Liens vers mes recueils publiés en France et en Belgique:
http://www.edilivre.com/terre-de-poesie-khadija-elhamrani.html
http://www.handyserv.com/a-l/libraries.php?language=fr&account=khaelh&books=yes
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OPERA BUFFA (spectacle/dîner) Coup de cœur aux Halles de Schaerbeek
D'après "Don Giovanni" de W.A. Mozart, une création de la Cie Laika & Muziektheater Transparant (Belgique)
Don Giovanni charme et manipule pour son plaisir. Et vous êtes invités à ses ébats lors d’un délirant banquet. Voilà Les Halles de Schaerbeek transformées en salle à manger. On se croirait au Repas de noces de Breughel : tables de bois brut et tabourets, il ne manque que le bambin qui a chapardé une galette! Et pourtant, voici Mozart! Les premiers couplets sont envoyés en flamand, le français s’y mêle, rugueux et approximatif mais combien chaleureux ! Un train d’enfer emplit les cuisines cachées par des double-portes battantes. La troupe de comédiens chanteurs s’abat sur vos tables, de coursives en coursives, vous distribue la vaisselle de fortune et les mets dernier cri que l’on se partage avec des convives inconnus. Ils vous content monts et merveilles culinaires, vous font saliver tant la musique et l’imagination se sont données le « la ». Une jouissance pour l’esprit le cœur et les papilles, ce spectacle croquignolet est fait pour les routards de la musique.
À moins que ce soit pour une autre raison? Un spectacle qui rallie, qui allie…bonne franquette et jubilation flamande et qui ne déraille jamais. Un mélange savoureux qui gonfle de bonheur et qui emballe l’oreille, les yeux et sûrement …le bouche à oreille! Dans des effluves de chocolat.Laika et Muziektheater Transparant font revivre, à leur manière, cette œuvre étincelante de Mozart et Peter Debie est le maître de la réjouissance... L’italien du compositeur autrichien donne la main aux parlers de Belgique et le résultat est un feu d’artifice verbal totalement festif sur une partition musicale de rêve. Mozart qualifiait son "Don Giovanni" d'opera buffa (titre de l’adaptation) : une pièce lyrique au ton léger, faite pour divertir, présentée ici dans une transcription contemporaine, pour orgue Hammond, contrebasse et violon. Mais les grands airs, eux, restent ... immortels, chantés avec passion par des voix fraîches et pétillantes de jeunesse que l’on n’est pas prêts d’oublier.
Un spectacle qui fait fondre de plaisir et qui a déjà pas mal touné, de la haute Normandie au Portugal avec une version portugaise. CONCEPT ET MISE EN SCÈNE Peter De Bie et Jo Roets / COMPOSITION MUSICALE Jan Van Outryve (d’après W.A. Mozart) / ADAPTATION DU LIVRET Jo Roets et Greet Vissers / INTERPRÉTATION ET CHANT Benny Ceuppens, Koen Janssen, Laurie Janssens / Dorien Mortelmans, Jokke Martens, Astrid Stockman, Marnie Zschöckner / MUSIQUE Wietse Beels, Pieter Van Buyten, Niels Verheest / SCÉNOGRAPHIE Peter De Bie / COSTUMES Manuela Lauwers / LUMIÈRES ET SON Anton Van Haver / CONSEIL Wouter Van Looy / CUISINE Peter De Bie et Bram Smeyers
photos©Phile Deprez
http://www.transparant.be/en/productions/cat/productions-2013-2014
Dans le silence ensoleillé, la joie tranquille
Répand autour de moi une tiède chaleur,
Caresse les objets, les feuilles et les fleurs,
En touches, ça et là, se pose et s’éparpille.
Répand autour de moi une tiède chaleur
Je sens son énergie vivifiante, gentille,
En touches, ça et là, se pose et s’éparpille.
Fait briller les métaux et dore les couleurs.
Je sens son énergie vivifiante, gentille.
Elle donne à mon corps une soudaine ardeur,
Fait briller les métaux et dore les couleurs.
La joie en ce matin est grâce qui pétille.
Elle donne à mon corps une soudaine ardeur.
L’espoir réapparaît, sortant de sa coquille.
La joie en ce matin est grâce qui pétille.
J’essaie de la capter, riche dans sa douceur.
29 août 2009
Je t’ai bien observée
Dès que tu t’es levée.
Le matin, tu es chagrin,
Le sommeil a pâli ton teint.
Quelques soins, un petit-déjeuner
Suffit à te transformer.
Tu parts pour le travail,
Et oublies ces petits détails.
A midi, tu es souvent agréable,
Parfois, malheureusement affable.
La journée semble à peine commencée
Qu’arrive l’inévitable soirée.
Là, tu peux être émerveillée,
Par un film, une sortie, une assemblée.
Voici que déjà revient la nuit
Avec ces innombrables envies.
Au lit, tu rêves peut-être d’amour,
De voyages, de… Mais, voilà déjà le jour !
Bonjour, Diabliczka !
À mon amie Anne Brunelle
Célébrant une fleur, c’est un hymne à la femme
Que Bécaud a chanté, avec toute son âme.
Suscitant le désir, elle engendre la vie,
Quand, semblable à la rose, elle s’épanouit.
Cette splendide fleur que l’on appelle rose,
Doit être protégée, en bouton ou éclose.
Des hommes la célèbrent et vantent ses attraits,
Pour vénérer la femme en des rites secrets.
L'important apparaît dans la douceur des choses
Émouvante, est toujours une fragile rose,
Dont la vue communique un courant de tendresse.
Sans amour ne pourrait se nourrir l'allégresse.
24 avril 2007
Revenons donc à la face A du disque de mon histoire, afin de mieux comprendre l’évolution et la progression de ce que certains appellent « pouvoirs ».
Ainsi donc, Une de mes sœurs et son mari étaient très réceptifs…. À moins qu’émetteurs et moi récepteur.
Nous sommes alors au début des années 80 et nous rentrons au pays, après avoir acheté notre maison si accueillante. Ma sœur et son mari, quant à eux, ont loué leur maison dont je parlais précédemment pour prendre la régence d’un hôtel, taverne, restaurant dans le village voisin.
Nous avions déjà rencontré l’ancienne propriétaire quelques années plus tôt. Elle avait eu le malheur de perdre son mari et son fils durant la guerre 40 et je me souviens qu’un jour, alors que ma mère et moi étions dans le magasin voisin, des éclats de voix nous avaient attiré, à l’extérieur.
Un autocar de touristes allemands s’était arrêté sur la place et ces personnes étaient entrées dans la taverne pour se rafraîchir et se restaurer. Difficile de décrire le chagrin meurtrier d’une mère, qui la saisit face à ceux qu’elle tenait pour responsables. Chassés, insultés, ces gens ne pouvaient que « s’enfuir » dans une autre taverne non loin de là.
Ainsi donc, nous étions rentrés au pays et ma sœur et son mari habitait l’hôtel de cette dame alors décédée.
Le resto marchait bien, mais il y avait quelques problèmes sporadiques avec le bâtiment : fenêtres qui refusaient de s’ouvrir et qui tout à coup s’ouvraient sans crier gare, idem avec les portes, des sentiments de présence désagréables etc… Ils avaient supposé qu’il s’agissait de mouvements telluriques ou autres choses du genre…. Mais cette présence, invisible était parfois trop présente que pour l’ignorer.
Une fois par mois, le restaurant accueillait une réunion de médecins qui en profitaient pour participer au plaisir de la table. Un soir, ils se sont décidés à demander à ma sœur si elle n’avait jamais rien constaté d’anormal chez elle. Hésitante au début, surtout face à des médecins, elle se mit à raconter : aucun n’était étonné, cela n’était pas nouveau. Les précédents avaient connus les mêmes histoires, les mêmes effrois.
A cette époque, pas la peine de se téléphoner lorsque ma sœur rencontrait un problème : je le sentais et me rendais chez eux.
Quoique en ordre, ma maison n’était pas encore bien organisée, quant à quelle pièce accueillerait telle ou telle autre activité. Nous avions installé la chambre des parents, dans ce qui est maintenant la salle à manger que vous avez pu voir sur la vidéo d’Actu-tv.
Un soir de très grande fatigue, je décidais d’aller me coucher vers les 22 heures et mon mari décida de faire de même.
Je fais partie de ces personnes qui ressassent longtemps ce qui s’est passé dans le courant de la journée, ce qu’il faudra faire le lendemain etc…. Or, ce soir-là, à la grande surprise de mon époux, je sombrais aussitôt dans ce que l’on appelle un sommeil de plomb et commençais, selon lui, à m’agiter de façon inhabituelle, au point qu’il m’éveilla.
J’étais « au téléphone » mental, avec ma sœur qui me disait d’une voix effrayée : « elle est là Claudine, elle est là ! »
Après avoir raconté ce court épisode à mon époux, je retombais aussitôt dans ce lourd sommeil toujours aussi agité. Il m’éveilla à nouveau avec difficulté.
Je disais à cet esprit féminin de laisser ma sœur tranquille : j’étais mécontente, je voulais qu’elle parte. A son tour, elle manifesta une très méchante humeur…. Envers moi cette fois.
Le « téléphone se mis à se tordre » et cette femme se retrouva tout à coup auprès de moi. Je tentais de la chasser, mais sans succès. Elle ne savait rien me faire et quitta ma chambre voulant s’approcher du lit de mes enfants. Là, je me sentais impuissante. C’est alors que mon parrain et mon oncle, tous deux décédés quelques années plus tôt, s’interposèrent entre eux et elle. J’en frémis encore.
Physiquement secouée plus que jamais depuis le début de mon rêve, mon mari m’éveilla encore, pour tenter de me tirer de ce cauchemar.
Il me connaissait assez que pour savoir qu’il se passait réellement quelque chose d’anormal.
Troublés, le lendemain, nous nous sommes rendus chez ma sœur. A l’heure où je « cauchemardais », un prêtre exorciste se trouvait chez eux, pour chasser cet esprit négatif.
Fiction ou réalité : à vous de décider. Personnellement, à l’heure où je vous écris, j’ai froid, très froid de me souvenir.
Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.
Oui, à cet instant, je suis rapace et nullement moineau !
Je t’enserre de mes griffes, pourtant, je ne pense pas à tes chairs, Diabliczka je capte ton subconscient !
Notre nudité élimine toutes sortes de faux atours, de fausses parures pouvant dévoiler nos ego mais elle servira pourtant à décrire sans un mot, nos émotions du moment.
Ici, tu as l’air soumise et pourtant, c’est toi qui domines le Méphisto que je dis être à cet instant car cette pose, tu l’as voulue et elle fait croire que tel un vampire, je bois le suc de ton âme !
Je le voudrais que je ne saurais y arriver, nous jouons trop à ces jeux ésotériques et souvent mes mystères se confondent aux tiens. Alors, ces mystères deviennent nôtres et n’en sont plus !
Par delà les temps, le rapace que je dis être devant un modèle, devient moineau !
Ce n’en n’est pas un mais c’est un peu un anniversaire, pour ceux qui me suivent, souvenez-vous, je demandais en public à cette dame de partager ma vie. Elle accepta, la vie ne s’écoule pas toujours comme un fleuve tranquille mais il y a des endroits où le fleuve se calme. Ici, il n’est pas question dompter ce fleuve, bien que ces souvenirs soient sans doute la cause de cette future aventure ésotérique !
Suivant ses idées et mon soi-disant talent, nous allons nous mettre en scène, je serais ce rapace, Méphisto dirons ceux qui me connaissent et elle ne sera pas un ange, ni diabolique… Un peu quand même, Diabliczka ma polonaise !
Je suis un peu fou et je rêve d’une exposition où nos rêves posés sur la toile ou le papier vous seront offerts !
Voici le départ !
Pour me reposer, je ferme les yeux.
S’installe le noir, la nuit où je sombre.
Rien d’impératif ne me sort de l’ombre,
J’ai l’âme engourdie, l’esprit oublieux.
S’installe le noir, la nuit où je sombre,
Un espace uni, sans coin lumineux.
J’ai l’âme engourdie, l’esprit oublieux,
Non embarrassé de mots et de nombres.
Un espace uni, sans coin lumineux,
Sans vent, sans remous, sans aucun encombre,
Non embarrassé de mots et de nombres,
Le temps s’y fait lent et silencieux
Sans vent, sans remous, sans aucun encombre,
Mon l’îlot soustrait au monde ambitieux.
Le temps s'y fait lent et silencieux,
Il me tirera à son gré de l’ombre.
7 novembre 2006
Les premières feuilles jaunes
Mon amour
Frissonnent Le temps détrône
L'été lourd
O les rois fainéants de la saison de flamme
Reviennent tout au long des sillons éventrés
Au pas des boeufs fumants attelés à la lame
Qui offre au ciel pâli tout le sang de l'été
Les blancs chemins poudreux jusqu'aux premières pluies
Fuient vers les lointains que les midis déplient
Pour replier trop tôt dans les soirs pénétrants
Les rêves du matin au ciel du jour s'oublient
Et l'on croit voir parfois sur les massifs mourants
Les murs gris d'un château que l'ombre va couvrant
Longues nuits sombres nuits brouillards voilant l'espace
Uniforme saison striée de sang noir
Tu frissonnes tu sens la mort la mort qui passe
Mon amour aux yeux d'or qu'auréole le soir
Mon amour mon follet mon léger oiseau tendre
Demain la matinée aura un goût de cendre
Mais moi sur le chemin je t'attendrai venir
Les arbres laisseront la lumière s'épandre
Comme sur un tableau que l'on n'ose vernir
Très pâle Et tu viendras où je devrai finir
Les premières feuilles jaunes
Mon amour
Frissonnent le temps détrône
L'été lourd
("Poussière d'âme", éditions Chloé des Lys, 2009)
Ne croyant pas que le Très-haut
Le ferait marcher sur les eaux,
En se portant à son secours,
Un enfant pensa au recours
De se hisser sur un grand arbre.
La mer n’étant pas de marbre,
S’il survécut, étrangement,
Ce fut par son acharnement
À s’agripper à son radeau,
Quand il se retrouva dans l’eau.
Un sauveur miséricordieux,
N'étant pas toujours en tout lieu,
Ceux qui résistent avec ardeur,
Parfois se tirent de l'horreur.
8/1/2005
I.
Plus loin, d’impénétrables murailles d’acier coiffent
De leurs ombres silencieuses les plaines basses et les vallées obscures.
La nuit s’abandonne à la nuit.
Alors le sel humide et lourd qu’apportent certains vents marins
Déposent sur les précaires silhouettes du soir
Une tiédeur liquide et douce.
II.
La machine reposait dans sa nacre
Haliotide au ruban de comètes
Agençant un alphabet de ténèbres
Dans une lueur froide et mauvaise.
J'étais là, infect et vaniteux,
Lâche sous les remparts de Fer,
Maudissant le Bien, adulant la Brute.
L’amour toujours meurt trop tard,
Corrompu et sans un cri,
Derrière les murailles d'acier.
III
Et cependant, sans courage
Sans force et sans volonté
Pour d'une haine fébrile et timide
Faire fleurir l'exécration ardente
Même si les dômes ambrés
Et les coupoles cuivrées
Ou les voûtes vermeilles
Des portiques ponceaux
Même si les forêts de Palmides
Et les buissons de Passamèdes
Aux miels vénéneux
Ou les fourrés d'Euphantes
A l'ambroisie sauvage
Même si les Fantômes de Jade
Et les roses de Trébizonde
Aux longs cils gluants
Ou les Cumèdes de Sinop
Aux impudiques couronnes
Excitaient sans pareil
Ma soif de ruines
Ma faim de pillages
Ma fringale de crimes
Mais, plus puissant encore
Un dégoût insondable
Affamait le fiel amer
Sans m'accorder la paix.
IV
Alors la conscience
Sous le Système des Nombres
Masque ses bouquets de narcisses.
L’aveu, cette sournoise confession,
Balise la Voie Sacrée
De l’abject culte de Soi.
Ego, cet enfant infirme
Brille de mille feux
Dans ses habits de misère.
Ainsi, pour cet ombilic divin
Se taire donc est encore de trop.
Et dire jamais assez.
Quoi alors ?
VILLES DE L’AME : L’ART DE NATHALIE AUTOUR
Du 06 – 11 au 24 – 11 – 13, l’ESPACE ART GALLERY (35, Rue Lesbroussart, 1050 Bruxelles), nous fait découvrir l’œuvre de Madame NATHALIE AUTOUR, une artiste Française qui nous dévoile un univers personnel fait de reflets mouvants et de lumières lointaines.
L’art de NATHALIE AUTOUR est un art qui se distingue dans un trompe-l’œil, non pas pictural mais intellectuel, en ce sens que le sujet de ses études devient un prétexte à développer des formes connues, presque archétypales, aboutissant à des compositions à caractère monothématique.
Chaque tableau exposé a pour sujet la ville. Mais il ne s’agit pas ici de la ville prise dans son acception topographique mais bien d’un ensemble de gratte-ciels vus de loin, comme enserrés dans un cadrage photographique.
Il s’agit de vues diurnes et nocturnes d’une métropole surgie du rêve, offrant au peintre une possibilité à créer une adéquation picturale entre la géométrie du sujet traité (les gratte-ciels) et celle de la toile contenue dans le tableau. Les deux sujets s’étirent vers une même verticalité : la hauteur de la toile met en exergue celle des gratte-ciels. Car il s’agit maintenant de trois sujets et non plus d’un seul que l’artiste nous dévoile! La ville qui n’est pas une. La hauteur presque gothique des gratte-ciels. Les dimensions de la toile en tant que réceptacle et dénominateur commun d’un même discours.
A la question : « recherchez-vous des effets cubistes dans votre démarche ? », l’artiste répond par la négative. En aucun cas elle n’a voulu « jouer » sur la géométrie dans le but de rechercher un cubisme qui ne dirait pas son nom. Bien que pour le diptyque intitulé LES GRANDES TOURS (116 x 81 cm - x 2 – acrylique sur toile),
elle s’adonne à une étude de perspective à la fois présente mais discrète, mettant en relief, grâce au traitement de zones d’ombre traitées à la couleur noire, les bâtiments se trouvant à l’avant-plan de la composition. Il s’agit d’un diptyque qu’il faut comprendre comme une entité, une continuité que la démarcation entre les deux panneaux ne vient pas interrompre.
Même démarche pour ILLUSION III (100 x 50 cm – x 3 – acrylique sur toile),
un triptyque dans lequel cette continuité apparaît dans la zone médiane des panneaux.
Si ILLUSION III (le triptyque) et LES GRANDES TOURS (le diptyque) ont pour dénominateur commun la continuité dans le prolongement du récit scénique, TRANSPARENCES IV – V - VI (40 x 120 cm x 3 – acrylique sur toile)
est un triptyque qui ne présente aucune volonté de continuité dans le sujet. Il s’agit en fait, d’une œuvre finement élaborée tant dans le traitement des couleurs que dans la conception des formes, allant jusqu’à créer, savamment disposées, des fausses ombres, situées, ou pour mieux dire, cachées dans les zones inférieures des panneaux.
Dans quel univers nous trouvons-nous face à l’œuvre de NATHALIE AUTOUR ?
Nous sommes plongés dans un monde où le jour se mêle à la nuit, dans lequel la réalité des gratte-ciels se réfléchit dans l’eau scintillante du fleuve, à l’origine d’une réalité parallèle faisant partie du même élan créateur.
Des variations sur le thème similaire existent, telles que cet ensemble de tours peintes comme si elles étaient reprises au téléobjectif : LE SILENCE DES TOURS (92 x 73 cm – acrylique sur toile).
Le traitement chromatique est des plus intéressants. Il s’agit globalement d’un contrepoint conçu dans des couleurs vives (telles que le bleu foncé, le noir, le blanc) unies à des couleurs tendres (bleu clair, jaune clair), non pas dans un esprit antagoniste mais bien dans la volonté de créer les conditions pour un éveil onirique.
Deux types de compositions structurent l’exposition de NATHALIE AUTOUR :
1) une série de toiles de grandes dimensions
2) une série de petites toiles intitulées PETITES CITES ENCADREES (46 x 38 cm – acrylique sur toile),
à l’instar de celle que nous présentons, à savoir une étude nocturne où le noir l’emporte sur le reste de la palette.
Le bleu, le vert, le jaune, le blanc s’effacent, occultés par l’impact de la matière noire qui imprime le presque totalité de l’ensemble.
A noter que même la couleur du cadre est le noir : l’œuvre en est circonscrite.
L’artiste qui vit à Montmartre a fréquenté l’Ecole Supérieure des Arts Modernes (Paris). Elle s’est formée à l’architecture d’intérieurs et a travaillé quelques années dans le monde du design.
Ce fut pour elle une expérience déterminante, car de cet apprentissage, la notion de rigueur est venue cimenter la conduite de son travail. Sa technique se distingue par un apport de la matière finement travaillée au couteau comme en témoigne TRANSPARENCES IV – V – VI dans lequel l’artiste la pèse et la soupèse pour plonger la scène dans une suite de variations chromatiques. Cette matière, accentuée dans son volume diminue la transparence - panneaux gauche et droit : mélange de noir et de blanc - pour créer les contrastes du clair-obscur. Tandis que l’utilisation du blanc pur, toujours en couches épaisses, accentue cette même transparence.
Les œuvres de NATHALIE AUTOUR, de conception récente, sont le reflet d’une ville intérieure qui scintille et s’obscurcit au fil de l’état de l’âme.
Lettres
N.-B.:
Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement.
LES 37 SOUS DE MONSIEUR MONTAUDOIN
d’EUGENE LABICHE au théâtre le Public
DU 07/11/13 AU 31/12/13
Ce spectacle cousu d'or et d’argent allie un texte d’Eugène Labiche de trente-huit minutes « les 37 sous de Monsieur Montaudoin» amplifié musicalement par de pulpeuses chansonnettes, typiques des chansonniers alertes de l’époque et un seul en scène mené avec finesse de rhétorique et loufoquerie musicale par le directeur du théâtre Le Public, Michel Kacenelenbogen.
Au sortir du premier spectacle où celui-ci interprète Monsieur de Montaudouin, et au sortir d’une baignoire en or dans le deuxième, Michel Kacenelenbogen, l’habit tout cousu de billets, est bien décidé à faire rire de tout et surtout de l’Argent dans son long aparté intitulé « Impayable ». Le rire est sans doute la meilleure distanciation qu'il soit et la chose la plus nécessaire dans notre monde massivement dirigé par l’Argent. Bien plus que l’amour, l’Argent se cache, se tapit et se thésaurise mais il s’offre ici pour une fois mis à nu, à votre saine réflexion.
L’Argent et l'Amour se croisent dans « les 37 sous de Monsieur Montaudoin » et constituent un mélange d’enfer de répliques acérées dans un rythme ultra-syncopé. Vous voulez le pitch ? Monsieur Montaudoin au caractère méfiant et soupçonneux marie sa fille Fernande (Sherine Seyad) à un caissier, IsidORe (Réal Siellez). Cependant il dévoile à son ami, Penuri (Jean-Marc Delhausse) une anxieuse obsession qui lui coupe le sommeil, le boire et le manger. Depuis la naissance de sa fille chérie, il y a juste vingt ans, tous les jours, quelqu'un lui dérobe l’étrange somme de 37 sous, dimanches compris. Le jour du mariage est le jour des règlements de comptes et Monsieur de Montaudoin a décidé de tendre des pièges pour en avoir le cœur net. Tout finira par s’éclairer après moultes péripéties et une Madame Mautaudoin totalement aux abois (Anne Sylvain).
D’amour? Pas un mot, même entre fiancés, tous envoûtés qu’ils sont par l’Argent! Ajoutez deux rôles hilarants: celui de la vieille bonne Joséphine au bout d'un plumeau (Janine Godinas) accusée injustement et l’inénarrable notaire Martois (Quentin Milo) qui, voyant se perdre son précieux temps, est sujet aux saignements de nez incontrôlables à chaque coup de plume. L’humour est acerbe, les apartés savoureux et la comédie de portes qui se claquent frénétiquement prend une forme plus que moqueuse, par l’exagération du trait voulue par la mise en scène. Les deux spectacles se conjuguent à merveille et la conférence déguisée de sieur Michel Kacenelenbogen fera mouche. Amenez donc le public à rire franchement dans la première parodie, pour qu’ainsi décapés, ils entendent ce que personne ne veut entendre, semble dire le maître de dérision. Et de nous expliquer avec verve, tout en se faisant plaisir, toutes ces choses que l’on tient si bien cachées de peur de les perdre!
Le rire est le ferment contagieux d’un spectacle à l’autre. Et la causerie qui se donne ensuite est suivie avec intérêt (…et principal, dirait la fourmi), l'ouïe aux aguets, puisqu’on y chante et on y danse, (aux dires de la cigale!) Une musique tout aussi contagieuse charpente l'ensemble. A la fois envoûtante et évocatrice elle est composée, signée et interprétée par Pascal Charpentier, un homme de l'art. Pas le moindre pas, geste ou mouvement de l’âme des six premiers comédiens qui ne soit souligné par des notes d’humour et de musique à la fois. Pourvu qu’ils aient une âme, ces personnages! Car toutes ces âmes sont rongées jusqu’à l’os par ledit Argent. On fuirait sans doute, s'il n'y avait la musique, le talent des comédiens et l'amour du théâtre!
Allez voir ce spectacle, vous en aurez pour votre Argent et ressortirez sans doute plus riche de cœur. Avec: Jean-Marc Delhausse, Janine Godinas, Quentin Milo, Michel Kacenelenbogen, Réal Siellez, Sherine Seyad et Anne Sylvain.
http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=343&type=2
UNE PETITE BALADE A PARIS VOUS TENTE suivez mes pas....A BOULOGNE BILLANCOURT,27,rue des Abondances;PARIS EXPO du 14 au 30 NOV;;2013
Monsieur Robert Paul ,et tous les amis de A&L ,
Je voudrais tous vous remercier,comme il se doit ,surtout ,avec de nouvelles création qui se bouscule dans ma tête ,mais en ce moment j'ai un petit souci de santé qui m'oblige un peu a lever le pied(pardon la main),mais je vous promet de nouvelles créations.
Amitiés a tous.
Charles De Wit
Un long couloir sombre,
en pleine nuit,
une petite fille vêtue d'une chemise blanche,
sur la pointe des pieds le traverse,
pour contempler par l’entrebâillement de la porte
sa mère qui sommeille, la reconnaître enfin.
La respiration de l’immense endormie,
ressemble à un intermittent froissement de soie,
à un baiser de l'air devenu bleu,
point brutal, doux.
Un soleil noir mais chaud, sur elle s'est endormi.
Pour la première fois de sa vie commençante,
cette nuit est différente de toutes les autres,
dans les yeux de l'enfant.
Sa mère, n'est plus violente,
mais reposée et claire, sereine,
toute à elle !
Sur la route il y a des papillons bleus,
Des nuages blancs qui jouent à cache-cache,
Des soleils qui brillent dans nos yeux amoureux,
Des mains, des regards, des espoirs qui s’attachent.
Sur la route au détour de ce long chemin
On découvre la terre et ses figures
Où dort la pierre des allées de jardin
Et vieilles voûtes chargées d’aventures.
Un sentier secret puis une lueur au bout,
La rosée des bois qui mouille nos cheveux,
Des sourires se croisent qui viennent vers nous,
Des êtres gambadent plus libres et joyeux.
Sur la route rien ne se ressemble
La parcourir nous ouvre l’horizon
Point de doute elle nous rassemble
La gravir c’est le bonheur à foison !