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Rejet JGobert

Dans le monde actuel, avec les mouvements de foule dus aux guerres, à l’insécurité, au racisme, une préoccupation taraude de nombreuses personnes et fait ressortir d’innombrables blessures. Une  fracture pire qu’une douleur physique parfois qui se colle à la peau : le rejet, le rejet de l’autre.

De tout temps, l’exil fut une punition ancestrale qui marque par sa cruauté bien des esprits. Etre séparé de son cocon familial, de son travail, de ses relations amicales, de sa région, de son pays est un châtiment terrible. Expatrié, déplacé, banni est une répression.

Ne pas pouvoir retourner, rentrer chez soi, reprendre sa vie où elle est, laisse des plaies, des cassures ouvertes. Que penser de cet homme errant sur les routes de nos provinces, esseulé, pauvre parmi les pauvres et rejeté de tous ?

Quel qu’il soit, ce nom est rejet. Il fait peur et rejoint vite cette autre perception qu’est l’abandon. Vieux souvenir de notre enfance où le départ de nos proches nous mettait dans la peine et dans des sensations indescriptibles de peur. Certains ont vécu de vrais abandons, de vrais rejets qu’irrémédiablement, ont blessé le plus profond de leur être, cassant à tout jamais l’estime qu’ils avaient d’eux et les fragilisant dans ce monde sans pitié.

Enormément d’hommes anticipent ce rejet, phénomène conscient, ou inconscient. Les plus fragiles se cachent dans de périlleuses faiblesses pour mieux exister et connaissent de sombres circonstances.

D’autres au contraire se battent, combattent pour reprendre le pouvoir sur la vie. Récupérer, recouvrer le sens de celle-ci. Etre assez fort pour se reconnaître et gérer enfin ce nouvel état.  Reconstruire autour d’eux ce qui avait de la valeur malgré le regard désapprobateur de l’ambiant rejet.

Triste époque instable où l’homme doit chercher une terre à nouveau pour y poser sa vie et lui rendre sa richesse, sa dignité.

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Commentaires

  • L'homme est un survivant en quête de sérénité. Il cherche le bonheur dans sa force de vivre. Il peut faire des miracles et j'y crois beaucoup.

    Merci Liliane pour ton passage.

  • Merci Nicole pour ton passage.

    Cordialement

    Josette

  • Bonjour Gil,

    Reformater le monde serait la solution à tous ces évènements dramatiques, mais je ne crois pas que la magie de l'informatique soit possible comme d'autres magies. Le monde est ainsi fait et il est loin de rester statique. Tout bouge que ce soit par la volonté de la nature ou de l'homme. Même si nous sommes impuissant devant cet état de chose, il nous reste le respect pour ces gens que la misère a atteint. Personne n'est à l'abri des féaux des hommes.

    Amicalement

    Josette

  • Merci Adyne pour ton passage et ton commentaire.

    Excellente  semaine.

    Amitiés.

    Josette

  • Merci du partage de tes lignes, Josette ! Cordialement, Nicole

  • Bonjour Josette

    Un autre tout petit bout de réflexion …

    J’aimerais mettre en exergue le fait que le rejet n’est pas un mal absolu qu’il faut condamner à tout prix. En tout cas, depuis longtemps, je considère que le rejet est inhérent à toute forme de socialisation et que tous ceux qui nous parlent abondamment du plaisir de vivre ensemble et que nos différences sont une richesse en soi n’ont visiblement pas compris grand-chose de la vie en société, mais passons. Si au cours de notre vie, nous appartenons à diverses entités sociales, familiales, professionnelles, associatives, citadines, et d’autres encore, il est à mon sens impossible d’y être tranquille, serein, d’y être bien pendant de longues périodes. Les incompréhensions, les oppositions, les disputes, les conflits sont légion dans toutes les entités sociales qui existent, petites ou grandes et il n’est jamais gagné que ça règle facilement et durablement. Au demeurant, je considère qu’il faut envisager qu’il y a des rejets injustifiés et des rejets légitimes, qu’ils soient le fait d’un groupe ou d’un individu. Pour ma part, j’avoue sans problème que je n’ai jamais envisagé que mon appartenance ou mon adhésion à un groupe devaient me contraindre à un comportement docile, obéissant, tolérant à tout, et à l’éteignoir de mes désirs, de mes envies et de ma propre histoire fusse-t-elle banale, modeste et même dérisoire.      

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • administrateur partenariats

    L'Homme est en errance depuis la nuit des temps.

    Il n'a de cesse de se battre contre sa faiblesse, qu'elle soit physique ou morale.

    C'est ainsi.

    Nous n'en sortirons jamais, nul n'est égal à la naissance, et ce ne sont pas les lois qui changeront quoique ce soit.

    Faire le bien autour de soi apaise un peu notre passage sur terre.

    Amitiés.

  • Bonjour Josette

    Un tout petit bout de réflexion …

    Depuis longtemps, je considère que la vérité est dans les faits et non pas dans les émotions, les ressentis, les interprétations, les prises de position, les déclarations, les jugements que suscitent ces faits et encore moins dans les exploitations politiques, idéologiques ou bassement intéressées qui ne manquent jamais à chaque fois qu’il y a du malheur quelque part. En tout cas, l’on ne peut remonter le temps, l’on ne peut changer les faits, et la seule chose qu’on puisse envisager c’est l’après de tout fait, de toute situation qu’on peut considérer comme un sinistre, qu’il soit individuel ou collectif.  Présentement comme vous l’évoquez ils s’imposent à nous une grande quantité de faits désastreux, dramatiques avec un grand nombre de morts, de blessés, de gens dans la douleur d’avoir perdu des proches et tout ce qui leur permettait de vivre correctement, de gens en grande difficulté pour ce qui est de trouver un endroit hospitalier. Le malheur de ces gens confrontés à la guerre, à la misère, à des exils forcés, à toutes sortes de discriminations, d’agressions, d’exclusions sociales, mais aussi à des erreurs humaines, à des catastrophes naturelles, c’est un choc, c’est un crève-cœur pour l’immense majorité des gens. Mais si ce temps premier de la sidération, de l’incompréhension puis de la tristesse, de l’affliction, de la peine, de la désolation, est inévitable, légitime, sain, ce temps-là ne sert pas si ça ne débouche pas sur un autre temps, sur une réflexion qui envisage une suite à donner à tous ces faits de violence, une suite qui empêche que ces faits perdurent et se reproduisent. Malheureusement, je considère que présentement une grande partie des gens sont davantage submergés par les problèmes que vous évoquez et ne savent pas comment on peut en sortir.

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Triste constat il est vrai!

    Merci Josette pour ce texte.

    Amitiés.

    Adyne

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