’ai travaillé pour le long métrage Ataturk, orchestré par Willy Mortier, et dont la B.O. a été jouée par l'Orchestre symphonique du Luxembourg. A partir de là, je me suis vraiment intéressé au langage cinémato-graphique.
Votre écriture de compositeur pour l’écran débute-t-elle dès la lecture du scénario, lors de la phase du montage ou dans le cadre d’échanges avec le metteur en scène?
C'est variable ! Parfois à la lecture du scénario. Très souvent lors de la vision des rushes, mais cela m'est parfois arrivé d'enregistrer avant le tournage. Cela a été le cas en 1980 avec Alicja, puisque les chansons et les pas de danse devaient être interprétés par les acteurs.
Il y a une douzaine d’années, on a découvert Credo, une œuvre mystique à la fois moderne et classique pour grand orchestre, chœur et soprano. Faut-il être croyant pour composer une pièce de ce type ?
Non, pas du tout ! Au départ, il y a eu une partition composée pour le film U Pana Boga w ogródku, qui a eu beaucoup de succès en Pologne et dont l’Ave Maria est aujourd’hui régulièrement utilisé lors des mariages. J’ai donc imaginé une messe reprenant plusieurs parties de ce score pour les développer avec cinq, puis six morceaux. Depuis, j’ai énormément circulé avec cette partition. Cette œuvre m’a d'ailleurs permis de réaliser un rêve : celui de saisir la baguette et de devenir chef d'orchestre. Récemment, j’étais en concert à Szczecin, toujours en Pologne, pour un concert. Du pur bonheur !
Avec Odyssea, poursuivez-vous cette démarche qui consiste à combiner musique classique et pop ?
Tout à fait ! Il s’agit d’une cantate moderne basée sur le livre d’Homère et qui raconte les exploits d’Ulysse. Pour donner vie à cette épopée, il fallait embrasser le genre symphonique, le doubler d’une chorale, faire intervenir un soliste et des instruments actuels. Sans doute, ma façon de montrer que nous menons chacun à notre manière une odyssée. Qu’il s’agisse d’hier ou d’aujourd’hui !
Le conte musical La clairière enchantée sera présenté au W:Hall du 17 au 20 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.whall.be
Avenue Charles Thielemans, 93 à 1150 Bruxelles
Propos recueillis par Daniel Bastié
https://issuu.com/eag.gallery/docs/bruxelles_culture_5_octobre_24
Un ami d’une nuit
C’était un soir de samedi à Paris, avec ma femme deux amis Biloute et sa femme Fabienne enceinte jusqu’aux cheveux et mon cousin Serge un phare pour moi , à l’époque des grandes épopées de sixties . Nous nous étions engouffrés au Castor petit resto sympa du quartier de La Contrescarpe, bourré d’artistes et de poètes. Il faut tout de suite préciser que les temps, comme on dit, ont sacrément changé, c’était l’époque de l’amour du jazz, du rock, des papiers à fleurs, robes longues et colorées, pantalon pattes- d’eph, des soirées arrosées, avec bains de minuit. J’avais installé une estafette de baba-cool pour arpenter les routes méditerranéennes de l’Europe avec nos enfants 6 et 9 ans
Le resto était plein, nous mangions et parlions de l’art et d’autres banalités, à côté un jeune couple avec un type bizarre finissant sa troisième bouteille de rosé. Il sort du sac de sa copine une paire de ciseaux, se coupe un peu la frange, attrape l’anse du sac et la coupe tranquillement, puis une altercation, la fille lui dit adieu et elle sort du resto. Nous étions entre fou rire et stupéfaction et continuons notre soirée.
Puis Jean-Luc, car il s’appelle ainsi, nous dit tout de go -Maintenant que les cons sont partis on va être entre nous-. Il vient à notre table, mon cousin Serge était rentré pour raison de travail, puis il nous demande si on veut faire une partie de bras de fer, mon ami Biloute et moi rions et acquiesçons, et c’était parti à chaque tournoi un alcool...si bien que le resto était devenu un bateau...ivre!!! (je ne peux m’en empêcher).
Jean Luc Lacombe de son nom car l’histoire est vraie nous dit -bon maintenant on va faire le tour de La Contrescarpe et tout a changé à partir de cet instant, il avait sa guitare avec lui et quand il arrivait dans chaque bar ou boite ce fut toujours le même refrain – Salut Jean Luc, haie d’honneur, applaudissements, hourrah, c’est un phénomène ce mec (car il est toujours vivant) , la pression descendait dans les verres, les bouteilles se débouchaient, on descendait dans une cave, le champagne coulait et toujours des anecdotes . Il est de La Rochelle et a fait la transat sur Catamaran. Nous arpentions les petites rues et notre grand marin chanteur et tout juste ami marchait sa boite noire à la main comme sur son bateau en pleine mer, il s’arrêtait et haranguait la foule imaginaire -Braves gens qui dormaient , il est quatre heure et c’est Lacombe qui vous le dit tout va bien, soyez en paix Et dans une boite au sous-sol dont je ne me souviens du nom ce fut l’apothéose (Fabienne enceinte et Biloute nous avez quittés et pour cause…) , Et là Jean Luc seul sur le podium nous a fait un concert improvisé de deux heures, il avait tout à fait le style de chansons de Renaud débutant à l’époque (Si bien que quand on l’entendait à la radio ma femme et moi les confondions). Et entre deux verres il reprenait, j’imagine que seul sur son bateau il devait en faire autant, je me souviens d’un passage où il criait à un naufragé la bouteille de scotch à la main et rond comme un tonneau -Tiens bon je suis là accroche toi à la vie et il le ramenait à bord ….
Et nous sommes repartis tous trois dans l’Estafette, nous habitions à cette date à Villeneuve La Garenne, il regardait partout pour apercevoir un lièvre ou un lapin…
Nous sommes montés au neuvième (j’avais obtenu un appart par la société Peugeot ou j’ai été dessinateur industriel avant de me convertir dans le cinéma). Il avait faim, une boite de sardine et une bouteille de rouge ont fait la rue Michel. Il a dormi comme un bienheureux
Le lendemain je l’ai emmené dans son quartier à Montmartre, tous deux à huit heures du mat touillant notre petit noir et ces derniers mots furent – Quand je pense que mes potes de La Rochelle arrivent ce soir pour France Angleterre de rugby demain, on va en tenir une bonne à la troisième mi-temps !!
Voyage
Se quitter en partant sur le quai d’une gare
Et d’un signe de la main retenir ses espoirs,
Il y a l’horizon caché dans ton regard,
Les racines de ton arbre tout au fond d’un trou noir
Se quitter en partant vers l’indigène d’ailleurs,
Cette forêt d’humains au maillage de la peur,
Bagages environnants de territoires lointains,
Marécages de virtuels handicapant les liens
Se quitter en partant, laisser son fil de vie,
Le terreau des ancêtres, angoisses et embellies,
Alluvions de ton âme, douceurs et incendies,
Tout le sang de tes veines, berceau des harmonies
Se quitter en partant est une ombre au tableau,
Repentir ou oubli, déchirure ou accroc,
Le revers du concret un cadre sans portrait,
Pour un itinéraire parsemé de regrets
Se quitter en partant pour te trouver enfin,
Te voir dans le miroir, reconnaître ta main,
Être ce personnage apaisé et heureux,
Fin de pèlerinage, même si tu es vieux
le 10-9-2024
Avec Denis Carpentier, Cécile Florin, Catherine Claeys et Pierre Pigeolet
Teaser : Fantastique, cette salle qui rit sans la moindre retenue… Il y a cette réplique qui vous rappelle un siècle d’humour bienveillant. « Qui c’est ? » Tout le monde connaît la réponse. « Le plombier » , ça coule de source. Merci Raymond , non, Fernand! Ça fait des lustres que cela fait rire, et, comme il est bon de RIRE ! Cela a quelque chose… d’éternel.
L’histoire roule sur une série fracassante d’embouteillages, plus emberlificotés les uns que les autres, et sans sens giratoire, vous vous en doutez ! Soit un cirque ahurissant de comiques de situation. Mais ne vous attendez pas à du Feydeau ou du Labiche, non, ils sont morts et enterrés depuis belle lurette, pas une once de jeux spirituels de salon dans cette comédie de boulevard moderne. D’ailleurs, il y a-t-il encore des boulevards, ou des salons ?
En revanche, les méprises et les chaînes de quiproquos gardent toute leur saveur et leur extraordinaire ressort comique. Le metteur en scène a remonté les moteurs à fond et ça marche, à fond.
Pour tout dire, sans divulgâcher, trois zèbres dans la trentaine aux dégaines fort disparates se cognent comme des papillons fous aux portes et fenêtres d’un mari jaloux, pas encore cocu mais alerté.
L’idée géniale du mari consiste à tout faire pour éviter que sa femme ne tombe sous le charme d’un élégant agent immobilier rencontré au hasard d’une visite. Un mec sacrément dangereux avec presque autant de charme qu’un authentique membre de la famille Kretz, chemise blanche ouverte, jeans et basquets… sourire ravageur. Arnaud, le mari inquiet est incarné par le formidable Pierre Pigeolet, un pilier de Théâtre des Galeries, omniprésent, dans son ardeur nerveuse à prévenir le mal personnifié par un triple Denis Carpentier. Sacré bière !
La rencontre fortuite du fameux sieur Éric risque en effet de faire basculer le couple Marion-Arnaud dans les affres tumultueuses des 7 ans de cohabitation, redoutable écueil de lassitude qui guette les amoureux les plus sincères….
La jeune femme avec son ravissant carré blond, ses allures de chef d’entreprise, est éblouissante. Légère et court vêtue - quel jeu de jambes campées sur talons aiguilles - Cécile Florin ménage son entrée en scène. Pourtant, d’une certaine manière maître du jeu, elle est armée d’une logique implacable et nullement prête à se laisser berner par la moindre entourloupe. Le combat des chefs peut commencer. Mise en scène très astucieuse d’ Alexis Goslain. Jeux de costumes très pétillants d’esprit. A la manoeuvre : Sophie Malacord. Et aux lumières : Laurent Comiant.
Ah ! On allait oublier la voisine, archétype de la commère curieuse et bavarde et hypocrite, qui se voit impliquée dans le tourbillon moqueur des chassés croisés. Un personnage haut en couleurs qui n’hésite pas à surjouer, et cela fait aussi rire de bon cœur. Catherine Claeys allume les applaudissements.
On admire au passage le décor petit bourgeois semi moderne et décontracté, bleu ciel et crème signé Francesco Deleo. Pour les accessoires, un conseil : ne pas mélanger gerbes et couronnes, si ce n’est par… dérision. Donc, un point en plus. " Molière de la meilleure comédie 2023 "
Dominique-Hélène Lemaire , Deashelle pour le réseau Arts et lettres
Du 18 septembre au 13 octobre 2024 au théâtre Royal des Galeries
Billetterie : du mardi au samedi de 11h à 18h - 02 / 512 04 07
Sur quel silence valseront
Les confusions
Les implosions
Sous quel ciel fleuriront
Les élucubrations
Les désillusions
Sur quel océan navigueront
Les hallucinations
Les exaltations
Sous quel nuage planeront
Les turbulences
Les insouciances
Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter son vernissage le 03 octobre 2024.
Chères amies, amis, collectionneurs et habitués de notre galerie,
Les artistes présents pour cet événement sont :
Agnès Tiollier (Fr) peintures et pastels, Laurent Sadirac (Fr) peintures, Krees (Fr) peintures, Ely’ondre (Fr) peintures, Nat.T (Fr) peintures & encres, D’Oregon (Fr) peintures et Luca Pertoldi (It) peintures via la galerie Amartgallery Brussel : www.amartgallerybrussel.be
Ainsi que Nathalie Pannetier (Fr) artisane d’art en maroquinerie à son compte depuis 2019.
Exposition sous le parrainage du vidame José Duchant, Consultant artistique de la galerie, qui fera la promotion de son artiste française Agnès Tiollier qui présente ses peintures et pastels. C’est avec grand plaisir que José et moi-même vous accueilleront lors de votre présence pour cet événement de la rentrée artistique…
*
L’œuvre La Paix fraternelle, créée par l’artiste HAMSI Boubeker à partir du calque de la main du Pape François, est un témoignage émouvant de paix et de fraternité. Dans cette création exceptionnelle, le Pape tend symboliquement la main à l’humanité pour appeler à la paix.
Cette reproduction numérique, unique au monde, est éditée en 100 exemplaires signés et numérotés par l’artiste. Chaque exemplaire incarne un message fort : celui de l’espoir, de la réconciliation, et de la fraternité entre tous les êtres humains. La Paix fraternelle invite à embrasser notre humanité commune et à transcender les divisions qui nous séparent, pour bâtir un monde fondé sur l’amour, la justice, et la compréhension mutuelle.
Profitez de la venue du pape à Bruxelles pour commander dès aujourd’hui votre exemplaire de cette reproduction unique et faites-en un souvenir inestimable, tout en contribuant à diffuser ce message universel. En tendant la main, aux côtés de celle du Pape François, vous participez à la construction d’un monde meilleur. (voir infos 1er lien)
*
Vernissage le jeudi 03 octobre de 18h 30 à 21h 30.
Finissage le 26 & 27 octobre de 11h 00 à 18h 00.
Lien de l’annonce visuelle de l’exposition du 03 octobre :
Lien vers la page événements sur mon site Internet :
https://www.espaceartgallery.eu/category/evenements/
Lien du reportage photos sur la remise des recueils 2024 :
https://www.facebook.com/www.espaceartgallery.eu
https://www.instagram.com/espace.art.gallery/
https://www.linkedin.com/in/jerry-delfosse-espace-art-gallery/
Lien vers le renouveau urbanistique dans le centre de Bruxelles !
https://www.oxybrussels.eu/?fbclid=IwAR1VEUNKNZwMNYHxaun0rOVdabtQ_ZZUQkARzbby64SjD5K0z7z8Eebm1Xo
Promotion des expositions sur entre autre :
https://www.epi-agency.com/actu.php?cat=4&lang=fr
François Vieira Photo Journaliste accrédité UE
Bien cordialement,
Jerry Delfosse
Galeriste
*
Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,
Les Éditions d’Art EAG & EAG Studio’s
Co-fondateur et propriétaire du réseau Arts et Lettres 3.0
Administrateur général
Président de jury pour décerner un diplôme d’art
Membre d’un jury international à Corsica Art Fair
*
Rue de Laeken, 83 à B 1000 Bruxelles - Belgium
GSM: 00.32.497. 577.120
https://www.espaceartgallery.eu/
https://artsrtlettres.ning.com/
https://www.facebook.com/www.espaceartgallery.eu
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Lien pour visionner les 198 vidéos et 86.000 vues sur YouTube
https://www.youtube.com/@espaceartgallery4966
&
Amedeo Arena arena.amedeo@gmail.com
Director www.amartgallerybrussel.be
GSM: 00.32. (0)475.721.272
Les femmes
Les femmes sont nos mères, nos sœurs et nos amours,
Nous devons respecter l’essence de nos jours,
Le creuset de la vie créatrices essentielles,
Elles sont le fondement du cercle universel
De Beauvoir s’éleva contre sa position
De matrice en attente de nouvelle conception,
L’homme ne pourra jamais entendre battre l’âme
De cette étoile en soi, ce fabuleux sésame
La femme est le pilier de civilisation,
La fondation des murs de nos générations,
Elle ne fait pas la guerre, ne mange les enfants
Avec des bombardiers, elle est douceur du temps
Certains détruisent leurs vies des déviants de malheurs,
Comment peut-on changer leur univers d’horreur,
Animés par la mort, ils violent le néant,
Torturant leurs victimes, ces proies de l’inconscient
Les femmes sont bouquets de très grandes valeurs,
Mais n’ont pas comme d’autres la folie des grandeurs,
Soyons-en bien conscient, les mettant à leur rang,
Tout en haut de l’affiche, elles le méritent tant
le 22-9-2024
DÉCÈS : GUY MARCHAND S’EN EST ALLÉ
Acteur, chanteur, saxophoniste et écrivain français, Guy Marchand est parti sur un air de tango. Cet air qu’il chantait si bien. « La mort est une belle femme que je vais embrasser », disait ce crooner de charme dans Né à Belleville, son dernier album qui résonne comme une épitaphe : « Sans un regret, sans un remords, on mettra sur ma tombe : Merci, Mesdames. L’homme qui murmure à l’oreille des femmes. Rhabillez-moi tous les violons et coupez le son. »
Le son des violons s’est éteint ce vendredi 15 décembre 2023 à l’hôpital de Cavaillon, dans le Vaucluse, où le comédien est décédé à l’âge de 86 ans. Il était né en 1937.
Voitures et femmes
Fils d’un ferrailleur et d’une mère au foyer pour laquelle il avait une immense admiration, Guy Marchand a grandi à Belleville, dans un quartier de l’est de Paris, durant les années d’occupation et celles d’après-guerre, où la tuberculose le frappe. Une primo-infection dont il se remet lentement en découvrant l’équitation et la passion des chevaux durant sa convalescence.
Cette passion, jointe à la boxe, au polo et au sport automobile, ne le quittera jamais. En 2019, il se disait ruiné par sa passion dévorante des vieilles voitures américaines qu’il collectionnait : une Cadillac en double exemplaire pour les pièces de rechange. La Passionata, chantait-il déjà en 1965. Les femmes aussi, qu’il a aimées pour les épater par son humour et son argent qu’il dépensait sans compter. Qu’il flambait pour tout dire. Jusqu’à toucher le fond du panier.
Dans les années 80, Guy Marchand épouse la comédienne Béatrice Chatelier, qu’il avait rencontrée sur le tournage des Sous-doués en vacances, et avec laquelle il aura deux enfants, Jules et Ludivine. Elle menait aussi, en parallèle, une carrière de modèle. Toujours amoureux des femmes, comme l’acteur aimait le dire, il rencontre en 2000, à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, Adelina, ancien mannequin d’origine russe, qui exerce le métier d’agent de sûreté. Elle est de 40 ans sa cadette. Mais rien n’y fait, il l’épouse en 2007, jusqu’à ce qu’elle le quitte quelques années plus tard pour refaire sa vie avec un nouveau compagnon, dont elle aura des enfants. Guy Marchand n’ayant pas voulu divorcer, les enfants portent son nom. Conscient du temps qui passe, il avait confié à Voici : « Je ne peux pas lui demander de rester avec moi à mon âge. On se voit cependant encore souvent. »
Des seconds rôles
Acteur des seconds rôles, il a joué dans plus de 150 films, n’hésitant pas à faire le grand écart entre Les sous-doués en vacances de Claude Zidi et Garde à vue de Claude Miller, qui lui vaut un César du meilleur second rôle, avec les dialogues incisifs de Michel Audiard. Un bouquet de chrysanthèmes, dira-t-il plus tard avec cynisme. Entre-temps, il tourne Coup de torchon de Bertrand Tavernier, où il botte les fesses de Philippe Noiret, avant de prendre sa place dans la série télévisée Nestor Burma. Il y incarne le célèbre détective privé qui traîne sa gouaille et sa désinvolture sous le chapeau. C’est un fils de la rue, à l’école d’Audiard. Populaire, voire vulgaire. Costa-Gavras, qu’il appelait Costa-Cravate, lui avait dit qu’il perdrait beaucoup s’il passait à côté de cette vulgarité qu’il affectionnait en bon titi parisien.
Au cinéma, qui l’a fait vivre à partir des années 70, il a tourné pour Robert Enrico, François Truffaut, Claude Pinoteau, Philippe de Broca, Maurice Pialat, Bertrand Tavernier, Alexandre Hardy, Costa-Gavras, Pierre Granier-Deferre, Alain Corneau et d’autres encore.
En 1982, la chanson Destinée, qu’il a coécrite et interprétée, est popularisée grâce au film de Claude Zidi, Les sous-doués en vacances. La même année, il tient le rôle d’un journaliste dans le film Nestor Burma, détective de choc de Jean-Luc Mersch, avant d’incarner le célèbre détective privé de la série diffusée sur France 2 entre 1991 et 2003. Il est aussi apparu, entre autres, dans Les cinq dernières minutes, Nos chers voisins et Scènes de ménages.
C’est Boulevard du rhum de Robert Enrico qui a lancé sa carrière en 1970, avec Lino Ventura qui cherchait un acteur pour lui donner la réplique. Son goût pour la boxe lui a fait tourner ce rôle aux côtés de la jeune Brigitte Bardot qu’il serrait dans ses bras sans y croire. Il interprétera la chanson Plaisir d’amour avec elle.
Chanteur de charme
Côté chansons, avec sa voix de baryton léger, il a enregistré 15 albums. La Passionata, écrite en Algérie en 1965, quand il était parachutiste à la Légion, et Destinée pour la bande originale des Sous-doués en vacances resteront ses deux grands succès. Il n’en était pas trop fier, disant qu’il s’était moqué du saucisson de vacances sur l’air de L’été indien, version Vladimir Cosma. Il adorait chanter en espagnol, la langue qui lui donnait un air latino-américain. Un air qui lui avait valu d’être mis à l’écart de la génération yé-yé. Il adorait aussi Frank Sinatra et rêvait de faire partie d’un big band de jazz.
En 2020, Guy Marchand a publié son dernier album, Né à Belleville, qui est son testament de chanteur de charme, écrit avec la collaboration du musicien Ludovic Beier.
Enfin, côté écriture, il a publié en 2007 son autobiographie Le Guignol des Buttes-Chaumont, puis s’est consacré à la rédaction de plusieurs romans : Un rasoir dans les mains d’un singe (2008) et, notamment, Le soleil des enfants perdus (2011), qui a reçu l’année suivante le prix Jean-Nohain.
« L’homme qui murmure à l’oreille des femmes », sur un air de tango, est parti la paix au cœur, dans une grande sérénité, a dit son fils Jules qui veillait sur lui. On se souviendra de sa voix de crooner et de ses yeux malicieux, un rien canaille, sous son chapeau de détective. Adieu l’ami, on t’aimait bien.
Michel Lequeux
FARIDA LEHYAN : RENCONTRE
Bruxelloise, Farida Lehyan a étudié les arts plastiques. Cinéphile depuis toujours, elle a entrepris une formation complète de cinéaste au sein de l’école Raindance Brussels. Cursus qui lui a permis d’obtenir son diplôme. Elle a ensuite participé à plusieurs tournages en tant que scripte ou assistante. Elle a récemment réalisé son premier court-métrage « Pas moi », dont elle a également écrit le scénario. Rencontre.
Qui est Izza, le protagoniste de « Pas moi » ?
Izza, le personnage central de mon court-métrage est une femme de quarante-quatre ans, divorcée avec deux adolescents dont elle a la garde et pour lesquels elle veut assurer une vie confortable. Totalement libre et épanouie, elle incarne la dualité de ses origines, née à Bruxelles et enracinée dans la richesse culturelle marocaine. Cette immersion dans deux mondes différents a façonné sa personnalité unique et son approche de l’existence. Forte de son parcours, elle a surmonté les défis d’une famille modeste pour devenir une décoratrice d’intérieur talentueuse. Son amour pour l’art et le design l’a guidée vers cette carrière passionnante, où elle peut exprimer sa créativité et son sens inné de l’esthétique. Son travail méticuleux et sa vision artistique font d’elle une figure reconnue dans le milieu professionnel.
De quelle manière avez-vous imaginé Izza ?
Elle est une transposition de moi-même et j’avoue que je ressens une impression unique lorsque les spectateurs s’identifient à elle. Cela témoigne de la puissance du travail en tant que réalisatrice avec l’actrice principale, capable d’endosser un rôle d’une manière si authentique. C’est cette connexion qui rend le cinéma si puissant et qui permet au public de s’immerger complètement dans l’histoire pour ressentir une gamme d’émotions assez large.
Pouvez-vous nous livrer des indications sur la comédienne Leila Laaraj ?
Au fil de mes investigations pour le casting principal, j’ai découvert Leila Laaraj sur le site comédien.be. Elle a participé à de nombreux projets cinématographiques, tant pour des courts que pour des longs-métrages. Cette capacité d’adaptation témoigne de sa polyvalence en tant qu’actrice et j’ai été particulièrement impressionnée par son mimétisme. Leila Laaraj a étudié le théâtre à New York et à New Haven. Elle est belge d’origine marocaine. Nous avons donc à peu près les mêmes similitudes culturelles et sociales. Elle est polyglotte et son petit accent germa-nophone m’a beaucoup séduit. Elle a été une partenaire formidable tout au long du processus de tournage. Sa passion pour le métier, son dévouement et son talent ont indéniablement contribué à enrichir le projet.
Alors qu’Izza vient de signer l’acquisition d’une boutique de décoration, le médecin lui annonce un can-cer. De quelle façon réagit-elle face à ce verdict ?
Ce qui rend cette scène particulièrement forte tient dans la manière dont Izza choisit de faire face à ce verdict. Plutôt que de se confronter immédiatement à la réalité de la maladie, elle se déconnecte du monde réel et trouve refuge dans celui intérieur de sa défunte mère. A travers cette introspection, le spectateur découvre une facette vulnérable d’Izza. Une femme qui, face à l’adversité, se replie sur les liens familiaux et les souvenirs d’un amour inconditionnel. Un moment de catharsis durant lequel elle cherche à puiser la force nécessaire pour affronter les mois difficiles qui l’attendent. L’avantage d’une fiction c’est qu’on peut jongler avec le réel et l’imaginaire, en y ajoutant des côtés décalés.
Comme de nombreuses femmes d’aujourd’hui, elle entretient des relations houleuses avec son ancien mari et père de leurs deux enfants. Pourquoi lui dit-il au téléphone : Moi, je ne fais pas la pute !
En général, les divorces s’accompagnent de tensions émotionnelles et de disputes entre les parties impliquées. La séparation d’un couple s’avère une période difficile, chargée d’émotions fortes et de bouleversements. Il est fréquent que les conjoints se sentent stressés, tristes, en colère ou déçus. Les décisions concernant la garde des enfants, la répartition des biens et des finances peuvent devenir complexes et entrainer des désaccords. Les différences de points de vue et de ressentiments accumulés rendent souvent la communication chaotique. Cependant, il est important de garder à l’esprit que chaque divorce reste unique, et qu’il existe des moyens de rendre le processus moins conflictuel. Il est essentiel de faire preuve de patience, de compréhension et d’empathie tout au long de ce parcours. Dans certaines cultures, les hommes peuvent parfois faire preuve de machisme dès que leur partenaire prend son envol, devient plus autonome ou lorsque la femme affirme moins sa soumission. Dans ces situations, une certaine rivalité peut surgir de la part du mari envers son épouse ou sa compagne, qui est alors encouragée à rester en en dessous de lui. Certains peuvent être en proie à des peurs et des réactions impulsives, voire mêmes violentes. Je pense que cette attitude est souvent due à une éducation traditionnelle.
Dans quels quartiers avez-vous planté votre caméra ?
J’ai choisi de tourner sur la place Poelaert, près du Palais de justice, car cet endroit se prêtait parfaitement à la scène de la chorégraphie représentant la vie. Un clin d’œil aux comédies musicales de Jacques Démy. La vue imprenable de Bruxelles en arrière-plan ajoutait une dimension visuelle spectaculaire. Mon objectif était de mettre en avant la capitale où je vis et de la faire connaître à travers le monde du cinéma. La symbolique de cet endroit, de par sa hauteur associée à la chorégraphie, permettrait de transmettre un message fort sur l’existence, ses défis et ses beautés, tout en mettant en relief la splendeur du lieu.
Qui est la femme en blanc qui joue le rôle de la consolatrice à mi-film ?
La femme en blanc incarne la mère défunte d’Izza, emportée par le cancer du sein. Dès le début du récit, elle accompagne sa fille, la comble de sa présence et son soutien silencieux, bien avant que le drame ne soit révélé. Cette figure maternelle reste à ses côtés, symbolisant une connexion profonde au-delà de la vie terrestre. Elle joue un rôle crucial dans le voyage émotionnel d’Izza. Malgré les obstacles, la représentation de cette relation dans ce monde parallèle renforce le thème de l’amour et de la persévérance.
Vous êtes-vous inspirée de personnes touchées par le cancer pour en parler avec pareille justesse?
Pour ce projet, mon inspiration provient en grande partie de ma propre histoire, bien que certains détails aient été ajustés. J’ai cherché à me rapprocher de personnes directement concernées et j’ai écouté attentivement les récits de celles qui ont vécu ce mal. Échanger avec elles, discuter de leurs expériences et offrir une oreille attentive a été incroyablement libérateur. Ce partage a permis un sentiment de compréhension mutuelle et a été extrêmement bénéfique.
Aujourd’hui, comment réalise-t-on un premier film en Belgique ?
Pour ma part, j’ai dû me débrouiller, étant donné que je n’ai pas bénéficié de subsides. La décision de réaliser ce film a été prise de manière précipitée, en pleine période du covid. Heureusement, tous les participants ont généreusement offert leur aide de manière bénévole pour concrétiser ce projet. Financièrement j’ai dû intervenir uniquement pour le catering, le transport de chacun et au moment de la post-production. Et je tiens à exprimer ma gratitude à toute l’équipe. Son soutien a été essentiel pour porter ce projet jusqu’au bout, malgré les défis que nous avons dû surmonter.
De quelle manière avez-vous choisi les comédiens qui interviennent tout au long du récit ?
Durant la phase d’écriture, mon attention était principalement cristallisée sur Izza. Les autres personnages sont venus progressivement par la suite. Comme mentionné précédemment, la période du covid était en cours et, en raison de ces circonstances, j’ai été contrainte d’organiser un casting sauvage. J’ai dû mobiliser rapidement mes ressources pour trouver à la fois des acteurs professionnels et non-professionnels, des figurants et même d’aller piocher dans mon cercle privé, pour inviter des amis et des membres de la famille à participer.
Quels retours avez-vous déjà eu concernant « Pas moi » ?
Mon film a été sélectionné à six reprises dans des festivals internationaux, ce qui équivaut à une reconnaissance significative du travail accompli. J’ai même eu le privilège d’être invitée à participer en tant que membre du jury au Festival du Cinéma de Tanger. En outre, à la demande d’une association de lutte contre le cancer, j’ai créé une vidéo de sensibi-lisation qui vise spécifiquement les enfants atteints de la maladie. L’association a été particulièrement touchée par la sensibilité de mon travail. J’ai également été sollicitée pour un partenariat dans le cadre d’un projet de documentaire au Liban. Ces développements ouvrent la porte à de nouvelles opportunités dans le domaine du cinéma et de la création. Je suis enthou-siaste à l’idée de continuer à explorer différents types de projets et de collaborations qui permettront de mettre en avant des sujets importants pour toucher un public varié.
Même s’il s’agit d’une fiction, « Pas moi » cherche-t-il à faire passer un message ?
Mon objectif principal était de susciter une forte sensibilisation chez le spectateur et de lui faire ressentir, en quelques minutes seulement, l’expérience vécue par toutes ces personnes. J’ai voulu briser l’illusion de sécurité, dont on se croit trop souvent bénéficiaire, et monter que n’importe qui peut être affecté par le cancer. À travers mon film, j’ai cherché à créer une connexion émotionnelle profonde, permettant aux spectateurs de s’immerger dans les émotions et les défis suscités face au couperet de la maladie. En dédiant ce court-métrage à toutes celles et à tous ceux qui ont courageusement lutté contre ce mal, j’ai également souhaité rendre hommage à leur combativité, à leur détermi-nation et à leur résilience. Le film sert enfin à rappeler que derrière chaque histoire, se trouvent des individus qui subissent des épreuves difficiles.
Avez-vous un autre projet que vous cherchez à mettre en chantier ?
En perspective, j’ai l’idée d’un court-métrage qui relate le phénomène social des femmes dans la rue et les défis auxquels elles font face au quotidien. L’ajout d’une touche personnelle et d’une approche décalée, avec une pointe d’humour et de fantaisie, peut être un moyen efficace de créer un impact tout en maintenant l’attention du public. En mêlant la réalité à des éléments artistiques et imaginatifs, vous pouvez créer une expérience cinématographique qui pousse à la réflexion, tout en restant accessible et engageante pour aborder un sujet sérieux de manière innovante. En vue de bénéficier de subsides pour réaliser ce film dans les règles de l’art, j’ai déposé un dossier à la commission du film (Fédération Wallonie- Bruxelles). Malheureusement, mon projet a été recalé à deux reprises et j’avoue que c’est assez décourageant. Les raisons de ces refus peuvent parfois sembler floues et peu explicites. Chose qui rend la situation encore plus frustrante. De nombreuses raisons interviennent lors de l’évaluation d’un projet et il est possible que les perspectives des jurys ne soient pas identiques aux miennes. Puisque je souhaite persévérer dans la réalisation de ce film qui me tient à cœur, j’envisage d’explorer d’autres sources de financement ou de soutien tels que des partenariats, des bourses, des subventions privées ou même des plateformes participatives. Les obstacles et les refus font partie du cheminement créatif et de nombreux réalisateurs et réalisatrices talentueux ont dû les surmonter. De mon côté, je garde ma détermination intacte.Bas du formulaire
Découvrez « Pas moi » gratuitement et légalement sur la chaîne officielle YouTube de Farida Lehyan https://www.youtube.com/watch?v=0WfqswBD7JE
Propos recueillis par Daniel Bastié
Rien n'est jamais comme on l'avait imaginé,
De sublimes vallées couvertes de fleurs,
Des pendules sonnant des plaisirs partagés,
Et des aiguilles folles ivres de bonheur !
GCM
Pensée du jour.20/09/2024
Transmises
Au petit bar tu songes encore,
En petit noir et cheveux d’or,
Vêtue satin de lilas rose,
Fin de soirée en overdose
Tu es si belle pour un garçon,
Tes lèvres rouges et fiers nichons,
Mais sur le zinc ton cœur attend,
Au fond du verre tourne le temps
Au petit bar tu te souviens,
Déjà enfant tu aimais tant
Jouer les dames, pourtant Fabien,
Avec les robes de ta maman
Ton amoureuse est toujours gaie
Comme un pinçon sorti du nid,
Toujours partante pour s’envoler,
C’est la gagnante des sans soucis
L’amour est au-delà
De cette vie en soi,
Plus grand que l’infini
Et tout ses paradis
Au petit bar des musiciens,
Tu es tout près de deux malins,
Regard discret tu n’aimes leurs mains,
Elles ont le signe de vils destins
Mais tout à coup c’est la tornade,
Elle a en toi mis sa grenade,
Ton beau manège tourne en folie,
Tout l’univers s’arrête ici
L’amour est au-delà
De cette vie en soi,
Plus grand que l’infini
Et tout ses paradis
le14-9-2024
Ce vendredi 20 septembre dès 19h15, les Rencontres littéraires de l'Espace Art Gallery recevront Fébronie Tsassis et Alain Magerotte.
Auteure de publications diversifiées et coach de développement personnel, Fébronie Tsassis nous présentera sa trilogie "Il était une fois une Phie", ouvrage nous proposant une plongée dans 20 années d'Histoires et d'anecdotes belgo-grecques. Regard d'un enfant sur l'immigration grecque en 1957 : 1er tome : 1953 - 1962.
Auteur de romans et de nouvelles, le genre fantastique au coeur de sa vie et de ses publications, Alain Magerotte nous fera découvrir "Bestiaire", "Meurtre au Belkado", "Novelas" et "Correspondance", un panaché flamboyant de ses talents d'auteur. Humour et suspense garantis.
Accueil - présentations - lectures - entretien - drink - séance de dédicaces, entrée gratuite et bienvenue à tous et toutes !
Espace Art Gallery, rue de Laeken 83, 1000 Bruxelles
Informations aux membres du réseau,
Comme annoncé récemment sur le réseau et par mail, en tant qu’administrateur général, j’ai créé pour les 15 ans du réseau le diplôme « Voir est ton savoir » en tant que « Le grand prix Arts et Lettres » 2024. Depuis l’annonce de ce prix de nombreux membres ont refait surface et d’autres, plus anciens, ont confirmé leurs assiduités à publier qui est la condition pour être retenu par le jury composé d’administrateurs et de professionnelles pour décerner ce prix !
Dans le cadre du réseau Arts et Lettres la galerie a l’intention, dans le même esprit de diffusion, de créer un cycle de conférences à partir de 2025. Si vous êtes dans les domaines de la Relaxations, Méditations, Métaphysiques, Arts, Art thérapies, Littératures, Ressourcements, etc… il sera possible d’organiser une conférence dans la galerie prochainement…
L’idée est de créer, une fois par mois, cette activité dans la galerie qui dispose de 50 sièges actuellement. La PAF sera de 25 € en ce compris le drink après la conférence et les échanges avec le public…
Encore une chose, le logo des conférences est en pièce-jointe !
HCB qui signifie « Holistique Conferences Brussels » ©
Lien vers l’annonce de cet événement sur mon site Internet :
https://www.espaceartgallery.eu/organisation-de-conferences-variees-a-partir-de-2025/
Bien cordialement,
Jerry Delfosse
Administrateur général du réseau Arts et Lettres
Mystère
Je ne saurais jamais ce que j’aurais pu être,
Je sais, chacun de vous à part certains peut-être,
Ne sont intéressés, dois-je exister ou pas ?
Je fais partie de ceux toujours montrés du doigt
Beaucoup sont psychopathes, même tueurs en série,
On les dit diaboliques, sans croire au paradis,
Personne ne s’intéresse aux arcanes de la mort,
Labyrinthe monstrueux dont jamais on ne sort
Je ne saurais jamais le mystère des mystères,
Pourquoi ma génitrice, celle que vous nommez mère,
A créé cet enfant, remplaçant de son frère,
En a fait un martyr, mordu par les vipères
Endeuillée de Francis, au prénom de mon père,
Elle me haïssait et brûlait mes viscères,
Battu et enfermé, la douleur de l’enfer,
Inhumain par son fait, errant sur cette terre
Je ne saurais jamais vivre sans mes souffrances,
Car elle m’a fait grandir ainsi pendant l’enfance,
A chaque instant revient ce spectre au fond de moi,
Je suis clone de la peur, pilonné de surmoi
le 17-9-2024
Les moutons adorent à bêler bêtement,
Si les arbres, paraît-il, se parlent entre eux,
Les moutons n'obéissent qu'à un seul bêlant,
Et finissent comme lui à son triste jeu !
GCM
Pensée du jour. 15/09/2024
Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter le reportage photos de son vernissage du 05 septembre 2024.
Chères amies, amis, collectionneurs et habitués de notre galerie,
Les artistes présents pour cet événement sont :
Jean-Michel Pouzet (Fr) photographies, Anne Catherine Favier (Fr) peintures, Emeline Cella (Fr) peintures, Isabelle Rivière (Fr) peintures et sculptures, Samoukan Assaad (Sy) peintures, Jennifer Labédie (Fr) peintures et Martine France Moreau (Be). Et l’artiste de la galerie AmArtgallery Brussel Art : Luca Pertoldi (It) photographies
Exposition en partenariat avec la galerie d’art et organisatrice d’événements AmArtgallery Brussel Art – Curator & events.
Ainsi que Nathalie Pannetier (Fr) artisane d’art en maroquinerie à son compte depuis 2019.
Vernissage le jeudi 05 septembre de 18h 30 à 21h 30.
Finissage le 28 & 29 septembre de 11h 00 à 18h 00.
Lien de l’annonce visuelle de l’exposition du 05 septembre :
Lien du reportage photos sur le vernissage du 05 septembre :
Lien de l’annonce de la remise des recueils 2024 :
Lien du reportage photos sur la remise des recueils 2024 :
https://www.facebook.com/www.espaceartgallery.eu
https://www.instagram.com/espace.art.gallery/
https://www.linkedin.com/in/jerry-delfosse-espace-art-gallery/
Lien pour visionner les 195 vidéos et 85.000 vues sur YouTube
https://www.youtube.com/@espaceartgallery4966
Lien vers le renouveau urbanistique dans le centre de Bruxelles !
https://www.oxybrussels.eu/?fbclid=IwAR1VEUNKNZwMNYHxaun0rOVdabtQ_ZZUQkARzbby64SjD5K0z7z8Eebm1Xo
Bien cordialement,
Jerry Delfosse
Galeriste
*
Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,
Les Éditions d’Art EAG & EAG Studio’s
Co-fondateur et propriétaire du réseau Arts et Lettres 3.0
Administrateur général
Président de jury pour décerner un diplôme d’art
Membre d’un jury international à Corsica Art Fair
*
Rue de Laeken, 83 à B 1000 Bruxelles – Belgium
GSM: 00.32. (0)497.577.120
https://www.espaceartgallery.eu/
https://artsrtlettres.ning.com/
&
Amedeo Arena arena.amedeo@gmail.com
Director www.amartgallerybrussel.be
GSM: 00.32. (0)475.721.272
Tes rêves
Dans ta cabane du fond des âges,
Petit jardin de tes nuages,
Il y avait l’enfance bleue,
Tout ce soleil au coin des yeux
Et ta copine vos jeux d’enfant,
Nid d’hirondelles bien turbulent,
Tous les je t’aime, tous les bisous,
Au coin des lèvres de vrais bijoux
Dans ta cabane tu y reviens,
Du fond de toi et tu le peins,
La nostalgie des vieux refrains
A tire sonnette tout le train train
A l’horizon de la marée
Vole le bouquet de la mariée,
Sur le parvis du grand bonheur
Tournent les robes des filles d’honneur
Dans le ciel de tes rêves,
Les rideaux se soulèvent ,
Tu t’étais endormi
Au fond du paradis
Dans ta cabane c’est le bazar,
Drôle de dessins, des trucs bizarres,
Est-ce de l’art qui pourrait croire,
Certains malins en sont hilares
Tu les connais ceux de Florence,
Feux d’artifice ta pauvre errance
Et ton oiseau sur sa fenêtre
A fait son nid pour ton bien être
Dans le ciel de tes rêves,
Les rideaux se soulèvent,
Tu t’étais endormi
Au fond du paradis
le-26-8-2024
Monte Cristo? Tout un destin. Glaçant. Tout démarre avec le sort innommable des prisonniers politiques, ces victimes de délits d’opinion et leurs conditions de détention atroces. Cela vous dit quelque chose ?
Et pour exemple Edmond Dantès, héros du roman feuilleton Le Comte de Monte Cristo (1844-46), jeune marin, dans cette belle production du Théâtre du Parc, sous les traits de Quentin Minon. Il est accusé à tort de bonapartisme et enfermé sous le nom de Numéro 34 dans la forteresse du Château d’If au large de Marseille pendant 14 ans. Une chance, il se lie d’amitié au fond de son sépulcre avec un vieux détenu, brillant homme d'église, incarné par Guy Pion, l’inénarrable abbé Faria, qui lui servira de précepteur enthousiaste. Une bonne âme de Sichuan ?
Question de ménager un peu la sensibilité des spectateurs, il y a un côté Bertolt Brecht dans l'écriture magistrale de Thierry Debroux. Cette fois, le très malicieux Guy Pion, encore lui, grand pourvoyeur d’espoir, presque un deus ex machina, se présente comme un lecteur passionné de l’œuvre du grand Alexandre et endosse adroitement le rôle intemporel de narrateur omniscient. Le comédien est en pleine forme, car, depuis sa plus tendre enfance, il s’est réfugié dans la lecture salvatrice, dans l’imaginaire, pour fuir les brimades du monde. Conseil aux plus jeunes ?
Question mis en scène, la situation effroyable de ce jeune homme mis au cachot à 19 ans, par traîtrise et pour de soi-disant délits d’opinion, est illustrée par la scénographie saisissante de Thierry Debroux et Saïd Abitar. L’atmosphère étouffante est celle du ciel de Baudelaire qui pèse comme un couvercle, du pendule fatidique d’Edgar Poe et une référence obstinée aux œuvres de Pierre Soulages, ou : comment faire de la lumière avec du noir. Les couleurs ? Absentes ou presque. C’est le noir du puits sans fin d’un monde fossilisé dans la haine, comment en sortir ? La question sous-jacente ?
Il y a pourtant le Rouge sang de la vendetta sur les mains. Il éclate régulièrement derrière les panneaux mobiles et les praticables qui s’écartent et se referment pour donner le frisson de la mort : un trop plein de haine nourrie de vengeance. Pour couronner le tout, Bea Pendesini (création de costumes) a osé. Voilà des comédiens qui osent les costumes verts… Vert émeraude comme le green eyed monster ! La peur et l’angoisse hantent les planches. Aux lumières, Xavier Lauwers, à la création de vidéos, Allan Beurns et aux impressionnants décors sonore, Loïc Magotteaux qui, sans relâche enchaîne bruitages et références musicales, des polyphonies corses à Beethoven. Ce trio émérite de mousquetaires artistes s'unit pour créer des tableaux graphiques et grandioses. Mais, entre l’intensité du jeu des comédiens et la noire splendeur des décors, que choisir ?
Toutefois, revenons au personnage principal. Grâce à son amitié avec l’abbé Faria, le prisonnier patiemment instruit par son mentor, se retrouve libre et Comte de l’île de Monte Cristo, personnage richissime. Il n'a qu'une idée, celle d' assouvir tranquillement et machiavéliquement son immense désir de vengeance. Insaisissable serial killer aux multiples déguisements, y compris celui …d’un bon samaritain, il n'est donc pas totalement diabolique... Là c’est le magnifique Itsik Elbaz qui se mesure avec panache et entêtement à toutes les convulsions de la vengeance.
Certes, la vengeance, est à la fois jouissance et soulagement du persécuté, mais aussi nouvel enfermement, l'abbé aura prévenu... Pire, engrenage aux conséquences finalement franchement dramatiques pour des innocents pris dans la foulée. Et là on verse dans l’écriture d’une noire comédie de Shakespeare. Avec un nombre faramineux de personnages, des changements d’identité, des phrases prophétiques, des brassées de mensonges, des assassinats, des scènes de combat (Emile Guillaume) et aussi une héroïne, exemplaire dans son interprétation, jouée par la merveilleuse Anouchka Vingtier, toute vêtue d’une extraordinaire robe bleue, bleu radieux ou bleu de Blues, tellement l'espoir est absent. C’est la belle Mercédès, l’ex fiancée du jeune Dantès qui s’est laissé séduire par Fernand de Morcerf (Nicolas Ossowski), un voyou dans l'âme et un traître, bref, représentant un monde de notables et de banquiers plus pourri que le royaume de Danemark. Il faut dire que quand la Justice est absente, grande est la tentation de la faire soi-même.
Mention spéciale pour deux autres femmes intrépides : la royale Haydée (Tiphanie Lefrançois), somptueuse esclave, victime des agissements du comte de Morcerf, et Valentine (Lou Hebborn), un adorable bijou de fraîcheur et de jeunesse. Et pour achever de nous fasciner, voilà aussi le jeu innocent de ces deux jeunes garçons pré-ados, perdus dans le poison fétide d’une société qui se dévore. Très touchants. Et dire que, Vingt ans avant, c’était …le bonheur !
Dominique-Hélène Lemaire, Deashelle pour le réseau Arts et lettres
Crédit Photos: Aude Vanlathem