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La République Dominicaine, un coeur ouvert et mes années inoubliables à BruxellesLa République Dominicaine occupe les ¾ de l’île d’Hispaniola dont le nom est aussi Quisqueya. Sa superficie est de 48,000 km2 . Du point de vue géographique, elle se situe au milieu des Grandes Antilles, du continent américain et elle est bordée par la mer des Caraïbes et l’Océan Atlantique.En pleine Renaissance (1492), le grand Amiral Christophe Colomb, change les théories existantes et crée de nouvelles formes de pensée. De là naît la rencontre des cultures et Hispaniola devient la porte d’entrée d’un continent qui existait déjà, mais qui était inconnu officiellement. La fusion des races, des connaissances, des échanges, des saveurs et des couleurs, donne lieu à des civilisations nouvelles.Suite à un processus historique, l’île se divise en deux pays dont les cultures sont bien définies.Le courage et les principes patriotiques de liberté et d’indépendance de quelques hommes courageux permettent à une nouvelle nationalité de voir le jour.En 1844, naît la Rébublique Dominicaine ainsi qu’une nouvelle identité. Le nationalisme et le patriotisme d’un peuple commencent à forger un pays nouveau.La République Dominicaine, dans le cadre de son développement et de sa croissance en tant que nation, a connu de grandes transformations politiques et sociales qui aujourd’hui assurent et renforcent sa nationalité.Aujourd’hui, le peuple dominicain jouit de la paix et de la tranquilité grâce aux efforts et aux sacrifices de grands hommes qui ont contribué au renforcement d’une solide démocracie. Le pays est représenté par trois pouvoirs qui constituent l’Etat : le pouvoir exécutif, exercé par le Président de la République, le pouvoir législatif composé du Sénat et de l’Assemblée des Députés, et le pouvoir judiciaire, qui reposent sur la Constitution et les Lois de la République.Le peuple dominician est travailleur, il a des valeurs morales et spirituelles et une profonde foi chrétienne qui a peu d’équivalent dans le monde. De manière générale, les dominicains sont intègres, ouverts et hospitaliers envers les étrangers.En République Dominicaine se trouve la plus ancienne Université du Nouveau Monde, l’Université Autonome de Santo Domingo (1538) ainsi que la première Cathédrale des Amériques.La musique, la danse et le chant font partie de la vie quotidienne. C’est quelque chose que le dominicain a dans le sang. La musique autochtone et nationale connue de par le monde est le Mérengue et la Bachata.Dans le domaine du sport, le baseball est le sport favori. Il possède et produit les meilleurs joueurs des grandes ligues américaines et mondiales.Sa gastronomie est aussi le résultat du mélange et des influences de tous ces différents groupes. Le riz, les haricots rouges, la viande, la volaille, les tubercules, les salades, les fruits, le poisson et les crustacés font partie du l’alimentation quotidienne, dont quelques plats typiques sont le sancocho, le mangu, le moro de guandules et les haricots rouges sucrés.La République Dominiciane jouit d’un climat tropical avec une température moyenne pendant toute l’année qui varie entre 20 et 25 degrés centigrades.La République Dominicaine est entourée de belles plages, et a aussi un paysage de montagne où la température très agréable descend quelques fois au-dessous de zéro. Le Pico Duarte est le plus haut Sommet des Antilles.L’Ecole des Beaux Arts, les Universités ainsi que le goût prononcé des dominicains pour les Arts ont contribué au renforcement et au développement des Arts visuels, en particulier la peinture, ainsi que la photographie, le théâtre et le cinéma au cours des dernières années.Mes années à Bruxelles et en EuropeEn 1998, ma vie connaît un changement après avoir été sélectionné pour le Salon des Grands et Jeunes d’Aujourd’hui à Paris. Cette exposition est la porte d’entrée d’un continent que je voulais connaître et où je voulais vivre mon expérience professionnelle.A la recherche d’un lieu pour m’installer, j’ai fait plusieurs villes européennes et je me souviens comme si c’était hier, alors que j’étais dans l’autobus entre Paris et Ámsterdam, de la charge atomique impressionnante d’un monument emblématique de Bruxelles, l’Atomium, dont le pouvoir d’attraction nous poussé à vivre dans une ville internationale.Après quelques mois, j’ai reçu une invitation de la part de l’Office du Tourisme dominicain à Bruxelles. Par la suite, les conditions pour vivre dans la capitale de l’Union Européenne ont été réunies, grâce à la collaboration de Josiane Bonieux, fonctionnaire et interprète de conférences du Groupe des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, qui a joué un rôle important pour le développement de notre profession.La vie culturelle de la ville, son architecture, sa gastronomie, le milieu diplomatique, l’amabilité des gens ainsi que le traitement agréable qu’on nous a octroyé nous ont captivé et nous sommes restés à y vivre quelques années.Notre participation aux évènements et aux expositions ainsi que la reconnaissance de notre travail nous ont beaucoup stimulé. En 2000, le Président dominicain, Hipolito Meija, reconnait notre travail et nous nomme Attaché Culturel de l’Ambassade de la République Dominicaine auprès du Royaume de Belgique et de l’Union Européenne. (2000 – 2004). Dans ce cadre, plusieurs activités ont été organisées qui ont permis de faire mieux connaître notre culture.A cet égard, je souhaiterais mentionner ma participation au Parcours d’Artistes de Saint Gilles où j’ai été primé comme artiste finaliste avec la publication d’un catalogue de grande qualité et la présentation de Monsieur Charles Picqué. A la Faculté de Philosophie et de Lettres de l’Université Notre Dame de la Paix à Namur, se trouve la peinture murale “Homosapiens Caribéen” pour laquelle je voudrais remercier le Professeur Manfred Peters, ainsi que M. Daniel Bertrand et le curateur du Musée Royal de Mariemont, M. Pierre-Jean Foulon. Une autre réalisation professionnelle est le Projet d’Intégration présenté à la Salle Fabry de la Commune de Woluwé Saint-Pierre qui a pu se faire grâce à l’appui de M. Philippe Van Cranem, Echevin de la Culture. J’ai aussi participé à d’autres expositions importantes en Italie, en France, en Grèce, en Espagne et en Roumanie.Une autre expérience importante a été la création du Groupe Anima avec les artistes Pablo Avendano, Carole Adler, Santiago Albadia, Maritza Cabal, Eric y Zasie. Nous avons participé à un projet d’intervention urbaine intitulé “Ile” au Château Malou à Bruxelles.Je souhaiterais, à travers ces quelques lignes, remercier son Altesse le Roi Albert II, son Altesse la Reine Paola, toute la Famille Royale Belge, les autorités ainsi que le peuple belge pour l’amabilité et la gentillesse dont ils ont fait preuve envers moi pendant les années que j’ai passées dans cette belle ville. Ce sont des années que je n’oublierai jamais. Je les invite à venir voir cette belle île de notre planète terre.
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Traces...


La trace qui s'éteint sur la laisse de mer :
il marchait mais encore comment s'appelait-il ?
Douze coups de chagrin déjà c'était hier,
les chiens gueulent au vent glacé de notre exil.

Griffe, quatre saisons saisissent un éclair,
rien, cheveu de printemps scintille de grésil ;
nais puisque c'est ainsi passager de la terre,
sois mais sois à la vie funambule à son fil.

Urgence d'être cri, urgence d'être chair,
urgence de donner sans attendre fût-il
insensé de donner autant que désespère
cette béance en nous de naître à l'inutile.

Puis au-delà des dieux tutoyer le désert,
balayé d'océan pressentir comme l'île
pressent que les marées sont filles de la terre,
que le regard est vain s'il ne meurt au futile.

...

Parfois la main se tend tant qu'elle vient à taire
au moins pour un instant le trait, le sillon qu'il
nous est tant à douleur de porter solitaire
la plaie s'endort alors ; traces, vous souvient-il ?



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Laurent Demoulin, poète à découvrir

Docteur en Philosophie et Lettres, Laurent Demoulin ( Prix Marcel Thiry 2009) est spécialiste du roman contemporain belge et français ainsi que de la poésie du 20e siècle. Il est le conservateur du Fonds Simenon à l'ULg. Il est l'auteur notamment de L'hypocrisie pédagogique (1999), Ulysse Lumumba (2000). Il publie aussi en revue et aime également animer des rencontres littéraires à Liège et ailleurs. En poésie, son premier recueil est paru aux éditions du Fram en 2001. Intitulé Filiation, il dessinait déjà clairement ce que Demoulin veut écrire : non une poésie intellectualisante, abstraite, détachée, hermétique, gratuite, mais la présence d'un homme habité de pensées, de sensations et de sentiments dans un monde tout entier fait de relations humaines. Les titres des poèmes le disaient bien : « Filiation », « Les deux frères », « L'autre », « Et la fille ? »... "Trop tard" quant à lui, est un bref mais dense recueil, presque une plaquette, richement illustrée de gravures de Colette Schenk et de Dacos, publié aux Editions Tétras Lyre. Vingt poèmes de forme fixe y déroulent le parcours d'un deuil réel, la perte d'un ami.
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Renaître encore !


J'impacte sur la nuit, sur l'espace moiré de mes noires marées. Là où l'autre n'existe pas. Où il n'y a pas d'excuse. La solitude, seulement, des nécropoles intérieures. Renaître encore !

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Ils sont dans la lignée des expressionnistes historiques du début du XXe siècle, des artistes de l’Ecole de Londres, Bacon en particulier, à la suite de plus anciens, tels Rustin, Music, Nitkovsky. Pourquoi s’intéresser à des peintres à l’heure de l’Art conceptuel et multimédia ? Pourquoi, particulièrement ces artistes-là, sombres, violents ? Parce que les plus ardents, les plus authentiques proposent un sens à travers les médiums traditionnels de la peinture et de la sculpture. Parce qu’ils jettent leur existence sur la toile, ses failles, son questionnement, et ses corps de chair et de peinture. Un essayiste devait sans tarder se pencher sur cette mouvance qui n’a pas encore de nom, si particulière à la France jusqu’ici rebelle à l’expressionnisme malgré Van Gogh, Gauguin, Rouault, Soutine, Fautrier, Music, Vlaeminck. Et tenter de comprendre ces artistes tragiques dans une époque et une société d’aujourd’hui, apparemment opulente et optimiste.
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Géolocalisation est un bien grand mot, mais il est assez facile de repérer des membres dans votre ville.

par exemple: Nivelles:

tapez Nivelles dans le champ de recherche en haut à droite

Vous obtiendrez les membres ayant déclaré habiter Nivelles. (plus évidemment également toutes sortes de communications contenant le mot Nivelles)

En dessous de leur nom vous verrez s'il est déjà votre ami sur le réseau.

Résultat pour Nivelles par exemple:

joelle Valente
Chavi
Louis Mathoux
Joëlle Vanmol
Ghislaine Renard
Michèle heuse

Pour les Bruxellois ce sera un peu plus déroutant car beaucoup de photos s'affichent en premier lieu dans les résultats. Mais en allant quelques pages plus loin les Bruxellois s'affichent en kyrielle.

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L'actualité d'Adolphe Nysenholc

Silvia CERULLI, diplômée de la Scuola superiore di Lingue moderne per Interpreti e traduttori (Università degli studi di Trieste), vient de présenter dans le cadre des « Tesi di Laurea in Traduzione » la traduction en italien du roman d' Adolphe Nysenholc "Bubelè l’enfant à l’ombre" (L'Harmattan, 2007). On peut franchement se réjouir que cette oeuvre si poignante ait trouvé là une nouvelle résonance qui multiplie son audience méritée. Adolphe Nysenholc, spécialiste mondialement reconnu de Charlie Chaplin, de André Delvaux, avait signé avec ce roman un récit autobiographique et emblématique sur sa propre histoire d'enfant caché en 1942. Extraits "J'étais là, dans le tram, avec ma mère. Je l'avais pour moi tout seul. Elle me souriait pour ne pas laisser paraître sa détresse. J'avais trois ans, l'âge le plus « adorable», selon elle. Je ne savais pas où on allait. Elle avait pris pour moi un aller simple. Je sursautai au cri de « Terminus ! » Nous étions arrivés. C'était la campagne. On était en août 42. Un bel été. L'été de la traque, où l'on avait cherché pour moi une cache." ... "Après un tournant, mon ombre n'était plus à côté de moi, je la vis derrière. Elle m'avait pris en traître. Je ne parvenais pas à la décoller de mes talons. Elle ne m'empêchait pas de lever le pied. Mais si légère, elle ne s'envolait pas. Je poussai un cri : ma mère était poursuivie par une même noirceur." ... "Délaissé, j'ai regardé longtemps par la fenêtre. J'étais tenu de taire qui j'étais et d'où je venais. Enfant caché, je cachais quelqu'un en moi. Je ne pouvais pas me vivre moi-même, car je ne pouvais pas vivre tout court. Être moi était mortel."
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De la Faute à Mai 68 - Il était Belge!

Papa s’appelait Jef, diminutif de Jozef en flamand. Lui non plus ne voulait pas être Témoin deJéhovah ni de quoi ou qui que ce fût et, surtout pas d’un accident car il estimait également ne pas avoir letemps, comme maman. C’est tout ce qu’ils avaient en commun !Devant le lit de mort de son père, il avait juré sur la tête de sa mère qu’il n’avait jamais connue, qu’il neprononcerait jamais un seul mot de français. Et il ne pouvait trahir sa parole. En effet, il avait échangé sonlit avec celui du père décédé et craignait que l’âme du défunt ne lui fît passer de mauvaises nuits en cas detrahison de la parole donnée. Certaines personnes affirment en effet que l’âme des morts intègre l’objetqu’ils préféraient lors de leur séjour sur terre. Et gare à l’esprit de vengeance ! Le lit ayant été l’objetpréféré de son père…Lorsqu’il avait encore l’impression d’être riche, jeune et beau, le papa de Jef, mon grand-père, futcambriolé par des malfrats qu’il supposa appartenir à la gente francophone. En effet, lors du procès, cesgens s’exprimèrent dans une langue qui n’était pas le néerlandais. Dans sa logique, cette langue ne pouvaitdonc être que le français !Dès lors, il s’affilia au VMO (Vlaamse Militanten Orde), un club néerlandophone en mal d’activitésculturelles qui avait choisi de combattre la francisation de la Flandre pour instaurer un nouvelordre flamand dans leur région. Comprenne qui pourra ! Les femmes et les enfants d’abord !Jef croyait que le combat du père était le bon, mais n’aurait pu en donner la raison. Certainement parcequ’il avait une confiance aveugle en lui, c’était naturellement un sentiment familial. Il ne comprenaitrien à cette histoire compliquée mais supposait que la cause était juste du fait qu’elle avait été adoptée par denombreux flamands de son âge, même ceux dont les parents n’avaient jamais été cambriolés par desfrancophones !
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Vient de paraître
Jean-Nicolas De Surmont sera au Salon du livre de Bruxelles.
Il offrira des séances de dédicaces
au stand de Québec Édition (stand 212)
le jeudi 4 mars, entre 15 h et 16 h
le samedi 6 mars entre 11 h et 12 h.

Écrire l’histoire de la poésie vocale au Québec : le pari est de taille, et Jean-Nicolas De Surmont le relève avec brio. En montrant comment l’évolution des pratiques vocales est indissociable des changements politiques, économiques et identitaires de leur lieu d’émergence, il retrace les grandes lignes de la chanson québécoise en la rattachant à une chronologie efficace. Grâce aux ressources rassemblées par les plus grands folkloristes – pensons ici à la collection de plus de dix milles chansons de Marius Barbeau –, l’auteur de La poésie vocale et la chanson québécoise suit patiemment la voix d’une nation en pleine ébullition. Des premières vedettes (Hector Pellerin, J. Hervey Germain, Alexandre Desmarteaux) aux jeunes talents néo-traditionnels (Mes Aïeux, la Chasse-Galerie, Mauvais Sort…), Jean-Nicolas De Surmont offre un survol de l’histoire du Québec à travers ses chansonniers et ses mouvements musicaux. Ce recul, nécessaire, et cette approche novatrice permettent une meilleure compréhension des enjeux qui ont marqué le processus identitaire québécois.

Jean-Nicolas De Surmont est membre de l’équipe Popular Cultures Research Network de l’Université de Leeds (Royaume-Uni). Il s’intéresse à la métalexicographie et aux réseaux hypertextuels, ainsi qu’à la poésie vocale québécoise. Il est l’auteur de plus d’une centaine d’articles et comptes-rendus publiés dans une vingtaine de pays. Titulaire d’un doctorat portant sur l’ingénierie lexicale, il est actif comme enseignant et conférencier dans plusieurs domaines notamment la terminologie, la lexicographie et la chanson. Polyglotte, il a en outre suivi des cours de chant et joue plusieurs instruments de musique.

Table des matières

Remerciements

Introduction

Chanson signée et chanson de tradition orale

Cerner la nature de l’objet-chanson

Parcours historiographique et phénomène

chansonnier

Histoire de la chanson au Québec

Le XVIIe siècle : métissage des pratiques

Le XVIIIe siècle : pratiques rurales et autochtones

Le XIXe siècle : éclatement des formes de pratique

chansonnière

Le XXe siècle : les débuts de l’enregistrement sonore

1919 – 1939 : période charnière pour la chanson

traditionnelle

La génération de l’art lyrique

1939 – 1950 : l’essor de la « chanson canadienne »

Les années cinquante : la chanson devient la lanterne

de la culture québécoise

Échanges France – Québec : des cabarets et des

boîtes à chanson

Les années soixante : la chanson en révolution

Le mouvement chansonnier et la valorisation de

l’auteur-compositeur-interprète

Chansonnier versus yé-yé : entre la France et les

États-Unis

Les interférences entre la sphère du politique et la

pratique chansonnière

Le féminisme et les femmes : une nouvelle voie

s’ouvre

Récupération de la fonction symbolique de la

tradition orale

1970 – 1990 : le rock et l’exploitation commerciale

Les années quatre-vingt : crise économique et essor

des nouveaux supports de diffusion

De 1990 à aujourd’hui

Le star-system et Star Académie

La chanson traditionnelle au XXIe siècle

Le chansonnier

Le recueil de chansons

Le faiseur de chansons politiques

La chanson sans musique ou le poème chanté

Folklorisation et oralisation de la chanson signée

L’activité chansonnière : entre tradition et modernité.

Le mouvement chansonnier contemporain .

L’influence de la tradition orale sur le corpus

chansonnier

Conclusion

Glossaire

Discographie québécoise

Médiagraphie

Bibliographie

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Ailleurs

La série de tableaux interprétant la mort de notre monde en le transformant en désert devait rejoindre la renaissance représentée sous forme d’œufs.J’avais en effet mis la charrue avant les bœufs en créant la renaissance avant la mort qui devait nécessairement la précéder ! La mort et le renouveau, rythme de la vie qui mène la danse de l’éternel recommencement ! Envol et réincarnation via l’œuf !Je terminais l’étang qui avait résisté à la sécheresse quasi générale de ce monde. L’eau, symbole de la vie. Elle précédait l’œuf, dans mon esprit. A quoi servirait donc la naissance d’une vie physique en l’absence d’eau ?J’avais clôturé symboliquement encore cet endroit sacré, le séparant du néant apparent de la mort.Quelques heures auparavant, j’avais nettoyé la palette sur laquelle avaient séché les mélanges de couleur abandonnés lâchement. J’avais gratté sa surface à l’aide de la petite truelle et terminai mon nettoyage avec un coton imbibé de térébenthine.Après un séchage rapide, j’avais pressé les tubes de peinture nécessaire à la réalisation de mon interprétation. J’y ai mis une once de bleu outremer, une petite pointe de noir ivoire, un peu de terre de Sienne et énormément de blanc de zinc.Avant de m’installer devant le chevalet, je pris la décision qui m’était habituelle de placer un disque dans l’appareil de lecture. J’avais choisi d’écouter « Excalibur » de Vangelis.Je puisais une partie de mon inspiration dans la musique. Je choisissais un morceau qui correspondait à la nécessité de l’instant sans qu’un effort de réflexion ne me fût indispensable. Le choix d’écouter une interprétation musicale se faisait automatiquement. Le morceau correspondait à la nécessité du moment sans que je dusse faire une corrélation. Mon effort ne consistait qu’à laisser tomber ma main sur le disque qui serait l’élu pour assurer la bonne marche de l’évènement qui allait prendre cours.J’avais pris l’habitude d’écouter des musiciens tels Mike Oldfield, Pink Floyd et Vangelis pour stimuler mes séances de peinture.Il m’est difficile, voire impossible, de peindre ou d’écrire dans une atmosphère de calme domestique. Cela n’est pas valable en ce qui concerne le calme extérieur de la nature qui est un calme serein, élément indispensable pour l’épanouissement. Le silence, les bruits du silence d’une maison, sont déprimants par leur monotonie et leur effort inutile d’illustration de notre existence qui, sans les piaillements de la nature, est morne et obstacle à toute forme d’expression créative.La musique que j’écoute lors de mes réalisations expressives me caresse l’oreille et masse mon cœur en faussant l’atmosphère pour favoriser l’interprétation picturale de ce que m’apportent mes yeux et mon âme.D’emblée, les percussions déchirèrent cruellement l’ambiance détestable qu’avait créée l’atmosphère domestique.de la pièce que j’occupais, entraînant derrière elles les charmes puissants des chants d’Excalibur.La séance était ouverte. L’expression avait le champ libre.Faisais-je de l’art ? Il m’est difficile, voire impossible, de qualifier mon travail comme tel. D’aucuns ont clôturé l’art dans des définitions bien arrêtées, dans une enceinte, un clos, entouré d’un haut mur épais en dehors duquel aucune autre forme de travail que l’académique n’y trouve sa place. Il ne peut y être inclus les formes d’expression populaire que la plupart dégage avec un désintérêt financier que n’ont pas la plupart des « académiciens » vils et vaniteux après une reconnaissance qui déracine et tue leur véracité.Il ne m’appartient pas de juger l’appartenance d’une activité au domaine du travail artistique, d’autant plus que ce domaine doit comporter des critères définis par l’élite autoproclamée qui l’étend quotidiennement selon ses souhaits ou selon les connaissances de ce qu’elle croit être le goût de la plupart desdits non initiés.Je n’aurais d’ailleurs pas la prétention de pouvoir baliser ces travaux sensuels en excluant les autres. Je crois que, dans le hit parade de l'absurdité, cette pratique est celle qui ferait le sujet qui tiendrait la première place le plus longtemps !En conclusion, s’il en était besoin, mon ignorance m’obligerait de classer mes activités dans les travaux d’expression personnelle et dans ce que je qualifierais d’interprétation de sentiments, sans préjuger de son niveau. En outre, entre nous, ce qui est considéré comme artistique par une civilisation peut très bien ne pas l’être par une autre !Après cette réflexion de mise au point pour me motiver, je pouvais commencer.Je pris ma truelle et préparai le premier petit mélange à base de bleu outremer destiné à couvrir la surface de l’étang qui, depuis bien trop longtemps, était restée béante, dans l’attente d’une surface réfléchissante dans laquelle on lirait la tristesse de la lune.En mixant ma pâte, je pensais à la chance qui m’était donnée de me trouver là, debout devant mon chevalet et d’avoir la possibilité de m’exprimer librement sur une toile. Geste politique car libérateur !Aucune contrainte ne me dévie de mon but ni ne barre mon chemin. Privilège de l’existence. Je savoure la liberté, ma liberté, comme on savoure un fruit, en sachant que l’on en arrivera au bout, mais sans m’en préoccuper le moins du monde.Se poser sur une toile, imprimer, immortaliser ses pensées, ses rêves, ses visions. Figer un sentiment, un moment de son existence, marquer l’histoire d’une empreinte, si petite soit-elle et pouvoir se dire que l’on a existé, que l’on n’a pas toujours été absent de la marche physique d’un univers qui semble ignorer notre présence la plupart du temps/Je peins, j’écris, je crée. Donc je pense exister ! J’existe, au moins pour moi !
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Le sujet à peindre






Le sujet à peindre m’importe peu.


Ma démarche artistique étant la recherche du dialogue entre les couleurs et les
formes.


dialogue n’est pas le mot approprié car c’est souvent plus fort qu’une conversation.
J’assiste souvent à un affrontement, un déchirement, un écrasement, une
annulation de l’un par l’autre.


Je me dis souvent quand je commence : « allez…Une couleur…calme plat…


la deuxième arrive…ça commence à bouger alors, soit la troisième s’impose
d’elle-même, soit je multiplie, j’amplifie le jeu et…Je me sauve…. (Enfin, je
veux dire je m’assois et je regarde ce qui se passe là sur ma toile.)


Et c’est a ce moment là que j’écoute.car la couleur nous parle, elle parle à notre
moi profond.


À partir de cet instant, je ne suis plus le maître de mon travail car c’est la
peinture qui me dit ce que je dois
faire : employer telle couleur, tracer une verticale ici, faire une trouée
là-bas derrière…


Ceux qui voient ma peinture sont ceux là qui prennent le temps de la lire, d’y
entrer lentement.


Ça m’étonnait souvent de voir combien d’analyses différentes pouvaient en être faite . Beaucoup y trouvent des
choses, repèrent des paysages, des signes, des ombre, des personnages . Je crois qu’ils voient en eux a travers ma
peinture.
Ils ne le savent pas toujours
mais je sais qu’ils sont les créateurs de mes toiles.





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