Le réseau des Arts et des Lettres en Belgique et dans la diaspora francophone
N.-B: Je précise que l'administrateur du Groupe Théâtre au sein du réseau Arts et Lettres est Deashelle qui en assure la gestion et la politique éditoriale.
Robert Paul, Fondateur et administrateur général du réseau Arts et Lettres
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UNE NOUVELLE INTERVENTION DE MARTINE WIJCKAERT: AUSSI LUMINEUSE QUE LA PREMIÈRE.
Un peu de botanique…
C’est donc un feu rouge, lancé par le CAD à l’endroit de la Balsa, et que la Ministre a tempéré d’une sanction qui ne s’élève qu’à 40.000 euros…
Je remercie la Ministre qui n’a donc pas suivi à la lettre l’avis du CAD, je m’interroge toutefois sur l’avis du CAD.
Il me semble avoir vécu suffisamment longtemps pour être en mesure d’évaluer le dangereux chemin emprunté depuis un peu plus de 10 ans par les instances consultatives.
Je ne vais évidemment pas m’étendre sur le caractère ambivalent de la nature des membres de ces instances, c’est de notoriété publique qu’une grande partie de ceux-ci sont à la fois juges et parties et il n’y a pas à épiloguer longuement là-dessus, même si d’aucuns s’en offusquent et lèvent les bras aux cieux en jurant de leur impartialité. Je maintiens cependant qu’il est difficile, voire impossible de tenir le fusil à la fois par la crosse et le canon… Ici en l’occurrence, le canon fut musclé, re-dotant sans exception à la hausse les institutions présentes en tant que membres au CAD et qui se voient ainsi rafler sans sourciller la plus grosse part du gâteau.
Pour revenir à nos humbles moutons, il appert donc que le CAD ne perçoit pas la Balsa, au point de lui adresser ce feu rouge.
L’équipe de la Balsa serait-elle devenue résolument indigne de gérer cet outil fabriqué de ses propres mains, il faut le rappeler, et ouvert depuis ses débuts à la recherche et à l’émergence ? Cette même équipe serait-elle devenue incompétente au point qu’il faille l’en destituer par les voies détournées de l’étranglement financier ? Evidemment, c’est un fort bel outil, c’est le fruit des vies et des ingéniosités qui y ont créé depuis 1980. C’est la partie émergée d’un iceberg artistique de longue haleine, c’est l’aventure du temps et de l’art que cet iceberg charrie. Je n’ignore évidemment pas que ce bel outil clé sur porte puisse susciter quelque envie, « mais enfin… il faudrait quand même que ce lieu soit rentabilisé au max,… voire géré par d’autres qui… ! ».
Il se fait précisément que ce lieu est rentabilisé, et au max du max, mais sans doute pas selon les normes de rentabilité aveugle et immédiate telles qu’elles se pratiquent aujourd’hui.
La rentabilité de la Balsa, c’est le Temps, c’est l’Espace. Ce temps et cet espace qui ont permis le surgissement, ensuite l’affermissement de tant d’artistes dans un cadre rassurant, patient et véritablement accompagnant. C’est évidemment un risque, un pari sur l’immense histoire du temps qui se poursuivra ensuite au-delà de nos murs. C’est du compagnonnage artisanal, la transmission d’une science non écrite qui reconnaît la valeur, voire la nécessité du repentir. En fait, c’est un travail d’horticulteur curieux et amoureux. De fort beaux plants sont sortis de notre serre dont à présent de grandes institutions s’enorgueillissent, comme s’ils étaient sortis tout prêts à l’emploi de leur chapeau ! La belle affaire…
Mais que vont donc faire ces grandes institutions sans le concours patient et obscur de l’horticulteur ? Et surtout, surtout, comment vont pouvoir se développer ces toutes jeunes pousses, il faudra qu’elles soient, d’emblée, avant même d’être, insurmontable paradoxe ! Car, au sein des grandes institutions, point d’espace déployé dans le temps, mais l’obligation d’une efficacité immédiate, il n’y a qu’à observer le phénomène meurtrier qui broie de jeunes rameaux, propulsés dès le berceau aux cimes comme des objets branchés et jetés après usage au terme de leur inévitable implosion. Des produits en somme.
Ici, à la Balsa, nous ne fabriquons pas des produits, ni ne rentabilisons des produits ; et nous ne le faisons pas car nous pensons que le spectateur n’est pas un client mais un humain curieux de se frotter à de l’humain, parce que nous pensons que l’artiste, le jeune artiste, et même le moins jeune artiste, a besoin de ce très particulier silence actif qui le révèle lentement mais sûrement à lui-même.
Cette démarche, toujours exaltante, souvent ingrate, n’est évidemment pas dans l’air du temps, hyper-consommateur de produits. Mais au fait, l’art est-il dans l’air du temps ? Je ne le crois farouchement pas, parce que l’art raconte, sinon impulse l’histoire du temps.
Il y aura bientôt 45 ans que je pratique ce beau métier d’insolence et d’insoumission et je n’ai jamais hésité à devoir payer mon indépendance au prix fort. Que ce soit sur un plan de pédagogue ou de praticienne, toujours, c’est la transmission, patiente et incarnée, qui a été mon centre et le restera jusqu’à ma disparition. Les jeunes et moi, nous nous sommes « entre-appris » ; quant à mes acteurs, j’ai vieilli avec eux, autant qu’avec mon équipe artistique et technique, et les temps mêlés de la vie et de la fiction ont nourri nos aventures artistiques d’une explosive et réjouissante vitalité.
Je suis, c’est vrai, intimement, organiquement liée à l’histoire, la très longue histoire de la Balsa, j’en suis la mémoire autant que la trublionne malicieuse.
Cette durée seule m’autorise ces quelques lignes, ne tirez pas sur l’horticulteur !
Martine Wijckaert.
Le 5 décembre 2017.
Chère madame Gréoli,
J’espère que vous allez bien et que vous n’êtes pas trop fatiguée. Avec toutes vos fonctions (8 ministères quand même), et malgré les difficultés politiques, vous êtes parvenue boucler le fameux dossier des contrats programmes ! Franchement bravo ! Impressionnant !
Evidemment vous vous faites enguirlander de partout (il fallait s’y attendre) : ceux qui avaient et qui n’ont plus sont furieux (ça, vous admettrez que c’est compréhensible), ceux qui n’avaient pas et qui n’ont rien reçu sont frustrés, ceux qui avaient et qui ont moins ne comprennent pas et même ceux qui avaient déjà et qui ont été augmentés, sont fâchés de ne pas avoir autant qu’ils auraient voulu avoir. Seuls, finalement, ceux qui n’avaient pas et qui ont reçu un contrat programme sont « un peu » content, mais n’osent pas trop le dire…
Ben, c’est mon cas, je n’avais pas de contrat programme et maintenant j’en ai un, donc je suis content. Merci.
Néanmoins, madame la ministre, je voudrais vous parler des autres, ceux dont on ne parle pas, qu’on entend pas et qui sont pourtant très nombreux, probablement encore plus nombreux que tous les « pas contents » cités ci-dessus. Ces autres, j’en ai fait partie pendant plus de 10 ans (et encore, j’étais plutôt dans la catégorie des privilégiés chanceux).
Je parle des dizaines de compagnies qui se débrouillent comme elles peuvent, de ces créateurs, souvent talentueux qui se battent au quotidien pour obtenir un rendez-vous dans une institution, que souvent, ils n’obtiendront pas, car on ne sait pas qui ils sont (même s’ils ont déjà réalisé des choses formidables, sans un sou, dans des lieux alternatifs), et s’ils l’obtiennent, ils seront accueillis par un assistant à la direction qui les écoutera poliment et qui rangera leur dossier précieusement au fond de la poubelle, dossier qu’ils auront fait seuls et parfois maladroitement parce qu’ils ne savent pas tout faire et parce qu’ils n’ont évidemment pas les moyens d’engager un(e) collaborateur(trice).
Je parle de ces artistes qui sont harcelés par l’ONEM (le mot n’est pas ici galvaudé), qui bossent, qui cherchent, qui vont de résidences en résidences et souvent désespèrent parce qu’ils se sentent invisibles, exclus. Ces jeunes qui n’ont pas « d’entrée » dans les théâtres, qui ne connaissent pas ceux qu’il faudrait connaître et qui pourtant sont potentiellement nos grands créateurs de demain. Ils n’ont, bien sûr, pas de contrat programme et le seul moyen pour tous ces talents de partager avec un public le fruit de leur travail ce sont LES AIDES PONCTUELLES, le CAPT (conseil d’aide aux projets théâtraux) et les aides PLURIANNUELLES.
Or madame la ministre vous n’avez pas encore donné les chiffres du CAPT…
J’ai eu l’occasion ces derniers temps, parce que je suis de nature curieuse, de parler avec beaucoup de ces créateurs déçus du fait que leur dossier ne soit pas passé au CAPT. Les arguments variaient : les crédits disponibles étaient insuffisants, il n’y avait pas de coproducteur assez solide, etc.
Le CAPT, madame la ministre, c’est la porte d’accès de ceux qui n’ont rien que leur talent immense.
Le CAPT, aujourd’hui, se partage entre les contrats programmés qui ne sont pas assez doté pour créer leur projet, (moins de 125.000 euro, c’est d’ailleurs mon cas) et tous ces artistes qui bataillent sans relâche pour exister. Quand je regarde les chiffres, je constate que la majeure partie du budget des 2ème projets et plus, va aux compagnies contrats programmés (qui ont forcément des plus gros coproducteurs et des projets financièrement plus solides) au détriment des créateurs sans ressources structurelles.
Concernant les premiers projets, ils ne peuvent espérer qu’un montant 30.000 euro maximum… Sachant la difficulté de trouver des coproducteurs quand on n’existe pas encore, les jeunes créateurs sont condamnés soit à faire leur preuve avec des monologues soit de payer tout le monde en RPI ou pas du tout.
Vous ne reviendrez pas en arrière sur les contrats programmes avez-vous dit, mais vous avez, avec le CAPT, un levier pour donner de l’air à la majorité des compagnies de notre fédération. Vous avez la possibilité de donner un signe significatif pour placer « l’artiste au centre » concrètement et pas que dans un concept.
Le budget du CAPT s’élève aujourd’hui à 1.261.000 euro. C’est totalement insuffisant compte tenu de ses missions, des coûts de création et du nombre de compagnies qui y émergent (pour rappel, le budget de la CAPT était à 1.289.000 euro en 2002, il a donc baissé significativement depuis et je ne parle pas de l’index). En 2016, 108 dossiers ont été remis et seuls 41 ont pu être (maigrement) soutenu.
La moyenne des budgets attribués aux 10 plus gros opérateurs en art de la scène en FWB est de 5.000.000 d’euro.
Madame la ministre, il faudra au minimum doubler le budget du CAPT pour signifier à tous ces artistes émergeants qu’ils ne sont pas totalement oubliés par vous.
Madame la ministre, je vous remercie pour l’attention particulière que vous porterez à cette lettre et pour votre soutien à notre compagnie. Nous serons, je l’espère à la hauteur, de la confiance que vous avez, au nom de la collectivité, portez dans notre projet,
Emmanuel Dekoninck (Les gens de bonne compagnie)
EXTRAIT D'UN ENTRETIEN AVEC MADAME ALDA GREOLI PUBLIE DANS LE JOURNAL LE SOIR DE CE SAMEDI 2 décembre 2017
«On ne modifiera pas la liste des contrats-programmes»
Par contre, la ministre se dit prête à rencontrer les opérateurs culturels qui n’ont pas obtenu de contrat-programme pour envisager d’autres solutions.
A la Communauté française, n’est-ce pas trop compliqué de travailler avec un partenaire que l’on a voulu évincer ?
Dans les premières semaines, il a fallu réapprendre à travailler ensemble. Ce n’était pas facile à la fin du mois d’août. Mais les personnalités jouent aussi. En Communauté française, que ce soit avec Rudy Demotte ou Jean-Claude Marcourt, on a toujours gardé une capacité à se parler et à être dans la confiance. Même le 19 juin, les rendez-vous que j’avais ce jour-là avec un des deux, je les ai assumés. Cela crée aussi, à un moment donné, la confiance. Et cela même si on est des vrais adversaires politiques. Car je l’assume, je fais partie de ceux qui on dit, le 19 juin : oui, il faut s’arrêter. Mais on est aussi avec la nécessité de prendre des décisions dans l’intérêt de la population. Vous ne pouvez donc pas rompre le dialogue. Et puis, tout le monde se rend bien compte, à un moment donné qu’il s’agit de dossiers à faire aboutir, avec des gens derrière. Et on n’est pas dans le bac à sable.
Parmi ces dossiers, il y a celui des contrats-programmes pour les opérateurs culturels. Est-il bloqué, gelé ?
Non, pas du tout. Le dossier des contrats-programmes relevait de ma seule autorité. Il n’y a donc pas de remise en cause des contrats-programmes tels que je les ai décidés. Deux choses doivent être faites lors du passage au gouvernement. La première, c’est l’adoption de la liste de ceux qui doivent pouvoir émarger au fonds écureuil, c’est-à-dire ceux qui recevront au 5 janvier les avances leur permettant de fonctionner jusqu’à la signature des contrats-programmes. Il ne faut pas qu’au premier trimestre, il y ait des difficultés dans les institutions, les compagnies, les orchestres… Était à l’ordre du jour du gouvernement de cette semaine cette liste. On a choisi de reporter cette adoption à la semaine prochaine parce que, dans le même temps, le ministre-président m’a demandé de lui communiquer l’ensemble des avis et des justifications, ce qui ne me pose aucun problème.
Cela veut dire qu’on ne modifiera pas la liste des contrats-programmes ?
Il n’y a pas de raisons que l’on touche à la liste. Les justifications et les décisions sont là. Par contre, je veux être claire par rapport à tout ce qui circule : 236 contrats-programmes, 95 aides aux projets. Et dans les 51 demandes de contrat-programme qui ont été refusées, il y en a 35 à qui on a proposé de transformer cela en une demande d’aide aux projets. Cela leur permettra d’avoir une subvention sur trois ans. Cela permettra ensuite de voir s’ils souhaitent rentrer une nouvelle demande de contrat-programme. D’autres, à qui on a dit qu’il n’y aura plus rien après. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire soit une année de subvention complète, soit une année de subvention à 50 % suivant qu’ils étaient déjà ou pas sous contrat-programme. Et cela leur permet, dès l’année prochaine, de déposer un dossier de demande d’aide aux projets pour trois ans. Evidemment, dans les 236 contrats-programmes, il y en a 42 nouveaux. Il y a le conte en plus, la scène jeune public au sens large a été fortement revalorisée. Les quelques-uns qui font le plus de bruit, c’est en théâtre adulte. Et c’est vrai que c’est le théâtre adulte qui a le moins progressé en pourcentage. On a pris nos responsabilités et il ne suffit pas de crier ou d’être ami avec le bourgmestre pour pouvoir obtenir un contrat-programme. Et par ailleurs, je rencontrerai ceux qui ont des difficultés et on verra ensemble comment on chemine. Mais pas en revoyant la décision.
re: La maison de la culture de Tournai
Cher Philippe, chère Anaelle, chère équipe de la Maison de la Culture de Tournai, je ne peux qu'abonder dans votre sens. Qui, dans cette profession, oserait prétendre que vous ne jouissez pas de la légitimité pour devenir un centre dramatique ? Tout simplement personne.
Dès le début des années 90, j'ai pu en tant que jeune metteur en scène, au même titre que de nombreux artistes de ma génération et des générations qui ont suivi, compter sur le soutien amical, financier et logistique de votre belle maison. Jean-Marie Lefebvre a mené pendant de nombreuses années un travail en tous points exemplaires dans le domaine de ce qu'on nommait naguère la décentralisation, avec ce que cela implique de travail sur l'élargissement et la diversification des publics. Anaelle a repris le flambeau avec la même attention aiguë portée au travail des artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
La décision qui vient d'être prise à votre encontre est profondément injuste. Elle manque en outre une belle et nécessaire occasion de diversifier les points de décisions en Wallonie sur le plan de la création dans le domaine des arts de la scène.
Vous avez tout mon soutien.
Amicalement,
Michael Delaunoy
Metteur en scène
Directeur du Rideau de Bruxelles
Professeur d'art dramatique à Arts au carré (Mons)
RE: La Valette
Madame la Présidente du Conseil,
Chers Collègues,
Messieurs les Conseillers provinciaux,
Je vous remercie de vos questions et vous remercie plus fondamentalement pour votre engagement pour la culture, et les inquiétudes, c’est un euphémisme, qui découlent des annonces des contrats-programmes par la Ministre Alda Gréoli jeudi dernier.
Je les partage bien évidemment. Au même titre que l’ensemble du Collège provincial, et particulièrement le Président du Collège, Mathieu Michel, avec qui je discute chaque jour du sujet.
Nous nous interrogeons tout d’abord de savoir comment, en 2017, pareilles décisions peuvent être prises en l’absence de tout débat démocratique. J’en perds mon latin quand j’apprends que les décisions ne seraient pas prises, puisque le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a reporté hier ce point de son ordre du jour. Une Ministre annonce donc l’octroi de 93 millions d’euros sans accord de son Gouvernement, sans accord de son Parlement ?
Toutes et tous ici, vous avez été élus démocratiquement par les citoyens du Brabant wallon et vous mesurez les responsabilités qui pèsent sur vos épaules à ce titre.
Imaginez-vous une seule seconde qu’un Député provincial engage seul des décisions en l’absence de débat et de validation par le Collège provincial ?
Imaginez-vous une seule seconde que le Collège octroie le moindre euro de subside en l’absence de débat et de décision du Conseil provincial ?
Avant toute décision, VOUS avez le dernier mot pour connaître ce qui la motive. Les annonces de la Ministre Gréoli sont aux antipodes de notre conception de la démocratie, de l’éthique, de la transparence et de la gouvernance. Et ce l’est d’autant moins si ces annonces se basent uniquement sur les avis d’une Commission où les opérateurs sont jugés par leurs pairs.
Sur le fond, les opérateurs culturels du Brabant wallon ne demandaient pas à être gâtés ou favorisés. Ils demandaient simplement à être reconnus dans leur talent, leur créativité et leurs ambitions culturelles. De manière globale en Brabant wallon, nous sommes plutôt perplexes. Quelques augmentations, certaines faibles, d’autres fortes. Nous nous interrogeons sur l’égalité de traitement des opérateurs sur l’ensemble du territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Hormis quelques exceptions, la plupart des montants annoncés compensent à peine la non-indexation des contrats-programmes actuels depuis parfois près de dix ans. Pour ces opérateurs c’est une longue page administrative qui se tourne. Après des années de « sursis permanent », ils peuvent enfin envisager des perspectives à plus long terme.
L’annonce d’une fin de contrat programme pour le Théâtre de la Valette suscite chez nous incompréhension et colère. Le théâtre de la Valette est un lieu culturel majeur, vecteur d’identité, de dialogue et de dynamisme au cœur d’Ittre et de l’Ouest du Brabant wallon.
La manière dont ces annonces ont été faites, dans la presse et uniquement dans la presse, suscite aussi chez nous beaucoup de colère.
Quelques jours plus tard, un courrier justifie en quelques paragraphes « la raison » de ne plus subsidier le théâtre de la Valette.
La décision qui a été prise est un phasing out. Elle indique qu’à partir de 2018, le théâtre de la Valette bénéficiera de moins d’un tiers de la subvention annuelle dont elle bénéficiait, soit 72.000 euros (250.000 euros auparavant) avant de mettre la clé sous la porte. Vous imaginez les difficultés de gestion que cela entraine du jour au lendemain.
Nous attendons évidemment avec impatience d’avoir plus de raisons, plus de justifications et de documents pouvant expliquer cette décision et nous savons en tout cas que la saison du théâtre de la Valette annoncée en mai 2017 (intitulée « L’aventure continue ») mérite autre chose que le mépris dont elle a fait l’objet ces derniers jours.
Sachez que nous soutiendrons la Valette dans toutes les démarches qu’elle pourrait entreprendre pour, dans un premier temps, faire valoir ses droits juridiquement mais également les soutenir politiquement pour veiller à ce qu’ils puissent avoir des réponses et savoir si des solutions sont possibles. Nous retenons l’idée d’une motion si cet outil peut faire comprendre à l’ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles que ce théâtre parle aux gens, qu’il compte plus de 1.250 abonnés aujourd’hui et qu’il draine une population importante avec des spectacles de qualités entre richesse et diversité culturelle.
En aucun cas nous ne nous substituerons à la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce n’est pas le sens de l’histoire et notre rôle n’est pas de « faire » ce que les autres ne font pas. Cela nous interroge d’ailleurs par rapport à l’avenir des provinces…
Nous travaillerons main dans la main avec le théâtre de la Valette.
Si dans un second temps, nous devons réaliser qu’il n’est pas possible d’obtenir un soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, nous tenterons de réinventer un modèle culturel innovant avec le théâtre de la Valette, avec les forces politiques qui le souhaitent, aves les forces économiques qui le souhaitent, pour faire en sorte que le rideau ne tombe pas au théâtre de la Valette.
Tanguy STUCKENS
Député provincial en charge de la Culture
Les droits des artistes en danger | Conférence de presse (07/12/2017 au Théâtre National)
Chers artistes,
Ces derniers mois, le Ministre de l’Économie a présenté une série de projets et propositions de loi qui s’attaquent à vos droits. Malgré les vives protestations des associations qui vous représentent et de votre société de gestion, un marathon politico-juridique est actuellement en cours. Et dans ce feuilleton, Kris Peeters en tant que Ministre de l’Économie, tient le rôle principal. Toutefois, les artistes n’entendent pas se faire exclure du scénario.
Les artistes sont mis à poil
Ces projets mettent en danger vos droits en tant qu’artistes-interprètes et peuvent aboutir à une perte estimée à plusieurs millions d’euros par an pour les musiciens et plus particulièrement pour les acteurs.
Afin de vous présenter les enjeux de ces projets en détails et de faire comprendre au Ministre que les artistes n’entendent pas se laisser faire, nous vous invitons à notre conférence de presse qui a lieu le jeudi 7 décembre au Théâtre National (Boulevard Émile Jacqmain 111-115, 1000 Bruxelles) dès 11h.
Nous installerons un vidéo corner pour y laisser vos propres messages à Monsieur Kris Peeters. Merci de confirmer votre présence dès que possible à events@playright.be
Luc Gulinck
Président
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II. 1880-1914 : Un bref âge d’or.
III. 1914-1940 : Avant-gardes et inquiétude
IV. 1940-1960 : Une littérature sans histoire
V. 1960-1985 : Entre hier et demain
Max Elskamp, dit "L'admirable", poète à qui est dédié le Réseau Arts et Lettres
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Menneken-Pis. Tenue de soldat volontaire de Louis-Philippe. Le cuivre de la statuette provient de douilles de balles de la révolution belge de 1830.
(Collection Robert Paul).
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