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"Je" est un "autre"

Je viens de lire sur le blog de Jean Baudet qu'il considère  le "Je est un autre" de Rimbaud comme étant une ineptie, contrairement au "cogito ergo sum" de Descartes. N'est-ce pas là très réducteur, sachant que le langage est précisément le lieu où s'éprouve l'altérité fondamentale de soi par rapport à soi.

Claude MISEUR

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Réponses

  •    "Je"  est aussi multitude et très grandes diversités..........nous reliant les uns aux autres

  • Merci à vous Thomas qui prenez cette balle au bond. Mais quelle responsabilité que celle de gérer tous ces 'autres'. Y a-t-il seulement place pour le pauvre 'je', sinon qu'il est le lieu d'une impossibilité. Rilke disait que le 'bien-aimé' n'était pas seul dans le lit de sa fiancée. Qu'elle devait accueillir tous ceux qui l'avaient précédé et dont, pour certains, le sang se réveillait à son contact...

    Encore merci à vous.  Claude

  • Fascinant ! Vous avez révolutionné une formule avec laquelle on se débat depuis des décennies.

    J’étais près à commenter cette discussion dès les premières pages en disant

    « Je ne suis un autre que lorsque je crée et ça le dérange d’être moi quand je ne crée pas ».

    Mais vu que le « je » n’est plus « un », mais « plusieurs », je vais plutôt formuler une autre forme de souffrance.

     

    Je suis moi, mais aussi toutes celles que j’ai aimé et celles que j’ai imaginé m’aimant. Je suis une multitude de personnages dont je n’arrive pas à écrire leurs romans respectifs. Car chacun d’eux s’opposent dans ma tête. Raconter l’histoire de l’un, c’est nier l’existence de l’autre.

     

    Merci pour vos lumières

  • tout commentaire serait une atteinte à votre ineffabilité. Willy

  • ......"Je ne suis ni mes pensées,ni mes émotions,ni mes perceptions sensorielles,

           ni mes expériences, je ne suis pas le contenu de ma vie,.....je suis la Vie,

          je suis l'espace  dans lequel tout se produit, je suis la conscience;;;;je suis le présent

     .... .je SUIS"   de  ECKHART TOOLE

     

          ....je suis ce que je pense et deviens ce que j'ai pensé......

          ....je le microsome......minuscule, infiniment petit.... du grand tout.....Macrocosmique

             et pourtant ce qui qui en mon coeur est Gigantesque, en profondeur , ampleur....

           love..MAMYBLUE

  • Je propose de laisser la parole aux autres. Parler de l'essentiel,ce n'est pas discourir, c'est peu de mots et espérer qu'ils soient cueillis au vol par ceux qui cherchent et qu'ils les transmettent autour d'eux. Je t'embrasse. Willy

  • Absolument, Willy, c'est bien là l'essentiel : mettre à jour tous ces "autres", les assumer, les écouter (les laisser parler),  les partager enfin  et être curieux de la démarche de qui prend ce même risque, pour le meilleur. Claude 

  • Inaltérable conviction de la splendeur humaine que nous ne cultivons pas en nous égarant dans l'insignifiance. Oui, nous sommes responsables de nos "autres", mais "les autres " qui ne sont pas un enfer, peuvent nous aider à les découvrir. C'est la solidarité humaine la plus essentielle et la plus profonde. C'est ce que nous sommes en train de faire, n'est-ce pas Claude Miseur ? W


  • Votre réflexion, Willy Deweert, en ce qu'elle désigne ce "mauvais autre", me semble apporter une étonnante dimension à cette discussion.

    Nous sommes donc responsable de la gestion de tous nos "autres" !... et quels sont-ils et quel (tout) autre sommes nous appelés à devenir quand, comme l'écrit Valente: 

    " De toi ne reste rien/ Que ces fragments brisés./ Que quelqu'un les recueille avec amour, je te le souhaite/ les garde près de lui et ne les laisse pas/ totalement mourir dans cette nuit/ aux ombres voraces, où maintenant sans défense/ tu palpites toujours".

  • L'être humain est d'une richesse qu'il ne soupçonne même pas. Il suit le mouvement de ses habitudes.

    C'est tellement plus confortable. Il ignore que son âme est mosaïque, il ignore que son esprit est sans limite, que ses émotions sont source de beauté..

    Il ne puise pas dans ce trésor qu'il est lui-même par instinct. Vivre transfiguré implique des responsabilités qu'il ne veut pas assumer. C'est pourquoi, il y a si peu de poètes, de mystiques, de prophètes susceptibles de conduire l'Humanité

    vers la lumière alors qu'elle est plongée dans les ténèbres. Si nous périssons un jour, ce sera faute de ne pas avoir été nous-mêmes ou d'avoir été un mauvais "autre"; un autre du troupeau.  Et le corps mortel, me direz-vous. Ce corps si fragile, si complexe, cette merveille de l'évolution. Un jour viendra où il faudra l'abandonner dans un trou et... continuer son chemin. Willy

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