Le réseau des Arts et des Lettres en Belgique et dans la diaspora francophone
Heure : 25 octobre 2010 de 20:00 à 23:00
Emplacement : Chez Marie-Louise Mahaux
Rue : State, 1
Ville : 4570 Grand-Marchin
Site Web ou carte : http://www.centreculturelmarc…
Numéro de téléphone : 085/41.35.38
Type d'événement : soirée, littéraire
Organisé par : Centre culturel de Marchin
Activité la plus récente : 22 oct. 2010
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Bertolt Brecht (1898-1956) et le « Manuel des habitants des villes » :
Brecht est surtout connu pour son théâtre. Mais c’est aussi un très grand poète. Certains de ses poèmes étaient destinés à être chantés dans ses pièces : ce sont les « songs » dans lesquels tel ou tel personnage exprimait ses émotions ou son point de vue sur ce qui venait de se passer. Il a aussi écrit de la poésie indépendamment de son théâtre. Brecht a vécu dans de « très sombres temps ». Après la prise de pouvoir par les nazis, il a perdu la nationalité allemande. Il était donc devenu apatride. Il s’était exilé au Danemark, en Suède, en Finlande et enfin aux Etats-Unis. Après la guerre, il a été convoqué devant la commission des activités anti-américaines (Mac Carthy) et il a compris qu’il valait mieux pour lui de s’en aller. Il s’est réfugié à Paris et a cherché, dans un pays de langue allemande (Allemagne de l’Ouest, Allemagne de l’Est, Autriche, Suisse), un théâtre pour y poursuivre son travail. A la suite de propositions venues d’Autriche, il a pris la nationalité autrichienne. Mais finalement, c’est à Berlin qu’il s’est installé, créant le « Berliner Ensemble », mais en gardant la
nationalité autrichienne et sans entrer au parti communiste : c’était un méfiant. Sa vie est celle d’un homme traqué, partout suspect et c’est ce qu’exprime les poèmes du « Manuel pour les habitants des villes ». L’étonnant, peut-être, c’est que ces textes avaient été publiés à Berlin en 1930, avant la prise de pouvoir des nazis, avant les années d’exil.
Henri Pirotte :
« J’ai d’abord été enseignant, mais j’avais fait le Conservatoire de Liège – j’ai toujours voulu faire du théâtre – et tout en enseignant, j’ai joué au Théâtre de l’Etuve, au Centre Dramatique de Liège et fait un peu de radio. En 1969, j’ai quitté l’enseignement pour participer à la fondation du Théâtre de la Communauté où j’ai travaillé jusqu’en 2003. Cette année-là, j’ai créé avec des amis l’asbl « Convivance Théâtre » qui est reconnue comme centre d’expression et de créativité. Le Théâtre de la Communauté a été le premier théâtre action. Il s’inscrivait dans la mouvance de mai 68 et avait pour objectif de toucher ce qu’on appelait alors le « non-public », c’est-à-dire les gens qui non seulement ne vont pas au théâtre, mais qui appartiennent à des catégories sociales où personne ne va au théâtre. Pour cela, nous pensions qu’il fallait à la fois quitter les théâtres pour aller là où les gens vivent, mais aussi trouver d’autres formes pour d’autres contenus. « Le style, c’est l’homme… à qui on s’adresse. » (J. Lacan) S’adresser à d’autres gens, c’est changer de style. Dans la vie, nous sommes sensés dire la vérité, c’est d’ailleurs ce qui permet de mentir et même nous y oblige parfois, ne serait-ce que par omission. Au théâtre, au contraire, on est sensé mentir, ça permet de tout dire, y compris la vérité, y compris ce qui ne pourrait être dit ailleurs, et de le dire publiquement. Pour les êtres humains n’existe que ce qui est dit. Ce qui n’est pas dit, c’est comme si ça n’existait pas. Le théâtre est un lieu de liberté et de transgression qui permet à ceux qui en font d’exister ou tout au moins de tenter d’exister. Et comme c’est dans le particulier qu’on trouve l’universel, quand le comédien, la comédienne parlent et parlent vraiment d’eux-mêmes, de ce qu’ils sont, de ce qu’ils vivent, dépassant les discours tout faits, appris, inculqués, c’est non seulement eux qui se mettent à exister, mais, à travers leurs voix, leurs corps, leurs gestes, c’est des tas d’autres gens qui se mettent à exister. »
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(Collection Robert Paul).
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