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JADIS !

Une aquarelle d' Adyne Gohy

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à inspiré

LA GARE GOUILLE

un poème de 

Raymond Martin

                                      Le serpent de fer à la gare sans nom

 

 

Impressions des fumeroles dans le ciel azuré de l’horizon lointain,

Occultant le vol des corneilles en quête d’une  pitance équivoque. 

Le serpent de fer ondoie  entre verdure et hêtraie au gré du vent d’autan.

Sa pipe en l’air  jette ses volutes neigeuses et carbonées, légères, volubiles,

Dans l’espérance d’une prochaine halte rafraîchissante.

 

Bringuebalant  sa carcasse chenillée aux couleurs usées par d’innombrables voyages,

Il arrive, nonchalant,  prêt à profiter du gîte souverain pour une détente momentanée.

Aller simple, aller et retour, aller  vers un autre point ? L’homme à la face noircie, lui, le sait.

D’une  main sure, alerte, celui-ci règle son manomètre pour un arrêt  passagers.

 

Des formes bigarrées descendent de divers endroits de cette carcasse chenillée en arrêt.

Etonnante  transhumance  vers une gare  sans nom? Bienvenue  à la gare sans nom !

Nom occulté par la fumée ? Non, le vent contraire découvre une façade d’un bleu estompé.

« La gare est sans nom !  Où sommes-nous ?  s’écrient  des formes bigarrées.

 

- Nulle part,  grommelle l’homme à la face noircie, mais  quelque part  dans l’ailleurs !    

- Reprenons  notre route, demandent des formes bigarrées, nous ne pouvons rester nulle part. »

D’autres  s’élancent vers la fin du convoi,  disparaissant  dans la fumée, aspirés par l’ailleurs.  

Par ce spectacle, ébahi, un limaçon longe une traverse vermoulue menant vers un quai.  

 

L’homme au manomètre régule la pression et abreuve le serpent de fer à bout d’eau,

Pressé d’en finir avec cet endroit bucolique  mais d’une étrangeté sans nom, comme la gare,

Située dans un espace indéfini, réel ou irréel, cinétique  ou statique  dans un autre univers. 

Le serpent de fer, repu d’eau, sort de sa léthargie, expulse de la vapeur de ses flancs.

 

Il ressent une chaleur soudaine : l’homme au manomètre  remplit  ses entrailles de charbon.

Réveillé, il ressent que de la fumée sort de sa pipe en l’air. Où étais-je se demande-t-il ?

A l’arrêt, dans une gare de nulle part, j’ai fait un rêve ou un cauchemar  alors !

Des formes bigarrées s’empressent  de remonter dans  sa carcasse chenillée.

 

De la gare sans nom, s’ébranle le serpent de fer ! Tchou-Tchou !!!! fait-il vers un autre

Ailleurs, toute fumée dehors, tiens un vol de corneilles ? Sa pipe en l’air jette ses volutes

Neigeuses et carbonées.

« Attendez-nous ! crient des formes bigarrées, émergeantes de la fumée de l’ailleurs » .

Trop tard, leurs cris ne sont pas écoutés, perdus dans la gare sans nom.

 

Trouvera-t-il  au loin une gare, au nom d’une gare, ou une gare sans nom ?

La gare s’éloigne,  guidé par son chemin de fer, le  serpent de fer cahotique  roule vers

L’inconnu, accompagné de champs et de forêts mordorés et verdâtres, défilant lentement

En direction de  quelque part dans l’ailleurs, avec une gare peut-être ?

Tchou –Tchou……………….. !

 

Un partenariat d'

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Commentaires

  • Merci Viviane pour être venue dans la gare sans nom.

    Bonne soirée.

    Bien amicalement.

    Adyne

  •  Une belle invitation au voyage qui sent bon le passé, par les couleurs et les mots !

  • Merci Sandra! Pour cette appréciation toute en poésie.

    Bonne journée

    Adyne

  • Merci Mireille, l'humour de Raymond a su très agréablement nous embarquer dans nos souvenirs.

    Bonne fin de semaine.

    Amitiés.

    Adyne

  • C'est vrai, qu'elles étaient impressionnantes ces machines!

    Merci Chère Arlette pour cet encouragement.

    Bonne fin de semaine.

    Adyne

  • Merci Gilbert pour ce jeu de mots en guise d'appréciation

    Bonne fin de semaine.

    Amitiés

    Adyne

  • J'étais enfant dans les années 1950 et j'ai connu ces locomotives à vapeur! J'aimais aller en train avec ma maman!  Quelle jolie description de Raymond Martin dans ce poème qui accompagne si bien la belle aquarelle de Adyne Gohy!  Tchou- tchou, en voiture les voyageurs de nulle part ou d'un ailleurs! Amitiés Mireille

  • Tout une époque , quand le monstre crachotant entrait sur le quai et faisait peur aux enfants

    Bel ensemble significatif ..entre la douceur du trait et les mots cahotants  en grande pompe

    Félicitations à vous Deux  Chère Adyne

  • Bravo pour cette gare gouille qui grouille de tant de couleurs !
    Amitiés
    gilbert

  • Merci Paul Mayeur pour cet encouragement.

    Bonne fin de demaine.

    Adyne

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