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12273207869?profile=originalll s'agit d'un essai publié en 1962 par le sociologue français Gaston Bouthoul (1896-1980). Dans cet ouvrage, l'auteur aborde un problème auquel s'est affronté l'humanité de tous les temps. Ce livre marque la rupture avec la conception traditionnelle de la guerre. Il est indispensable à tous ceux qui veulent la découvrir autrement qu'à travers le point de vue archaïque qui a prévalu universellement jusqu'à nos jours. L'expression politique de la vieille conception qui a dominé jusqu'à nos jours était résumée dans l'expression classique: "Si tu veux la paix, prépare la guerre". La polémologie nous donne les fondements d'un véritable pacifisme scientifique. Et d'abord, qu'est-ce exactement que la polémologie? C'est l'étude objective et scientifique des guerres en tant que phénomène social susceptible d'être observé comme tout autre, cette étude devant par conséquent constituer un chapitre nouveau de la sociologie. La méthodologie de la guerre est presque entièrement à créer, toute étude du phénomène guerre s'étant jusqu'alors heurté à différents obstacles insurmontables tels que la pseudo-évidence de la guerre, le côté volontaire des guerres et aussi l'illusionnisme juridique. Bouthoul expose donc les méthodes d'investigation qu'il a employées. D'abord la description des faits matériels bruts, puis celle des comportements psychiques. Ensuite, il passe au premier degré à l'explication, celle des historiens et analystes. Le deuxième degré sera constitué des opinions et doctrines sur les guerres en général, celles des théologiens comme celles des métaphysiciens et des moralistes. En un mot, il s'agit de dégager une véritable philosophie de la guerre. Enfin, reste du travail propre au polémologue, celui des choix et rapprochements de faits. Il s'agit là d'une observation directe, d'une étude des comportements. Toutes ces données permettent d'entrevoir quelles peuvent être les fonctions que remplissent les guerres dans les équilibres sociaux. Enfin, la présence de la guerre dans tous les types de civilisations connus, le fait qu'elle est inséparable des mentalités et des institutions les plus diverses, et surtout ses analogies avec certaines fonctions biologiques, pose la question de sa périodicité. Il ne reste plus à établir qu'une typologie rationnelle des sociétés, et des guerres. Du propre aveu de l'auteur, tous ses efforts pour créer une typologie sociale sur laquelle on puisse se reposer se sont jusqu'à présent heurtés à différents obstacles. Aussi cette absence l'oblige-t-elle à des parallèles incessants avec chacun des aspects des guerres. Malgré ceci, "la constitution d'une science des guerres n'a jamais été plus urgente... La guerre qui, au XVIIIe siècle, était un jeu de prince est devenue une catastrophe. Elle sera demain un cataclysme. Sans la constitution rapide d'une polémologie, toutes les autres sciences risquent de devenir superflues."

 

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