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O toi qui marches dans les campagnes sur ces innombrables chemins.

 

Toi qui, en dehors des villes, sillonnes en quête de lointaines aubes.

 

D’un regard tu découvres ce pont piéton d’Amblie.

 

Au détour de la Seulles tu enjambes les ondoiements de l’eau,

 

comme une arche en équilibre.

 

A ton bord, tu emportes les passants, autrefois le bétail.

 

Quand on dessine sur le papier les contours de tes pierres,

 

on devient presque timide.

 

On a l’impression à chaque nouvelle visite d’un bel et lointain souvenir.

 

Tu es la Cité dans les champs ; au loin les silhouettes des arbres.

 

Dans ton élan on arrête de s’agiter pour se tourner vers tes ombres.

 

Ainsi va ton pas de géant sous la voûte du grand arbre

 

et ses branches sinueuses qui rampent dans les airs.

 

Julien Boulier      le 16 juin 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3438949811

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