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les mondes cannibales du cinéma italien

LES MONDES CANNIBALES DU CINÉMA ITALIEN … D’UMBERTO LENZI À RUGGERO DEODATOLe cannibalisme au cinéma existe dans des films de types différents, s’inféodant le plus souvent au thriller (vive Hannibal Lecter !). Néanmoins le genre atteint une apogée dans le cinéma italien au cours des années 70 grâce à Umberto Lenzi (qui a mis ce sous-genre du cinéma horrifique sur les rails en le codifiant) et Ruggero Deodato (qui l’a doté d’un titre de noblesse avec « Cannibal Holocaust »). Gore, ultra-violent, machiste, exhibitionniste et foncièrement malsain, il a vécu diverses déclinaisons, entraînant les spectateurs au mitan de jungles exotiques et en les soumettant à des situations extrêmes faites de meurtres sauvages, de viols abjects et de tortures éparses. Encensé par certains et dénoncé par d’autres, le cannibal movie a toutefois été limité par son contexte géographique (des territoires sauvages et luxuriants plantés loin de toute terre civilisée), circonscrivant l’action autour d’êtres primitifs proches de l’âge de la pierre et se sustentant de toute viande (humaine incluse !) à portée des incisives et des molaires. Au-delà de scénarios prétextes à décrire des abominations, les détracteurs ont principalement reproché un réflexe faussement documentaire, né dans la veine du mondo, et des meurtres réels d’animaux sauvages. En partant de DVD, Daniel Bastié redéfinit le genre, replace le cannibalisme dans son contexte historique et analyse les longs métrages qui en ont fait son succès, de la période de gloire à son déclin, sans oublier de souligner la grammaire mise en place et devenue répétitive d’une réalisation à l’autre. Souvent, l’histoire démarre avec une vue aérienne de la forêt vierge, un groupe d’aventuriers qui progresse là où peu ou pas de compatriotes se sont avancés et met en opposition deux civilisations a priori peu faites pour cohabiter. Si les barbares sont ceux auxquels on songe, Ruggero Deodato a inversé la donne en prouvant que les Américains et les Européens n’ont rien à envier aux indigènes les plus sauvages. « Le dernier monde cannibale », « Cannibal holocaust », « Cannibal ferox », « Mondo cannibale » … tous sont passés à la moulinette des souvenirs. Nostalgie oblige !Ed. Ménades – 226 pages(Livre en vente notamment via Amazon.fr)
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