Songerie
Le président a désigné
Le premier ministre de France;
Or n'arrive pas l'espérance
À ceux qui vivent résignés
.
Leur sort dépendra, c'est certain
De l'action de la providence.
Avoir accepté des croyances,
S'est bien souvent révélé vain.
Ici-bas, le monde a des lois
Qui régissent les créatures
Et les choses de la nature.
Elles ébahissent parfois.
Les chrétiens semblent avoir compris
Qu'il faut accueillir l'existence
Avec ferveur et patience,
Apprendre à en payer le prix.
Mieux vaut souffrir que mourir
Est un choix que nombreux partagent
Sans se demander s'il est sage.
Vivre et se laisser attendrir!
15 mai 2017
Commentaires
Je ne comprendrais jamais qu’on puisse accorder une quelconque légitimité, un quelconque crédit à des pouvoirs temporels ou spirituels dès lors des siècles d’histoire qui révèlent cette terrible réalité que personne ne peut compter sur le respect de sa personne, ni de sa vie. Ce n’est jamais le moment pour ceux que l’on nomme à tort les petites gens d’avoir une histoire qui leur appartienne, qu’il puisse décider sereinement, qui puisse les satisfaire, leur assurer des temps, des espaces de bonheur, ce n’est jamais le moment pour ceux qui n’ont pas d’ambitions démesurées de pouvoir sur les autres, de vivre librement et pacifiquement sans craindre cette guerre permanente contre la vie et toute espérance humaine, sans craindre la punition, la souffrance, l’humiliation de se faire dépouiller, de se retrouver dans l’indigence, de devoir demander l’aumône d’un repas, d’un toit, d’une attention charitable, de devoir déguerpir précipitamment sans savoir où aller ou de mentir à ses enfants sur leur avenir sur cette planète des fous. Ces derniers temps en France, les médias en font des tonnes pour mettre en scène et nous vendre une nouvelle version de la république bourgeoise qui se plaît tant dans le luxe, la comédie politique et l’entre-soi des gens bien installés qui ne doutent de rien et se pensent toujours les meilleurs à s’agiter pour qu’on les voit et les considère compétents et indispensables. Pendant ce temps, il y avait la France oubliée, la France que l’on ne voyait pas, des millions de Français qui font le pays quand d’autres la rançonnent, la défont avec un aplomb déconcertant. Il y avait des millions de Français qui étaient à se demander ce qu’ils pouvaient envisager et comment ils pouvaient faire face à cette machinerie diabolique qui les éjecte, qui les livre pieds et poings liés à toutes sortes de difficultés sévères et qui ne sont pas là de disparaître vu tout ce qui est annoncé de torpillage prochain du droit et des acquis sociaux et de magouillage politique pour mettre à bas tout ce qui peut représenter une force d’opposition aux stratégies sauvages et destructrices du capitalisme financier ou une force de proposition alternative à cette chienlit politique qui nourrit de façon inquiétante et la violence sociale et les idées pourries du fascisme. Il n’est pas temps de s’attendrir, il est plus que jamais nécessaire de réfléchir, de ne pas se faire berner une fois de plus et d’avoir à le regretter amèrement demain.