Le Centre Pompidou avait montré l’exemple en réalisant, en mai 2009, un accrochage « féministe » de la collection du Musée national d’art moderne. A l’époque, le musée de Brooklyn s’était aussi fait remarquer avec son nouvel espace dédié au Sackler Center for Feminist Art. Si le 8 mars est l’occasion de rendre hommage aux femmes dans l’art (à l’image du musée Thyssen-Bornemisza de Madrid, qui inaugure l’exposition Héroïnes), on peut se demander quelle est leur place réelle dans les institutions culturelles.
On se souvient du slogan bien tourné des Guerrilla Girls en 1989 : « Do women have to be naked to get into the Met. Museum ? » (les femmes doivent-elles être nues pour entrer au Metropolitan Museum ?), rappelant que seulement 5 % des artistes expo sées dans le grand musée new-yorkais d'art moderne étaient des femmes (mais que 85 % des nus représentaient des femmes).
Malgré toutes les initiatives et déclarations d’intention, la réalité ne semble évoluer qu’en apparence. Une nouvelle enquête des Guerrilla Girls, réalisée en 2004, quinze ans après la première, montrait que la fameuse statistique avait encore décru, à 3 %. On attend la prochaine…
Réponses
Bonsoir,
Je ne comprends pas la notion de normalité dans cette pratique. Vous notez des siècles, j'en suis perplexe. Si nous pouvons considérer qu'une oeuvre artistique vit par le regard de l'autre, et qu'elle prend forme, se déforme et résonne par celui-ci, en quoi il y a une notion de normalité dans la possibilité de découvrir tel ou tel artiste?
N'est-ce pas nier l'orientation des choix des commenditaires des expositions, des profs d'académie et autres qui ont dans leur mission un rôle de diffusion, de transmission et de relais et de lien avec le public? Le temps ne changera rien si la conscience des systèmes installés ne se fait pas.... Qu'alors le choix se pose sur des femmes, je pense en toute simplicité à ces femmes maestro qui ne trouvent pas de contrat, j'évoque le temps présent....
Merci de tracer un peu d'histoire concernant la visibilité des artistes femmes dans les musées, et leur lisibilité au travers des différents médias et des institutions académiques et scolaires.
Il existe plusieurs études (je pense uniquement dans le nord du pays) qui posent la question de la parité qui existe entre les étudiant(e)s en art (enseignement supérieur et universitaire) leur résultat (en général les étudiantes sortent avec des grades supérieures) et enfin la disparité dans l'évolution de leur carrière artistique.... comment interpréter ce retour de balancier? Jutta Bruckner parle elle du second paradis, à savoir qu'une fois les études concrétisées, la plupart des artistes féminins auraient le choix entre concrétiser une vie conjugale, de mére de famille etc... le second paradis pour délaisser le premier qui est devenir une artiste à part entière, s'y consacrer totalement et sans concession et si possible en vivre, choix qui pourra, au demeurant,être valoriser pour un artiste masculin....
Dolorès Dupaix
http://www.cobra-films.be/spip/spip.php?article22
Bonjour,
toutes ces femmes artistes ont vraiment du génie et votre blog mérite des d'éloges, je vous en remercie; comment ne sont-elles pas plus présentes dans les musées?
Pastelista portraitiste a dit :
Bonjour
Je viens de répondre sur votre blog et vous remercie de ce dossier
Arlette