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Quand j'entends le mot culture

Souvenons-nous  du "Kulturkampf" (combat pour la culture allemande) hérité de Bismarck; les conceptions marxistes de l'art, le mouvement "Jeune France" qui, sous Vichy, prétendait susciter le renouveau culturel de la Nation; les rêves messianiques de Malraux, qui faisait de la culture une sorte de tissu organique du peuple français: tout cela s'est retrouvé réconcilié, mélangé dans une sorte de "parti culturel", qui n'allait pas tarder à prendre le pouvoir.

 

Ainsi, en 1959, André Malraux se voit doté d'un ministère d'Etat qui a pour mission de faire accéder tous les Français à la culture et de promouvoir la culture française dans le monde. Ce voeu pieux masque une sinistre réalité: les arts et les lettres français se trouvaient confisqués par une poignée de gens chargés de décider souverainement de ce qui est ou non "culturel". Cette

tendance s'amplifia encore sous les ministères Lang, où l'on assista à ce spectacle caricatural d'un clergé culturel parisien dictant au pays sa frénésie moderniste "branchée", à grands coups de manifestations spectaculaires qu'aucun pays totalitaire n'aurait désavouées.

 

Parallèlement, le "pouvoir culturel" délivre le discours démagogique du "tout-culturel", qui consiste à parler d'une "culture jeune" ou d'une "culture d'entreprise", présentées sur le même plan que la culture artistique. Ces propos cautionnent l'apparition d'un véritable désert culturel: car l'Etat,

mué en Grand Animateur, survalorise toutes sortes d'activités sympathiques au demeurant, mais gomme ce qui distingue création authentique et bricolage d' amateur. "Un énorme bonnet d'âne bureaucratique nous stérilise et paralyse, loin d'être notre émanation et notre manifestation." (Marc Fumaroli)

 

Une des grandes préoccupations du "pouvoir culturel" est de se mettre en scène. Ainsi, pour la plupart des candidats à la notoriété dans cette République du spectacle, passer dans certaines émissions de télévision tient lieu de messe d'investiture: Il y a donc comme une sacralité télévisuelle en France.

 

Les grands perdants de ce show permanent sont bien sûr les livres (les Maisons de la Culture de Malraux ne comportaient déjà pas de bibliothèques!) et l' Université. Par exemple, à la Bibliothèque Nationale de Bercy, les livres se retrouvent perdus parmi tant d'autres gadgets distribués dans ce "supermarché de la Culture".

 

L' Université, lieu de travail obstiné, de respect des oeuvres, de culture individuelle, était naguère le passage obligé et sélectif pour accéder à la vraie connaissance. Elle se voit remplacée par des espaces de "tourisme culturel", comme le Futuroscope, où l' Etat se charge, à coup de grosses

opérations d'auto-promotion, de cultiver en les distrayant des citoyens mués en nouveaux dévots de la culture pour tous. Voici d'ailleurs la dimension la plus préoccupante du problème: l' Etat culturel ne se consacre plus qu'à "l'économie politique des loisirs collectifs". L’espace culturel est ainsi transformé en une sorte de Las Vegas, oasis de loisirs pour oisifs assoiffés.

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Réponses

  • Sans aucun doute, mais l'oeil du peuple(de plus en plus représenté par les média's) cherchera à faire valloir.
    Cela pourra nous "booster" dans notre 'quote' mais là n'est pas le but.
    La force...c'est ici quelle grandit, sur ces forum. Ou d'une vitesse grandissant tout le monde se rencontre...tous avec le même objectif...un monde plus respectueux de tous, aussi bien les créateurs!

    Arwen Gernak a dit :
    En fait Eric, je n'avais guère envie hier soir d'ajouter de la dentelle à un condensé finalement pas trop mal.

    Par contre ton intervention humoristique: c'est quand qu'on monte aux barricades, pour moi n'est pas anodine.
    Ton 'D'après moi faudra peut-être réapprendre d'assumer la responsabilité de nos actes.' est une dure réalité. Et l'intervention de Dominique Dumont est une version édulcorée de ton opinion.
    Seuls ceux qui sont concernés pourront dire : STOP. Mais cela demande tant de courage, d'effort et d'implication personnelle que j'ai bien peur que cette heure n'a pas encore sonné.
    On est parti de la ' CULTURE'. Et si j'ajoutais l'Enseignement.......on comprendrait de suite que nous sommes à l'ère du nivellement par le bas. Je laisse à d'autre l'envie de s'étendre sur le sujet qui pourtant me semble étroitement lié au premier.
    Et dire que les enceintes sont tellement friables qu'il suffirait de presque rien....mais presque rien pour les faire tomber ? Ne faudrait-il pas plutôt les consolider et sévèrement en ramenant de l'ancien ciment, celui qui faisait des édifices solides et inébranlables.
    Des pédagogues, des sociologues et autres OGUES siègent pour définir des changements qui sortent sous forme de décret. A leurs côtés, il y avait les gens de terrains (oui, fallait bien les concerter, quand même !) qu'on a pas écoutés parce qu'il fallait tester sur la tête de nos chers bambins leurs théories qui sur papier sont sublimes mais qui en pratique ouvrent sur le chaos total auquel nous assistons. Mieux, ils ont offert à l'élève les rennes pour conduire à sa propre perte. Bref...........à celui qui veut débattre encore, je souhaite bon courage.

    Alors tu vois, les barricades se seraient p't'être bien ! :)
  • En fait Eric, je n'avais guère envie hier soir d'ajouter de la dentelle à un condensé finalement pas trop mal.

    Par contre ton intervention humoristique: c'est quand qu'on monte aux barricades, pour moi n'est pas anodine.
    Ton 'D'après moi faudra peut-être réapprendre d'assumer la responsabilité de nos actes.' est une dure réalité. Et l'intervention de Dominique Dumont est une version édulcorée de ton opinion.
    Seuls ceux qui sont concernés pourront dire : STOP. Mais cela demande tant de courage, d'effort et d'implication personnelle que j'ai bien peur que cette heure n'a pas encore sonné.
    On est parti de la ' CULTURE'. Et si j'ajoutais l'Enseignement.......on comprendrait de suite que nous sommes à l'ère du nivellement par le bas. Je laisse à d'autre l'envie de s'étendre sur le sujet qui pourtant me semble étroitement lié au premier.
    Et dire que les enceintes sont tellement friables qu'il suffirait de presque rien....mais presque rien pour les faire tomber ? Ne faudrait-il pas plutôt les consolider et sévèrement en ramenant de l'ancien ciment, celui qui faisait des édifices solides et inébranlables.
    Des pédagogues, des sociologues et autres OGUES siègent pour définir des changements qui sortent sous forme de décret. A leurs côtés, il y avait les gens de terrains (oui, fallait bien les concerter, quand même !) qu'on a pas écoutés parce qu'il fallait tester sur la tête de nos chers bambins leurs théories qui sur papier sont sublimes mais qui en pratique ouvrent sur le chaos total auquel nous assistons. Mieux, ils ont offert à l'élève les rennes pour conduire à sa propre perte. Bref...........à celui qui veut débattre encore, je souhaite bon courage.

    Alors tu vois, les barricades se seraient p't'être bien ! :)
  • C'est noté...

    Arwen Gernak a dit :
    Je ne m'étendrai pas car il me suffit de me rallier à Dominique Dumont qui en mots clairs et en toute clairvoyance a exposé la réalité.
    Je pense qu'en quelques lignes il a cerné tout le problème. Chapeau pour l'esprit de synthèse.
  • Je ne m'étendrai pas car il me suffit de me rallier à Dominique Dumont qui en mots clairs et en toute clairvoyance a exposé la réalité.
    Je pense qu'en quelques lignes il a cerné tout le problème. Chapeau pour l'esprit de synthèse.
  • Il ne faut pas confondre la confiture de figue avec la figure de con.. ou encore la culture c´est comme de la confiture sur une tartine, plus il y en a en étale.
    En occident il ya un grave problème de gestion de la culture en générale par les média politisé. Ainsi ceux qui financent seuls décident de l´esthètique qui doit se propager pour et dans leur interrêt. Ceux qui vote pour un X budjet pour un X programme. En france la culture est centralisée controlé teleguidée à des fins qui sont bien connus pour avoir remplis les poches des sbires du bussness du schow et du politique. Pour moi je trouve que ce monopolisme politique centralisée et controlé encore par l´etat c´est de la confiture culturelle à lecher. Une culture de la bassesse et de l´orgueuil. Ceci est aussi valable pour les sponsorts qui encourage un style particulier une tendance standarisée. En USA il ya une raison qu´il n´existe pas de ministère de la culture. En RFA ils ont le Bundesministerium et le ministere du Lade et Dezernat de la ville bien que cela n´empêche pas cette main mise sur les programmes culturelle des politiques sur la qualité des programmes et de leur contenu idéologique. Ici quant on parle d´une vraie culture ou d´une culture démocratique il faudrait sans condition casser le carcan selectioniste d´une Europe sous développée qui ne regarde que rarement ou preseque pas du pas du tout l´autre monde. les autres continants de l´afrique du nord des pays musulmans indiens etc où les cultures sont super riches dans leur diversité et la thématique tcheniquement que dans la matière.
    Il faudrait que se rappeller que les cultres naissent et disparaissent quant elles se cloisonnent se recalcinent et ne se laissent pas influencér ou s´inspirer des autres cultures. C´est comme pour la race des pigmés qui ne se se laissent pas se mellanger avec d´autre race.
    Autant pour l´information radio televisée par l´europe qui transmet des informations culturelles qui leur rapportent le plus d´écoute d´argent et de pouvoir. Aux autres Pays du 1/3 monde les gens sont doublement cultivés ils connaissent en plus des oeuvres et des auteurs de leur culture mais aussi par coeur les fables de la fontaine la culture de didero à camus etc.
    Il suffit de prendre au hasard une personne dans votre rue pour lui demander qui fût ibn Sina ou avicene ou que sont les oeuvres de taha husein e d´ibn farabi pour s´étonner qu´elles ne savent rien et que cela ne les interressent pas.
    Alors la culture? les cultures ?
    je vote pour la libre circulation de toutes les culture du monde sans facon et descrimination pour donner une vraie étincelle à illuminer et guider le monde de la sortie de la voie des tenebres.
    merci

    Jacqueline FISCHER a dit :
    Merci Eric de votre réponse.
    Le prix du courage, c'est le mépris (je viens encore d'en faire l'expérience, niveau rejet ), d'autre part en ce qui me concerne, ce n'est pas du courage j'ai le sentiment d'avoir été choisie pour les "arts" que j'exerce et non l'inverse. Le mépris blesse mais il renforce aussi la vocation si ce n'est pas démodé de s'exprimer ainsi.

    Eric Migom a dit :
    Je trouve que vous poser les questions adéquates au sujet, j'adore aussi la façon avec laquelle vous vous avancez, avec un méprit des convictions dites "bon ton".
    Vivre ensembles n'est pas choses évident...je veux dire que dans ce débat il s'agit de ce qu'on comprend par "La culture" et de ce qu'on conscidère comme çela.
    Pour ma part je partage entièrrement votre vision...mais sommes nous courageux assez pour faire façe à la majorité qui fonctionne par des paramètres dictée???

    Jacqueline FISCHER a dit :
    En vrac et comme me viennent les réflexions à vous lire :
    Qui décide de ce qui vaut culturellement et artistiquement ?
    La tradition, les medias, des intelligentsias diverses , les critiques , les réseaux ?Les ministres de la culure ?les politiques. L’économie de marché donc la publicité ? Les enseignants et la transmission universitaire? Les académies et regroupements diverses ? Le public ? l'air du temps ?
    Car en décider c'est s'arroger un pouvoir plus immense qu'il n'y paraît...c'est donner rayonnementet droit à la reconnaissance, voire au passage à la postérité par braquage de phare sur quelque chose. Laquelle illumination peut durer de huit jours à des siècles...Qui est derrière le phare pour éclairer et donner relief à ce que nous écrivons et créons ?
    Depuis plus de trente ans je lis des auteurs inconnus, qui ne trouvent pas d’éditeurs alors que s’impriment des ouvrages de grande consommation éminemment médiocres, mais tellement plus faciles ou plus « au goût du jour ».Et qui eux, se vendent. S’ils se vendent c’est qu’ils plaisent et si on commence à confondre les genres, à demander à une oeuvre intellectuelle de nous faire passer un bon moment , il y a hiatus et parfois plaie béante, gouffre ...
    l’effort a mauvaise presse parce qu’il retarde la jouissance immédiate bien que le vieux Corneille -pas le chanteur- ait écrit cet alexandrin sublime « le plaisir s’accroît quand l’effet se recule »
    Je me fais souvent la réflexion que plus la durée de vie augmente, plus l’homme est impatient et pressé, même dans des domaines où il n’y a pas lieu de l’être.
    L’idée qu’on pouvait tout apprendre en s’amusant et sans fournir d’effort et vite le maître mot de l’époque a fait des ravages on juge ennuyeux et poussiéreux tout ce qui demande une attention, une concentration, une recherche. Ce qu’on a surtout cultivé c’est une certaine paresse d’esprit et aussi l’idée que toute activité lasse au bout de dix minutes et qu’il faut changer pour ne pas ennuyer les enfants considérés de plus en plus comme un public à satisfaire et non comme des êtres à former .
    D’où ce qu’on nomme la « culture du zapping » .
    Belle oxymore et pur produit du mariage du changement frénétique et de la vitesse érigés en valeurs absolues . : n’importe quel jardinier sait que la culture nécessite temps, patience, préparation du terrain . Dommage qu’on n’ait pas appliqué cela aussi à la culture humaine.
    La culture du zapping exclut qu’on lise un livre un peu ardu au vu que ça demande trop de temps et d’efforts. Bref elle est zapping et non culture où il faudrait admettre que dans un jardin on arrache les plantes dès qu’elles mettent plus d’un jour à pousser et fleurir.
    Personne ne sait plus attendre !alors comment parler de culture ? Information oui, connaissance non. pas de recul, pas de vision car pas de champ pour qu’elle s’exerce ni vers l’arrière (le passé), ni vers l’avant (l’avenir) juste l’instant qu’on veut plein, dont on veut jouir, là tout de suite .Et on recommence.

    Il semble aussi qu'il y ait des cultures multiples et forcément lacunaires et plus ou moins transmissibles dans la mesure où on est passé d'une ère d'humanisme généraliste à une ère de spécialistes -ou soi disant tels-. on peut sur la journée avoir via internet réuni une somme d’informations considérables sur un sujet donné dont on ignorait tout la veille et s’en dire spécialiste. Et puis le lendemain tout oublier et passer à autre chose. Et ainsi de suite. je ne dis pas que c’est condamnable, mais là encore on ne prend le temps ni de laisser infuser, ni d’approfondir et encore mois de vérifier si ce qu’on a lu est attesté...
    Je me suis apercue en discutant avec des personnes normalement cultivées que toutes ou presque dans un domaine où je suis censée m'y connaître -la littérature- avaient lu nombre d'œuvres que j'ignore , le plus souvent tirées du "vient de paraître". et réciproquement.
    Loin de moi l'idée de refuser toute nouveauté et toute ouverture, mais j'ai l'impression de plus en plus d'une sorte d'imperméabilité , de refus du passé , le seul fait d’affirmer s’y intéresser suffit à vous classer réactionnaire dans certains milieux... ce qui est d’une bêtise navrante.
    je crois aussi que par rapport au livre, à l’écrit nous sommes en pleine période de mutation par l’émerfgence d’autres moyens de lire(sur écran), d’écrire (voir les langages en raccourci SMS et le règne de l’abréviation après celui du sigle). nous pouvons craindre et regretter un appauvrissement ça ne servira pas à grand chose dans la mesure où personne ne contrôle ces mouvements plus que les vagues de la mer ce qu’il en adviendra, nul ne le sait , pas forcément rien que des choses négatives. même si ce qui émerge ne nous plaît guère parce que ça heurte nos convictions sur ce que la culture devrait être. A chaque époque elle se redéfinit par multiple brassage et notamment des apports des différentes génarations mais aussi les brassages dus aux aux échanges, or là, via internet ,ça brasse plus fort que jamais. D’aucuns diront que c’est superficiel., il est trop tôt pour savoir.
    Autre question à laquelle je me heurte : il semble que tout le monde ou presque puisse créer, écrire, devenir artiste donc participer à la culture en membre actif si j’ose dire. Vu comme cela c’est très positif mais dans la masse de productions on a parfois la fâcheuse impression que si tout se vaut , rien ne vaut.L’absence totale de sélection est aussi pernicieuse que la sélection par piston, relations et copinage divers. Et définir des critères de valeur demeure une sorte de quadrature du cercle, le pire étant sans doute dans les deux extrêmes : l’élitisme guindé qui reproduit à chaque génération les clivages de la précédente -on ne transmet que ce qui est jugé culturel- la démagogie qui consiste à crier au chef -d’oeuvre de la merveilleuse spontanéité devant le moindre gribouillis, les snobismes divers toujours appuyés sur des clivages sociaux lesquels se recoupent , s’étayent et se confortent...
    NB : Je partage entièrement l'opinion de Dominique Dumont sur art mineur et majeur au vu que ...j'exerce un art éminemment mineur et dévalorisé sauf lorsqu'il singe les arts majeurs. Mais je sais aussi que beaucoup qui dénoncent ce clivage n'iront pas voir mes créations au vu que c'est des chiffons assemblés qu'on ne voit pas dans les galeries d'art...Je passe même une bonne partie de ma journée à admirer des oeuvres d'artistes qui n'iront jamais voir ce que je fais ou le regarderont avec indifférence.Cela dit sans amertume: j'ai besoin d'admirer.
    Ainsi sommes-nous toujours nous aussi un peu responsables par nos propres préjugés sur ce qui est culturel , ne l'est pas etc.. il est vrai on peut se justifier en disant "ce n'est pas dans mes goûts..."
    Merci de cette occasion de réfléchir même si je me suis sûrement éloignée du sujet !
  • Merci Eric de votre réponse.
    Le prix du courage, c'est le mépris (je viens encore d'en faire l'expérience, niveau rejet ), d'autre part en ce qui me concerne, ce n'est pas du courage j'ai le sentiment d'avoir été choisie pour les "arts" que j'exerce et non l'inverse. Le mépris blesse mais il renforce aussi la vocation si ce n'est pas démodé de s'exprimer ainsi.

    Eric Migom a dit :
    Je trouve que vous poser les questions adéquates au sujet, j'adore aussi la façon avec laquelle vous vous avancez, avec un méprit des convictions dites "bon ton".
    Vivre ensembles n'est pas choses évident...je veux dire que dans ce débat il s'agit de ce qu'on comprend par "La culture" et de ce qu'on conscidère comme çela.
    Pour ma part je partage entièrrement votre vision...mais sommes nous courageux assez pour faire façe à la majorité qui fonctionne par des paramètres dictée???

    Jacqueline FISCHER a dit :
    En vrac et comme me viennent les réflexions à vous lire :
    Qui décide de ce qui vaut culturellement et artistiquement ?
    La tradition, les medias, des intelligentsias diverses , les critiques , les réseaux ?Les ministres de la culure ?les politiques. L’économie de marché donc la publicité ? Les enseignants et la transmission universitaire? Les académies et regroupements diverses ? Le public ? l'air du temps ?
    Car en décider c'est s'arroger un pouvoir plus immense qu'il n'y paraît...c'est donner rayonnementet droit à la reconnaissance, voire au passage à la postérité par braquage de phare sur quelque chose. Laquelle illumination peut durer de huit jours à des siècles...Qui est derrière le phare pour éclairer et donner relief à ce que nous écrivons et créons ?
    Depuis plus de trente ans je lis des auteurs inconnus, qui ne trouvent pas d’éditeurs alors que s’impriment des ouvrages de grande consommation éminemment médiocres, mais tellement plus faciles ou plus « au goût du jour ».Et qui eux, se vendent. S’ils se vendent c’est qu’ils plaisent et si on commence à confondre les genres, à demander à une oeuvre intellectuelle de nous faire passer un bon moment , il y a hiatus et parfois plaie béante, gouffre ...
    l’effort a mauvaise presse parce qu’il retarde la jouissance immédiate bien que le vieux Corneille -pas le chanteur- ait écrit cet alexandrin sublime « le plaisir s’accroît quand l’effet se recule »
    Je me fais souvent la réflexion que plus la durée de vie augmente, plus l’homme est impatient et pressé, même dans des domaines où il n’y a pas lieu de l’être.
    L’idée qu’on pouvait tout apprendre en s’amusant et sans fournir d’effort et vite le maître mot de l’époque a fait des ravages on juge ennuyeux et poussiéreux tout ce qui demande une attention, une concentration, une recherche. Ce qu’on a surtout cultivé c’est une certaine paresse d’esprit et aussi l’idée que toute activité lasse au bout de dix minutes et qu’il faut changer pour ne pas ennuyer les enfants considérés de plus en plus comme un public à satisfaire et non comme des êtres à former .
    D’où ce qu’on nomme la « culture du zapping » .
    Belle oxymore et pur produit du mariage du changement frénétique et de la vitesse érigés en valeurs absolues . : n’importe quel jardinier sait que la culture nécessite temps, patience, préparation du terrain . Dommage qu’on n’ait pas appliqué cela aussi à la culture humaine.
    La culture du zapping exclut qu’on lise un livre un peu ardu au vu que ça demande trop de temps et d’efforts. Bref elle est zapping et non culture où il faudrait admettre que dans un jardin on arrache les plantes dès qu’elles mettent plus d’un jour à pousser et fleurir.
    Personne ne sait plus attendre !alors comment parler de culture ? Information oui, connaissance non. pas de recul, pas de vision car pas de champ pour qu’elle s’exerce ni vers l’arrière (le passé), ni vers l’avant (l’avenir) juste l’instant qu’on veut plein, dont on veut jouir, là tout de suite .Et on recommence.

    Il semble aussi qu'il y ait des cultures multiples et forcément lacunaires et plus ou moins transmissibles dans la mesure où on est passé d'une ère d'humanisme généraliste à une ère de spécialistes -ou soi disant tels-. on peut sur la journée avoir via internet réuni une somme d’informations considérables sur un sujet donné dont on ignorait tout la veille et s’en dire spécialiste. Et puis le lendemain tout oublier et passer à autre chose. Et ainsi de suite. je ne dis pas que c’est condamnable, mais là encore on ne prend le temps ni de laisser infuser, ni d’approfondir et encore mois de vérifier si ce qu’on a lu est attesté...
    Je me suis apercue en discutant avec des personnes normalement cultivées que toutes ou presque dans un domaine où je suis censée m'y connaître -la littérature- avaient lu nombre d'œuvres que j'ignore , le plus souvent tirées du "vient de paraître". et réciproquement.
    Loin de moi l'idée de refuser toute nouveauté et toute ouverture, mais j'ai l'impression de plus en plus d'une sorte d'imperméabilité , de refus du passé , le seul fait d’affirmer s’y intéresser suffit à vous classer réactionnaire dans certains milieux... ce qui est d’une bêtise navrante.
    je crois aussi que par rapport au livre, à l’écrit nous sommes en pleine période de mutation par l’émerfgence d’autres moyens de lire(sur écran), d’écrire (voir les langages en raccourci SMS et le règne de l’abréviation après celui du sigle). nous pouvons craindre et regretter un appauvrissement ça ne servira pas à grand chose dans la mesure où personne ne contrôle ces mouvements plus que les vagues de la mer ce qu’il en adviendra, nul ne le sait , pas forcément rien que des choses négatives. même si ce qui émerge ne nous plaît guère parce que ça heurte nos convictions sur ce que la culture devrait être. A chaque époque elle se redéfinit par multiple brassage et notamment des apports des différentes génarations mais aussi les brassages dus aux aux échanges, or là, via internet ,ça brasse plus fort que jamais. D’aucuns diront que c’est superficiel., il est trop tôt pour savoir.
    Autre question à laquelle je me heurte : il semble que tout le monde ou presque puisse créer, écrire, devenir artiste donc participer à la culture en membre actif si j’ose dire. Vu comme cela c’est très positif mais dans la masse de productions on a parfois la fâcheuse impression que si tout se vaut , rien ne vaut.L’absence totale de sélection est aussi pernicieuse que la sélection par piston, relations et copinage divers. Et définir des critères de valeur demeure une sorte de quadrature du cercle, le pire étant sans doute dans les deux extrêmes : l’élitisme guindé qui reproduit à chaque génération les clivages de la précédente -on ne transmet que ce qui est jugé culturel- la démagogie qui consiste à crier au chef -d’oeuvre de la merveilleuse spontanéité devant le moindre gribouillis, les snobismes divers toujours appuyés sur des clivages sociaux lesquels se recoupent , s’étayent et se confortent...
    NB : Je partage entièrement l'opinion de Dominique Dumont sur art mineur et majeur au vu que ...j'exerce un art éminemment mineur et dévalorisé sauf lorsqu'il singe les arts majeurs. Mais je sais aussi que beaucoup qui dénoncent ce clivage n'iront pas voir mes créations au vu que c'est des chiffons assemblés qu'on ne voit pas dans les galeries d'art...Je passe même une bonne partie de ma journée à admirer des oeuvres d'artistes qui n'iront jamais voir ce que je fais ou le regarderont avec indifférence.Cela dit sans amertume: j'ai besoin d'admirer.
    Ainsi sommes-nous toujours nous aussi un peu responsables par nos propres préjugés sur ce qui est culturel , ne l'est pas etc.. il est vrai on peut se justifier en disant "ce n'est pas dans mes goûts..."
    Merci de cette occasion de réfléchir même si je me suis sûrement éloignée du sujet !
  • Je trouve que vous poser les questions adéquates au sujet, j'adore aussi la façon avec laquelle vous vous avancez, avec un méprit des convictions dites "bon ton".
    Vivre ensembles n'est pas choses évident...je veux dire que dans ce débat il s'agit de ce qu'on comprend par "La culture" et de ce qu'on conscidère comme çela.
    Pour ma part je partage entièrrement votre vision...mais sommes nous courageux assez pour faire façe à la majorité qui fonctionne par des paramètres dictée???

    Jacqueline FISCHER a dit :
    En vrac et comme me viennent les réflexions à vous lire :
    Qui décide de ce qui vaut culturellement et artistiquement ?
    La tradition, les medias, des intelligentsias diverses , les critiques , les réseaux ?Les ministres de la culure ?les politiques. L’économie de marché donc la publicité ? Les enseignants et la transmission universitaire? Les académies et regroupements diverses ? Le public ? l'air du temps ?
    Car en décider c'est s'arroger un pouvoir plus immense qu'il n'y paraît...c'est donner rayonnementet droit à la reconnaissance, voire au passage à la postérité par braquage de phare sur quelque chose. Laquelle illumination peut durer de huit jours à des siècles...Qui est derrière le phare pour éclairer et donner relief à ce que nous écrivons et créons ?
    Depuis plus de trente ans je lis des auteurs inconnus, qui ne trouvent pas d’éditeurs alors que s’impriment des ouvrages de grande consommation éminemment médiocres, mais tellement plus faciles ou plus « au goût du jour ».Et qui eux, se vendent. S’ils se vendent c’est qu’ils plaisent et si on commence à confondre les genres, à demander à une oeuvre intellectuelle de nous faire passer un bon moment , il y a hiatus et parfois plaie béante, gouffre ...
    l’effort a mauvaise presse parce qu’il retarde la jouissance immédiate bien que le vieux Corneille -pas le chanteur- ait écrit cet alexandrin sublime « le plaisir s’accroît quand l’effet se recule »
    Je me fais souvent la réflexion que plus la durée de vie augmente, plus l’homme est impatient et pressé, même dans des domaines où il n’y a pas lieu de l’être.
    L’idée qu’on pouvait tout apprendre en s’amusant et sans fournir d’effort et vite le maître mot de l’époque a fait des ravages on juge ennuyeux et poussiéreux tout ce qui demande une attention, une concentration, une recherche. Ce qu’on a surtout cultivé c’est une certaine paresse d’esprit et aussi l’idée que toute activité lasse au bout de dix minutes et qu’il faut changer pour ne pas ennuyer les enfants considérés de plus en plus comme un public à satisfaire et non comme des êtres à former .
    D’où ce qu’on nomme la « culture du zapping » .
    Belle oxymore et pur produit du mariage du changement frénétique et de la vitesse érigés en valeurs absolues . : n’importe quel jardinier sait que la culture nécessite temps, patience, préparation du terrain . Dommage qu’on n’ait pas appliqué cela aussi à la culture humaine.
    La culture du zapping exclut qu’on lise un livre un peu ardu au vu que ça demande trop de temps et d’efforts. Bref elle est zapping et non culture où il faudrait admettre que dans un jardin on arrache les plantes dès qu’elles mettent plus d’un jour à pousser et fleurir.
    Personne ne sait plus attendre !alors comment parler de culture ? Information oui, connaissance non. pas de recul, pas de vision car pas de champ pour qu’elle s’exerce ni vers l’arrière (le passé), ni vers l’avant (l’avenir) juste l’instant qu’on veut plein, dont on veut jouir, là tout de suite .Et on recommence.

    Il semble aussi qu'il y ait des cultures multiples et forcément lacunaires et plus ou moins transmissibles dans la mesure où on est passé d'une ère d'humanisme généraliste à une ère de spécialistes -ou soi disant tels-. on peut sur la journée avoir via internet réuni une somme d’informations considérables sur un sujet donné dont on ignorait tout la veille et s’en dire spécialiste. Et puis le lendemain tout oublier et passer à autre chose. Et ainsi de suite. je ne dis pas que c’est condamnable, mais là encore on ne prend le temps ni de laisser infuser, ni d’approfondir et encore mois de vérifier si ce qu’on a lu est attesté...
    Je me suis apercue en discutant avec des personnes normalement cultivées que toutes ou presque dans un domaine où je suis censée m'y connaître -la littérature- avaient lu nombre d'œuvres que j'ignore , le plus souvent tirées du "vient de paraître". et réciproquement.
    Loin de moi l'idée de refuser toute nouveauté et toute ouverture, mais j'ai l'impression de plus en plus d'une sorte d'imperméabilité , de refus du passé , le seul fait d’affirmer s’y intéresser suffit à vous classer réactionnaire dans certains milieux... ce qui est d’une bêtise navrante.
    je crois aussi que par rapport au livre, à l’écrit nous sommes en pleine période de mutation par l’émerfgence d’autres moyens de lire(sur écran), d’écrire (voir les langages en raccourci SMS et le règne de l’abréviation après celui du sigle). nous pouvons craindre et regretter un appauvrissement ça ne servira pas à grand chose dans la mesure où personne ne contrôle ces mouvements plus que les vagues de la mer ce qu’il en adviendra, nul ne le sait , pas forcément rien que des choses négatives. même si ce qui émerge ne nous plaît guère parce que ça heurte nos convictions sur ce que la culture devrait être. A chaque époque elle se redéfinit par multiple brassage et notamment des apports des différentes génarations mais aussi les brassages dus aux aux échanges, or là, via internet ,ça brasse plus fort que jamais. D’aucuns diront que c’est superficiel., il est trop tôt pour savoir.
    Autre question à laquelle je me heurte : il semble que tout le monde ou presque puisse créer, écrire, devenir artiste donc participer à la culture en membre actif si j’ose dire. Vu comme cela c’est très positif mais dans la masse de productions on a parfois la fâcheuse impression que si tout se vaut , rien ne vaut.L’absence totale de sélection est aussi pernicieuse que la sélection par piston, relations et copinage divers. Et définir des critères de valeur demeure une sorte de quadrature du cercle, le pire étant sans doute dans les deux extrêmes : l’élitisme guindé qui reproduit à chaque génération les clivages de la précédente -on ne transmet que ce qui est jugé culturel- la démagogie qui consiste à crier au chef -d’oeuvre de la merveilleuse spontanéité devant le moindre gribouillis, les snobismes divers toujours appuyés sur des clivages sociaux lesquels se recoupent , s’étayent et se confortent...
    NB : Je partage entièrement l'opinion de Dominique Dumont sur art mineur et majeur au vu que ...j'exerce un art éminemment mineur et dévalorisé sauf lorsqu'il singe les arts majeurs. Mais je sais aussi que beaucoup qui dénoncent ce clivage n'iront pas voir mes créations au vu que c'est des chiffons assemblés qu'on ne voit pas dans les galeries d'art...Je passe même une bonne partie de ma journée à admirer des oeuvres d'artistes qui n'iront jamais voir ce que je fais ou le regarderont avec indifférence.Cela dit sans amertume: j'ai besoin d'admirer.
    Ainsi sommes-nous toujours nous aussi un peu responsables par nos propres préjugés sur ce qui est culturel , ne l'est pas etc.. il est vrai on peut se justifier en disant "ce n'est pas dans mes goûts..."
    Merci de cette occasion de réfléchir même si je me suis sûrement éloignée du sujet !
  • En vrac et comme me viennent les réflexions à vous lire :
    Qui décide de ce qui vaut culturellement et artistiquement ?
    La tradition, les medias, des intelligentsias diverses , les critiques , les réseaux ?Les ministres de la culure ?les politiques. L’économie de marché donc la publicité ? Les enseignants et la transmission universitaire? Les académies et regroupements diverses ? Le public ? l'air du temps ?
    Car en décider c'est s'arroger un pouvoir plus immense qu'il n'y paraît...c'est donner rayonnementet droit à la reconnaissance, voire au passage à la postérité par braquage de phare sur quelque chose. Laquelle illumination peut durer de huit jours à des siècles...Qui est derrière le phare pour éclairer et donner relief à ce que nous écrivons et créons ?
    Depuis plus de trente ans je lis des auteurs inconnus, qui ne trouvent pas d’éditeurs alors que s’impriment des ouvrages de grande consommation éminemment médiocres, mais tellement plus faciles ou plus « au goût du jour ».Et qui eux, se vendent. S’ils se vendent c’est qu’ils plaisent et si on commence à confondre les genres, à demander à une oeuvre intellectuelle de nous faire passer un bon moment , il y a hiatus et parfois plaie béante, gouffre ...
    l’effort a mauvaise presse parce qu’il retarde la jouissance immédiate bien que le vieux Corneille -pas le chanteur- ait écrit cet alexandrin sublime « le plaisir s’accroît quand l’effet se recule »
    Je me fais souvent la réflexion que plus la durée de vie augmente, plus l’homme est impatient et pressé, même dans des domaines où il n’y a pas lieu de l’être.
    L’idée qu’on pouvait tout apprendre en s’amusant et sans fournir d’effort et vite le maître mot de l’époque a fait des ravages on juge ennuyeux et poussiéreux tout ce qui demande une attention, une concentration, une recherche. Ce qu’on a surtout cultivé c’est une certaine paresse d’esprit et aussi l’idée que toute activité lasse au bout de dix minutes et qu’il faut changer pour ne pas ennuyer les enfants considérés de plus en plus comme un public à satisfaire et non comme des êtres à former .
    D’où ce qu’on nomme la « culture du zapping » .
    Belle oxymore et pur produit du mariage du changement frénétique et de la vitesse érigés en valeurs absolues . : n’importe quel jardinier sait que la culture nécessite temps, patience, préparation du terrain . Dommage qu’on n’ait pas appliqué cela aussi à la culture humaine.
    La culture du zapping exclut qu’on lise un livre un peu ardu au vu que ça demande trop de temps et d’efforts. Bref elle est zapping et non culture où il faudrait admettre que dans un jardin on arrache les plantes dès qu’elles mettent plus d’un jour à pousser et fleurir.
    Personne ne sait plus attendre !alors comment parler de culture ? Information oui, connaissance non. pas de recul, pas de vision car pas de champ pour qu’elle s’exerce ni vers l’arrière (le passé), ni vers l’avant (l’avenir) juste l’instant qu’on veut plein, dont on veut jouir, là tout de suite .Et on recommence.

    Il semble aussi qu'il y ait des cultures multiples et forcément lacunaires et plus ou moins transmissibles dans la mesure où on est passé d'une ère d'humanisme généraliste à une ère de spécialistes -ou soi disant tels-. on peut sur la journée avoir via internet réuni une somme d’informations considérables sur un sujet donné dont on ignorait tout la veille et s’en dire spécialiste. Et puis le lendemain tout oublier et passer à autre chose. Et ainsi de suite. je ne dis pas que c’est condamnable, mais là encore on ne prend le temps ni de laisser infuser, ni d’approfondir et encore mois de vérifier si ce qu’on a lu est attesté...
    Je me suis apercue en discutant avec des personnes normalement cultivées que toutes ou presque dans un domaine où je suis censée m'y connaître -la littérature- avaient lu nombre d'œuvres que j'ignore , le plus souvent tirées du "vient de paraître". et réciproquement.
    Loin de moi l'idée de refuser toute nouveauté et toute ouverture, mais j'ai l'impression de plus en plus d'une sorte d'imperméabilité , de refus du passé , le seul fait d’affirmer s’y intéresser suffit à vous classer réactionnaire dans certains milieux... ce qui est d’une bêtise navrante.
    je crois aussi que par rapport au livre, à l’écrit nous sommes en pleine période de mutation par l’émerfgence d’autres moyens de lire(sur écran), d’écrire (voir les langages en raccourci SMS et le règne de l’abréviation après celui du sigle). nous pouvons craindre et regretter un appauvrissement ça ne servira pas à grand chose dans la mesure où personne ne contrôle ces mouvements plus que les vagues de la mer ce qu’il en adviendra, nul ne le sait , pas forcément rien que des choses négatives. même si ce qui émerge ne nous plaît guère parce que ça heurte nos convictions sur ce que la culture devrait être. A chaque époque elle se redéfinit par multiple brassage et notamment des apports des différentes génarations mais aussi les brassages dus aux aux échanges, or là, via internet ,ça brasse plus fort que jamais. D’aucuns diront que c’est superficiel., il est trop tôt pour savoir.
    Autre question à laquelle je me heurte : il semble que tout le monde ou presque puisse créer, écrire, devenir artiste donc participer à la culture en membre actif si j’ose dire. Vu comme cela c’est très positif mais dans la masse de productions on a parfois la fâcheuse impression que si tout se vaut , rien ne vaut.L’absence totale de sélection est aussi pernicieuse que la sélection par piston, relations et copinage divers. Et définir des critères de valeur demeure une sorte de quadrature du cercle, le pire étant sans doute dans les deux extrêmes : l’élitisme guindé qui reproduit à chaque génération les clivages de la précédente -on ne transmet que ce qui est jugé culturel- la démagogie qui consiste à crier au chef -d’oeuvre de la merveilleuse spontanéité devant le moindre gribouillis, les snobismes divers toujours appuyés sur des clivages sociaux lesquels se recoupent , s’étayent et se confortent...
    NB : Je partage entièrement l'opinion de Dominique Dumont sur art mineur et majeur au vu que ...j'exerce un art éminemment mineur et dévalorisé sauf lorsqu'il singe les arts majeurs. Mais je sais aussi que beaucoup qui dénoncent ce clivage n'iront pas voir mes créations au vu que c'est des chiffons assemblés qu'on ne voit pas dans les galeries d'art...Je passe même une bonne partie de ma journée à admirer des oeuvres d'artistes qui n'iront jamais voir ce que je fais ou le regarderont avec indifférence.Cela dit sans amertume: j'ai besoin d'admirer.
    Ainsi sommes-nous toujours nous aussi un peu responsables par nos propres préjugés sur ce qui est culturel , ne l'est pas etc.. il est vrai on peut se justifier en disant "ce n'est pas dans mes goûts..."
    Merci de cette occasion de réfléchir même si je me suis sûrement éloignée du sujet !
  • Mmmh...peut-être, mais encore moins peut on parler de fautes et de culpabilité, on à tous du beurre sur la tête(exp.flam.)
    D'après moi faudra peut-être reapprendre d'assumer la responsabilité de nos actes.
    Les"artistes" d'une certaine façon même plus que les autres.
    C'est quand qu'on montent sur les barricades?????(je rigole).

    Dominique Dumont a dit :
    "Quand j'entends le mot "culture, j'ouvre mon transistor", disait-on dans les années soixante.
    D'un côté, des émissions agréables, faciles, reposantes; de l' autre, des discours enquiquinants, difficiles, fatigants.

    Je pense, sans doute comme beaucoup, qu'il n'y a pas de hiérarchie dans les modes d'expression.
    La culture, c'est nous, c'est nous tous avec nos différences, plus particulièrement sociales.

    Cela ne sert à rien de faire la pute pour attirer "les gens du peuple" à l'opéra. ce n'est pas parce que l'on fait beaucoup de mise en scène que les gens vont se précipiter pour voir et entendre "Cosi fan tutte". On peut le regretter mais il faut être réaliste.

    Pour moi, ce qui élève, ce n'est pas la culture des autres (en grande partie culture de classe) mais ce que l'on fait de mieux dans la culture où on est né et où on a grandi. Il y a de bons thrillers et de mauvais; de bon rock et du pas bon, de bonnes émissions de variété et des mal foutues, etc.

    Ce qu'il y a de mieux dans un art dit mineur vaut plus qu'une mauvaise représentation d'un art dit majeur.

    Vouloir inculquer "la culture' (ou plutôt sa culture ) aux autres est une atteinte à leur dignité, à leur identité, à coups de raccolage et de soudaine fraternité...

    Alors, on s'en prend aux parents (démissionnaires), aux enseignants (laxistes), à l'abandon des valeurs, etc, en oubliant que c'est le legs que nous laissons à nos enfants. Mais svp, pas de culpabilisation : ce n'est pas de notre faute si le monde est devenu un gigantesque marché où tout le monde est beau et gentil (en façade).

    Plus on fera la chasse à l'argent facile, aux délits d'initiés, aux mauvaises gestions en tous genres, plus on parlera enfin en termes de justice et de réparations appropriées pour les fautifs, plus on fera avancer les grands problèmes sociaux et, partant, la culture.

    Surtout, ne mettons pas la charrette devant les boeufs! Le remède miracle n'existe pas.
  • "Quand j'entends le mot "culture, j'ouvre mon transistor", disait-on dans les années soixante.
    D'un côté, des émissions agréables, faciles, reposantes; de l' autre, des discours enquiquinants, difficiles, fatigants.

    Je pense, sans doute comme beaucoup, qu'il n'y a pas de hiérarchie dans les modes d'expression.
    La culture, c'est nous, c'est nous tous avec nos différences, plus particulièrement sociales.

    Cela ne sert à rien de faire la pute pour attirer "les gens du peuple" à l'opéra. ce n'est pas parce que l'on fait beaucoup de mise en scène que les gens vont se précipiter pour voir et entendre "Cosi fan tutte". On peut le regretter mais il faut être réaliste.

    Pour moi, ce qui élève, ce n'est pas la culture des autres (en grande partie culture de classe) mais ce que l'on fait de mieux dans la culture où on est né et où on a grandi. Il y a de bons thrillers et de mauvais; de bon rock et du pas bon, de bonnes émissions de variété et des mal foutues, etc.

    Ce qu'il y a de mieux dans un art dit mineur vaut plus qu'une mauvaise représentation d'un art dit majeur.

    Vouloir inculquer "la culture' (ou plutôt sa culture ) aux autres est une atteinte à leur dignité, à leur identité, à coups de raccolage et de soudaine fraternité...

    Alors, on s'en prend aux parents (démissionnaires), aux enseignants (laxistes), à l'abandon des valeurs, etc, en oubliant que c'est le legs que nous laissons à nos enfants. Mais svp, pas de culpabilisation : ce n'est pas de notre faute si le monde est devenu un gigantesque marché où tout le monde est beau et gentil (en façade).

    Plus on fera la chasse à l'argent facile, aux délits d'initiés, aux mauvaises gestions en tous genres, plus on parlera enfin en termes de justice et de réparations appropriées pour les fautifs, plus on fera avancer les grands problèmes sociaux et, partant, la culture.

    Surtout, ne mettons pas la charrette devant les boeufs! Le remède miracle n'existe pas.
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