Les roses sont aujourd’hui en prose dans la bouche des mendiants
Aujourd’hui les rosiers sont fleuris
On les croise loin des jardins
Leurs lèvres argentées
D’un coquelicot grimacent
Leurs yeux poivrés aux stigmates noirs
Des aiguilles aux fins talons
Apprivoisent les pavés
Où se réfléchissent
Des roseaux pensants
Les raies du soleil battent
Les trottoirs luisants
Miroirs où les roses rêveuses
Dans des calices aux ongles bleus
Se mirent en souriant
La journée s’achève
En musique s’achève
La nuit étend ses draps blancs
L’étoile du berger
Veille sur un astre vierge
Une promeneuse
Visage blême où se mêle l’Ancolie,
Et l’Edelweiss du royaume de la nuit
lyonel
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