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administrateur théâtres

ON VIT PEU ... MAIS ON MEURT LONGTEMPS

Théâtre de la Toison d'Or Bruxelles

Mise en scène : Samuel Tilman et Alexis Goslain Avec : Fabrizio Rongione
Scénographie : Renata Gorkar
Lumières : Thomas Kazako

Seul en scène de Fabrizio Rongione

Ecrit par Samuel Tilman et Fabrizio Rongione

SYNOPSIS

Tout va mal, la planète se réchauffe, les forêts disparaissent, les rivières sont polluées, l’air devient irrespirable, on ne sait plus ce qu’on mange!...Et pendant ce temps-là, je sais toujours pas où je vais partir en vacances...

Avec humour, le nouveau seul en scène de Fabrizio Rongione décrit les nouveaux défis de l’homme moderne. Sur le ton de la comédie, il épingle avec jubilation les paradoxes quotidiens de la globalisation: pourquoi les nouveaux prophètes verts prennent-ils continuellement l’avion? est-il possible de vivre sans voiture? que penserait un paysan du Moyen-Age s’il nous voyait courir sur un tapis roulant?

De nombreux personnages hauts en couleur rejoindront Fabrizio sur scène pour nous donner leur point de vue sur la question.

Aucun cynisme dans la satire de notre société présentée par Fab, Fabrizzio, Fabrice, Fabuleusement drôle et charmant. Il ausculte nos travers, de l’individu à l’organisation du monde en général, avec candeur et lucidité, et sa verve naturelle rend la consultation très comique. Les tensions éclatent en rires compacts, les aléas de la vie courante dégénèrent en rires étincelants, tant c’est du vécu, bien observé et bien mis en scène. Les scènes se succèdent avec souplesse et naturel, dans le malicieux cheminement de sa pensée qui bondit d’association en association. Ses volte-face et pirouettes italiennes sont délicieusement parfumées d’esprit latin !

Son rapport avec son grand-père Nono, donne une envergure particulièrement émouvante à ce balayage du siècle fait de contrastes délirants, où la mobilité, la vitesse, les changements ont raflé les certitudes et la sérénité. Il ose dire que pour sauver la planète il faudrait … tous mourir.

Ce spectacle est farci de paradoxes, et l’amusement, presque la liesse, engendré par son art de rire et ses multiples langages zébrés d’ironie fine, nous fait toucher au plus profond des problèmes qui nous préoccupent. Les situations à rire ou à pleurer défilent sans concessions, nous enjoignant de choisir la dolce vita plutôt que la vélocita d’une danse macabre. Pour ne pas nous appesantir sur cette soirée si grave et si légère – à se demander comment il peut pleuvoir à la sortie - disons que le comédien et l’homme montent ensemble un dialogue subtil, devant un public heureux d’être là, les yeux fixés sur un zèbre débordant de talent ! Fixés ? … ce n’est pas une injure, demandez à son grand-père!

  • Théâtre de la Toison d'Or
  • Tél. : 02-510.05.10
  • Fax : 02-511.22.50
  • http://www.ttotheatre.be
  • Galerie de la Toison d'Or 396
    1050 Ixelles
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Commentaires

  • administrateur théâtres

    Reprise: du 8 novembre au 8 décembre 2012 au théâtre des Martyrs

    Ni dupe ni soumis

    Depuis ses débuts dans "Rosetta" (1999), Fabrizio Rongione a incarné au théâtre, au cinéma ou à la télévision, des personnages denses. C’est ainsi qu’il a été le "Bonaparte" de Robert Hossein, le passeur mafieux du "Silence de Lorna", dernier film des frères Dardenne, et Marcel, un communiste résistant dans la série "Un Village français". Il a aussi joué dans plusieurs spectacles, écrits avec son complice Samuel Tilman, comme "A genoux" (Prix du Théâtre 2002),  qui se moquait déjà de l’absurdité de nos comportements. Moins tendre mais plus caustique, ce nouveau seul en scène confirme le désarroi de l’homme, déboussolé par les incohérences de la vie quotidienne.

    Sans se raccrocher à un fil conducteur, Fabrizio laisse sa pensée cheminer librement. Il vide son coeur en nous parlant de son attachement à l’Italie, de l’obsession de la vitesse, de la hargne des impatients, de l’arrogance des "winners", des drogués du portable, du dessèchement des rapports humains, du poids des préjugés, de la rapacité des banquiers, du pseudo-charisme des V.I.P, de l’hypocrisie de la presse, des parasites du message écolo, des dérobades de la machine, de la méfiance de son grand-père bourru et de... la fuite devant nos responsbilités.

    Ratissant large, les auteurs n’atteignent pas toujours le centre de la cible et recoupent forcément quelquefois des critiques déjà entendues. Ainsi "la maison à rafraîchir", qui vous condamne à vingt ans de travaux, fait écho au sketch décapant, qu’avait consacré Patrick Timsit aux pièges des annonces immobilières. Cependant la désinvolture de ce témoin, qui réfléchit tout haut, donne au monologue un ton très personnel. Pas de jeu de massacre, mais un constat drôle et implacable des nombreuses contradictions, qui hypothèquent notre avenir. Visant avant tout à faire rire, Fabrizio Rongione nous amène à regarder en face notre société gangrenée. Avec pertinence et simplicité.

    Dans certaines séquences plus développées, le comédien compose des personnages hauts en couleur. On sent qu’il jubile dans la peau d’un Berlusconi fanfaron et cynique, accueillant avec mépris ses hôtes du G20. Il se transforme en grand singe pour nous expliquer comment est né le désir irrépressible de posséder. Après avoir cloué le bec aux "çastaqui", les "çastamoi" ont assisté à l’ascension des "çastamoietçaaussi". C’est avec des mimiques hilarantes qu’il nous décrit les déboires entraînés par le travailleur polonais.

    "On vit peu mais on meurt longtemps". Ce titre grinçant se justifie  par le sentiment d’impuissance que dégage l’image de l’homme, isolé dans une société aseptisée et menacé par les déviances du progrès technique. Nous cherchons à comprendre pour réagir et nous nous faisons manipuler. Les journaux nous informent sur les moyens de sauvegarder l’environnement, mais ces articles salutaires se mêlent aux pubs, qui font rêver les passionnés de voitures : je me sens écolo dans ma BM !. Pourtant ce spectacle, qui devrait nous déprimer, est revigorant. Même s’il ose se demander si mourir n’est pas le seul geste écolo rentable, pour soulager la planète, Fabrizio Rongione n’est pas un donneur de leçons. Ce commediante nous sert de miroir. En provoquant nos éclats de rire, il exorcise nos névroses et stimule notre vigilance. Son grand-père, farouche paysan, toujours sur ses gardes, n’avait sans doute pas tort...

  • J'ai vu le spectacle, c'est drôle sans vulgarité et plein de trouvailles... Une soirée relax c'est agréable à voir...
  • Il vaut mieux mourir de rire que de son vivant...
  • administrateur théâtres
    si on meurt 2 x , on vit au moins deux fois, si pas trois!
  • C'est mourir deux fois que de mourir avec deux R. Tu dis des connerrries, Maurice !
  • Le bon dieu disait:" mourrez en paix ! "
  • administrateur théâtres
    Jean Genêt: La mort: "elle doit vivre en moi pour surgir sans effort".
  • Un grand écrivain, je ne ne sais plus lequel disait : " Partir c'est mourrir un peu, mais mourrir c'est partir toujours...
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