« L’Art de l’Irrévérence » : jusqu'au 28/08/2011
L’exposition "L’Art de l’Irrévérence" est ouverte gratuitement au grand public jusqu’à fin août. Les œuvres exposées jettent un regard percutant sur l’irrévérence et son influence sur des artistes de tous horizons. Pour l’illustrer, sont mis en exergue des travaux de plasticiens belges francophones, des précurseurs aux créateurs émergents.
Volontiers frondeurs et insolents, les Liégeois cultivent de longue date une forme d’humeur rosse qui s’apparente tantôt à l’humour noir, tantôt à l’humour vache, étant entendu que l’humour est souvent, à Liège comme ailleurs, la politesse du désespoir…
Coup de projecteur sur une vingtaine d’artistes incontournables, réputés pour leurs provocations spectaculaires, et qui ont éclos ces trente dernières années. Elle réunit une vingtaine d’artistes contemporains vivant en province de Liège, qui usent des moyens d’expression de toutes disciplines : installation, vidéo, performance, photographie, peinture, sculpture. Dans une joyeuse mêlée intergénérationnelle, elle croise notamment les propos distanciés ou irrévérencieux de : Roland Breucker, Dominique Castronovo et Bernard Secondini, Ronald Dagonnier, Messieurs Delmotte, Eric Duyckaerts, Jacques Charlier, Laurent Impeduglia, Pierre Kroll, Sophie Langohr, Jacques Lizène, Capitaine Longchamps, Thomas Mazzarella, Werner Moron, Benjamin Monti, Johan Muyle, Jean-Louis Nyst, Phil, André Stas, Pol Pierart et Marie Zolamian. A lire en complément de l’exposition, un chouette abécédaire "Petit Guide de l'Irrévérence au Pays de Liège", sous la direction d’Alain Delaunois.
Produite par le Centre Wallonie-Bruxelles, organisée par le Centre wallon d'art contemporain La Châtaigneraie à Flémalle et le Service Culture de la Province de Liège, l'exposition ‘L'Art de l'Irrévérence' réunit une vingtaine d'artistes contemporains vivant en province de Liège usant des moyens d'expression de toutes disciplines : installation, vidéo, performance, photographie, peinture et sculpture.
La partie festive de cette manifestation a été confiée à d'Une certaine gaieté.
Espace Saint-Antoine, du 30/06 au 28/08/2011
Accessible du mardi au dimanche : de 9h30 à 18h
Entrée gratuite
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Commentaires
Toujours curieuse j'ai voulu aller y voir. Bingo, non rien de rien, je ne regrette rien ... Oh si, de ne pouvoir y aller d'abord pour m'esbaudir car le rire fait du bien à l'âme et au corps et, ensuite, revoir Liège pour y retrouver, d'anciens souvenirs bienheureux du temps où ....j'étais jeune; alerte et et et ...
D'abord, l'irréverence : eh oui, j'aime, surtout lorsqu'elle est distillée avec autant de finesse, autant de fraîcheur, tout çà au service d' un regard plein de lucidité sur nos systèmes de comportements., comme chez Thomas Mazarella.
Vive donc Internet qui m'a permis ce voyage, même au risque de frôler un vilain canard de Bug (Eh oui, çà m'est arrivé hier et aujourd'hui) mais qui ne risque rien n'a rien ...
J'ai donc savouré les petits billets de Roland Breucker et ses dessins farfelus, reconnu Jacques Charlier adepte de l'Art en Marge tout comme moi. Sa vidéo "Homme triste dans un train" pourrait rejoindre les nombreux croquis pris lors de mes nombreux déplacements en train. Un moyen de locomotion adoré ayant passé toute mon enfance, non chez les gens du voyage, mais chez les gens du chemin de fer ...
L'installation des Messieurs Delmotte au Wiels, avec une musique d'ambiance, eh oui, on en redemande.
Eric Duyckaerts et sa main à deux pouces. Sans oublier "Rêver, danser, filmer, dessiner" Rappel d'un stage inoubliable à l'Académie de Bruxelles. Encore un bon souvenir.
Laurent Impeduglia qui fait penser à Brueghel, un Brueghel moderne. Il en faut aussi. Pierre Kroll évidemment : merci de nous faire rire, nous en avons tous besoin. Une décantation.
Sophie Langhor et son énorme "Boule neige" qui fait rêver tous les enfants qui sommeillent en nous.
Le rire de sa petite fille en vendant "des cartes postales" ... en rappel aux rires et à la joie de vivre de ces milliers d'enfants des Philippines vivant de détritus glanés dans les décharges publiques logeant dans des casemates pourries lovées dans un cimetière : et pourtant, ils éclataient de joie de vivre, de rire, de chansons (Hier soir : "Faut pas rêver".) qui nous permet de voyager et d'apprendre encore et encore.
Alors oui, merci à Robert Paul de nous faire connaître cette expo et de nous avoir donné l'occasion de rire, de s'esclaffer tout en restant chez soi.(Bien sûr, il manquait l'ambiance festive, mais on peut toujours la créer en rêvant, en se souvenant ....)
Si vous êtes valides ... courrez-y. Avec un coeur d'enfant tout neuf. Et amusez-vous bien.
Il m'en reste encore en réserve .... Monti (bug) Moron (bug) Muyle et Marie Zolamian. Encore merci pour ce voyage dans le rire et le temps.
Bien sûr, Jean-Marie (à se revoir bientôt au Salon à Gembloux-on en reparlera-), qu'est-ce que l'irrévérence a à voir avec l'art? C'est une notion morale qui change avec les époques. Et il y a toujours eu des personnes qui se sont opposées à la morale de leur temps. Souvent, ils avaient une encablure d'avance. Par exemple, ce qui a fait scandale dans les années 60, se retrouve partout maintenant dans le vécu, à la télé, la pub, etc.
L'irrévérence, je le concède, est une manière d'attirer l'attention : pour épater le bougeois ok mais aussi et d'abord pour montrer que l'art n'a pas de LIMITE, quelle qu'elle soit.
A notre époque, la rue est entrée dans les sanctuaires de l'art : on expose une poutrelle à côté d'un tas de pierres, par ex.
On peut être contre et dire que ce n'est pas de l'art. Mais le non-art est encore de l'art puisque ceux qui emploient ce terme se fondent sur LEUR conception de l'art. Au moins, ils sont remués dans leurs certitudes. Et puis, l'art est un reflet de notre espace-temps dont on ne peut sortir. Et qui niera que nous vivons dans un monde assez déjanté que l'on critique tant et plus? Alors, pourquoi s'étonner que l'on critique l'art irrévérencieux ( entre autres) qui est l'une de ses traductions?
Je suis également d'accord que la critique d'art, elle aussi, n'ait pas de LIMITE : chacun peut vouer aux gémonies l'art de son temps.
C'est d'ailleurs ces combats qui aident à faire avancer le schmilbik.
Thèse, antithèse, synthèse.
Bon w-e.
Finalement, parmi les artistes contemporains suivant en vie et en vue – ils sont au moins dans le dictionnaire des artistes contemporains, édition Larousse que j’ouvre à l’instant - quels sont ceux qui ne sont pas « jmenfoutistes » à vos yeux, Nicole ? J’en cite quelques-uns presqu'au hasard et par ordre alphabétique comme cela , pour voir : Pierre Alechinsky, Wim Delvoye, Jan Fabre, Anish Kapoor,Yan Pei Ming, Takashi Murakami , Antoni Tapiès, Luc Tuymans, Xavier Veilhan, , Zhang Xiao-gang… Luc Tuymans et Pierre Alchinsky… peut-être ?
Qui oserait définir la limite extrème de l’art admise par tous les artistes et par tous les publics comme du non-art ? Le j'menfoutisme suprème en quelque sorte!
Une petite discussion ne fait pas de tort ! Cela discutait ferme entre artistes dans les cafés …d'artistes de la Belle Epoque ....Ah, c'était le bon temps!
Trop irrévérent pour l’art à révérer ? Normal non ! Nous venons d’apprendre l’existence d’une expo sur l'art de l'irrévérence!
L'ignorance tient coi!
Quoi? ;-)
Jean-Marie Cambier
A voir ! Je saute dans le train et j'y vais de suite!...juste pour me faire une idée...
Merci Monsieur Paul d'avoir diffusé ce type d'information et d'avoir ainsi montré qu' A. et L. a aussi un regard,une ouverture sur l'art contemporain!
A quand, une vidéo sur "grands peintres" présentant Lizène, Charlier et leurs amis! Vous pouvez nous éviter leurs outrances (telles que les peintures à la matière fécale de l'un et les 100 sexes d'artistes de l'autre, d'ailleurs) mais vous n’êtes pas à cela près ; la vidéo d’Utamaro n’a pas été expurgée de ses estampes érotiques, alors…
…Et pour le jeune homme qui hume l’air du temps de l’art à la terrasse, ce sera ...un zizi coincoin d'artiste de Charlier ... très très fort ( vous gagnez un tshirt si vous en devinez un certain nombre... ), Une "fontaine de Duchamps", malgré son nom c'est très fort... une "demoiselles d'Avignon" assez fort ..., ou plutôt une "impression soleil levant" ... un peu plus doux, très apprécié , très classique ...
Pour le tshirt , c’est authentique… il précédait ce commentaire ! Le sexe de Charlier – il fait évidemment partie des 100 – ne reçoit que sur rendez-vous… je vous le disais pas de quoi fouetter un chat !
Mais quand l'art contemporain s'arrêtera-t-il aux impressionnistes pour les B.P. ! (bien pensant,mais pour celui qui le souhaite, quelque chose de plus irrévérencieux!... oui, c'est celà , vous avez trouvé!...non, on ne gagne rien !)
... Parmi les outils dont l'artiste use pour se faire connaître…un petit scandale en début de carrière n'est évidemment pas de refus... On est des êtres humains tout de même!
Il y a énormément de "comptant pour rien", Nicole, je te le concède bien volontiers (comme d'ailleurs dans l'œuvre des artistes qui se disent contemporains en puisant leurs techniques et leurs idées dans un passé rassurant plus ou moins classique)... mais sommes -nous autorisés à porter un jugement global valable pour tous les artistes et les amateurs d'art d'aujourd'hui?
Voulons-nous gonfler les rangs (ils étaient déjà si nombreux) de ceux qui ont apprécié Monet 84 ans après sa mort aux Galeries nationales du 22 septembre 2010 au 24 janvier 2011? Nous étions quand même un peu en avance car nous avions déjà fait la file en 1992… à Liège !
Pourquoi exprimer ainsi son point de vue de manière véhémente et sans nuance; Il y a de la place pour tout le monde dans ce monde complexe en art et en tout d'ailleurs!
S'il y a des artistes qui expriment des idées nouvelles en usant de techniques nouvelles, c’est qu’ils y a quand même assez d'amateurs d'art qui les acceptent pour des raisons qui en valent d'autres...et l'on ne se fait pas d'ennemis pour autant ... la tolérance est aussi un art ... de vivre... Robert Paul n'a d'ailleurs prévu qu'un bouton "ami".
La voie du modernisme mérite une réflexion bien plus complexe qu'un coup de gueule et cela demande un long cheminement dans les idées. Un ami comme Daniel Moline (je vous invite à faire un tour sur sa page A.et L.) s’y essaie en termes choisis et mesurés dans son blogue ...sans avoir d'épigone.
Qu’est-ce qui priment dans l'art : la technique ou les idées, l'un et l'autre ! La seule technique aboutit, à mon avis, à l'artisanat : le bel objet commode sur ou au-dessus de la commode! Les seules idées amènent l’absolu…ment rien en art conceptuel : une fiche avec une idée dans le tiroir de la commode et faire du rien, c’est commode aussi!
Où l'art termine-t-il sa course finalement pour les B.P. ? Aux impressionnistes, aux cubistes, aux (- ;raedy-madistes ;-) ?... certainement pas aux j’menfoutistes …là je suis d’accord avec toi, Nicole.
Mais que faut-il entendre par j’menfoutisme tant qu’il existe encore une relation appréciable entre un artiste et un public ? le j’menfoutisme n’est dans ce cas qu’un jugement d’un groupe d’artistes et d’une fraction du public qui « n’aime » pas !
Fina
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