Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Toutes les publications (25)

Trier par

AU-DELÀ DU VISIBLE : L’ŒUVRE DE LUC BRUN-PERASSO

                                                                   

Du 04-03 au 27-03-22 l’ESPACE ART GALLERY (Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles) a eu le plaisir de vous présenter l’œuvre du peintre français, Monsieur LUC BRUN-PERASSO, intitulée ENTRE OMBRES ET LUMIÈRES

L’œuvre de LUC BRUN-PERASSO est bâtie, comme le titre l’indique, entre ombres et lumières. Force est de constater que l’artiste ne triche pas lorsqu’il ajoute un « S » aux mots « ombre » et « lumière ». D’emblée, nous sommes taraudés par une question : y a-t-il plus d’ombre que de lumière dans son œuvre ou le contraire ? Rien de tout cela. Tout est équilibré. Spatialement équilibré. Ombres et lumières appartiennent chacune à des sphères spatiales différentes. Une constante, néanmoins : à quelques exceptions près, le sujet placé au centre de la toile absorbe l’ensemble de la lumière et la renvoie au regard du visiteur. Cela s’applique, essentiellement, aux portraits féminins, lesquels constituent la presque totalité de l’œuvre exposée. À un point tel que l’on peut carrément parler d’une « ode à la Femme ». La Femme, elle, se décline souvent dans son intimité. Que ce soit dans une nudité retenue ou à l’intérieur d’une sensualité cachée, la Femme brille, triomphante de l’ombre, à partir de laquelle elle émerge, lumineuse. Les œuvres exposées ont été réalisées à l’encre de Chine

TATOO (64 x 49 cm - encre de Chine)

13213904694?profile=RESIZE_710x

 

Cette œuvre nous dévoile un visage de femme « en gestation », en ce sens qu’elle nous présente un visage féminin en pleine construction esthétique : la construction du maquillage, outil identitaire de la Femme, par excellence. L’artiste pense cette construction, non pas dans l’aboutissement du masque mais dans l’« inachevé » de sa création, laissant l’œuvre en suspens. Le visage est traité comme une plage vierge sur laquelle tout se réfléchit.

Un léger pointillé noir, indiquant les ombres, saupoudre les contours du faciès. Ces ombres sont réalisées de façon magistrale, telle celle du crayon se réfléchissant sur le derme comme sur un miroir. Les yeux ne sont pas terminés. L’œil droit (gauche par rapport au visiteur) n’est même pas commencé. En réalité, il est carrément inexistant. L’œil, en tant qu’organe et composante du visage, n’existe pas. Du moins, pas encore, il est en phase de construction. Le regard de la Femme, de son œil ouvert, ne fixe pas le visiteur. La Femme se regarde. Son acte se déroule devant un miroir, en apparence imaginaire, lequel se matérialise à la fin du parcours du regard.

La Femme se voit se regardant. Il s’agit donc d’un acte réflexif. Son visage, carrément lumineux, est compris dans une aura d’ombre.

Une partie de son cou est laissée ostensiblement en pleine lumière pour séparer le visage du tronc qu’on ne voit pas mais que l’on devine. L’œuvre se lit ainsi : la Femme se voit se regardant. Détail principal : l’œuvre se détache d’un miroir discrètement posé derrière la toile, lequel, vu l’espace qu’il laisse entre lui-même et l’œuvre qu’il « projette », permet au visiteur d’obtenir des bribes de sa propre image. Le miroir quitte la sphère symbolique pour se matérialiser dans l’image du visiteur à son tour se regardant dans le même acte réflexif. La boucle est symboliquement bouclée. Remarquons qu’en ce qui concerne la partie droite du visage, tout est incréé, en ce sens que tout reste à faire. Néanmoins, le geste apporté par la main agissante, nous indique que l’œuvre (le visage de la Femme) est en phase de création. De toutes les femmes exposées, cette toile, aux dires de l’artiste, constitue le seul « portrait » de l’ensemble. Peut-être est-ce à cause de cette intériorité magnifiée qui nous interpelle dans cet acte, simple et quotidien. 

LA GUETTEUSE (64 x 49 cm - encre de Chine)

 13213909666?profile=RESIZE_710x

 

Cette œuvre est, tout simplement, une affaire de stries. La Femme, bariolée d’ombres et de lumières, n’est pas sans évoquer, même inconsciemment, un corps zébré. Sur la droite de la toile, nous constatons, concernant la lumière, que l’évolution s’amorce en « crescendo », en ce sens qu’elle débute sur la droite, en bas, pour se propager, en hauteur, jusqu’à atteindre un haut degré de pénombre. À l’opposé, la partie gauche de l’œuvre plonge totalement le mur dans une totale obscurité, permettant à la lumière puissante, venue de la partie droite, de dénuder le bras de la Femme que les stries blanches illuminent de façon vivace. Le visage est un condensé de lumières et d’ombres, surmonté d’une chevelure noire en cascade. Ses parties saillantes émergent de la lumière. Le tronc, pratiquement inexistant, est caché par une cassure rythmique, amorcée par le bras droit du personnage (gauche par rapport au visiteur), occultant les seins. L’ensemble du corps n’est constitué que de la hanche et de la cuisse gauche (droite par rapport au visiteur). L’ensemble s’affirme dans une torsion d’une grande sensualité.

BLACK MUSIC (105 x 156 cm - encre de Chine)

 13213913081?profile=RESIZE_710x

 

Cette composition est un véritable hymne à la culture, principalement, afro-américaine.

Partant de l’origine des expressions musicales des Noirs d’Amérique, l’artiste remonte le temps à partir du Blues pour arriver à nos jours.

À partir du guitariste de Blues ROBERT JOHNSON (1911-1938 / 2ème en haut, à partir de la droite), le peintre explore une panoplie de chanteurs et de musiciens Noirs qui, malgré les apparences, ne sont pas tous Américains. Nous retrouvons, notamment, le saxophoniste camerounais MANU DIBANGO (1933-2020) ainsi que YOUSSOU N’DOUR (1959-) ou bien encore HENRI SALVADOR (1917-2008). Mais si on laisse flâner le regard, on remarquera, entre autres, la présence de DUKE ELLINGTON (1899-1974), CAB CALLOWAY (1907-1994) et ISAAC HAYES (1942-2008). L’ensemble est sublimé, au centre de l’espace, par la présence de DIANA ROSS (1944-) qui capte le regard du visiteur. Au-dessus d’elle est juché MARVIN GAYE (1939-1984). Les personnages représentés sont au nombre de 83 ! Dès lors, même si le terme est, du point de vue de l’Histoire de l’Art, parfaitement inadéquat, l’on peut parler d’une « fresque ». Ce terme étant, bien entendu, compris dans son acception symbolique. Ici encore, c’est la Femme, en la personne de DIANA ROSS, qui ferme la parade. Son jeu des mains est symbolique. Sortant d’une robe à mailles, ses mains donnent le sentiment d’être « entravées », voire enchaînées.

Serait-ce une réminiscence, non seulement de l’esclavage mais également des tensions raciales du sud des États-Unis, au cours des années ’60 ? Néanmoins, ses mains sont tendues, comme libérées. Cela nous ramène à l’époque de TAMLA MOTOWN, la compagnie de disques spécialisée dans la Soul Music, laquelle a fortement contribué à l’émancipation de la culture afro-américaine.

Lorsque nous interrogeons l’artiste sur sa démarche, il nous répond que cette interprétation n’est pas de son fait et qu’il s’est inspiré d’une photographie existante montrant la diva américaine dans cette attitude. Dès lors, la question concernant l’exégèse de cette symbolique reste ouverte.

UP OR DOWN ? (109 x 109 cm - encre de Chine)

 

13213917867?profile=RESIZE_710x

 

Cette œuvre peut être considérée comme un « résumé » des horreurs dont l’Homme s’est rendu capable. Autour d’un cercle en forme de labyrinthe, évolue une série d’épisodes qui ont bouleversé (et qui bouleversent encore) l’Histoire de l’Humanité. L’artiste nous montre, notamment, la traite négrière, le génocide des Indiens d’Amérique, le nazisme, le terrorisme islamiste ou la faim dans le monde.

Ces épisodes sont illustrés par des personnages conçus comme des allégories : le Ku Klux Klan (4ème image, à droite de la toile), Adolf Hitler et sa clique, tendant le bras à côté du général chilien Augusto Pinochet. La misère sociale avec ces clochards, au premier plan, à gauche. Donald Trump (ancien Président des USA) et Kim Jong-Un (actuel Président de la Corée du Nord), souriant de façon cynique, au premier plan, à droite. Mais également l’image de la mafia, personnifiée par l’acteur Al Pacino dans le rôle du Parrain. Remarquez, à cet effet, la présence de ces deux mains, remuant telles des pieuvres sur les deux extrémités supérieures de la toile, manipulant via des cordes invisibles les pantins agissant à leur solde. Deux personnages féminins sortent du centre du cercle en tirant la langue.

L’artiste nous a spécifié que ce sont des amies comédiennes. Cette posture est extraite de l’une de leurs pièces portant sur la faim dans le monde. Elles évoluent au centre du labyrinthe et la question est la suivante : vont-elles en sortir ou sombrer ? D’où le titre du tableau. Leur jeu de mains rappelle celui de DIANA ROSS, concernant l’œuvre précédente, par leur grande expressivité. Parlons, à présent, de ce labyrinthe compris dans sa forme classique du cercle. Chaque tronçon de celui-ci est entrecoupé par des gradins conduisant aux girons inférieurs, jusqu’à atteindre le centre. Remarquons qu’en tant qu’œuvre, celle-ci dépeint la réalité psychanalytique du labyrinthe. Elle s’inscrit dans le lien entre l’agitation psychotique de l’ensemble pictural et la rationalité que le labyrinthe, dans sa conception circulaire géométrique, exprime. Le cercle est un symbole de vie et d’énergie intérieure ainsi que la conception cyclique du temps. Il revêt également une dimension féminine. Le cercle annonce le centre comme but ultime des épreuves à atteindre, que tout être humain affronte. Le titre de cette œuvre pose une interrogation : va-t-on survivre ou sombrer ? Les personnages féminins « surfant » au-dessus du cercle nous interrogent. Ils sont comme en lévitation au-dessus du cercle, hurlant le scandale à la face du Monde. D’un point de vue technique, cette toile nous dévoile la dextérité du peintre, concernant la modération des gris. Cela se manifeste à l’intérieur de chaque cercle. Vous remarquerez qu’il développe trois sillons comprenant trois nuances de gris. Chaque cercle est séparé de l’autre par un tracé noir de dimension variable. À l’intérieur de chaque cercle, se superposent trois types de gris :

  • un gris clair
  • un gris à peine prononcé agissant sur le blanc de la toile
  • un gris carrément foncé

L’artiste utilise ses deux instruments de prédilection, à savoir un crayon pour le tracé et un pinceau de calligraphie à la pointe extra fine. Il lui arrive même d’abîmer volontairement le pinceau pour obtenir une pointe plus épatée, particulièrement usitée pour concevoir les gris.

L’opération se déroule ainsi : l’artiste travaille par « balayage ». Une fois le pinceau chargé de matière, il commence à peindre les zones conçues en noir profond. Au fur et à mesure que le pinceau n’est plus assez chargé, la matière devient grise. C’est alors qu’il traite les zones destinées à devenir claires. Mais alors, l’artiste doit agir vite car cela ne dure pas longtemps étant donné le peu de matière restante sur le pinceau. C’est précisément cet acte qui sanctionne la finalité de chaque cercle. Une fois le cercle traité, il recommence l’opération sur un autre cercle.          

SANTA MARIA DELLA SALUTE (59 x 79 cm - encre de Chine)

 13213926898?profile=RESIZE_710x

 

Nous sommes face à un travail d’une grande précision. Un travail qui respecte avec une très grande minutie les proportions des édifices par rapport à l’échelle de la toile.

À la vue d’un tel travail, une question émerge à l’esprit : l’artiste traduit-il quelque velléité d’architecte ? On peut le soupçonner, tellement son travail est proche du dessin architectural. Néanmoins, lorsqu’on lui pose la question, il avoue avoir eu l’envie de se diriger vers l’architecture mais que les exigences de la vie ont eu raison de ce projet. Force est de constater que l’artiste est un funambule évoluant sur la corde raide séparant le peintre du dessinateur. À l’analyse de son œuvre, l’on arrive à la conclusion que l’un ne l’emporte pas sur l’autre. Les deux se complètent et l’on remarque que, contrairement à bien des cas, ce n’est pas un peintre qui dessine ni encore moins un dessinateur qui peint. Tout en conservant la sensibilité et la technique personnelles de l’artiste, cette toile est, d’un point de vue de la stylistique architecturale, fort proche des vues de Venise du peintre CANALETTO. Cela se remarque dans la mise en relief des ordres architecturaux. Les volutes, à la base de la coupole, les colonnes palmiformes soutenant le fronton de l’édifice, surplombant une rangée de gradins, à gauche de l’arrière-plan de la toile, prouvent un amour certain pour le maître vénitien. Les frémissements de l’eau, créant les remous, sont l’œuvre d’une savante opposition entre le noir et le blanc, à l’origine d’un splendide effet de scintillements, épars et répétitifs.

La présence des deux gondoliers, transportant chacun un passager, n’est pas là par hasard. Ils se trouvent au centre d’une rangée de piliers : deux à droite et sept à gauche. Au lieu de gêner l’espace, ils obligent le regard à dépasser les limites visuelles pour atteindre le cœur du sujet. 

LUC BRUN-PERASSO, malgré une année passée aux Beaux-Arts, se définit comme un autodidacte. Comme le témoigne l’ensemble de son œuvre exposée, il s’exprime principalement à l’encre de Chine. Très jeune, il a abordé la création artistique par le dessin. Un laps de temps de quinze ans a mis son activité artistique en suspens. En effet, il a travaillé pendant tout ce temps dans le social, avant d’avoir l’opportunité de revenir à l’art. Comme précisé plus haut, son œuvre est une ode à la Femme. Son discours pictural se base sur une dualité chromatique, à savoir l’opposition essentielle entre l’ombre et la lumière, par conséquent, entre le noir et le blanc, consubstantiels à l’émergence plastique de l’image. La Femme devient alors, sous le pinceau de l’artiste, le filtre de cette fusion magique faite d’ombre et de lumière.

 

François L. Speranza

 

13213940899?profile=RESIZE_180x180

 

13213951669?profile=RESIZE_710x

Collection « Belles signatures » (© 2022, Jerry Delfosse)

 13213969479?profile=RESIZE_710x

 

(Mars 2022 – photo Jerry Delfosse)

LUC BRUN-PERASSO et FRANÇOIS SPERANZA : interview et prise de notes sur le réputé carnet de notes Moleskine du critique d’art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles.

 

13213973084?profile=RESIZE_710x

Photo de l’exposition à l’ESPACE ART GALLERY

 

N.B. : Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Jerry Delfosse, cofondateur et nouvel administrateur général du réseau Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

 

Jerry Delfosse

Galeriste

Espace Art Gallery

https://www.espaceartgallery.eu/

Arts et Lettres

Administrateur général du réseau  

https://artsrtlettres.ning.com/

Lire la suite...
ADMINISTRATEUR GENERAL

L’Art Éblouissant de Harwan Red : Un Voyage au Cœur de l’Humanité

 

Chères amies, amis,

C’est avec un grand enthousiasme que je vous présente Harwan Red, un artiste qui se distingue par son approche unique et sa capacité à capturer l’essence de l’humanité. Son exposition « Mysteries and Appearances » (qui signifie en français « Mystères et Apparences ») nous plonge dans un univers où chaque visage raconté est un miroir de nos émotions les plus profondes.

Une Invitation à Explorer

Harwan Red nous offre bien plus que des œuvres visuelles. Chaque toile est une invitation à explorer les complexités de notre être. Grâce à des formes dynamiques et des palettes de couleurs vibrantes, il nous pousse à regarder au-delà des simples apparences. Ses créations ne se limitent pas à des représentations, mais nous ouvrent la porte à une réflexion sur notre propre existence et notre humanité partagée.

Un Parcours Inspirant

Harwan est un artiste en pleine ascension, ayant eu la chance d’exposer dans des lieux emblématiques tels que la Picasso Expo à Bruges en Belgique et la Brick Lane Gallery à Londres. Chaque exposition est une nouvelle étape dans son parcours artistique, renforçant sa présence sur la scène internationale. Son talent pour établir une connexion émotionnelle avec son public fait de lui un véritable ambassadeur de l’art.

Une Expérience Artistique Engagée

Préparez-vous à vivre une expérience immersive et inspirante. L’exposition de Harwan Red ne se limite pas à l’art; elle est une célébration de notre humanité commune. Chaque œuvre vous invite à réfléchir sur votre propre identité et à ressentir la beauté qui nous entoure.

Une Œuvre Révélatrice

En complément de l’exposition, le livre Mysteries and Appearances est un véritable trésor.

Dans son livre, Harwan partage son processus créatif et les inspirations qui l’accompagnent. Il évoque comment un printemps à New York, vibrant d’énergie, a nourri sa vision artistique. Cet ouvrage ne se contente pas d’être un recueil d’images; il est un voyage à travers ses pensées et ses émotions, une exploration intime de ce qui nous rend humains.

Ne Manquez Pas Cette Occasion

Ne laissez pas passer l’opportunité de plonger dans l’univers fascinant de Harwan Red. Son livre Mysteries and Appearances est désormais disponible sur Amazon et dans notre galerie. C’est bien plus qu’un simple ouvrage; c’est une invitation à explorer les mystères cachés en nous, à ressentir l’art comme un véritable reflet de notre humanité.

Mais aussi, venez aussi découvrir des reproductions signées et numérotées par Harwan Red lui-même, exclusivement à l’Espace Art Gallery. C’est une occasion rare d’acquérir une œuvre précieuse qui porte non seulement la touche personnelle de l’artiste, mais qui enrichira aussi votre collection à un prix accessible. Ne manquez pas cette chance de posséder une œuvre d’art qui vous touchera et vous inspirera au quotidien. C’est le moment idéal pour faire entrer un peu de magie artistique dans votre vie.

Ne tardez plus ! Venez explorer l’art d’Harwan Red et laissez-vous séduire par une expérience qui promet d’éveiller vos sens et d’enrichir votre compréhension de l’art et de vous-même. Ensemble, célébrons la beauté et la profondeur de l’humanité à travers l’œuvre de cet artiste exceptionnel.

Sa prochaine exposition est prévue en MARS 2025 dans l’Espace Art  Gallery à Bruxelles où quelques peintures originales seront présentées pour les collectionneurs ainsi que quelques reproductions numérotés et signées pour les amateurs d’art.

Espace Art Gallery  https://www.espaceartgallery.eu/

Lire la suite...

Soyons en paix

Soyons en paix

 

Le repos des guerriers ce n’est pas pour demain,

Tout autour de la terre les larmes brûlent leurs mains,

Pour l’argent et leur foi, surtout pour leur ego,

Défendant leur pays ils se voient tout en haut

 

Les croisades de tous genres et dans tous les pays

Pour manger proprement et croire au paradis

Et toutes ces habitudes venant d’inquisition,

Les cathares au bûcher, enterrée l’intuition

 

Le repos des guerriers pour sauver l’essentiel,

Toutes ces femmes d’amour ayant créé en elles

Ce petit bout de vie, quel est sa protection ?

L’homme a t’il donc pour but la seule destruction

 

C’est le seul animal détruisant pour la gloire,

Les couleurs du drapeau semant le désespoir,

C’est une régression, un abîme en son sein

De s’acharner à tuern changeons notre destin

 

Le repos des guerriers fera taire les armes,

Messieurs les dictateurs que la paix vous désarme,

Faites de l’art, pas la guerre, douceur de nos couleurs,

Que nos âmes soient fleuries en bouquets de bonheur

 

Le 27-11-2024

 

13207473068?profile=RESIZE_400x

Lire la suite...
ADMINISTRATEUR GENERAL

Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter son vernissage le 05 décembre 2024.

Chères amies, amis, collectionneurs et habitués de notre galerie,

L’exposition de novembre se termine ce 30 novembre ce qui fait qu’il ne vous reste plus que quelques jours pour découvrir les belles œuvres hautes en couleurs des artistes présents…

1° Les artistes présents pour cet événement de novembre sont :

Kadjalli (Fr) peintures, S. CAPE (Fr) peintures, Pierre Pirson (Be) peintures, Lyne Héritier (Ch) sculptures et Luca Pertoldi (It) peintures via la galerie Amartgallery Brussel :  www.amartgallerybrussel.be

Ainsi que Nathalie Pannetier (Fr) artisane d’art en maroquinerie à son compte depuis 2019.

Finissage le 30 novembre de 11h 00 à 18h 00.

2° Les artistes présents pour cet événement de décembre sont :

Jacqueline Poitevin (Fr) peintures,  S. CAPE (Fr) peintures,  Erik Black (Fr) glitter painting, Virjules (Fr) peintures et Lyne Héritier (Ch) sculptures et Luca Pertoldi (It) peintures via la galerie Amartgallery Brussel :  www.amartgallerybrussel.be

Ainsi que Nathalie Pannetier (Fr) artisane d’art en maroquinerie à son compte depuis 2019.

José Duchant, consultant artistique de la galerie, parraine son artiste Jacqueline Poitevin lors de cet événement de fin d’année !

 

Vernissage le jeudi 05 décembre de 18h 30 à 21h 30.

Finissage le 29 décembre de 11h 00 à 18h 00.

 

Lien vers l’annonce visuelle de l’exposition du 05 décembre :

https://www.espaceartgallery.eu/espace-art-gallery-vous-presente-son-prochain-vernissage-du-05-12-2024-et-son-agenda-culturel/

Lien vers la page événements actuels et à venir :

https://www.espaceartgallery.eu/category/evenements/

Lien vers la présentation des espaces et des artistes :

https://www.instagram.com/espace.art.gallery/

 

https://www.facebook.com/www.espaceartgallery.eu

https://www.linkedin.com/in/jerry-delfosse-espace-art-gallery/

Lien vers cette plateforme touristique où la galerie est présente :

« autres activités » +  https://www.kayak.fr/Brussels.32869.guide

Lien vers le renouveau urbanistique dans le centre de Bruxelles !

https://www.oxybrussels.eu/?fbclid=IwAR1VEUNKNZwMNYHxaun0rOVdabtQ_ZZUQkARzbby64SjD5K0z7z8Eebm1Xo

Bien cordialement,

Jerry Delfosse

Galeriste

*

Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,

Les Éditions d’Art EAG & EAG Studio’s

Co-fondateur et propriétaire du réseau Arts et Lettres 3.0

Administrateur général

Président de jury pour décerner 3 diplômes d’art EAG

Membre d’un jury international à Corsica Art Fair

Membre d’un jury pour décerner 2 diplômes A&L

*

Rue de Laeken, 83 à B 1000 Bruxelles - Belgium

GSM: 00.32.497. 577.120

eag.gallery@gmail.com

https://www.espaceartgallery.eu/

https://artsrtlettres.ning.com/

https://www.facebook.com/www.espaceartgallery.eu

https://www.instagram.com/espace.art.gallery/

https://www.linkedin.com/in/jerry-delfosse-espace-art-gallery/

Lien pour visionner les 203 vidéos et 89.000 vues sur YouTube

https://www.youtube.com/@espaceartgallery4966

&

Amedeo Arena arena.amedeo@gmail.com

Director www.amartgallerybrussel.be

GSM: 00.32. (0)475.721.272

 

Lire la suite...

La paix

La paix est une des plus grandes richesses,
Nul besoin de pièces, de billets, de coffres,
Quand pour tout bien et toute allégresse,
Le chant de l'oiseau suffit à ces deux offres !

Lire la suite...

Jardin secret

Jardin secret

 

Tu as fait ton jardin comme tu fais ta vie,

En formant des allées au gré des harmonies,

Ce sont tes rêves d’enfant, ta marelle, ta poussette

Et ton chat, le premier merveilleux petit être

 

Tu lui parlais des fleurs, il comprenait l’amour,

Tes chagrins s’envolaient comme s’envolent les jours,

Ce manège sans fin avec ses environs,

L’école, les maîtresses et aussi la pension

 

Tu as fait ton jardin comme tu fais ton nid,

De tourmentes et de joies et petit à petit,

Ainsi font les oiseaux, attendant leurs petits,

Les environnements et aussi les envies

 

Ton jardin, ta maison reflètent ton image,

Une femme attentive et dans tous les rouages

C’est le reflet vivant d’un moi enraciné

Jusqu’au ciel de l’Hérault, souvent ensoleillé

 

Tu as fait ton jardin, accueillant tes amours,

Sans oublier tes chats, les fidèles de toujours,

On ne sait qui est maître et a qui est le lieu,

Tant ils sont bien ici et tant ils sont heureux

 

le 26-10-2024

 

 

13189031265?profile=RESIZE_710x

Lire la suite...
administrateur théâtres

Spectacles

Oui aux artistes!

Au-delà de la peinture des caractères humains éternels, une Leçon de Lucidité ?

Par les temps qui courent, c’est tellement réjouissant de pouvoir retrouver sur scène l’un des joyaux du répertoire notre cher Molière ! On a donc couru au théâtre Le Public, un beau dimanche après-midi d’automne, flanqués de notre jeune famille, bien préparée à la découverte du Tartuffe, comédie en 5 actes et en alexandrins (1667).  

Or, tout de suite, nous voilà pris par surprise : la joie fait place à une situation de crise intense. Nous voilà, face à un plateau absolument vide, sans le moindre accessoire, sauf les murs recouverts d’une magnifique tapisserie florale – conçue par Renata Gorka – qui nous rappelle le très beau tapis de fleurs bruxellois édition 2024. Devant ce décor minimaliste, on retient son souffle, car voici que les portes claquent sans relâche, mais ici, avec une brutalité bien loin de la bonne humeur qui préside aux comédies de boulevard. Que se passe-t-il ?

Une foule de personnages vêtus de riches costumes d’époque (Chandra Vellut), tels ceux des tableaux de Velasquez ou Watteau, s ‘agite et met à courir, s’invectiver dans tous les sens, comme autant d’êtres affolés

A rat race ? dirait-on en anglais !  Serait-on brusquement projetés à l’entrée de jeu dans une immense souricière d’un monde Orwellien ?  Non, on va juste voir se dérouler devant nos yeux les innommables fourberies du Tartuffe, passé maître dompteur des imbéciles heureux.

Heureusement les riches alexandrins du XVIIe siècle, faits pour ravir l’oreille, démentent par leur harmonie une plongée directe dans l’enfer ! Et les habiles jeux de lumières qui épousent les moindres émotions sont aussi là, pour nous sourire.

En effet, la mise en scène fulgurante de Michel Kacenelenbogen immerge tout de suite les personnages dans une violence inouïe. Madame Pernelle, la mère d’Orgon, jouée par une Jacqueline Godinas enflammée, est devenue une mater familias tyrannique, hystérique et hargneuse. Toute vêtue de noir et de mauvaise foi, elle semble plutôt habillée d’une indécrottable bêtise. Oui, penchons pour la bêtise…  On comprend qu’elle se trouve sous l’emprise du répugnant Tartuffe, un monstre d’hypocrisie et d’avidité qui l’a entortillée. Vouant à son idole un culte inconditionnel, elle vocifère tous azimuts dans ses atours de vieille duègne espagnole acariâtre. D’ailleurs, personne ne comprend sa colère.  Elle préfigure la folie qui a atteint son fils, un incorrigible Orgon, noyé par une crédulité et une naïveté sans nom.  

 Lorsque le faux dévot prétentieux paraît enfin, on le voit tendre un mouchoir à Dorine, la gouvernante de Mariane (Anne Sylvain)« Couvrez ce sein que je ne saurais voir ! » Le cuistre ! L’imposteur !  Premiers rires, très bienvenus ! 

 Le pauvre Orgon si bien interprété par Laurent Capellutto, se trouve bientôt totalement à la merci du prédateur. À genoux, il ira jusqu’à l’embrasser dans un fervent enlacement…. C’est ainsi que l’on fait avec les gourous, non ? Incapable de proférer la moindre parole, on le voit tel un lamentable animal désespéré, courant en rond comme un fou dans une cage, pris définitivement au piège, dans une scène qui fait froid dans le dos.

 Voilà qu’il n’y a plus d’écart entre le plateau et les spectateurs… Les émotions de part et d’autre sont trop vives. Cet Orgon si tristement dénué d’entendement ou de la moindre dose d’esprit critique fait peur. Est-il possible ? Le spectateur, irrité, irait bien le gifler pour le rappeler enfin à la réalité !

 Ni les efforts répétés de son entourage, ni les preuves vivantes de la fourberie de son « ami » fournies très explicitement et charnellement par sa jeune femme Elmire (Jeanne Kacenelenbogen), ni l’amour qu’il pourrait éprouver pour son adorable fille Mariane qu’il veut faire épouser contre son gré par Tartuffe, ni la perte de ses biens, rien ne vient l’éclairer. Victime et proie de choix, il est totalement aveuglé et danse au bord du gouffre jusqu’à la chute finale… Les temps ont changé depuis Molière. Il fallait oser dans cette production !  Une licence poétique a décidé de ne concéder aucun cadeau à un scénario optimiste et transforme le cauchemar de plus en plus aigu en thriller éblouissant.

 Symbolique. Bonnes gens et populistes de tout poil, réveillez-vous, ne voyez-vous pas se profiler une fumisterie généralisée ?  Les mensonges en série au goût de pain béni, tueurs et vainqueurs de notre esprit critique ?  Les pantins que vous pourriez devenir ? L’ignominie du profit personnel qui avale toutes nos valeurs ?

 Heureusement la salle crépite souvent sous les rires, bercée par la langue si savoureuse de l’illustre Molière… C’est le très brillant Pietro Pezzuti qui incarne le machiavélisme aux mille et une nuances du Tartuffe et on déguste vraiment sa manière de jouer. En effet, le comédien se glisse avec un art consommé dans le personnage de Tartuffe, sournois si totalement diabolique, dénué de moralité et dépravé…

 Et Bravo à ceux qui résistent courageusement : …Cléante, le beau-frère d’Orgon qui tente de faire comprendre à Orgon qu’il nage en plein délire.

 « Vous les voulez traiter d’un semblable langage,

Et rendre même honneur au masque qu’au visage,

Égaler l’artifice à la sincérité,

Confondre l’apparence avec la vérité ? »

 De jolies palmes reviennent aussi à Valère, l’amant de Mariane et à Damis, ce pauvre fils finalement jeté à la porte par un père guignol !

 Bien heureusement aussi, la jeune et pétulante Lily Dupont, pour la première fois sur les planches du Public, qui incarne du haut de ses 21 ans la frêle Mariane, séduit à la fois par l’innocence de son charme mais aussi par son jeu aiguisé et sa jeune combativité tellement actuelle.  Capable de nous rassurer enfin que nous pouvons toujours choisir …de ne pas être dupes.

 …Et nos jeunes spectateurs, d’être éblouis par cette tartuffiade plus que réussie !

Dominique-Hélène Lemaire , Deashelle pour le réseau Arts et lettres  

 Crédit photos: Ph Gael Maleux

Distribution

Jusqu’au 7 décembre 2024  Infos & Réservations: 02 724 24 44

Lire la suite...
administrateur théâtres

Tout va trop bien! De et avec Thomas Delvaux

Spectacles

Grand voyage intérieur dans un petit lieu

Hier à Chastre-Villeroux-Blanmont, dans un café-théâtre loué pour une circonstance d’anniversaire, se produisait un de ces hommes de bonne volonté, si chers à Antoine.

C’est parti! Devant vous, surgit en noir et blanc, un  grand prince, 1 m80, yeux marrons pétillants et boucles brunes de bonheur, pour une autre épopée, bien terrestre, celle-ci et hors nostalgie… Un homme-orchestre débordant de gentillesse, il est libre… Max!

Cet émouvant spectacle sans musique ni trompettes, juste des lumières bien dosées est une fanfare théâtrale menée avec entrain par Thomas Delvaux. Elle réchauffe immanquablement les cœurs les plus tristes et attise des rires en cascades. Ce rieur impénitent aurait-il pris des leçons avec Philippe Vauchel, autre capteur de mondes intimes? Mission : rendre les gens heureux. En quelques mots comme en cent, on est très vite sous le charme de cette étonnante autobiographie qui sonde avec vivacité nos émotions humaines. Et tout cela, sans jamais avoir l’air vraiment d’y toucher! Il y a tant de délicatesse dans ses variations du bonheur!

Rien de conventionnel

Presque malgré lui, le public est donc entraîné dans l’aventure avec cet être, incapable de projeter autre chose … que la joie! Du jamais vu, ni osé! Certes, il est  tout l’envers du triste sire Halewijn germanique, qui, au lieu de vous emmener droit sur la falaise pour vous y jeter avec les autres, vous hurlerait: Stop! Ici, les rires et le sourire! Et vous vous arrêteriez pile, pour retrouver la liberté de choisir tout ce qui a du sens pour vous!

Une démonstration par l’absurde

Cet homme ose affirmer en effet qu’il est né avec un handicap. Celui du Peps ! Il est né – Heu-reux – et n’a jamais réussi à quitter sa trajectoire de bonheur. Vous ne trouvez pas dans cette prestation un gramme d’esprit moralisateur, seulement l’or liquide du rire. Et juste des rafales d’émotions, toutes, avouées avec la plus rare innocence. Et bien sûr, pas non plus une once de niaiserie, mais cette honnêteté intrinsèque de jeune homme de 17 ans qui en a 40 et n’est toujours pas …sérieux. Qui d’ailleurs, dans sa vie, le prend au sérieux? Personne, et c’est bien son drame! Mais prenez garde, il n’a rien d’un ado attardé, c’est un homme debout et … Heu-reux! Et enfin, dans ce texte intelligent et sensible, aucune tentative de manipulation, pour convaincre ou abuser, nulle présence  du credo du bonheur à tout prix, ou  l’ombre d’une quelconque méthode Coué. C’est une œuvre de pure sincérité et surtout de profondeur inattendue.

Ce conte philosophique généreux fuit aussi l’ironie du Candide de Voltaire, tout en flirtant avec la sagesse de Jean de Lafontaine, et peut-être se relie à Jacques Salomé et autres bien veillants. Le public en tout cas, vibre avec lui. La ballade des gens heureux…

Dès l’entrée de jeu, le public répond avec ses rires spontanés et heu-reux! Le comédien tour à tour farceur et …. défiguré par l’idée de la douleur et de la souffrance, vous jette dans le bonheur, se démultiplie en une quinzaines de personnages totalement inattendus, virevolte, gambade, saute, s’effondre, mime, bruite, théâtralise, se donne à fond et sans vergogne.

Les échanges nourris après la prestation ne font que confirmer les vertus de l’écriture incisive et de sa joyeuse interprétation. Tout vient, pense-t-on, d’une perception innée de ce qui nous relie et d’une inénarrable aptitude à envisager l’Autre. « This is huge » dit-on dans la langue de Shakespeare.

Ah! Les fous, chez Shakespeare, … qui égrènent dans leur course, des étoiles!

Dominique-Hélène Lemaire , Deashelle pour le réseau Arts et lettres 

Lire la suite...

Cours de violon

Cours de violon

 

L’eau goutte à goutte frappe l’évier,

C’est le tempo du robinet,

Elle a en elle la symphonie

De l’univers d’un paradis

 

Et les violons reprennent en chœurs,

Dans les couloirs d’ombres en pleurs,

Le violoncelle tire les mémoires

Des partitions en croches et noires

 

L’eau goutte à goutte dans le bassin

De l’univers entre mes mains,

Répétition au diapason,

A cet instant se choquent les sons

 

Coup de cymbale et vibraphone,

La grosse caisse en moi résonne,

La flûte reprend dans un silence,

Je l’entendais dans mes errances

 

Tous ces bruits viennent du fond

Des fantômes d’horizon

Dans l’enfance au violon

Deux trois notes rébellion

 

L’eau goutte à goutte du professeur,

De mes souffrances et de ma peur,

Me répétait prend le tempo,

C’était l’enfer dans mon cerveau

 

Je la grinçais la Paloma,

Pourtant l’orchestre jouait pour moi,

Alors d’un coup je refermais

L’épouvantable robinet

 

Tous ces bruits viennent du fond

Des fantômes d’horizon

Dans l’enfance au violon

Deux trois notes rébellion

 

le 14-11-2024

 

13171877490?profile=RESIZE_710x

Lire la suite...
administrateur littératures

Ce vendredi 22 novembre dès 19h15 se dérouleront les 40èmes rencontres littéraires de l'Espace Art Gallery, 83 rue de laeken, 1000 Bruxelles, à un bon jet de pierres de la place de Brouckère, et cette fois elles seront très théâtrales avec la présence en invités de Manuel Verlange, écrivain, et Mathieu Moreau, acteur.

Manuel Verlange : biographe, auteur de romans et professeur de français (Tokyo, Belgique), à son actif les biographies de Alfred Grosjean et Jean-Luc Van Damme.

Mathieu Moreau : comédien professionnel, acteur de théâtre, doubleur de voix et guitariste.

Au programme de la soirée : notamment la présentation de la pièce "Bande annonce" qu'ils ont co-écrite.

Accueil - présentation - extraits de la pièce - questions / réponses - séance de dédicaces - drink (19h15 - 21h)

Entrée gratuite et bienvenue à tous !

Initiateur des rencontres : Robert Paul (+)

Accueil et drink : Jerry Delfosse, fondateur et directeur de la galerie

Organisateur - modérateur : Thierry-Marie Delaunois, auteur, chroniqueur et collaborateur culturel

Le bon plan de ce vendredi ? C'est ici !

Lire la suite...
administrateur théâtres

La parole libératrice à la Clarencière

Spectacles

Kafka et le harcèlement, un seul en scène vibrant à la Clarencière

...Et que nous dit Flaubert de la parole humaine?

« La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles. »

Ni ours ni étoiles ici, mais une sidération totale face à La Lettre au père de Franz Kafka, écrite en novembre 1919 et jamais envoyée. Une confession brûlante, assidue, imprégnée d’amertume, un cri d’introspection implacable sauvé des flammes par Max Brod, contre la volonté de Kafka. Tout fait penser au célèbre et fascinant tableau de Munch.

Hermann contre Franz.

Cette sombre sonate, glaçante et mélancolique, mettant en scène le géant et le naina pris vie récemment au Théâtre Littéraire de la Clarencière à Bruxelles. Sur scène, Ghyslain del Pino, diplômé des conservatoires de Liège et Nantes, livrait une performance d’une terrible sincérité.

Sous un phare rouge et une mise en scène minimaliste, il incarne de manière poignante un Franz écorché, prisonnier d’une culpabilité radicale, infligée avec rancune par un père tyrannique qui lui reproche… son manque d’amour filialCe que l’on appelle maintenant, un pervers narcissique? Ce huis clos familial, fait de brimades et de silences destructeurs, de regards tueurs, illustre la profondeur du terme “kafkaïen”, passé dans la langue commune pour désigner l’absurde oppressant qui traverse toute son œuvre.

Un combat sans issue.

Franz, enfant fragile et souffre-douleur d’un père dur et despotique, tente, en vain, de briser la chape de culpabilité qui l’étouffe. Son seul refuge : fuir en lui-même. Cette lettre à son père est sans doute l’œuvre la plus triste et déchirante jamais écrite, un cri désespéré qui met à nu les blessures d’une identité méthodiquement massacrée.

Ghyslain del Pino interprète ce texte asphyxiant avec une intensité quasi viscérale, devant un public belge sous le choc. Chaque mot résonne, chaque silence pèse. Pourquoi cette punition perpétuelle? Pour quelle faute? Le comédien, peu rasé, épuisé avant de commencer, simplement vêtu d’un jeans noir et d’un singlet blanc, dialogue avec son méchant escabeau, seul partenaire dans l’enfer qu’il habite. Il dévoile de page en page avec une précision clinique toute l’aberration, les injustices flagrantes, les violences et la haine froide d’un père qui, par cruauté, annihile autour de lui tout ce qui n’est pas lui. Du vécu? Oui, on est abasourdi.

Une résonance universelle.

Cent ans après la mort de Kafka, cette œuvre suscite une réflexion troublante : ce modèle éducatif cruel était-il le reflet d’une époque ? Et aujourd’hui, dans un monde où l’enfant-roi et des parents omniprésents dominent, le harcèlement reste-t-il ancré dans la nature humaine ?

Ghyslain del Pino répond avec force : le non-respect de l’autre est un poison enkysté dans nos civilisations. Il souligne l’urgence de briser ces dynamiques archaïques, nourries par des sociétés patriarcales et suprémacistes.

La parole libératrice.

Malgré tout, le chaudron fêlé de Gustave Flaubert reste porteur d’espoir : il transporte de l’eau, source de vie et d’émancipation. Et même sous les pas des plus brisés, dans la rigueur du désert, l’herbe ainsi repousse. Et c’est dans ce théâtre intime, petit lieu célébrant ses 25 ans, que cette parole cathartique trouve son plus bel écho.

Dominique-Hélène Lemaire , Deashelle pour le réseau Arts et lettres 

 

Peut être une image de 1 personne

Lettre au père - Sonate pour acteur
de Franz Kafka
Par : Ghyslain Del Pino
Traduction : François Rey

Lire la suite...
administrateur théâtres

Spectacles

« Un univers visuel et esthétique fort » dans « La Belle et la Bête »au théâtre du Parc

Loin des tumultes du monde et des discours belliqueux des puissants, Belle murmure : « Je voudrais une rose… »

Bienvenue dans le refuge des rêveurs, un miroir magique aux multiples échos, véritable enchantement.

Ce spectacle magnifiquement écrit suit la trame du conte « La Belle et la Bête », tel que Jean Cocteau l’a narré dans son film en noir et blanc de 1946, au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Rêvait-il d’une approche plus généreuse du monde ? C’est sûrement ce dont nous avons le plus besoin aujourd’hui : une Belle histoire.

Contrairement aux plans graphiques en noir et blanc du film de Cocteau, l’adaptation de Thierry Debroux nous offre un festival de couleurs gourmandes, peintes au pinceau du merveilleux, même si le château a parfois des allures de carton-pâte. Inspiré par le récit de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, le conteur navigue volontairement dans les méandres du sombre et du mystérieux pour nous mener à travers les énigmes de l’attraction, vers une éclosion magique et lumineuse de la joie. Les éléments moteurs de l’histoire sont des principes vitaux : l’amour, les métamorphoses et le rire salvateur, pour conjurer maléfices et sortilèges.

On se prend donc à rêver. Et si la vie n’était que métamorphoses toujours recommencées, faites d’élans vers le Beau, le Bien, le Vrai ? Où l’évolution du royaume de la Nature finit toujours par gagner. Si nous allions, nous aussi, gagner sur la violence, la destruction, le mensonge, l’hypocrisie, l’avidité, la vanité du pouvoir et l’orgueil. Si c’était l’essentiel ?

Remercions donc les créateurs qui donnent à voir et à entendre. La création musicale originale envoûtante est signée par les compositeurs Nicolas Fiszman et Fabian Finkels. La distribution de rêve, dirigée par Emmanuelle Lamberts, met en scène des valeurs dans lesquelles on voudrait bien croire, ne serait-ce que l’espace d’un soir.

C’est donc une invitation à la légèreté qui nous est faite cette année, sur le plateau du Théâtre du Parc, un heureux cadeau pour clore cette année 2024 et augurer du meilleur. « Je vous souhaite des rêves, à n’en plus finir… »

L’habile scénographie de Thibaut De Coster et Charly Kleinermann est délicieusement païenne – vivent les Celtes, les elfes, les villageois et les fées ! Humaine et bienveillante, cette féerie théâtrale et musicale posée en Irlande s’engage sous des décors presque organiques qui ne cessent de se mouvoir, de respirer, de prendre vie et de nous entraîner dans la rêverie. Tout est à contempler par les yeux ou les oreilles. On est véritablement happé par une synergie et une fluidité extraordinaires qui circulent en continu, comme dans les fondus enchaînés du cinéma. Entre les ballets, le mouvement des décors et des tableaux, les voix de belle musicalité, les chœurs, les lumières, les costumes (Chandra Vellut), c’est l’interprétation du texte souvent farceur, dit par des comédiens de haut niveau, qui fascine par sa justesse de ton et sa vivacité. Une Belle comédie musicale. Enfants admis!

Les contrastes ont également le beau rôle. L’extraordinaire entrée en scène de La Bête monstrueuse (Nicolas Kaplyn) est fracassante… de beauté ! La présence et le jeu sensible de Belle (Romina Palmeri) sont un pur message de bonté. Quel couple exquis au cœur de cette incessante chorégraphie !

L’humanité et le désarroi du personnage du père ruiné, qui fait tout pour sauver sa famille, émeuvent profondément. Fabian Finkels est d’ailleurs presque omniprésent et plane comme un appel muet sur l’ensemble. La complicité des deux sœurs (Marie Glorieux) finit par effacer l’ombre des jalousies toxiques qui hantent les contes. Vous remarquerez sûrement cette oreille jalouse dans l’entrebâillement d’une porte, mais leur émouvant duo vous fera basculer dans des larmes de tendresse. Le majordome de la Bête (Jérôme Louis) est drôle et attachant comme pas deux. Le jeu incisif du pasteur ambivalent (Antoine Guillaume) suscite à la fois le rire et la pitié, et le cocktail réussi de tous ces personnages est vraiment explosif, avec une méchante fée franchement méchante. Quitte à faire exploser nos stéréotypes ?

De quoi rallumer la générosité et la chaleur humaine ! Puisque l’invisible se présente, non seulement chez les danseurs de forêt, arbres et plantes humaines, mais aussi sous les traits de deux comédiens facétieux et captivants (Perrine Delers et Emmanuel Dell’Erba), qui intègrent le tableau, tantôt sages, tantôt burlesques, et que l’on verrait bien siéger dans l’imaginaire de Saint-Exupéry, Lewis Carroll ou Maeterlinck ! Ah ! Les correspondances…

Vous ressortirez, figurez-vous, le cœur enluminé et battant. La rose, …sans le fusil.

 

 

Dominique-Hélène Lemaire , Deashelle pour le réseau Arts et lettres 

Crédits photos Aude Vanlathem 

N.B.

Les réservations dès le soir de la première couvraient déjà les deux premières semaines de spectacle!

« La Belle et la Bête », jusqu’au 7 décembre au Théâtre Royal du Parc

 

Lire la suite...

Exister

Exister

 

Cueillir les fruits aux horizons,

Par tous les temps, en toutes saisons,

Aller chercher le renouveau,

Partir au vent sur un bateau

 

Sortir un peu de la cohue,

De tout ce monde, des inconnus,

Se retrouver dans son histoire,

Reconnaissant le bon couloir

 

Cueillir les mots dans le miroir,

Tous ceux venant du grand trou noir

Qui ont des sons en distorsion,

Mais qui résonnent dans ta chanson

 

Celle de ton âme, celle de ton cœur,

Un peu d’ersatz de ton bonheur,

Ce papillon frôlant ton âme,

Cette essentielle mèche de la flamme

 

Retrouve ta lumière,

Fais exister ta fleur

Et la vie toute entière

Suis la petite lueur

 

Cueillir l’espoir, ce petit brin

Du premier mai de bon matin,

Car sans travail tu restes en vrac

Avec ton ombre au fond du sac

 

Sur quel marché, à quel endroit

Peux tu trouver ce nouveau moi,

Celui tourné vers ton soleil

Pour te sortir de ton sommeil

 

Retrouve ta lumière,

Fais exister ta fleur

Et la vie toute entière

Suis la petite lueur

 

le 27-10-2024

 

13158241694?profile=RESIZE_710x

Lire la suite...

AMAIA VP OU LES COULEURS D’UN RÊVE INVISIBLE

AMAIA VP OU LES COULEURS D’UN RÊVE INVISIBLE

 

Du 04-02 au 27-02-22 l’ESPACE ART GALLERY (Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles) a eu le plaisir de vous présenter une exposition consacrée à la photographe belge, Madame AMAIA VP, intitulée METTRE EN COULEURS L’INVISIBLE.

Il y a dans l’œuvre d’AMAIA VP un mariage mystique entre une révélation de l’invisible et le temps passant, saisi dans l’instant. Ce temps, l’artiste le fige dans des plans animés d’une intimité exploratoire, comme pour un objet vu à travers une loupe optique. En réalité, son œuvre exposée est constituée de gros plans, au centre desquels se révèle le noyau d’une sensation vivace, conduisant vers l’extériorisation du sentiment du temps ressenti par le visiteur. L’œuvre exposée se compose de deux spécificités graphiques : 1) une série de tableaux conçus sur le module rectangulaire, présentant le sujet isolé en son centre. 2) une série sur module occasionnellement quadrangulaire, divisé en quatre carrés internes, chacun de ceux-ci représentant un même sujet quatre fois exposé. Le dénominateur commun recouvrant les œuvres rectangulaires se distingue par le sujet isolé faisant corps avec son ombre, pensée comme son double. Elle est, pour ainsi dire, « projetée » à partir du mur lui servant d’écran. L’image devient sciemment la projection du sujet. Et cette ombre, à l’origine de son existence, confère à l’œuvre une forme d’humanité à partir de la chose inerte. Certes, loin de nous l’idée d’une interprétation à outrance. Néanmoins, que dire de TRIP 1/4 (90 x 60 cm - impression : chromaluxe) ?

13142845095?profile=RESIZE_584x 

Cette unité organique entre la forme et son ombre, ne va-t-elle pas au-delà de sa simple présence visuelle ?

Il en va de même pour HANGING 1/4 (90 x 60 cm - impression : chromaluxe).

13142852866?profile=RESIZE_584x

 

Comme son titre l’indique, l’idée de la pendaison est présente. C’est elle qui insuffle à l’œuvre la puissance de sa dynamique. Pour donner plus d’intensité à la mise en scène, le sujet et son ombre (son double) sont pris de ¾. Une théâtralité enveloppe la totalité de l’image. Celle-ci se compose de symbolique, à la fois figurative : la chevillette de porte semblable à une corde (celle du pendu) et chromatique : le bleu intense dont la force psychologique est de révéler une situation potentiellement angoissante.

D’origine cinématographique, le « bleu nuit » ainsi traité fut utilisé pour la première fois par le cinéma muet, précisément pour mettre en exergue des situations dangereuses, au-delà de la simple représentation nocturne.    

Force est de constater le rapport existant entre l’artiste et la ville dans une philosophie purement urbanistique. La ville devient le théâtre au sein duquel émerge un univers à la fois statique et fantastique. Cette philosophie trouve son point d’appui dans l’image du mur, lequel exprime sa matérialité sous la forme d’un écran, une assise, souvent vétuste, d’où s’échappe le sujet projeté. Le mur demeure immuable : il est soit lisse, laissant apparaître des anfractuosités, soit il est nu, révélant sa matière première, la brique. Il revêt ainsi sa double destination, à savoir qu’il reste un mur dans sa fonction portante tout en assurant son rôle de toile symbolique. Il y a une particularité dans le chromatisme usité par l’artiste. Bien que les couleurs soient vives (bleu clair/foncé (en dégradés), rouge vif, rose, violet, jaune vif), une atmosphère globalement « nocturne » se dégage de son œuvre, mettant en relief une sensibilité essentiellement onirique.

DEPTH 1/4 (80 x 80 cm - impression : chromaluxe)

13142859066?profile=RESIZE_710x

 

Comme impliquée par le titre, l’idée de la profondeur est présente. Ces quatre gros plans absorbent le champ visuel à l’intérieur d’une focale serrée en la restituant dans un ensemble sensoriel différent, en ce sens que chacun d’eux exprime un état d’âme particulier. Nous sommes face à une œuvre réalisée à distance, en ce sens que, posée à même le sol, l’artiste l’a reprise par le biais d’une plongée, provoquant un sentiment de profondeur.

 

 ABANDONED HOUSE-COMPOSITION 1/4 (100 x 75 cm - impression : chromaluxe)

13142871661?profile=RESIZE_584x 

Symboliquement et chromatiquement fort proche de l’œuvre précédente, cette composition nous donne à voir l’image d’une porte, prise à des stades divers de sa narration. Dans ce cas-ci, le sujet est clairement une porte. Étant donné qu’elle donne accès à une maison abandonnée, le visiteur laisse divaguer son imaginaire.

 

WAITING-COMPOSITION 2/10 (80 x 80 cm - impression : chromaluxe) 

13142874287?profile=RESIZE_710x

 

Cette œuvre révèle un tour de force. Ce crochet entouré d’un anneau ne serait rien sans son support chromatique ! Cela est particulièrement vrai dans sa représentation à l’intérieur du carré supérieur de droite. Cet objet insignifiant acquiert, par le traitement des couleurs (rose pour les nuages et bleu pour le ciel), une dimension surréaliste à la MAGRITTE. Les trois autres carrés sont tout aussi intéressants. Remarquons que chacun d’eux adopte une identité à chaque fois particulière : le dialogue des couleurs exprime un état d’esprit différent.

 

 COAT OF ARMS 1/4 (90 x 60 cm - impression : chromaluxe)

13142882297?profile=RESIZE_710x

 

Est-ce une initiale surmontée d’une couronne, entourée d’un cadre rouillé ? Est-ce une plaque commémorative ? Un emblème héraldique ?

Cette symbiose entre le prestige du symbole et la vétusté du présent, mise en relief par les pierres dénudées et lépreuses, parle d’elle-même.

L’association des couleurs, notamment celle du vert à l’intérieur du cadre avec le rouge de la rouille et le bleu occasionnel parcourant l’espace, laisse le visiteur face à son propre onirisme. Le temps devient intemporel, en ce sens qu’il s’agit d’un temps contemporain se déclinant dans la réincarnation d’un acte qui a laissé sa trace. L’artiste lui donne une nouvelle vie, entre passé et présent, forte de sa touche d’intemporalité dans une interrogation devenue désormais actuelle, à savoir ne sommes-nous pas, en définitive, porteurs de notre propre invisible que l’Art cherche désespérément à extirper de nos limites humaines ? L’artiste a été, à tel point, fascinée par ce mélange de briques, de rouille, de craquelures et de couleurs qu’elle a voulu imposer sa volonté en superposant les éléments de cet ensemble dramaturgique dans le but de jouer sur la profondeur, à la fois spatiale et temporelle.

Par le titre de son exposition, l’artiste nous pose un problème hautement philosophique, à savoir l’association entre l’onirisme et l’invisible. En effet, le dénominateur commun entre ces deux notions est assuré par le traitement de la couleur, évoqué plus haut. Celle-ci développe une fonction génératrice, laquelle galvanise, à la fois, la composition en tant que telle mais également le rapport que l’œuvre entretient avec le visiteur. La couleur illumine l’invisible. Elle lui confère une vie en l’isolant de la banalité d’un quotidien sans relief dont la ville est le théâtre.

AMAIA VP axe sa démarche sur la mise en lumière des « oubliés » comme elle les qualifie. Des choses, en apparence, anodines, lesquelles, une fois révélées, acquièrent la force nécessaire à l’identité du sujet à l’intérieur du contexte urbain auquel il fait corps. Vivant à la campagne mais citadine à l’origine, l’artiste dresse un parallèle entre la ville, laquelle nous invite à la découverte et la campagne à la liberté absolue. Son œuvre se veut une synthèse entre les deux univers. Ce sentiment physique de la couleur trouve son origine dans l’aversion que l’artiste éprouve pour tout ce qui est sombre.

Elle doit mettre de la couleur pour faire revivre les lumières nocturnes des villes. Son rapport avec le temps est dicté par la volonté de vivre chaque instant passant dans le but d’aller le plus loin possible dans son parcours créatif. Un sentiment d’intemporalité baigne l’ensemble de son œuvre mais ce sentiment semble être le fruit de l’inconscient car en son for intérieur, elle affirme ne pas croire à l’intemporalité. Et pourtant, comment interpréter ces murs lézardés, dormant sous la poussière, ces jeux de textures sensitives, évoquant le toucher et le visuel ainsi que la lumière nocturne sans éprouver un sentiment personnel d’intemporalité ? Sans doute est-ce la dimension onirique que son œuvre révèle à y introduire cette image du temps en suspension teintée d’invisible. Le rêve est l’enfant de l’invisible.

Techniquement, l’artiste part d’une photo. Le travail se réalise sur un programme informatique conçu pour sublimer le sujet par la couleur et la lumière, traduisant ainsi une velléité de peintre sur support numérique sans perdre l’essence picturale de l’œuvre (même si ce n’est pas de la peinture à proprement parler). Elle peint, néanmoins, de façon autodidacte. L’artiste a une formation de journaliste (Université Libre de Bruxelles), en plus d’être diplômée en piano. C’est précisément en donnant des cours de piano qu’elle est entrée en contact avec les enfants. Elle a donc choisi de devenir institutrice dans une école inclusive, ce qui lui a permis d’organiser des séances destinées à permettre aux enfants de s’épanouir à travers l’Art. Précisons que même sa formation de photographe est autodidacte. Son travail exposé date d’il y a environ cinq ans. Elle pense continuer sur cette voie car, comme elle le dit si justement : « c’est moi ! », voulant demeurer fidèle à elle-même.

AMAIA VP, par l’acuité sensible de son art, interroge une interrogation, en mettant en couleurs cet invisible que le regard contemporain, après avoir été moderne, ne cesse de se poser.   

 

François L. Speranza

  

 

13142943293?profile=RESIZE_180x180

 

(Février 2022 – photo Jerry Delfosse)

 

13142917680?profile=RESIZE_710x

AMAIA VP et FRANÇOIS SPERANZA : interview et prise de notes sur le réputé carnet de notes Moleskine du critique d’art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles.

 

13142922276?profile=RESIZE_710x13142924881?profile=RESIZE_710xPhotos de l’exposition à l’ESPACE ART GALLERY 

 

N.B. : Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Jerry Delfosse, cofondateur et nouvel administrateur général du réseau Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

Jerry Delfosse

Galeriste

eag.gallery@gmail.com

Espace Art Gallery

https://www.espaceartgallery.eu/

Arts et Lettres

Administrateur général du réseau  

https://artsrtlettres.ning.com/

 

Lire la suite...

Amour étrange

Amour étrange

 

Le papillon et l’éléphant

Se sont aimés dès le printemps,

Invraisemblable cette histoire,

Pourtant bien vraie, il faut me croire

 

Le pachyderme dansait au pas,

Cherchant sa troupe en contrebas,

Très jeune encore et sans sa mère,

Il barrissait, foulant la terre

 

Ce papillon voyant la scène

Prit son envol à perdre haleine,

Il se posa sur un buisson,

Le cœur battant par l’émotion

 

Le jeune Jumbo chargeait le vent,

Tel Don Quichotte se concentrant,

Le volatile pouffait de rire

Devant la scène et ses délires

 

Quel que soit le comment,

Quel que soit le moment,

Quelle que soit notre race,

L’amour trouve sa place

 

Le papillon vint le calmer,

En arabesques il s’est posé,

En bout de trompe le surprenant

Et depuis lors chacun s’attend

 

Courant, volant, atterrissant

En haut du crâne ou sur le dos,

Entre les yeux juste devant,

Étrange amour que ce duo

 

Quel que soit le comment,

Quel que soit le moment,

Quelle que soit notre race,

L’amour trouve sa place

 

le3-11-2024

13140552069?profile=RESIZE_710x

Lire la suite...
ADMINISTRATEUR GENERAL

Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter le reportage photos de son vernissage du 07 novembre 2024.

Chères amies, amis, collectionneurs et habitués de notre galerie,

Kadjalli (Fr) peintures, S. CAPE (Fr) peintures, Pierre Pirson (Be) peintures, Lyne Héritier (Ch) sculptures et Luca Pertoldi (It) peintures via la galerie Amartgallery Brussel :  www.amartgallerybrussel.be

Ainsi que Nathalie Pannetier (Fr) artisane d’art en maroquinerie à son compte depuis 2019.

Vernissage le jeudi 07 novembre de 18h 30 à 21h 30.

Finissage le 30 novembre de 11h 00 à 18h 00.

Lien vers l’annonce visuelle de l’exposition du 07 novembre :

https://www.espaceartgallery.eu/espace-art-gallery-vous-presente-son-prochain-vernissage-du-07-11-2024-et-son-agenda-culturel/

Lien du reportage photos sur le vernissage du 07 novembre :

https://www.espaceartgallery.eu/la-galerie-a-le-plaisir-de-vous-presenter-le-reportage-photos-lors-de-son-vernissage-du-07-novembre-2024/

Lien vers la page événements actuels et à venir :

https://www.espaceartgallery.eu/category/evenements/

Lien vers la présentation des espaces et des artistes :

https://www.instagram.com/espace.art.gallery/

 

https://www.facebook.com/www.espaceartgallery.eu

https://www.linkedin.com/in/jerry-delfosse-espace-art-gallery/

Lien pour visionner les 203 vidéos et 88.000 vues sur YouTube

https://www.youtube.com/@espaceartgallery4966

 

Lien vers le renouveau urbanistique dans le centre de Bruxelles !

https://www.oxybrussels.eu/?fbclid=IwAR1VEUNKNZwMNYHxaun0rOVdabtQ_ZZUQkARzbby64SjD5K0z7z8Eebm1Xo

 

Bien cordialement,

Jerry Delfosse

Galeriste

*

Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,

Les Éditions d’Art EAG & EAG Studio’s

Co-fondateur et propriétaire du réseau Arts et Lettres 3.0

Administrateur général

Président de jury pour décerner 3 diplômes d’art EAG

Membre d’un jury international à Corsica Art Fair

Membre d’un jury pour décerner 2 diplômes d’art A&L

*

Rue de Laeken, 83 à B 1000 Bruxelles – Belgium

GSM: 00.32. (0)497.577.120

eag.gallery@gmail.com

https://www.espaceartgallery.eu/

https://artsrtlettres.ning.com/

&

Amedeo Arena arena.amedeo@gmail.com

Director www.amartgallerybrussel.be

GSM: 00.32. (0)475.721.272

Lire la suite...

Que sont ils devenus

Que sont-ils devenus

 

Antiquités design de canapés bureau,

En tubes chromés et cuir accastillages bateau,

Choses brillantes et noir faisant froid dans le dos

De ma fibre sensible mon carma est très chaud

 

J’aime l’ocre solaire et l’ébénisterie,

Le sobre de l’art déco, charnières en huisserie,

L’art floral et Mucha, cristal et verrerie,

L’ancienne ferronnerie, abat-jour perlerie

 

Antiquités design et cet art à Versailles,

Immense chien gonflable avec une très grande paille,

Je suis scandalisé, Louis XIV et Molière

Se retournent dans leurs tombes ? ambiance particulière

 

Monsieur Jourdain transforme de la baudruche en quoi?

Tout le monde se pâme et donne de la voix,

Ceci est merveilleux, il faut mélanger tout,

Le summum de beauté avec le rose toutou

 

Antiquités design, grandeur et décadence,

Ces objets et cet art sont pour moi une souffrance,

L’ouvrier et l’artiste nous créaient des miracles,

Maintenant c’est fini, c’est la cour de miracles

 

le 11-11-2024

 

13125702262?profile=RESIZE_710x

Lire la suite...
ADMINISTRATEUR GENERAL

Les 15 ans du réseau en quelques points !

Chères et chers membres,

Comme annoncé précédemment la galerie a entrepris, suite aux 15 ans du réseau cette année 2024, différentes actions pour une plus grande visibilité sur la toile. Voici ici les différents points en question :

 

1° Création d’un diplôme intitulé « Voir est ton savoir » en tant que « Le Grand prix Arts et Lettres » 2024 dans deux catégories. Le gagnant pour les Arts est Marc Loy et celui des Lettres est Gilbert Czuly-Msczanowski. Le diplôme est actuellement en séance de signatures avant d’être remis aux gagnants et présenté sur le réseau ;

2° Création du concept HCB pour « Holistique Conferences Brussels » qui aura pour thèmes : le ressourcement, la méditation, le bien-être, la relaxation, l’art thérapie, l’art et la littérature, etc… Ces conférences sont prévues à partir de 2025 voir mon site Internet « Événements » ;

3° Suite à cette annonce j’ai eu quelques demandes pour non pas des conférences mais des stages et consultations plus privées sur ces mêmes thèmes proposés. J’ai donc ajouté les HCB « Holistique Consultings Brussels » pour satisfaire à cette demande. Voir « Événements » ;

4° Reprise après deux ans d’interruption de la publication sur le réseau des « Billets d’art » de François Speranza. Ceux-ci débuteront avec les billets d’art repris dans le volume n° 11 T I & II de 2022 publié par « Les Éditions d’Art EAG » dans la collection « États d’âmes d’artistes ». Et se poursuivra ensuite avec les années 2023 & 24 ;

5° La galerie a également, pour booster le réseau, entrepris de faire une grosse promotion sur les réseaux sociaux pour encore faire davantage connaître le site à de nouveaux membres artistes et littéraires. Et ainsi renouveler nos membres, qui est une nécessité, après 15 ans d’existence. Cela se fera progressivement sur les réseaux sociaux ;

6° Elle a également le projet de créer une deuxième collection « Voir est ton savoir » reprenant des articles et critiques d’art et autres informations du réseau, des comptes rendus de conférences, extraits de textes littéraires, publications de parcours d’artistes et de quelques œuvres d’art, etc… Bien sûr j’aurais besoin de savoir s’il y a réellement une demande pour ce type de publication de la part des membres ;

7° En 2026 ce sera au tour de la galerie de fêter ses 20 ans ! C’est un cap où il faudra aussi marquer le coup et bien que j’aie de nombreuses idées c’est toujours la faisabilité qui est le point le plus complexe à gérer financièrement ;

8° Je souhaite ici en profiter pour vous remercier toutes et tous pour votre présence sur ce réseau et de la poursuite de vos publications qui enrichissent son contenu pour les nouveaux membres qui s’inscrivent régulièrement. Ce qui fait que depuis la reprise du réseau, en novembre 2022, j’ai accepté 67 nouveaux membres pour lui donner un nouveau souffle et le dynamiser par les actions des nouveaux membres…

 

Bonnes lectures à toutes et à tous,

Bien cordialement,

Jerry Delfosse

Administrateur général du réseau Arts et Lettres

https://www.espaceartgallery.eu/

https://artsrtlettres.ning.com/

 

Lire la suite...
RSS
M'envoyer un mail lorsqu'il y a de nouveaux éléments –

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles