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administrateur partenariats

Sur une réflexion de  Suzanne Walther-Siksou,  dont j'aime la poésie et que je ne puis  m'empêcher de tutoyer...que faire ?

Et pourtant...

N'est-ce pas ce clavier, cette virtualité de la toile, qui me donne cette audace ?

Ô jamais je n'oserais dans la vie courante !

 

À mon amie Liliane Magotte


Maintenant que l’on se tutoie,

dés le moment que l’on se voit,

pourtant pour la première fois,

il ne s’agit plus de rapports

de sentiments et de tendresse.


Quand à tout venant, on dit tu,

même le vous, voulant dire tu,

ne nous paraît plus émouvant.


Avons-nous raison ou bien tort

de nous confondre à la jeunesse,

en abandonnant les nuances

et, du beau-parler, l’élégance?


En deviendrons - nous plus humains,

plus prompts à partager, demain?


Suzanne Walther-Siksou

1/1/2001

 

Chère Suzanne,


Quelle saine et juste réflexion...

Je vais en faire une discussion !

Le tu, le vous, quelle importance,

Quand l' amitié est une chance.

 

Le respect dû au grand âge

Donne le vous, un bel hommage,

La jeunesse rit, et aplanit

Les différences , tout est uni.

 

Le tu, le vous, les sentiments,

L'amour , la joie,  les bons moments,

Chacun y trouve son p'tit bonheur,

Pour le pire ou pour le meilleur.

 

Liliane

 

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Réponses

  • administrateur partenariats

    Bonjour Jean-Jacques !

    Il y a bien longtemps, cette discussion nous avait tous, ici, passionnés !

    Vous la faites resurgir ! Merci.

    Merci pour votre vision humaniste. Le nous est certainement la plus belle valeur qui soit en matière de partage et de relations sociales.

    jean-jacques saussey a dit :

    Ni le tu ou le vous

    mais le Nous, inaccessible, tant de frontières, tant d'artifices entre le Moi et l'autre Moi... ce qui les rend possible en partage...

  • Le "tu", le "vous" ...Pour moi qui suis d'origine anglaise, NO PROBLEM !

  • administrateur partenariats

    Ah ce bon vieux débat !

    Et dire que maintenant, la soixantaine atteinte, je me bats pour que mes jeunes collègues me tutoient !

    J'ai tellement l'impression que leur respect passe par autre chose.

    Qui a tort, qui a raison ?

    Je n'aurai, sans aucun doute, jamais la réponse !

  • administrateur partenariats

    Quels échanges en 2013 ! 

    Quelle richesse, qu'est devenue cette vie qui nous animait, sur le site ?

    Les échanges pleuvaient, nous étions dans le partage.

    Les nombrils s'en allaient, restaient les humanistes. 

    Et maintenant ? 

  • Dans une action , un partage de travail surtout intellectuel , quand les idées alors jaillissent  Oui le TU  devient normal

    Mais  le vous reste un principe de distance et de protection, et de respect  même avec les parents !!! peut -être une question de génération et de sensibilité

    Arlette

  • Boum .... en plein dans la marmite!

    J'avoue être horripilée par un tutoiement d'office avec une impression que je ne peux maîtriser d'être agressée dans mon intimité la plus profonde.

    Lorsque la relation est établie, plus de problème au niveau du "tu", que du contraire.

    Mes grands parents paternels, d'origine française, se vouvoyaient, même entre parents et enfants. Aucune prétention pourtant dans cette famille. De grandes marques de respect, tout simplement.

    L'autre versant était très différent : d'origine flamande où le vous n'existe pratiquement pas, le "tu" coulait de source.

    Je suis donc en connexion avec Yvette, Raymond, Pierre et quelques autres.

    Sans doute me trouverez d'une grande naïveté, mais je n'y vois aucun sujet de pouvoir, discrimination ou autre....

    Le '"tu" peut se concevoir comme un signe de protection et c'est ce que je ressentais très fort chez ma grand-mère maternelle.

    Résultat ? Il  m'est arrivé d'utiliser le "vous" puis de basculer dans le "tu" pour en revenir au "vous" lorsque je percevais une volonté d'intrusion dans mon intimité, afin de marquer une distance que j'estimais indispensable.

    Les remous de l'âme humaine sont multiples .... et "vous" et "tu" pourraient se côtoyer simplement dans le meilleur des mondes. Au gré de circonstances. Sans y voir de malice.

    Merci Jacqueline .... j'ai adoré la chute :" Tu permets désormais que je te dise vous" .... car c'est vraiment ainsi que j'ai vécu assise entre le "vous" et le "tu".

    J'avais écrit un poème où j'utilisais le "tu" .... Finalement, il me paraissait très turlu tu tu  .... A mes risque et périls, j'ai utilisé le "je" .... il s'agissait d'un poème concernant une "fille du feu" ....Son titre d'ailleurs, inspiré par une belle de nuit rencontrée dans un train lorsque j'avais 17 ans par là. Elle était très belle, très bien maquillée, habillée d'un manteau de fourrure et de très jolies bottes. Je ferme les yeux et je la revois. Juste après la guerre, les gens n'étaient pas vêtus de riches vêtements !!!

    Toute une histoire de séduction s'est passée dans ce wagon .... jusqu'à la gare du midi !!! Un marchandage de trottoir, de nuits glauques ...Une leçon gratuite où le "tu" .... était monnaie courante. Heureusement, ma mère, très bonne pédagogue, ne m'avait rien caché de ce genre de pratiques .... par peur de ce que l'on appelait à l'époque "La traite des Blanches".

    Promis, juré, le poème paraîtra sur mon blog avec, en prologue, l'histoire vécue de la très belle "Belle de nuit". Qui, souvent, revient hanter mes pensées.

    Comme le dit Robert .... du tu à vous et vice versa selon les circonstances. ...

    Mille amitiés tu-vous ... Rolande.

  • Je partage l'avis de Marie-Josèphe Bourgau sur le fait que c'est "d'abord une question de ressenti dans la relation entre deux êtres...." et merci pour ce beau partage d'écriture. Bien à vous

    Sonia.G

  • Très très beau et émouvant !
    Rébecca Terniak a dit :

    C'était fin juillet 2013 ... des lustres -

    Le vouvoiement aimé ...

    Si je l'ai quitté tantôt, ami d'élection, ne m'en veuillez pas

    Les autres autour de nous avaient choisie d'autre loi.

    Et à la longue, les mois passés ont eut raison de moi.

    Sans cesse, son usage  me faisait taper sur les doigts.

    Le VOUS doux et soyeux

    Qui nous rendait heureux,

    Voyez, je l'ai gardé tant que j'ai pu comme passerelle tendre

    Pour de l'un à l'autre nous faire entendre ... comprendre.

    Je l'aimais tant pour vous, il était attention, douceur,

    Un modulé qui inspirait et enchantait mon cœur.

    Pour votre âme si délicate et claire, il était pure caresse,

    Un touché fin et délicat de très grande tendresse.

    Il  parle encore en moi et quand nous serons seuls

    - Si un jour vient que c'est ce que tu veuilles -

    Et enfin réunis dans notre douce approche,

    Sois confiant, il reviendra murmuré sa distance si proche.

    Mais peut être aimerons nous sauter

    Pleins de légèreté et folle gaieté

    Du Vous au Tu de façon spontanée

    De l'un à l'autre, en toute complicité !

    Le TU tue  mais peut aussi s'apprivoiser.

    .... Depuis des mois, je persiste dans le Tu

    et l'ami tendre oscille ... car il aime tant le Vous

  • Je suis également de ton avis Liliane .

    Liliane Magotte a dit :

    Merci Marie-Josèphe, Yvette et Raymond.

     

    Le vouvoiement n'est -il pas aussi forme de pouvoir ?

    Le pouvoir de repli ou de semonce !

    Il est plus aisé faire une remontrance lorsque l'on vouvoie.

    Les rapports de force en sont modifiés !

  • administrateur partenariats

    Je m'attendais à une réaction de votre part, Suzanne.

    Vous avez raison, sans aucun doute.

    Le monde moderne ne nous permet plus de prendre le temps, hélas.

    Ces personnes sont en visite, quelques jours, massacrés de visites et de découvertes, j'ai eu la chance de pouvoir laisser parler les professeurs en français, mais lorsque j'avais l'imprudence de m'adresser en français aux étudiants étrangers, j'étais immédiatement rappelée à l'ordre par un impitoyable : " in englis please, in english !!!"

    Grrrrrrrrrr !!!!!

    Voilà ce que ces programmes Erasmus et Coménius nous apportent ! Et croyez-moi, je ne suis pas du tout d'accord.

    Echanges linguistiques, oui, mais "only in english", non .

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