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Décalage

Décalage

 

Le papillon mutant a un beau corps de femme,

Au visage masqué et son supplément d’âme,

D’où vient cette douceur et de quel univers,

Aux confins de la vie d’un réel à l’envers

 

Elle va de fleur en fleur, légère et butinant,

Apparaissant banale, intrigante pourtant,

Les arbres sont en feu et les rosiers explosent,

Un hiver décalé, elle investit les roses

 

Le papillon mutant se sent bien différent,

Il n’est pas de ce monde, est-il du changement ?

C’est la grande aventure de l’environnement,

Serait-il bien le seul de cette histoire du temps

 

De la science, du divin, est-ce la créature,

La première ici-bas biotique nature?

Est-ce un monstre terrien défiant la création,

Se jouant de l’humain et de sa pollution

 

Le papillon mutant ne paraît pas normal,

Il semble posséder en lui un arsenal,

Va-t’il surpasser tous les conservateurs

Dont toute différence est vécue dans la peur

 

le 2-12-2024

 

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Itinéraire

Itinéraire

 

Dans les couloirs de l’aventure ,

Loin du trafic des fermetures,

Station Bonheur d’un paradis

Sous le ciel bleu d’introverti

 

Le train sourit dans le miroir

Des souvenirs café de gare,

Un peu de rêve en petit noir,

Tourne le temps de tes histoires

 

Dans les couloirs de l’illusion,

Juste le temps de l’intuition,

Tu vois passer dans tes vitraux

Cette lumière sur tes photos

 

Les arbres passent devant tes yeux,

Grattant le ciel de ton bon Dieu,

Aux tabernacles des faits divers,

Des portes s’ouvrent vers l’univers

 

Itinéraire et direction

Sont sur les rails des impressions,

Tempo et son du diapason

A la marelle des sensations

 

Dans les couloirs des différences,

Chacun grandit par son enfance,

Les environs magnificences

Et pour certains la résilience

 

On ira tous au paradis

Et pourquoi pas les travestis,

Chacun son train compartiment,

Pour quelques uns au restaurant

 

Itinéraire et direction

Sont sur les rails des impressions,

Tempo et son du diapason

A la marelle des sensations

 

le 8-9-2024

 

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Tant et tant

Tant et tant

 

J’ai tant gommé mes mots,

Tant gommé mes dessins

Pour effacer mes maux

Et changer mon destin

 

En dénouant les nœuds

Que je trouvais hideux,

Les déliés et les pleins

Arrondis de ma main

 

J’ai tant gommé mes mots

Et le vol de bateaux

Dessinés sur le sable,

Ils étaient regrettables

 

Ces insensés détours,

Labyrinthes des jours,

Cette rengaine en mer

Reflets de l’univers

 

Tournent les sons d’accordéon

Dans le refrain de ma chanson,

Mes mémoires de brouillons,

Instants rêvés ils reviendront

 

J’ai tant gommé ma vie,

Venant du paradis

Et puis elle est partie

Sans même mon avis

 

Peut-être qu’au printemps

Refleurira le temps

D’une existence nouvelle,

Comme un vol d’hirondelles

 

Tournent les sons d’accordéon

Dans le refrain de ma chanson,

Mes mémoires de brouillons,

Instants rêvés ils reviendront

 

13348655300?profile=RESIZE_710xle 12-12-2024

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Mascarade

Mascarade

 

Sur les traces du chemin chantant d’ombres et lumières

Comme vit le dessin aquarelle, acrylique,

Chaque point, chaque trait et puis une clairière

A l’horizon du vent, dans un souffle lyrique

 

Au fond dans les forêts, un envol d’hirondelles,

Le grenat et les ocres de mémoires éternelles,

En triant les étoffes, les rubans, les dentelles

De tous les oripeaux vers la grande citadelle

 

Sur les traces du chemin est masquée la princesse,

Faisant la ronde des tours et de la forteresse,

Descendant vers sa vie et entièrement nue,

Elle aperçoit une ombre aussitôt reconnue

 

Nu et derrière son masque, la belle est en émoi,

Alors sautant les haies, ils ne font plus qu’un moi,

La nature prend feu, embrasant l’horizon

Les arbres sont des torches de vallons en vallons

 

Sur les traces du chemin les cendres volent au vent,

Ne restent que deux masques et les âmes des amants

Immortels et heureux dans cette cavalcade

D’un amour impossible comme une mascarade

 

le 9-12-2024

 

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ADMINISTRATEUR GENERAL

Chères amies, amis, collectionneurs et habitués de notre galerie,

Les artistes présents pour cet événement de décembre sont :

Jacqueline Poitevin (Fr) peintures,  S. CAPE (Fr) peintures,  Erik Black (Fr) glitter painting, Virjules (Fr) peintures, Lyne Héritier (Ch) sculptures et Luca Pertoldi (It) peintures via la galerie Amartgallery Brussel :  www.amartgallerybrussel.be

Ainsi que Nathalie Pannetier (Fr) artisane d’art en maroquinerie à son compte depuis 2019.

José Duchant, consultant artistique de la galerie, parraine son artiste Jacqueline Poitevin lors de cet événement de fin d’année !

 

Vernissage le jeudi 05 décembre de 18h 30 à 21h 30.

Finissage le 28 & 29 décembre de 11h 00 à 18h 00.

 

Lien vers l’annonce visuelle de l’exposition du 05 décembre :

https://www.espaceartgallery.eu/espace-art-gallery-vous-presente-son-prochain-vernissage-du-05-12-2024-et-son-agenda-culturel/

Lien du reportage photos sur le vernissage du 05 décembre :

https://www.espaceartgallery.eu/la-galerie-a-le-plaisir-de-vous-presenter-le-reportage-photos-lors-de-son-vernissage-du-05-decembre-2024/

Lien vers la page événements actuels et à venir :

https://www.espaceartgallery.eu/category/evenements/

Lien vers la présentation des espaces et des artistes :

https://www.instagram.com/espace.art.gallery/

https://www.facebook.com/www.espaceartgallery.eu

https://www.linkedin.com/in/jerry-delfosse-espace-art-gallery/

Lien pour visionner les 211 vidéos et 92.000 vues sur YouTube

https://www.youtube.com/@espaceartgallery4966

Lien vers cette plateforme touristique où la galerie est présente :

« autres activités » +  https://www.kayak.fr/Brussels.32869.guide

Lien vers le renouveau urbanistique dans le centre de Bruxelles !

https://www.oxybrussels.eu/?fbclid=IwAR1VEUNKNZwMNYHxaun0rOVdabtQ_ZZUQkARzbby64SjD5K0z7z8Eebm1Xo

Bien cordialement,

Jerry Delfosse

Galeriste

*

Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,

Les Éditions d’Art EAG & EAG Studio’s

Co-fondateur et propriétaire du réseau Arts et Lettres 3.0

Administrateur général

Président de jury pour décerner 3 diplômes d’art EAG

Membre d’un jury international à Corsica Art Fair

Membre d’un jury pour décerner 2 diplômes d’art A&L

*

Rue de Laeken, 83 à B 1000 Bruxelles – Belgium

GSM: 00.32. (0)497.577.120

eag.gallery@gmail.com

https://www.espaceartgallery.eu/

https://artsrtlettres.ning.com/

&

Amedeo Arena arena.amedeo@gmail.com

Director www.amartgallerybrussel.be

GSM: 00.32. (0)475.721.272

 

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La visite

La visite

 

Dans les allées du Père Lachaise

On prend son temps, pas à l’anglaise,

Les âmes se parlent au fil des ans,

Quand le soir vient c’est leur moment

 

La gouaille d’amour de la môme Piaf,

Accompagnée par deux trois piafs

Et quelques sons de l’au-delà,

Le bruit du vent et des beaux gars

 

Dans les allées, hiboux et chouettes

Composent ensemble et interprètent

Les inquiétudes des chers vivants,

Car la roue tourne rapidement

 

Un photographe prend la lumière,

Sortant des tombes après trois bières,

Il a des flammes dans son viseur,

Peut-être les âmes en plein bonheur

 

Certains morts vivent encore,

Ce sont des immortels,

Ils sont le vrai trésor

Pour nous simples mortels

 

Dans les allées des fans fredonnent

Sur le tombeau de Harrisson,

Une guitare et un accord,

Ce fut le temps des rêves en or

 

Avec regrets nous les quittons,

Certains reposent au Panthéon,

Le livre se ferme sur leur histoire,

Ils sont pour nous notre mémoire

 

Certains morts vivent encore,

Ce sont des immortels,

Ils sont le vrai trésor

Pour nous simples mortels

 

le 22-11-2024

 

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Temps neigeux

Temps neigeux

 

La neige et moi sommes en froid,

Briser la glace n’est pas pour moi,

Montagnes blanches et ciel laiteux

Ne me rendent pas vraiment heureux

 

Ce grand linceul recouvre tout,

Les arbres morts forment des croix

D’un cimetière empli de fous

Où tu te caches, ombre du moi

 

La neige et moi, même le bonhomme

Derrière son masque, comme un fantôme,

Riait très fort en bruit de chaînes,

Je ne pouvais cacher ma peine

 

Ces sapins froids sont des vieillards,

Plantés en glace dans le brouillard,

En bataillons ils me menacent,

Je touche mon âme qui perd ma trace

 

Je laisse à ceux qui aiment

Dévaler sur les pentes,

De les voir me rend blême,

Les mains dégoulinantes

 

La neige et moi, une tornade

Dégoupillée comme une grenade

Emporte mes rêves de pays chauds

Et me conduit jusqu’au tombeau

 

Mémoires brouillées dans un lit blanc,

J’ai de la fièvre et suis tremblant,

Tous ces glaçons de l’aventure

Venaient de ma température

 

Je laisse à ceux qui aiment

Dévaler sur les pentes,

De les voir me rend blême,

Les mains dégoulinantes

 

le 1-12-2024

 

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ADMINISTRATEUR GENERAL

Chères amies et amis,

Après mon vernissage de ce 5 décembre qui c’est super bien passé et dont le reportage photos suivra dans quelques jours. Voici maintenant ma prochaine activité dans la galerie dans le cadre de l’« Éveil aux Coloriages Magic » © en abréger ECM. C’est la première de cette organisation en partenariat avec Vanarti Médias. Et à cette occasion la PAF est exceptionnellement gratuite ! L’atelier créatif aura lieu le dimanche 15 décembre de 15h à 17h. Réservations obligatoires au 0497 577 120 ou par mail au eag.gallery@gmail.com

Infos complémentaires sur mon site Internet :

https://www.espaceartgallery.eu/les-activites-des-ateliers-creatifs-reprennent-le-15-decembre-2024/

Au plaisir de vous accueillir nombreux pour cette première et peut-être également aux prochains ateliers créatifs programmés sur mon site…

Bien cordialement,

Jerry Delfosse

Espace Art Gallery

&

Vanarti Médias

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Auberge des poètes

Auberge des poètes

 

A l’auberge des poètes

L’humeur est à la fête,

Nous amenons nos maux

Cachés derrière nos mots

 

Éden et James sont là,

Accueillant les nouveaux,

En leurs donnant le la

Pour décrocher le do

 

A l’auberge des poètes

Nous y perdons la tête,

Pour retrouver la ligne

A la marge c’est bon signe

 

Nous pouvons y danser

Au tempo du sonnet,

Tourne, tourne la valse

En y trouvant sa place

 

Entrez entrez dans le manège

Pour y poser vos sortilèges

Et vos passions en farandoles,

Vous y prendrez un bel envol

 

A l’auberge des poètes

Nous y rêvons souvent,

A de belles silhouettes,

Ombres de l’inconscient

 

On papote au salon

Des derniers tourbillons,

De cet hiver si bon,

Douceur de papillon

 

Entrez entrez dans le manège

Pour y poser vos sortilèges

Et vos passions en farandoles,

Vous y prendrez un bel envol

 

le 4-12-2024

 

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BELLOR, PEINTRE SURRÉALISTE

BELLOR, PEINTRE SURREALISTE
Serge Miessen est aujourd’hui à la tête de la succession de l’œuvre picturale et graphique de son père René Miessen dit Bellor, peintre symboliste et surréaliste belge. A l’occasion d’une exposition dans le centre de Bruxelles, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec cet Ucclois. Rencontre.

Qui était votre père ?
Mon papa, de son nom officiel René Miessen, a vu le jour le 30 juillet 1911 à Arlon. Son père était gendarme et sa mère femme au foyer. Après des études à l’Institut Sainte-Marie des Frères Maristes, il s’est inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de sa ville natale où, fort vite grâce à sa maîtrise du dessin, il a réussi à étonner ses professeurs. Ensuite, il a suivi un cursus pour devenir architecte à l’Académie de Tournai, mais il a stoppé sa formation suite à un différend familial. Crochet chez les Chasseurs Ardenais pour le temps de conscription obligatoire et le voilà ensuite à Bruxelles pour gagner sa vie. Ses qualités de dessinateur l’ont bien vite fait remarquer dans le domaine de la publicité et plusieurs grandes enseignes se sont arraché ses services. La période de la guerre a tout remis en question. Après sa démobilisation, il a accumulé une succession de petits boulots dans la sphère de la presse et de l’affichage cinématographique, tout comme dans la publicité peu active à cette époque. La victoire des alliés lui a permis de reprendre sa vie en main et il est devenu free-lance. Parallèlement, il a développé sa carrière de peintre attiré par le surréalisme et le symbolisme. Contrairement à beaucoup de créateurs de cette époque, il n’a jamais voulu s’intégrer aux cercles artistiques. Il privilégiait l’intimidité de sa famille et n’aimait pas la médiatisation. Il a peint jusqu’à son décès survenu le 13 février 2000.

Pourquoi la signature Bellor ?
Au début des années 60, lorsqu’il résidait à Paris dans une chambre de bonne au sixième étage d’une maison située rue Nicola, au bout du boulevard Montparnasse près des Jardins de l’Observatoire, son entourage massacrait son patronyme, sans doute trop difficile à prononcer pour des Parisiens. Alors, il a choisi d’opter pour une signature courte et facile dans toutes les langues. Voilà de quelle manière Bellor est né !

Quels sont les principaux thèmes abordés dans ses œuvres ?
Il n’existe pas de constante dans son travail pictural mais, à mon avis, son œuvre est plus symboliste que surréaliste. Même si certains m’objecteront le contraire ! On y trouve en permanence une présence féminine. Daisy, Féline comme il l’appelait tendrement, avait été la raison de la rupture de son couple. Idéalisée, elle est restée jusqu’à son décès sa muse et elle lui a servi de modèle pour de nombreuses toiles et dessins.

Combien d’œuvres a-t-il produit ?
Même s’il n’est pas toujours facile d’établir une nomenclature, mon père a réalisé quelques cent vingt peintures tous formats confondus et plus de deux mille dessins, gouaches, pastels et quelques gravures.

Quelles techniques et matériaux utilisait-t-il ?
Il pratiquait la technique du glacis et celle du sfumato. Le glacis est une manière de peindre qui remonte à l’Antiquité et qui continue à être utilisée par de nombreux artistes contemporains. Cette méthode consiste à superposer des couches transparentes de couleur diluées sur une surface déjà peinte, afin de créer des effets de luminosité et de profondeur. Quant au sfumato, il dote le sujet des contours imprécis au moyen d’une texture lisse et transparente. Il s’agit d’une manière de travailler extrêmement moelleuse, qui laisse une certaine incertitude au niveau de la terminaison du contour et sur les détails des formes, lorsqu’on regarde l'ouvrage de près. Toutefois, cela n'occasionne aucune indécision, quand on se place à une juste distance.

Quel a été l’impact du mouvement surréalisme sur son style et sa vision artistique ?
La seule vision artistique de mon père a été la qualité et il refusait de s’identifier à des artistes producteurs comme il le répétait souvent. Il se considérait davantage comme réaliste fantastique que comme surréaliste, sans négliger les tendances figuratives du XXème siècle. Sur la même période de vie de certains grands noms du marché de l’Art, il réalisait un tableau alors que ses confrères en faisaient dix, voire plus ! Il appartenait aux Beaux-Arts et non au Marché de l’Art, puisque sa vision était également axée sur l’Art figuratif. A ses yeux, l’abstraction, les performances et autres n’étaient que la suite des Arts Incohérents, mouvement né en 1892 et qui n’a duré qu’une courte décennie.

Quels sont les tableaux les plus célèbres de votre père et pourquoi sont-ils emblématiques ?
Sans hésitation, je dirais Le miroir à trois faces, avec son autoportrait dans le coin en bas à gauche, et L’analysant, toile rouge très symbolique qui représente la femme du XXème siècle avec ses atours spécifiques tels que Bellor les voyait : boucles d’oreilles, cigarette, bijoux, téléviseur et l’esprit malin du mannequin subissant la mode. A cela, le titre fait également référence au spectateur qui observe la susdite femme. J’ajouterais encore La quadrature du cercle et une œuvre hors du commun intitulée L’abandonné, un pastel de 1951.

Vivait-il de son travail artistique ?
Toute son existence, il a vécu de son dessin et de ses pinceaux. Même s’il n’était pas vendeur de son œuvre personnelle, qu’il gardait pour lui. Toutefois, les aléas de la vie, des expositions et quelques rencontres ont fait qu’il cédait de temps en temps une œuvre pour améliorer son quotidien.

Fréquentait-il les artistes du mouvement surréaliste à Bruxelles ou ailleurs ?
Il était un solitaire et, sans être misanthrope, il n’aimait pas les regards qui se focalisaient sur sa personne. Il adorait le confort de son foyer et n’en sortait que par absolue nécessité pour exposer ou, encore, croiser un acheteur potentiel. Il refusait de jouer des coudes pour s’imposer ou tricher avec lui-même. Il souhaitait avant tout garder son autonomie artistique, sans que personne ne vienne lui dire ce qu’il devait peindre ou pas. Il se fiait à ses goûts et refusait qu’on se mette à lui dicter une manière de procéder. A ma connaissance, il n’avait pas de relations amicales connues avec d’autres artistes. Aux grandes discussions autour d’une table à refaire le monde ou à digresser sur l’évolution des courants artistiques, il préférait mille fois se balader dans les musées. Généralement seul !

Comment l’œuvre de ce peintre a-t-elle été reçue par la critique et le public à son époque ? Qu’en est-il aujourd’hui ?
Bien que n’ayant pas la renommée de René Magritte, il faisait l’objet d’une grande considération lorsqu’il exposait. Le public a toujours été fasciné par la précision de sa technique et les sujets qu’il développait, en les enrobant toujours d’une aura de mystère, avec une symbolique qui amenait tout un chacun à se poser des questions, à s’interroger ou à ouvrir des portes qui renvoient au monde des vivants, tout en plongeant le public dans l’inconscient si cher à Freud. Je ne connais qu’un seul bémol venu d’un critique, sans doute jaloux de ce qui avait été rédigé par ses confrères, alors qu’il ne connaissait pas l’œuvre de mon père. Il y a une dizaine d’années, Gwennaëlle Gribaumont, critique d’art à la Libre Belgique, titrait : Bellor, le génie négligé !

Qui veille actuellement à pérenniser son œuvre ?
Je suis son héritier légal, mais c’est mon fils Vivian qui possède le copyright sur l’ensemble de la production de son grand-père. Ensemble, nous veillons à organiser des expositions et entretenons des contacts avec les instances officielles ?

Quel regard portez-vous sur le marché de l’art ?
Je crois fermement à l’idée que le tableau seul doit justifier le prix et pas le nom de l’artiste, souvent fabriqué par les marchands et les investisseurs comme cela se passe généralement. Si un artiste n’entre pas dans une catégorie, il restera en marge de la reconnaissance publique. Il faut aussi que des critiques sérieux parlent de son travail. Maintenant, il existe de nombreux galeristes qui restent des loueurs de murs, sans vrais contacts et qui acceptent trop souvent d’exposer tout et n’importe quoi en faisant croire à de la qualité. Par contre, certains artistes sont connus par le passage de leurs œuvres dans les ventes publiques, qui se sont multipliées au cours du siècle passé et le début du nôtre. L’art est devenu un produit comme tant d’autres, destiné à être vendu et acheté. Mais sur quoi se base-t-on pour affirmer qu’un artiste est bon ou non inintéressant, que ses toiles ou ses sculptures possèdent de la valeur ? Tout dépend bien sûr de gens qui font et défont les cotes. Au fond, j’adopte la position de mon père, qui consiste à ne pas fréquenter le milieu des vendeurs d’art, dont une majeure partie promet énormément pour finalement accoucher d’une souris.

Retrouvez l’œuvre de Bellor sur le site www.bellor1911.be
Propos recueillis par Daniel Bastié pour le journal Bruxelles Culture (décembre 2024)

 

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EXPOSITION : ALICJA POLECHONSKA : ILLUSTRATIONS DU NOUVEAU TESTAMENT

L'église Saint-Luc a le plaisir d'accueillir une exposition qui met à l'honneur les œuvres d’Alicja Polechonska. Passionnée par l'illustration du Nouveau Testament, cette artiste nous propose des pièces uniques, réalisées à l'aquarelle ou à l'acrylique. Son style se distingue par un dessin simplifié qui capte les silhouettes essentielles, tout en apportant une dynamique étonnante aux couleurs. Cette approche artistique met en lumière des scènes bibliques à la fois vibrantes et méditatives. Ce qui rend cet événement encore plus spécial tient au fait qu'il s'agit du premier d'une série qui parcourra les lieux de culte bruxellois. Alicja Polechonska ne se contente pas de présenter ses réalisations, elle s'inscrit dans une démarche plus profonde qui invite chacun à réfléchir aux Évangiles, en les actualisant par le biais de dessins contemporains dans un espace propice à la contemplation et au recueillement. Ses réalisations, loin d'être figées, proposent une représentation accessible de scènes de la vie du Christ et sollicitent les visiteurs, croyants ou non, à redécouvrir les récits sous un angle neuf, plus léger mais tout aussi intense.
Dans une société au rythme souvent effréné, cette exposition se veut une parenthèse de douceur et d’émerveillement. Elle suggère de ralentir la cadence, de s'arrêter, d’observer et de trouver un sens à son cheminement terrestre. Ce travail nous offre surtout une nouvelle perspective sur des textes millénaires, tout en respectant leur essence. Les œuvres d'Alicja Polechonska nous plongent dans un univers où la spiritualité se mêle à la modernité. Chaque toile et chaque dessin renvoient à l'échange. Les pratiquants y verront une nouvelle manière de lire les Écritures, tandis que les non-initiés pourront s'immerger dans un univers artistique empreint de symboles. Cet événement s’adres-se à tous : familles, enfants, adultes, chrétiens et non-chrétiens. Les compositions font appel à l'imaginaire, tout en demeurant profondément ancrées dans le témoignage des apôtres. Chacune raconte une séquence, un moment de vie qui, par la structure du dessin et sa palette chromatique, convie à une réflexion personnelle.
Evidemment, il n’importe pas d’asséner de jugement, même si on admet que notre civilisation doit ses fondements à une naissance survenue il y a deux millénaires et qu’elle en a hérité maintes traces, principalement dans l’art qui, autrefois, se voulait essentiellement religieux.
Enfin, les œuvres d’Alicja Polechonska ne se limitent pas à une seule vision esthétique, mais encouragent à renouer avec les questionnements journaliers, à dialoguer avec soi-même autant qu’avec les autres. Le parcours de cette exposition dans différentes églises de Bruxelles fait partie d’une démarche engagée, vise à vulgariser le message de Dieu et laisse la parole s’exprimer sans carcans.
Elle est accessible au public chaque dimanche du 8 décembre 2024 et ce jusqu’à la fin du mois de 9 à 11 heures à l’église Saint-Luc. Une belle occasion de venir en famille ou entre amis pour partager un moment de contemplation et de tradition !
Chaussée de Mons, 614 à 1070 Bruxelles
Sam Mas

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Chacun la sienne

Chacun la sienne

 

Nous avons une tenue à la mode du moment,

Le bourgeois, l’ouvrier, aussi le paysan,

Certains, les marginaux sont couverts d’oripeaux,

Trouvés dans les poubelles, pourquoi pas un chapeau

 

Les militaires d’état touchent une panoplie

Numéro un et deux, de sport et de sortie

Et celle d’apparat dessinée par un grand

Pour le quatorze juillet que ces dames aimaient tant

 

Nous avons une tenue, ceux de banlieue aussi,

Des très ornées bling bling, signées pour les grandes stars

Avec diamants et ors, ça donne de l’espoir

Aux petits des ensembles, ne sortant du trou noir

 

Ce sont des codes sauvages, sorte de distinction,

Les artistes s’en moquent, ils sont dans l’intuition,

Mélangeant un peu tout, surtout ceux de la rue,

Ce sont des marginaux quelquefois reconnus

 

Nous avons une tenue, même les petits vieux,

Ils sont d’une autre époque, la nostalgie en eux,

Des vingt ans de l’amour assis dans leur fauteuil,

Cherchant dans la télé, un peu durs de la feuille

 

le 18-11-2024

 

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