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Somville

BRYS-SCHATAN (Gita) — Roger Somville. Bruxelles, Vokaer, 1988. Sur la jaquette : « La peinture de Roger Somville fait partie de notre univers visuel. Qui n'est familier de ses personnages ? Qui n'a été interpellé, au passage, par la noirceur démesurée des regards ? Qui n'a réagi au choc des couleurs, qui ne s'est laissé fasciner par ces figures rubéniennes, toutes sœurs ? Qui ne s'est pris au charme du trait souple et nerveux de ses dessins ? L'œuvre, comme l'homme, ont une présence intense, et Somville est aujourd'hui, de manière incontestable un des peintres belges les plus connus. Il est l'un des principaux représentants du mouvement réaliste, aux plans national et international. Cependant, peu d'artistes ont suscité autant de jugements hâtifs, de prises de position à 1'emporte-pièce, déclenché autant de controverses ou d'admirations inconditionnelles. C'est que Roger Somville n'a rien fait pour se concilier les faveurs de la mode, courtiser le marché de l'art ou s'assurer la complicité des cercles de la critique. Bien au contraire, en rupture, toujours, il se situe en face, mais non en marge. Innombrables furent, au cours de sa carrière, les tirs de barrage, les chapes de silence, les ostracismes s'abattant sur son œuvre. Qu'importé, l'artiste en sort fortifié, et son art confirmé à travers des métamorphoses, et la transposition plastique des phénomènes de la réalité. De prise de position en mouvement collectif, d'exposition en manifeste mural, de livre en conférence, Somville fait avancer sa peinture et ses idées dans le sens de l'attitude réaliste dont il se réclame. Et voici qu'il semble soudain que la sensibilité de l'époque se transforme, comme pour lui donner raison. Car l'évolution de l'art contemporain tend à réconcilier Art et Réalité. Beaucoup ont – ou devront – opérer à l'égard de Somville, une révision déchirante, faute de quoi, de nouvelles générations mettront en doute leur clairvoyance et l'objectivité de leur jugement. Personnage hors format, aux dons prolifiques, à la force créatrice foisonnante, à la voix généreuse et presque prophétique, l'artiste s'est imposé, et son œuvre aujourd'hui nous subjugue. Considérant quarante années de création intense, on peut sans doute affirmer que Roger Somville a atteint la maturité de son art. Le moment est venu de tracer un bilan. Cerner dans un livre une œuvre comme celle-ci est une entreprise d'envergure : l'homme est complexe et ses talents variés. Notre livre devait nécessairement présenter plusieurs facettes. S'ouvrant sur un texte de Gita Brys-Schatan, il tente, pour commencer, une analyse interne de l'œuvre : composition, thèmes, personnages, technique, signification. Il situe ensuite l'artiste dans son temps, grâce à une étude historique du réalisme, vu dans son contexte. Il se poursuit enfin par un essai de définition des rapports subtils de l'art avec la mode. Ainsi introduite, une majestueuse rétrospective en images déroule, au fil des reproductions de grand format, les étapes de la carrière de Roger Somville, et montre l'évolution de sa peinture en s'attardant sur les réalisations les plus récentes. On y retrouve les registres variés de l'artiste, de la tapisserie au mur peint, du dessin à la toile, et les grands thèmes de son inspiration. Rarement monographie fut aussi prolixe en documents de qualité. La rétrospective est suivie d'une séquence biographique où sont rassemblées de nombreuses photos d'archives. Enfin des annexes importantes offrent, outre une bibliographie quasi exhaustive et une chronologie précise, des extraits d'un certain nombre de textes fondamentaux de l'artiste, ou sur l'artiste. »
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