Je voudrais ce quelque chose d’intime de vous,
voix dissidente, étrange et équivoque.
Trouble ; musique dans la tête.
Ce « tu » de l’élégance vêtu en « vous »,
portant un loup, pour n’être jamais dit, ni vu.
Grand bal de la timidité, cœur désarmé, empourpré ;
le vôtre si entier, calfeutré.
Espace tout maculé de vous, sans vous ;
obsédante présence à force de trop d’absence !
C’est trop fort et violent pour moi seule, en doutez-vous ?
Je voudrais le parfum de votre corps, de votre peau,
distillé dans le mien, dans la mienne ;
ce millésime exceptionnel, inestimable,
rendu secret.
Ce grand cru se goûtant, se buvant,
à la coupe de nos bouches,
pour s’écouler sur nos deux corps nus,
réciproquement voulus, tout doucement.
Enivrement incessant, altitude, plénitude ;
Égalité et différence d’elle contre lui.
Nous.
Commentaires
... Simplement sublime ...
Décidément je t'apprécies beaucoup Claudine, et ta plume est exceptionnelle et fort belle, vraie.
Je, tu, nous et vous. La gamme affectueuse ou respectueusement "rejetante" etc.... J'apprécie beaucoup ce poème distillé avec Art, pour notre plaisir. Merci Nina.