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Un Événement Parisien rarissime

du 22 Mars au 22 Juillet 2013

ou "Une Invitation au voyage" baudelairienne...

                          Natif d'Honfleur, parti rejoindre les étoiles  de sa chère voûte constellée, dans sa dernière demeure de Deauville, Eugène Boudin (1824-1898) est à la fois peintre normand et le peintre de la Normandie dont les ciels et les lumières lui fourniront la quintessence de son art. 

                         " Vous êtes le roi des ciels ", lui déclarait Corot. " Vous êtes un séraphin, il n'y a que vous qui connaissiez le ciel... " renchérissait Courbet ..., cependant que le poète des "Fleurs du Mal", célèbre critique d'art évoquera au cours du  Salon de 1859 ses « beautés météorologiques », et que l'auteur de "J'accuse", ne manquera pas de louer  « son originalité exquise ».

                       C'est la raison pour laquelle, en la circonstance d'un événement prenant racine au coeur de Lutèce , je livre ici à l'attention de nos amis d'Arts et lettres épris de l'art d'Apellanire, un billet pour une fois des plus laconiques, laissant la parole à des amateurs de l’œuvre  d'un artiste encore bien trop discret, sinon méconnu du grand public...

                        Exposition d'une envergure exceptionnelle  vouée à "réhabiliter", si tant est qu'il en est besoin, un peintre novateur, éminemment attachant sur le plan de la personnalité, dont il nous a été donné d'apprécier la droiture et autres vertus d'une grande noblesse, même lorsque des turbulences touchant à sa subsistance traversaient son existence, comme son confrère le malheureux Jongkind qui su ce que misère veut dire !

                       Quel privilège ce fut pour nous, que de pouvoir découvrir l'homme, masqué sous le portrait de ce peintre honfleurais, en nous imprégnant d'une trentaine de lettres émouvantes, signées de la plume  de ce "Séraphin" tutoyant l'azur...

                       Et dire qu'il y a vingt ans de cela, certains snobs faisaient les "Précieux dégoûtés" à la Erik Satie ! Gageons, que quelques années plus tard, il se rétractent en se convertissant !

                       Ainsi, je me permets de fortement inciter ceux qui en auront le loisir, de visiter la collection de toiles réunies pour la première fois au Musée Jacquemart-André (Paris), en soulignant que le commissaire de l'exposition est un fin connaisseur de ce "Roi des Ciels" à qui Claude Monet, entre-autre doit beaucoup, Laurent Manoeuvre ayant réalisé par le passé de subtiles publications à son sujet !

                       En souhaitant vivement que vous goûterez au plaisir de découvrir ou de redécouvrir la palette solaire ou tourmentée d'une pépite normande, dont l'Art avec un grand A, fait florès hors de nos frontières, et que nous dédaignons que trop, hélas, au cœur de notre hexagone !!!

12272888058?profile=originalle Havre : le bassin lumineux de l'Eure

d'Eugène Boudin (1867)

BIOGRAPHIE D’EUGÈNE BOUDIN (source : Musée Jacquemart-André)

La vie de Boudin nous est connue de manière extrêmement détaillée, grâce à sa correspondance et à ses journaux intimes. Seules les principales étapes de sa carrière sont mentionnées ici.

1824
Naissance d’Eugène Boudin à Honfleur, le 12 juillet.
1835
La famille Boudin s’installe 51 Grand Quai au Havre. Eugène devient commis, puis papetier.
1846
Boudin décide de se consacrer à la peinture.
1851
Le conseil municipal du Havre lui accorde une bourse afin qu’il aille étudier la peinture à Paris pendant trois ans.
1854
Il s’installe à la ferme Saint-Siméon, à Honfleur. Début des années de doute et de misère.
1858
Boudin convainc Monet, de seize ans son cadet, de venir travailler avec lui sur nature, aux environs du Havre.
1859
Il expose pour la première fois au Salon. Rencontre Baudelaire au début de l’année, et Courbet en juin.
1862
Au cours de l’été, il peint ses premières scènes de plages. A l’automne, il fait la connaissance de Jongkind.
1863
Il épouse au Havre Marie-Anne Guédès. Boudin inaugure une organisation à laquelle il restera fidèle toute sa vie : il passe l’hiver à Paris et, aux beaux jours, il se rend sur le littoral (en Normandie d’abord).
1869
Il commence à recevoir des commandes de peintures de marines, ce qui l’amène à délaisser les scènes de plages.
1870
En décembre, il est appelé à Bruxelles par le marchand Gauchez.
1871
Il travaille à Bruxelles et Anvers ; désormais, il voyagera pour « varier ses produits ». Au cours des années suivantes, il se rendra en Bretagne, à Bordeaux, à Berck et aux Pays-Bas.
1874
Il présente 2 peintures, 6 pastels et 2 aquarelles à l’exposition de la « Société Coopérative Anonyme des Artistes Peintres, Sculpteurs, Graveurs, etc. » (couramment appelée exposition des Impressionnistes), chez Nadar, 35 bd des Capucines à Paris.
1875
Début de la crise du marché de l’art, qui se poursuivra jusqu’au début des années 1880. Boudin ne vend pratiquement plus. Par économie, il limite ses voyages à des séjours en Normandie.
1881
Durand-Ruel lui achète son stock. Il reçoit la médaille de 3e classe pour son tableau exposé au Salon, « La Meuse, à Rotterdam ». Reprise des déplacements fréquents.
1883
Inauguration des nouveaux locaux de Durand-Ruel avec une importante exposition d’oeuvres de Boudin ; les critiques favorables à l’avant-garde se montrent élogieux. Succès croissant et début de reconnaissance. Il reçoit la médaille de 2e classe pour ses deux tableaux exposés au Salon, « L’Entrée » et « La Sortie ».
1884
L’Etat achète « Marée basse », l’un des deux tableaux du Salon, et le dépose au musée de Saint-Lô. Boudin prend possession de la maison qu’il vient de se faire construire, rue Oliffe, à Deauville.
1886
L’Etat achète « Un grain », l’un des deux tableaux du Salon, et le dépose au musée de Morlaix.
1888
L’Etat achète « Une corvette Russe dans le bassin de l’Eure ; – Le Havre », l’un des deux tableaux exposés au Salon.
1889
Mort de Marie-Anne Boudin ; le peintre est désemparé. Invité par Antonin Proust à participer à l’exposition universelle, il recevra une médaille d’or.
1890
Il délaisse le Salon des artistes français, où il exposait chaque année depuis 1861, pour rejoindre la Société nationale des Beaux-Arts, dissidente.
1892
Boudin découvre la Côte d’Azur. Par décret rendu sur le rapport du ministre de l’Instruction Publique, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur.
1895
Il se rend à Venise en passant par Turin, Gênes et Florence. Il en reviendra par la Suisse, où il compte rester « trois ou quatre semaines ».
1897
Il expose pour la dernière fois au Salon de la Société nationale des beaux-arts. Périple en Bretagne. Il travaille également pour la dernière fois à Honfleur.
1898
Il passe le printemps dans le Midi. Très affaibli – il ne sustente plus que de lait – il parvient à se rendre à Deauville où il meurt le 8 août. Il est inhumé le 12 août au cimetière Saint-Vincent de Montmartre.

 

Outre le hors série du Figaro très bien documenté, que  je vous recommande, je vous renvoie, si toutefois le cœur vous en dit, vers des liens suivants, conduisant à de très beaux articles :

A.Dossier de Presse expo_eugene_boudin Jacquemart André.pdf

I. http://www.latribunedelart.com/eugene-boudin

II.http://www.artscape.fr/eugene-boudin-paris-musee-jacquemart-andre/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+artscape+%28Artscape.fr%29

III. : Eugène Boudin, un chevalet sur la plage

http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2013/04/02/03015-20130402ARTFIG00241-eugene-boudin-un-chevalet-sur-la-plage.php

IV. : Eugène Boudin en pleine lumière

http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2013/03/29/03015-20130329ARTFIG00349-eugene-boudin-en-pleine-lumiere.php

V. Ce n'était pas Monet, c'était Boudin !

http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2013/03/18/03015-20130318ARTFIG00357-ce-n-etait-pas-monet-c-etait-boudin.php

VI. Expo: Boudin, entre ciels et mers

http://www.huffingtonpost.fr/jerome-stern/exposition-boudin-paris_b_2924666.html

VII. http://www.journaldespeintres.com/eugene-boudin-a-jacquemart-andre/

VIII. http://www.rfi.fr/france/20130403-eugene-boudin-le-peintre-instants-particuliers-jacquemart-andre

Et davantage, si Affinités...

12272888484?profile=originalCrépuscule sur le Port du Havre

d'Eugène Boudin

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Commentaires

  • Eugène Boudin, le "roi des ciels" 

    Le XXI siècle va-t-il rendre une vraie justice au talent d'Eugène Boudin

    L'ombre de Monet et des impressionnistes et pourtant au coeur de cette révolution

    Adyne

  • Je ne résiste pas à vous transmettre, si vous ne la connaissez déjà, la devise philosophique, empreinte de poésie et d'onirisme que s'était fixée "le Séraphin de la nue" :

    "Nager en plein ciel. Arriver  aux tendresses du nuage.

    Suspendre ces masses au fond, bien lointaine dans la brume grise,

    faire éclater l'azur."

  •  

    À propos de la participation d'Eugène Boudin au Salon de 1859, ayant contemplé la nue floconneuse chère au peintre normand dépeinte dans ses toiles, Charles Baudelaire nous livre ses impressions sensorielles :

    "À la fin tous ces nuages aux formes fantastiques et lumineuses, ces ténèbres chaotiques, ces immensités vertes et roses, suspendues et ajoutées les unes aux autres, ces fournaises béantes, ces firmaments de satin noir ou violet, fripé, roulé ou déchiré, ces horizons en deuil ou ruisselants de métal fondu, toutes ces profondeurs, toutes ces splendeurs, me montèrent au cerveau comme une boisson capiteuses ou comme l'éloquence de l'opium".[...]

  • Pour Claude Hardenne : Le Musée Eugène Boudin d'Honfleur recèle en effet nombre de merveilles... En séjour chez une grand-mère spirituelle à l'esprit typiquement allaisien, nous nous en sommes régalées avec délectation tout en foulant les sentiers conduisant à la fameuse ferme Saint Siméon, repaire des peintres au XIX ème...

    Ah, la lumière de cette "Côte de grâce" !

  • Superbe peintre; j'ai visité son musée à Honfleur, du temps où j'y exposais et je viens d'acquérir le numéru du Figaro à lui consacré.

  • Le lien du musée Jacquemart André ne fonctionnant pas, je vous renvoie sur le site, ou vous pouvez directement télécharger le dossier de presse :

    http://www.musee-jacquemart-andre.com/fr/evenements/eugene-boudin

  • Notre amie Rebecca avait émis la suggestion que je communique sur "Arts et Lettres", semblable événement : voici son vœu exaucé !

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