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DIS-TOI...

Si temps est à l'orage

Et ton cœur plein de peine

Et puis que tu enrages

De cette vie si vaine...

Dis-toi qu'au bout du jour

Sous l'ombre du grand Saule

Tu rêveras à l'amour

Penché sur une épaule...

Dis-toi que cette vie

N'est pas lourde de pleurs

Mais seulement des envies

Qui rongent le bonheur!

Dis-toi que même médiocre

Quand l'âme est en éveil

Sous un ciel bleu et ocre

Se cachent des merveilles...

Si temps est à l'orage

Évite la pesanteur

Que le désir surnage

Ignore donc la peur!

J.G.

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Commentaires

  • Bonjour chers ami(es),

    Merci Rébecca... s'il suffisait de presque rien... de quelques mots pour chasser les ombres! Nous savons bien que ce n'est pas assez, mais c'est bien de le tenter?

    Et vos remarques chers ami(es) d'A et L ont tendance à me le prouver. Un verre est toujours plus attrayant à moitié plein qu'à moitié vide, je ne suis pas toujours si optimiste que cela mais je me soigne... et essaye de regarder la vie avec un peu d'humour, cela aide!

    Et oui, chère Rolande, comme ta grand-mère, je regarde souvent les nuages et je me dis qu'ils sont si beaux qu'il ne faut pas en avoir peur.

    Merci, Gil, pour ton analyse que je partage, d'où parfois un petit coup de gueule au rythme des vers... pas vraiment de conseils mais juste du vécu...

    N.B. C'est vraiment super de vous voir réagir, cela fait partie des petits bonheurs... le sel de la vie.

    Belle fin de journée à tous

    Amitiés

    Jacqueline

  • Bonjour Rebecca

     

    Je trouve votre propos du plus grand intérêt. Je le dis parce que je considère qu’il y a toujours beaucoup à apprendre de chaque histoire singulière de vie confrontée à bien des choses négatives, et dramatiques, beaucoup à apprendre de ceux qui ont pu surmonter, surpasser tout ce qui pouvait faire guerre multiple et insupportable à leur vie et les empêcher toute idée de vie satisfaisante et pleinement accomplie.  

    Je ne sais plus qui a dit que l’on est vivant et riche que d’un présent triple, qui tient compte du passé, qui vit le maintenant et qui envisage l’avenir avec allant, mais cela me paraît être dans votre propos et tellement pertinent pour ce qui est de vivre en dépit de tout ce qu’on peut hériter de mauvais, de dramatique du passé, et de ce qui peut empoisonner l’existence.

    Se libérer, ne rien s’empêcher de dire, d’exprimer, vous avez raison … Il me souvient de mon père qui un soir se mit à admirer ma bibliothèque et qui remarqua un gros livre que m’avait vendu un ancien déporté que je rencontrais souvent. Je ne sais pourquoi mon père qui ne lisait guère de livres prit ce livre là. J’ai voulu l’empêcher mais il le prit, tourna les pages en silence et d’un coup, il craqua, et pleura, pleura, la tête dans le livre. Ni ma mère, ni moi n’avons pu l’arrêter, et dans ses sanglots, il ne put dire, répéter qu’une chose : C’est pas possible ! Sur le moment, j’ai regretté d’avoir ce livre, mais plus que jamais, j’étais fier d’avoir tel père exemplaire qui avait tant de considération pour ses pareils, et qui toute sa vie réfuta l’idée même de se plaindre vis-à-vis de ceux qui sont bien plus mal servis dans leur vie, leur destinée, et qui prit parti pour tout ce qui est beau, appréciable, admirable, précieux d’avoir à sa portée et de pouvoir faire même si ça peut paraître bien peu de choses. Son exemple et l’exemple de tant d’autres qui ont fait planches de salut ou conviction imputrescible d’aimer sa vie pour en sauver d’autres, j’ai essayé de les suivre, j’essaierai de le faire jusqu’au bout. Je ne peux qu’être heureux que vous puissiez réussir votre œuvre positive de résilience que vous évoquez dans ce commentaire et dans vos publications ici, et remercier Jacqueline pour son texte, belle occasion de libérer des échanges positifs et humanistes.    

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Merci Gil de cette évocation de Cyrulnik très précieuse,

    J'allais écouter ce grand Monsieur à Genève,  après avoir lu ses livres et c'est sur place, en l'écoutant 

    attentivement en vrai que j'eus le choc de la pris de conscience que je n'avais pas réussi ce dont j'étais si

    fière : ma résilience de parents rescapés de la Shoah - avec eux plus en état de s'adapter réellement à la vie

    et moi privés d'eux de ce fait.

    Parce que, bien que je fus si fière d'avoir tout compris et surpassé, tout c'était passé dans ma tête, mon

    mental, ma compréhension et rien dans l'émotion.

    Ce qui avait pour résultat que ce qui venait du transgénérationnel et de mes traumas personels continuaient

    de m'empoisonner en dedans ou en tout cas de me mettre des barrières d'épanouissement.

    C'est depuis ce temps que je dus faire un chemin de thérapie plus conscient pour faire autrement que

    comprendre pour  survivre en enfouissant le tout mais tout mettre en oeuvre pour délivrer les émotions.

    Mais il est vrai que ma thérapie naturelle  la plus importante depuis l'enfance vient d'un autre potentiel

    donné - et libre de tous ces évènements  - où je pus puiser positivement sans cesse :

    celui du fait d'être venue avec une joie  de vivre, un feu  sacré dûs à ma personnalité de base que rien ne 

    pouvait atteindre.

  • Bonjour Jacqueline,

     

    Ce texte donne à mon sens de bons conseils pour l’art de vivre. Il est sûr que tout être humain doit faire avec un nombre incalculable de dangers bien réels qui met sa  vie en péril, avec l’incapacité de les prévenir, de les éviter tous, doit faire avec nombre de souffrances et de peines. Pour autant, je suis tout à fait d’accord que c’est paralysant et destructeur que d’être braqué longtemps et trop souvent sur tout ce qui est pesant, paralysant et ruineux pour l’esprit.

    J’aimerais citer ici Boris Cyrulnik pour ce qu’il a dit des capacités de résilience si nécessaires pour vivre. Pour lui, il est des réalités qu’il faut envisager comme celles que peut créer un braqueur qui prend des otages. Comment l’otage peut-il se sortir de ce lien terriblement dépendant du pire, du braqueur, de son arme, de ce qu’il peut faire ou pas de sa menace ?

    Boris Cyrulnik s’est appuyé de sa propre expérience de vie pour évoquer quelles sont les possibilités de se sortir des liens avec de mauvaises et dramatiques réalités. Cet homme a connu une enfance qui a été marquée tant et plus par l’arrestation, la déportation des siens dont aucun n’est revenu, la totale incompréhension du pourquoi ça, du pourquoi il devait se cacher, fuir constamment, changer d’identité, nier qu’il était juif alors qu’il ne savait pas ce que c’était, et que ses parents ne lui avaient pas dit. Cet homme a expliqué des années de liens sinistres et terribles avec ça et que la seule chose qui a pu le sauver, c’est d’avoir d’autres liens avec les réalités, des liens surtout grâce à une meilleure connaissance du monde, de l’environnement et à quelques personnes généreuses et remarquables. Il n’a pas dit que toutes ses peurs étaient parties vis-à-vis des comportements humains, et ça peut se comprendre aisément. Mais il est au moins heureux d’avoir d’autres liens que ceux qu’il a eus dans son enfance.

    Cet homme m’a infiniment renforcé dans l’idée qu’on ne peut vivre de liens qui font tellement peur, qui forment un grand corps de peines et d’incompréhensions, qui braquent l’esprit tant et plus sur des faits dramatiques et tragiques. Voilà pourquoi je fustige dans ce moment tout propos braqueur qui ramène sans cesse à du catastrophisme, à des visions horribles, morbides, et qui en ajoutent tant et plus de mauvaises réalités pour vous saper définitivement le moral, vous enfermer dans l’idée que quoiqu’on fasse, la vie sur terre est un enfer.  

    Tu as raison, faisons œuvre de résilience en poésie, tant de gens en ont tant tellement besoin dans cette société qui nous presse de fonctionner comme des esclaves, des robots, qui nous sépare tant et plus de choses belles, tendres ou palpitantes, heureuses, et à notre portée, qui ruinent bien des liens d’affection et de compréhension du monde qui nous entoure.

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Très joli !

    Décantons comme dit Rolande Quivron

    Chassons peurs et malheurs en coeur ! 

  • Ah les orages que ma grand-mère et moi regardions ensemble et dont elle me faisait décanter la beauté.

    "Regarde, ma Chérie, comme c'est beau". L'art de transcender la peur qui naissait des grondements et des fulgurances.

    Comme elle, Chère Jacqueline, tu as ce talent de nous faire découvrir l'Espérance en chassant toute peur....

    Merci à toi et très bonne fin de semaine ..... sans orages. Amitiés. Rolande

  • J'en accepte le présage

  • De bons conseils pour retrouver la joie de vie sous une belle lecture enthousiasmante.

  • administrateur partenariats

    Quelle fraîcheur chère Jacqueline !

    Quel optimisme comme dit si bien Adyne la Douce !

    Que c'est joli comme dit si bien en vers Rivka Lily !

    Bravo, comme toujours !

    Lili

     

  • j'adore ces lignes pleines de bon sens et enthousiastes, une belle manière de se donner du punch....bravo Jacqueline toujours aussi habile

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