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Commentaires

  • J'ai parcouru le "Plein écran" pour en connaître plus. J'y ai rencontré quelques surprises ... surtout au http/entretiens/ ....

    Assez surprenant. Comme un fil d'Ariane à dénouer. Surtout après le documentaire magnifique "Au nom d'Athènes" sur Arte hier soir. Qui nous a remis en mémoire des noms oubliés et qui nous passionnaient en un lointain  "jadis". Depuis, la vie s'est chargée de nous enlever de nos rêves. Hélas ...

  • Une rencontre très intéressante

  • Contente d'avoir découvert cette Dame, très sympathique! J'aime les nouvelles illustrées et les poèmes. Merci pour l'extrait "testament des Poètes". 

  • Une belle découverte, dont je vous remercie  !!  

  • En savoir plus sur l'auteure Jacqueline De Clercq:  Voir en plein écran

  • Merci !  ♡ 

  • Un beau rendez-vous !

  • Magnifique parcours et merveilleuse simplicité... Félicitations et merci à Robert Paul et à Bob Boutique, pour cette agréable découverte.

  • Copie d'écran d'une page du "Testament des Poètes"  consacré au livre "Madame B." de Jacqueline De Clercq

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    Chaque année, sept maîtres queux de leur état partagent un repas qui se doit de susciter l’agrément de l’oreille autant que celui de la bouche. Pour ces grandes toques qu’unit une amitié de longue date, la table est le lieu par excellence où les mets et les mots se dégustent de concert.

    Mais les plaisirs de la table comme ceux de la fable ne se laissent pas dévoiler qu’autant que leur soit témoignée une amoureuse sollicitude et le Cuisinier (la majuscule est de l’auteur) se lance dans une subtile dissection de la langue et de la langue. Celle qui nous ouvre au goût des mets délicats qu’il mijote –pour ses amis- et cette langue que Jacqueline De Clercq manie avec élégance et subtilité.

    Et c’est ici que s’éclaire pleinement l’exergue du livre, une citation de Maurice Blanchot : « L’ambiguïté est là aux prises avec elle-même. Non seulement, chaque moment du langage peut devenir ambigu et dire autre chose qu’il ne dit, mais le sens général du langage est incertain, dont on ne sait s’il exprime ou représente, s’il est une chose ou s’il la signifie ; s’il est là pour être oublié ou s’il ne se fait oublier que pour qu’on le voie ».

    Et le Cuisinier, maître queux et maître des mots commence sa jonglerie verbale : « usine à swing , as wing, volubiles volatiles, us-pencils de cuisses-in au sang, au jus, à l’étouffée, au four, fourbi, fournil… fatrasies farandoles foutreries four à miches fourmillements de papilles labyrinthe à délices élisions enlacements entreponts entrechats souris rats cuits à l’encre de pioeuvre couchés sur pages d’agave… Lupus in fabula, au départ de Babel, à la muse gueule, zakouskis !... Palais de haute-cour, oiseaux chanteurs d’éden, pairi-daeza (1) depuis peu retrouvé du dire d’une seule lèvre, langue-mère, lingua madre (2) d’innombrables parlers. »

    Jacqueline De Clercq nous convie alors à un cours d’Histoire de Belgique un peu particulier : l’histoire de ses langues. Elle analyse même quelques expressions de la bonne langue des Marolles, telle l’expression « aller à l’Amigo », signifiant, à Bruxelles, aller en prison parce que les Espagnols auraient confondu les mots thiois « vrunte », espace clos et « vriend », ami ; « ir al amigo ». « Amigo » dans la langue de Cervantès, désigne aussi les fers qui entravent les prisonniers. Et Jacqueline De Clercq de s’en apitoyer en parfait marollien : « ocherme » (3).

    Mais suit alors un récit savoureux des Journées de Septembre de 1930 raconté par une bourgeoise effrayée par son révolutionnaire de mari.

    Peut-être la traduction du vocable bruxellois « de kost en de wind van achter » (4) est-elle un rien précieuse… Et c’est joyeusement que dans « Madame B. », le « plattekees aux ramonaches » est assimilé au Caprice des Dieux !

    Il est vrai que ce livre n’est pas vraiment un livre de cuisine, un livre d’histoire, un livre pour adultes, une chronique authentique… Quoique… Est-ce une vraie-fausse histoire basée sur des faits véridiques, le récit d’un vieux scribe qui n’a pas la langue dans sa poche, l’histoire d’une jeune femme très romanesque, la chronique romancée d’un personnage historique, un jeu de mots, une prise de bec, une fiction, un roman, quoi ?

    Oui, Madame B., c’est cela. Et le reste, tout le reste est littérature. Mais n’en dites rien ; on ne vous croirait pas. Mais si le deuxième exergue, celui de Cioran : « On n’habite pas un pays, on habite une langue » s’applique ici, Jacqueline De Clercq est une vraie bruxelloise !

    (1) En persan ancien, désigne l’enclos où étaient gardés des animaux sauvages et des plantes rares ; lieu de beauté et de plaisir, cet enclos était réservé au monarque. Serait à l’origine du mot « paradis ».

    (2) Renvoie à l’hypothèse de l’existence d’un socle unique à tous les parlers à partir de la comparaison de mots de langues vivantes ou mortes et de la découverte de leur étymon commun.

    (3) Expression marollienne, altération du néerlandais : « och arme ! »… le pauvre.

    (4) Locution flamande exprimant un ancien souhait de bon voyage en mer. Littéralement : (je vous souhaite) la santé, le vivre et un vent favorable !

    in Le Mensuel littéraire et poétique, n° 295.

    A propos de ce livre, Joseph Bodson écrit  très justement (in « Nos lettres » , août-septembre 2000) :

    « …mariage de l’humanisme et de l’humour, du fantastique et du bon sens le plus solide, connivences savamment entrelacées, et rejet de toutes les intolérances. Ne serait-ce pas, peut-être, quelques-uns des traits dominants de notre littérature belge, en ce qu’elle a de meilleur ? »

  • Un beau rendez-vous d'Arts et Lettres et de Bob Boutique avec Jacqueline De clercq avec qui nous faisons connaissance.

    Félicitations!

    Adyne

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