Parfois, un simple mot, tel un papillon blanc,
Sort d'une parenthèse et voltige troublant.
Je le saisis et l'épingle sur une page.
Or il ne meure pas et ne reste pas sage.
Les mots gardent une énergie toujours durable.
Il arrive qu'ils soient enfoncés dans le sable,
Qui sur eux s'accumule apporté par l'oubli.
Mais leur pouvoir demeure, comme eux enseveli.
Ma pause, interrompue, dans un parfait silence,
J'accueille des propos ou des réminiscences,
Images délavées d'un ailleurs incertain.
Je me vois réagir, avec ou sans entrain.
Aux instants dépourvus de toute fantaisie,
Pour me rendre joyeuse et pour aimer la vie,
J'invite, en ma maison, l'une des magiciennes,
Une muse immortelle, artiste ou musicienne.
Quasiment chaque jour, celle qui m'est fidèle,
Arrive près de moi, légère, à tire d'aile.
En mon être, elle met aussitôt du bonheur,
Me murmurant des vers suaves, cajoleurs.
Surprise, rassurée, je suis ravie, parfois,
D'avoir pu exprimer de délicats émois,
Avec simplicité, en termes poétiques.
Je rends grâce au destin me gardant romantique.
27 novembre 2014
Commentaires
Félicitations Suzanne pour ce très beau texte et ravie de cette belle conclusion.
Bonne journée.
Affectueusement.
Adyne