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 Alger la Mystique.

Rencontré, mercredi après-midi, à l’espace culturel Bachir-Mentouri à Alger, dans le cadre du café littéraire «les Mercredi du verbe», de l’établissement Arts et culture de la wilaya d’Alger, Nourreddine Louhal nous accorde cet entretien pour parler de son dernier livre «Alger, la mystique»; une balade dans le vieil Alger, pour faire la découverte des dernières fontaines de la Casbah et celles d’autrefois.

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Quelles sont les grandes lignes de votre ouvrage ?

Dans mon livre «Alger la mystique», Ziyarat autour de nos fontaines, je parle des fontaines de la Casbah et du grand Alger. Il y a celles qui sont connues, notamment celle de Bir Djebah (puits de l'apiculteur) qui a aujourd’hui une notoriété universelle. ce n’est plus une fontaine locale, mais plutôt internationale pour avoir été chantée par El hadj M’hamed El Anka dans sa qçida (chanson) «Fi Bir Djebah Nahlaf» (Je jure à Bir-Djebah) d’après le poème de Mustapha Toumi, mais aussi de l’histoire d’autres comme celle de Bir Chebanna, de Sidi Abdellah , de la mosquée de Sidi Ramdhan. donc je suis allé à la rencontre de toutes ces fontaines que je présente à mes lecteurs.

Pourquoi cet intérêt si particulier pour les fontaines ?

J’ai tenu à partager ce livre parce qu’il y a de plus en plus le danger des disparitions de ces fontaines. Quand je suis parti à leurs recherches, j’ai trouvé quelques fontaines, mais j’ai vainement cherché d’autres alors qu’elles sont de nos jours sous les bâtisses et le goudron.

Mon livre représente une première dans l’Algérie indépendante, c’est un inventaire de toutes les fontaines de la Casbah et de sa périphérie, qu’on appelait autrefois le village de la Casbah, et aussi les fontaines d’Alger. c'est-à-dire que j’ai étendu mes recherches jusqu’à Bir Khadem (le puits de la servante) et jusqu’au village kabyle de Tixeraïne. Il est grand temps que l’autorité se penche sur ces fontaines pour les réhabiliter afin qu’elles soient aptes à recevoir le touriste étranger. c’est ça mon idée, et mon livre représente une carte des principales sources hydrauliques d’Alger. en toute modestie, mon livre est une mine d’informations en matière de sources, de fontaines, d'aqueducs et des personnalités.

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Ça vous a pris combien de temps pour achever l’ouvrage, et puis quelles étaient vos sources dans votre périple à la recherche de ces fontaines ?

C’est un travail qui m’a pris deux années de ma vie. je l’ai entamé il y a de cela bien longtemps, mais quand je me suis mis à travailler sérieusement sur la question, cela m’a pris de 2016 à 2018. Il faut dire que nos archives sont peu bavardes, il y en a peu à propos des  des fontaines. Etant enfant de la Casbah, je suis retourné vers les fontaines de mon enfance que j’ai retrouvées. pour celles que je n’ai pas trouvé et celles d’avant, c’est la mémoire des habitants de la Casbah qui m’ont orienté vers des indices menant à des fontaines ayant existé jadis.

Peut-on avoir des chiffres sur le nombre actuel des fontaines à la Casbah d’Alger, ainsi que le chiffre de celles qui ont existé autrefois ?

Il y a une quinzaine de fontaines qui existent toujours à la Casbah d’Alger, je parle de celles qui ruissellent et auprès desquelles le touriste peut se désaltérer. Autrefois, il y avait quand même une cinquantaine de fontaines.

Pourquoi avoir choisi le titre «d’Alger la mystique» ?

Oui, «Alger la mystique» c’est très important parce que la fontaine elle véhicule les Duaa (prières). les gens à l’époque construisaient les fontaines pour que leurs noms soient éternels. les gens quand ils passaient dans tel ou tel quartier, ils priaient pour la personne l’ayant creusée; le fontainier mais aussi le mauresque qui est venu de l’Andalousie, c’est lui qui assurait la décoration, les berbères ne maîtrisant pas autrefois la technique de la captation de l’eau.

Votre livre se lit comme un récit, un conte, un livre de voyage...

Mon livre, c’est vrai qu’il fait l’inventaire des fontaines d’Alger mais au même temps, c’est une nomenclature. Si demain vous cherchez une fontaine, il est certain que vous allez la trouver dans mon livre, à moins d’un incident de parcours. donc je prends le citoyen par la main et je lui fais visiter Alger, alors il verra la fontaine et le nom ancien et nouveau de la rue ainsi que les indications. Je le dis et je le répète, c’est une mine d’informations.12273329461?profile=original

Passionné du patrimoine du vieil Alger, pouvez-vous nous parler de votre bibliographie ?

J’ai écrit mon premier livre «chroniques algéroises La Casbah» aux éditions ANEP (2011), suivi d’un autre qui a fait date mais qui n’a pas été commercialisé. il a été offert généreusement aux gens de la culture, c’est «Sauvons nos salles de cinéma» (2013). j’ai écrit aussi «Les jeux de notre enfance» (2013), et celui-là vient après «Alger la blanche» (2016), (Contes, légendes et Bouqalat d’Alger».

Entretien réalisé par : Kader Bentounès

Extrait du Journal El-Moudjahid du 24 février 2019.

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