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MERCI LA MER...

Pour les rouleaux d'argent qui fleurissent en écume...

Pour les turquoises profonds et les gris désespoirs....

pour la mélancolie qui surgit de ses brumes

Et cette vie profonde qu'on ne peut percevoir!

Pour la douceur de l'air, que les embruns apportent

Pour le soleil levant, qui surgit de nulle part!

Et pour l'air de vacances qui frappe à notre porte

Lorsqu'on l'évoque, joyeux, valises sur le départ!

Pour l'âme des poètes qui flottent à ses côtés...

Pour les destins de mort que sa fureur suscite!

Pour tous ces secrets en elle, qui sont égarés...

Lorsqu'en dernier recours, on nous plonge en son site!

Pour les tourments sans fin, qu'elle résume en soi...

Pour les colères grondantes et les éclats de feu!

Et ces beaux soirs où lune, l'éclaire de ses doigts...

Pour sa douceur qui calme et dans le soir émeut!

Pour le voyage sans fin qui caresse les ans...

Tous ces désirs d'ailleurs assouvis dans un rêve

Lorsque son coeur hésite entre deux continents...

Et que le nôtre enfin, s'accorde un peu de trêve!

J.G.

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Commentaires

  • Ce poème, ce chant de la mer mérite une montagne de "bravo"!

  • Merci Gé, merci Marie-Josèphe... c'est un plaisir le partage sur ce site! 

    Belle journée ensolleilée.

    Amicalement

    Jacqueline

  • avec retard mais émerveillée par ces alexandrins que je viens ce matin de découvrir et qui vont me porter sur leurs vagues toute cette journée tant ils sont riches et des plus attractifs ! félicitations Jacqueline pour ce très bel ouvrage 

  • De très belles images <3

  • Merci, merci, merci.... je suis comblée par vos commentaires divers, érudits et qui me font croire que nous partageons souvent une même vision...

    beaucoup de bonheur!

    Très belle soirée à tous

    Amicalement

    Jacqueline

  • Pour toi, ce morceau de poème de Victor Hugo que j'ai récité sur scène vers mes 15 ans.

    Oceano Nox

    Oh ! combien de marins, combien de capitaines Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, Dans ce morne horizon se sont évanouis ? Combien ont disparu, dure et triste fortune ? Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, Sous l'aveugle océan à jamais enfoui ?
    Combien de patrons morts avec leurs équipages ? L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages
    Et d'un souffle il a tout dispersé sur les flots ! Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongée, Chaque vague en passant d'un butin s'est chargée ;
    L'une a saisi l'esquif, l'autre les matelots !
    Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues ! Vous roulez à travers les sombres étendues,
    Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus Oh ! que de vieux parents qui n'avaient plus qu'un rêve, Sont morts en attendant tous les jours sur la grève Ceux qui ne sont pas revenus !
    On demande " Où sont-ils ? Sont-ils rois dans quelque île ? Nous ont' ils délaissés pour un bord plus fertile ? " Puis, votre souvenir même est enseveli. Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire. Le temps qui sur toute ombre en verse une plus noire, Sur le sombre océan jette le sombre oubli

    Il manque 4 strophes, mais j'ai pensé qu'il répondait bien à ton beau poème.

    Bon dimanche à toi, bisous, Claudine.

  • administrateur théâtres

    je ne peux résiter à t'envoyer le cimetière marin de  Paul Valéry en hommage:

    Ce toit tranquille, où marchent des colombes, Entre les pins palpite, entre les tombes ; Midi le juste y compose de feux La mer, la mer, toujours recommencée Ô récompense après une pensée Qu’un long regard sur le calme des dieux ! Quel pur travail de fins éclairs consume Maint diamant d’imperceptible écume, Et quelle paix semble se concevoir ! Quand sur l’abîme un soleil se repose, Ouvrages purs d’une éternelle cause, Le Temps scintille et le Songe est savoir. Stable trésor, temple simple à Minerve, Masse de calme, et visible réserve, Eau sourcilleuse, Œil qui gardes en toi Tant de sommeil sous un voile de flamme, Ô mon silence !… Édifice dans l’âme, Mais comble d’or aux mille tuiles, Toit ! Temple du Temps, qu’un seul soupir résume, À ce point pur je monte et m’accoutume, Tout entouré de mon regard marin ; Et comme aux dieux mon offrande suprême, La scintillation sereine sème Sur l’altitude un dédain souverain. Comme le fruit se fond en jouissance, Comme en délice il change son absence Dans une bouche où sa forme se meurt, Je hume ici ma future fumée, Et le ciel chante à l’âme consumée Le changement des rives en rumeur. Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change ! Après tant d’orgueil, après tant d’étrange Oisiveté, mais pleine de pouvoir, Je m’abandonne à ce brillant espace, Sur les maisons des morts mon ombre passe Qui m’apprivoise à son frêle mouvoir. L’âme exposée aux torches du solstice, Je te soutiens, admirable justice De la lumière aux armes sans pitié ! Je te tends pure à ta place première, Regarde-toi !… Mais rendre la lumière Suppose d’ombre une morne moitié. Ô pour moi seul, à moi seul, en moi-même, Auprès d’un cœur, aux sources du poème, Entre le vide et l’événement pur, J’attends l’écho de ma grandeur interne, Amère, sombre, et sonore citerne, Sonnant dans l’âme un creux toujours futur ! Sais-tu, fausse captive des feuillages, Golfe mangeur de ces maigres grillages, Sur mes yeux clos, secrets éblouissants, Quel corps me traîne à sa fin paresseuse, Quel front l’attire à cette terre osseuse ? Une étincelle y pense à mes absents. Fermé, sacré, plein d’un feu sans matière, Fragment terrestre offert à la lumière, Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux, Composé d’or, de pierre et d’arbres sombres, Où tant de marbre est tremblant sur tant d’ombres ; La mer fidèle y dort sur mes tombeaux ! Chienne splendide, écarte l’idolâtre ! Quand solitaire au sourire de pâtre, Je pais longtemps, moutons mystérieux, Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes, Éloignes-en les prudentes colombes, Les songes vains, les anges curieux ! Ici venu, l’avenir est paresse. L’insecte net gratte la sécheresse ; Tout est brûlé, défait, reçu dans l’air À je ne sais quelle sévère essence… La vie est vaste, étant ivre d’absence, Et l’amertume est douce, et l’esprit clair. Les morts cachés sont bien dans cette terre Qui les réchauffe et sèche leur mystère. Midi là-haut, Midi sans mouvement En soi se pense et convient à soi-même… Tête complète et parfait diadème, Je suis en toi le secret changement. Tu n’as que moi pour contenir tes craintes ! Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes Sont le défaut de ton grand diamant… Mais dans leur nuit toute lourde de marbres, Un peuple vague aux racines des arbres A pris déjà ton parti lentement. Ils ont fondu dans une absence épaisse, L’argile rouge a bu la blanche espèce, Le don de vivre a passé dans les fleurs ! Où sont des morts les phrases familières, L’art personnel, les âmes singulières ? La larve file où se formaient les pleurs. Les cris aigus des filles chatouillées, Les yeux, les dents, les paupières mouillées, Le sein charmant qui joue avec le feu, Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent, Les derniers dons, les doigts qui les défendent, Tout va sous terre et rentre dans le jeu ! Et vous, grande âme, espérez-vous un songe Qui n’aura plus ces couleurs de mensonge Qu’aux yeux de chair l’onde et l’or font ici ? Chanterez-vous quand serez vaporeuse ? Allez ! Tout fuit ! Ma présence est poreuse, La sainte impatience meurt aussi ! Maigre immortalité noire et dorée, Consolatrice affreusement laurée, Qui de la mort fais un sein maternel, Le beau mensonge et la pieuse ruse ! Qui ne connaît, et qui ne les refuse, Ce crâne vide et ce rire éternel ! Pères profonds, têtes inhabitées, Qui sous le poids de tant de pelletées, Êtes la terre et confondez nos pas, Le vrai rongeur, le ver irréfutable N’est point pour vous qui dormez sous la table, Il vit de vie, il ne me quitte pas ! Amour, peut-être, ou de moi-même haine ? Sa dent secrète est de moi si prochaine Que tous les noms lui peuvent convenir ! Qu’importe ! Il voit, il veut, il songe, il touche ! Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche, À ce vivant je vis d’appartenir ! Zénon ! Cruel Zénon ! Zénon d’Êlée ! M’as-tu percé de cette flèche ailée Qui vibre, vole, et qui ne vole pas ! Le son m’enfante et la flèche me tue ! Ah ! le soleil… Quelle ombre de tortue Pour l’âme, Achille immobile à grands pas ! Non, non !… Debout ! Dans l’ère successive ! Brisez, mon corps, cette forme pensive ! Buvez, mon sein, la naissance du vent ! Une fraîcheur, de la mer exhalée, Me rend mon âme… Ô puissance salée ! Courons à l’onde en rejaillir vivant. Oui ! Grande mer de délires douée, Peau de panthère et chlamyde trouée, De mille et mille idoles du soleil, Hydre absolue, ivre de ta chair bleue, Qui te remords l’étincelante queue Dans un tumulte au silence pareil, Le vent se lève !… Il faut tenter de vivre ! L’air immense ouvre et referme mon livre, La vague en poudre ose jaillir des rocs ! Envolez-vous, pages tout éblouies ! Rompez, vagues ! Rompez d’eaux réjouies Ce toit tranquille où picoraient des focs !

  • administrateur théâtres

    Merci pour ces vagues de bonheur!

  • Vraiment très beau ! Félicitations.

    Merci pour ce partage.

    Bonne fin de semaine.

    Amitiés.

    Adyne

  • Bel hommage à la mer! Merci pour le partage

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