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Re: ma piéce Atropos

Chers amis

Me prend l'envie de vous présenter ma pièce Atropos, directement inspirée de l'affaire des poisons. Les personnages mis en scène ont existé. Je présenterai les scénes les unes à la suite des autres, si cela m'est permis et vous intéresse.

Atropos
Auteur: Suzanne Walther-Siksou

Les personnages:

- Marie-Madeleine d’Aubray, marquise de Brinvilliers

- Le marquis de Brinvilliers

- La demoiselle, suivante de la marquise

- Sainte- Croix, amant de la marquise

- Briancourt, précepteur des enfantsde la marqise et son amant

- La Chaussée, laquais de M. Sainte Croix

- Bazyle, laquais de la marquise.

- Le confesseur de la marquise

- Un laquais

- L’officier de police

ACTE I

Scène I

La marquise - Sa suivante

La suivante:

- Madame, le laquais de monsieur .Sainte-Croix

S’est déjà introduit et élève la voix.

Les trop grandes bontés dont l’honore son maître

L’ont gâté tout à fait.Maintenant, il ose être

Des lois de l’étiquette aucunement soucieux,

N’ est même plus poli. sinon respectueux.

Il me parle, madame, avec désinvolture,

Et sa voix est parfois désobligeante ou dure.

Je n’ai pas pu l’en empêcher, il est entré

Et vous attend, madame, en la chambre aux portraits.

La marquise:

Eh bien , ma demoiselle, s’il lui plaît de m’attendre

Cela ne m’ennuie point.

Vous n’êtes pas très tendre

pour M. La Chaussée. Vous a-t-il fait la cour?

La suivante:

Je ne l’aurais souffert! Il n’en prit pas le tour

Mais cependant je sais que plaire aux grandes dames,

Est l’ambitieux projet qu’il nourrit en son âme.

Un laquais prétentieux! Je m’étonnerais fort

Que vous le receviez sans vous faire du tort.

La marquise:

- Certes sa condition peut porter à le croire

Mais il est bon parfois de mettre notre gloire

À bien récompenser ceux qui nous ont servis.

Monsieur de Sainte-Croix professe cet avis.

Il en a d’ailleurs fait son collaborateur

Et veut que je l’accueille de la meilleure humeur.

La suivante:

- Je vous comprends, Madame et dans chaque prière,

Je demande au Seigneur que votre âme fière

Soit enfin préservée de ce vil sacripant

Qui exige bien trop et ce à vos dépens.

Je sais bien que souvent vous n’êtes pas sereine

Et même que parfois, vous avez de la peine.

Il faudrait empêcher que cet affreux goujat

Se montre impertinent comme il le fait déjà.

De vous rendre service prés de moi, il se targue

Et prenant de grands airs, ce sot laquais me nargue.

Or, quand vous lui seriez même très obligée,

Je ne le subirais sans en être enragée.

La marquise:

- Là vous exagérez! Évitez la racoeur

Et faites taire en vous d’imprécises frayeurs!

J’estime Lachaussée et s’il n’est point parfait,

Il nous rend amplement certains de nos bienfaits.

Monsieur De Sainte-Croix demande qu’on le traite

Avec civilité et c’est ce que vous faites?

La suivante:

Je m’y résigne certes. Il est fort d’un secret

Sur lequel je crois vous le voulez discret.

La marquise:

Il y sera tenu. Allez le faire attendre,

Le laissant à son gré divaguer et prétendre.

La marquise:

Eh bien , ma demoiselle, s’il lui plaît de m’attendre

Cela ne m’ennuie point.

Vous n’êtes pas très tendre

pour M. La Chaussée. Vous a-t-il fait la cour?

La suivante:

Je ne l’aurais souffert! Il n’en prit pas le tour

Mais cependant je sais que plaire aux grandes dames,

Est l’ambitieux projet qu’il nourrit en son âme.

Un laquais prétentieux! Je m’étonnerais fort

Que vous le receviez sans vous faire du tort.

La marquise:

- Certes sa condition peut porter à le croire

Mais il est bon parfois de mettre notre gloire

À bien récompenser ceux qui nous ont servis.

Monsieur de Sainte-Croix professe cet avis.

Il en a d’ailleurs fait son collaborateur

Et veut que je l’accueille de la meilleure humeur.

La suivante:

- Je vous comprends, Madame et dans chaque prière,

Je demande au Seigneur que votre âme fière

Soit enfin préservée de ce vil sacripant

Qui exige bien trop et ce à vos dépens.

Je sais bien que souvent vous n’êtes pas sereine

Et même que parfois, vous avez de la peine.

Il faudrait empêcher que cet affreux goujat

Se montre impertinent comme il le fait déjà.

De vous rendre service prés de moi, il se targue

Et prenant de grands airs, ce sot laquais me nargue.

Or, quand vous lui seriez même très obligée,

Je ne le subirais sans en être enragée.

La marquise:

- Là vous exagérez! Évitez la racoeur

Et faites taire en vous d’imprécises frayeurs!

J’estime Lachaussée et s’il n’est point parfait,

Il nous rend amplement certains de nos bienfaits.

Monsieur De Sainte-Croix demande qu’on le traite

Avec civilité et c’est ce que vous faites?

La suivante:

Je m’y résigne certes. Il est fort d’un secret

Sur lequel je crois vous le voulez discret.

La marquise:

Il y sera tenu. Allez le faire attendre,

Le laissant à son gré divaguer et prétendre.

 

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Commentaires

  • A suivre avec intérêt................

    Merci Suzanne pour ce partage..

    Bonne fin de journée.

    Bien amicalement

    Adyne

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