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C’est en 2017 que le Salon du livre de « Buzet-sur-Baïse » a vu le jour. Organisation intelligente regroupant les énergies d’un ensemble d’acteurs dans le domaine de la littérature, mais pas que.

Les fidèles qui suivent mes chroniques savent que si je salue toute initiative touchant à l’art en général et à la littérature en particulier, je deviens difficile dans mes choix. Il serait faux de démentir cette conclusion hâtive, c’est le résultat d’un agenda surchargé. Ceci écrit, pour rien au monde je ne manquerais le Salon du Livre de « Buzet-sur-Baïse ».

12273295858?profile=originalIl faut du courage pour organiser ce genre d’activité. Courage et abnégation sachant que même si les auteurs invités sont souvent de premières qualités, rien ne permet de croire que le public répondra aux attentes des organisateurs.

Je salue l’audace de ceux qui prennent le risque de placer la littérature en exergue sachant que malgré les remerciements, les critiques trop souvent au rendez-vous blessent les énergies. Il semble en effet que de nos jours il est de bon ton d’assombrir les mérites de ceux qui osent prendre le risque de porter la littérature sur la place publique. Sujet de psychanalyse puisque sans Salons les auteurs perdraient une possibilité d'être approchés.

Bref, le temps s’écoule sans nous demander notre avis et nous voici aux portes d’un Salon littéraire que je considère comme faisant partie des incontournables tant par la qualité de son organisation que pour la diversité culturelle qu’elle place à la portée d’un public des plus éclectiques.

Saluons et faisons-le debout, le côté pédagogique brillamment mis en place en collaboration avec les écoles de la région.

Ce n’était pas gagné d’avance, cependant la fusion des énergies a permis de placer l’évènement au rang des plus méritants.

De qui parlons-nous ? Du Salon de « Buzet-sur-Baïse » bien entendu.

Permettez-moi de remonter le temps : 2017.

Pour sa première édition, les organisateurs du Salon du livre de « Buzet-sur-Baïse » n’avaient rien laissé au hasard. Ils s’offraient un invité d’honneur de premier choix « Joseph Joffo » mondialement connu grâce à son roman : « Un sac de billes ». On aurait pu en rester là, sauf que, si la littérature allait vêtir ses plus beaux atours, une idée de génie fit jaillir l’originalité. Dans le but d’intéresser toutes les générations à l’évènement, deux jours cinématographiques seront mis en place : la projection du film « Un sac de billes »suivi d’un débat-conférence.

Il faut saluer le travail du corps professoral qui a su profiter de l’occasion pour accompagner les élèves de la région pour la préparation de l’évènement. Bien que le sujet ne soit pas facile, rien n’a été improvisé, au contraire, chacun s’est investi dans le but honorable d’aborder le débat sur une page d’Histoire difficile à appréhender.

Il était prévu que « Joseph Joffo » répondrait aux questions du public, malheureusement l’étoile du jour devait être hospitalisée et sera brillamment représenté par l'écrivain et amie de Joseph, Chantal Figuera Levy.  Forte impression de Chantal qui répondra aux interpellations nombreuses et pertinentes.

Première année réussie, la foule fit impression et le dimanche, jour du Salon littéraire proprement dit, ne fut pas de tout repos pour les exposants.

Une première édition réussie n’est pas nécessairement un cadeau des dieux. Pas facile de remobiliser le public qui s’attend à ce que l’année 2018 dépasse ses espérances. Oserais-je écrire « Ils ont osé » ?

Oui ils ont osé inviter le réalisateur belge « Éric d'Agostino» en personne.12273296076?profile=original

« Éric d'Agostino» est réalisateur, musicien, chanteur et auteur de scénarios.

Le film qui l’a rendu célèbre « La nef des fous » fit ouvrir les débats jusque de l’hémicycle du parlement Belge c’est dire si le sujet frétille de questions autour de ce que nous voulons faire de notre société.

J’ai vu le film, je n’en suis pas sorti indemne et c’est tant mieux. Les prisons ne sont pas des hôtels, je vous l’avoue, je l’espérais et faisait semblant de l’ignorer : bienvenue les idées reçues.

De quoi parlons-nous ?

Pour réaliser ce film, Éric en compagnie de son coréalisateur « Patrick Lemy », se sont enfermé sur une période de +- deux ans au cœur de l’annexe psychiatrique de la prison de Saint-Gilles (Belgique).

Prison, psychiatrie, que fait la société pour gérer ce qu’elle ne comprend pas ? Elle pose un couvercle sur le bouillon et, sans fermer le gaz, continue de vaguer à ses occupations. Inutile de m’étendre, je n’en ai pas les compétences, mais vous invite à visionner le film.

À "Buzet sur Baïse" Eric sera présent, mais pas tout seul puisqu’il amène avec lui le Chef Jean (Chef des gardiens, que l’on voit dans le film et qui présentera un livret rédigé à la mémoire de ses confrères) et l’un des anciens détenus qui était présent pendant le tournage et qui, en présence du réalisateur, répondront aux questions du public. Oui, vous m’avez compris, l’instant qui se présente est une opportunité à ne pas manquer.

D’autres personnalités honoreront de leur présence le Salon du livre tel que l’écrivain Juliette Nothomb, sœur ainée d’Amélie. 

Juliette approche l’écriture avec un style pointillé d’un humour très personnel. J’adore Juliette que j’avais découverte (sans jeu de mots) au travers de ses chroniques culinaires. Ah les chroniques de Juliette!, des mots qui me font hurler de rire et que j’attendais impatiemment comme d’autres attendent l’épisode de leurs séries préférées.

Nous saluerons par la même occasion Marika Daures, personnage discret et combien efficace, concentrant son énergie dans la promotion des auteurs.  Pleine d'énergie elle gère cette activité en portant sa maison d’édition avec un profond respect pour ses auteurs.

On ne parle pas suffisamment du rôle de cet élément fondamental dans le réseau du livre (porte parole des auteurs), nous en ferons une chronique à la morte-saison.

Le Salon du livre de Buzet sur Baïse est le résultat d’une fusion des énergies. Pas étonnant que son succès soit au rendez-vous.

Chantal Garez responsable de la bibliothèque et pierre angulaire de l’évènement travaille en collaboration avec la Mairie. Si son humilité l’honore rapidement elle a compris que les clefs du succès se cachent souvent dans les détails. Avancer avec détermination en restant à l’écoute. Son rôle est essentiel, épuisant et mérite d’être salué ainsi que tous les membres de l’équipe qui l’entoure.

La seconde édition du Salon du Livre de Buzet sur Baïse risque d’être déterminante. J’ose prédire que l’évènement deviendra peut-être référence en la matière.

Si Mazamet fait partie de ma famille, Rocamadour de mes plaisirs, Buzet sur Baïse est une symphonie que j’aimerais séduire.

Incontournable, à visiter seul, en couple ou en famille. Les enfants sont encadrés afin de permettre aux adultes de se littératuriser en toute sérénité. Après Buzet nous reviendrons vers les Salons Belges, mais vous l’aurez compris, j’avais envie de saluer la France.

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