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12272766897?profile=originalLa Missa Solemnis de Beethoven, mardi 15 novembre à 20h aux Beaux-Arts de Bruxelles  12272767492?profile=original

 

 

20:00, HLB : Orchestre des Champs-Élysées

Philippe Herreweghe direction - Hanna-Elisabeth Müller soprano - Gerhild Romberger alto - Benjamin Hulett ténor - David Wilson-Johnson basse - Orchestre des Champs-Élysées , Collegium Vocale Gent , Accademia Chigiana Siena

Ludwig van Beethoven, Missa Solemnis, op. 123

 

A la tête de l’Orchestre des Champs-Elysées et du Collegium Vocale de Gand, Philippe Herreweghe dirigea la Missa Solemnis de Beethoven, mardi 15 novembre à 20h aux Beaux-Arts de Bruxelles. Sur scène on retrouve un merveilleux quatuor de solistes : la soprano Hanna-Elisabeth Müller , l’alto Gerhild Romberger, le ténor Benjamin Hulett et la basse David Wilson-Johnson.

 La Missa Solemnis opus 123 est une  composition liturgique de Ludwig van Beethoven, d’une durée de plus de quatre-vingts minutes, son œuvre la plus longue. Considérée par le compositeur comme « sa meilleure œuvre, son plus grand ouvrage ». L’effectif orchestral impressionnant est entouré  d’un chœur à quatre voix et d’un quatuor de solistes qui font de cette œuvre un monument, une  véritable arche musicale. L’humble Philippe Herreweghe est  un Noé capable de parler à tous, dans la discrétion, presque dans l’intimité. A mains nues.  On se demande quelle église, quelle cathédrale pouvait abriter un tel ensemble de musiciens et de chanteurs. La belle salle Henry Le Bœuf était certes un écrin approprié pour ce monument musical si sculpté et si raffiné. L’écoute du public est  d’emblée, respectueuse.

A commencer par « le Kyrie » dont le « K » éclate  d’abord comme un fruit mûr, puis  il nous livre nombres de vagues et d’ondes de supplications, comme fusant de  la barque biblique. Fort de la grâce acquise par le repentir, le Gloria fracasse la voûte céleste. Il y a ce déchirant « Glorificamus te ! ». Une pause instrumentale prépare l’entrée triomphale des Solistes qui entonnent le « Gratias agimus tibi ». Ils produisent  des croisements de volutes vocales d’une perfection extraordinaire et d’une puissance étonnante. Le « Miserere » se gonfle d’humilité tandis que le « Quoniam passus est » brûle de violence. Le finale exultera. Des mains humaines pétrissent le pain céleste. Celles de Philippe Herreweghe. Les solistes démarrent « un Amen » vibrant qui rappelle le fracas du début. Et  totalement déployés ils reprennent les nœuds  inouïs du « Gloria », pour tisser une voile au vent divin.  

 

Le « Credo » inaugure des sonorités puissantes, ardentes, en crescendo, soutenues par les bois. « Descendit »  énoncent 4 ténors du chœur. Et le relief de « Incarnatus est »  est longuement poli et modelé par  le ténor soliste. Dieu fait chair.  Fusent les regrets amers et la souffrance du « Crucifixus » . Chaque mot de cette œuvre est une prière en soi. « Passus et sepultus est » est chanté par et pour la multitude qui s’aperçoit de l’ampleur du sacrifice. Glorieux, grandiose et brillant, voilà le « Resurrexit » ! Les sopranes cueillent la musique et les instruments rétablissent un calme propice au quatuor vocal. Violons et flûtes se glissent jusqu’au ciel. Joie.  Trois accords nets  annoncent une dernière louange qui se fond dans les instruments. Du tout grand art ! Comme si tous les sentiments tournés en musique se dissolvaient dans une ascension éperdue  de l’esprit.

De sombres notes débutent « le Sanctus ». Les cuivres sont emplis de déférence pieuse. « Le deus Sabbaoth » est presque murmuré avant l’élan des sopranos. Mais elles sont déjà si haut ! Violons, violoncelles semblent caresser de leurs mains  le Dieu fait homme. Violons et flûtes redoublent de soins et de tendresse. Est-ce que la Vierge elle-même est à l’archet ?  Dans « le Benedictus », l’homme s’efface devant l’indicible majesté du divin. Tout le plateau se lève, les percussions tonnent ; le violon, les yeux fermés, n’a pas lâché sa louange et entame un solo exalté. La voix pure de la soprano se mêle à celle de l’alto, l’humanité se berce au creux de la main de Dieu. « Qui tollis peccata mundi » évoque cette folie divine qui nous arrache à la mort. Le violon qui s’était évanoui revient avec tendresse sur la  dernière note et la promesse, toutes deux  tenues.

« L’Agnus Dei » est un mystère d’imbrication. Par-dessus les instruments, vibre la basse ; puis le duo des alto et ténor transfigurés se répond. La soprane magnifique joint sa voix, humble et noble à la fois… et le chœur chante déjà, miroir de l’invisible.

Les voix supplient que ce soit la paix qui l’emporte. Des quatre coins du monde, la demande pressante est universelle.  Les instruments  semble faire diversion et jouer la débandade mais la clameur reprend, harmonieuse. La  musique fourmille de rebondissements à l’infini. Chacun y va de sa note plus légère que l’air, murmurée sur les ailes de l’espoir. C’est un spectacle d’une vitalité  radieuse. Tous les spectateurs en sont épris. Tous ont vécu l’expérience extraordinaire d’une musique complexe en renaissance perpétuelle.   La salle entière exulte.

L’Orchestre des Champs-Elysées, qui joue sur instruments d’époque, fêtait à Bruxelles sous la direction prestigieuse de Philippe Herreweghe, ses 20 ans de résidence.

 

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