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administrateur théâtres

play_343_visu_impayable_site_premiere_partie.jpg?width=160LES 37 SOUS DE MONSIEUR MONTAUDOIN
d’EUGENE LABICHE au théâtre le Public

DU 07/11/13 AU 31/12/13

Ce spectacle cousu d'or et d’argent allie un texte d’Eugène Labiche de trente-huit minutes « les 37 sous de Monsieur Montaudoin» amplifié musicalement par de pulpeuses chansonnettes, typiques des chansonniers alertes de l’époque et un seul en scène mené avec finesse de rhétorique et loufoquerie musicale par le directeur du théâtre Le Public, Michel Kacenelenbogen.

Au sortir du premier spectacle où celui-ci interprète Monsieur de Montaudouin, et au sortir d’une baignoire en or dans le deuxième, Michel Kacenelenbogen, l’habit tout cousu de billets, est bien décidé à faire rire de tout et surtout de l’Argent dans son long aparté intitulé « Impayable ». Le rire est sans doute la meilleure distanciation qu'il soit et la chose la plus nécessaire dans notre monde massivement dirigé par l’Argent. Bien plus que l’amour, l’Argent se cache, se tapit et se thésaurise mais il s’offre ici pour une fois mis à nu, à votre saine réflexion.

play_343_bour2546web.jpg?width=130L’Argent et l'Amour se croisent dans « les 37 sous de Monsieur Montaudoin » et constituent un mélange d’enfer de répliques acérées dans un rythme ultra-syncopé. Vous voulez le pitch ? Monsieur Montaudoin au caractère méfiant et soupçonneux marie sa fille Fernande (Sherine Seyad) à un caissier, IsidORe (Réal Siellez). Cependant il dévoile à son ami, Penuri (Jean-Marc Delhausse) une anxieuse obsession qui lui coupe le sommeil, le boire et le manger. Depuis la naissance de sa fille chérie, il y a juste vingt ans, tous les jours, quelqu'un lui dérobe l’étrange somme de 37 sous, dimanches compris. Le jour du mariage est le jour des règlements de comptes et Monsieur de Montaudoin a décidé de tendre des pièges pour en avoir le cœur net. Tout finira par s’éclairer après moultes péripéties et une Madame Mautaudoin totalement aux abois (Anne Sylvain).

play_343_bour2376web.jpg?width=259D’amour? Pas un mot, même entre fiancés, tous envoûtés qu’ils sont par l’Argent! Ajoutez deux rôles hilarants: celui de la vieille bonne Joséphine au bout d'un plumeau (Janine Godinas) accusée injustement et l’inénarrable notaire Martois (Quentin Milo) qui, voyant se perdre son précieux temps, est sujet aux saignements de nez incontrôlables à chaque coup de plume. L’humour est acerbe, les apartés savoureux et la comédie de portes qui se claquent frénétiquement prend une forme plus que moqueuse, par l’exagération du trait voulue par la mise en scène. Les deux spectacles se conjuguent à merveille et la conférence déguisée de sieur Michel Kacenelenbogen fera mouche. Amenez donc le public à rire franchement dans la première parodie, pour qu’ainsi décapés, ils entendent ce que personne ne veut entendre, semble dire le maître de dérision. Et de nous expliquer avec verve, tout en se faisant plaisir, toutes ces choses que l’on tient si bien cachées de peur de les perdre!

play_343_bour2453web.jpg?width=130Le rire est le ferment contagieux d’un spectacle à l’autre. Et la causerie qui se donne ensuite est suivie avec intérêt (…et principal, dirait la fourmi), l'ouïe aux aguets, puisqu’on y chante et on y danse, (aux dires de la cigale!) Une musique tout aussi contagieuse charpente l'ensemble. A la fois envoûtante et évocatrice elle est composée, signée et interprétée par Pascal Charpentier, un homme de l'art. Pas le moindre pas, geste ou mouvement de l’âme des six premiers comédiens qui ne soit souligné par des notes d’humour et de musique à la fois. Pourvu qu’ils aient une âme, ces personnages! Car toutes ces âmes sont rongées jusqu’à l’os par ledit Argent. On fuirait sans doute, s'il n'y avait la musique, le talent des comédiens et l'amour du théâtre!

play_343_bour2536web.jpg?width=130Allez voir ce spectacle, vous en aurez pour votre Argent et ressortirez sans doute plus riche de cœur. Avec: Jean-Marc Delhausse, Janine Godinas, Quentin Milo, Michel Kacenelenbogen, Réal Siellez, Sherine Seyad et Anne Sylvain. 

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=343&type=2

 

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Commentaires

  • administrateur théâtres

    La Commune de Saint-Josse, avait convié tout le personnel communal à assister à une représentation de « Impayable » ce vendredi 20 décembre.
    Sur les 200 places réservées par la commune, seules 50 ont été confirmées;
    Il nous reste donc exceptionnellement une centaine de places libres.
    Nous avons décidé de mettre ces places au profit des associations et organisations non gouvernementales : si vous êtes libre ,venez donc voir IMPAYABLE GRATUITEMENT !
    Le bénéfice de la soirée sera reversé à : Amar, SOS Faim, Opération 11 11 11, Oxfam (Solidarité et Magasins du monde), Ligue des droits de l’Homme.

    Pour réserver : 0800/944.44, mentionner le code « Facebook Michel K.»

  • administrateur théâtres
    En cette fin d’année et compte tenu du succès du spectacle, le Théâtre Le Public a décidé d’offrir 3 représentations à tous ceux qui se sentent concernés par les inégalités.
     
    Comment participer? Venez voir gratuitement le spectacle «IMPAYABLE» le 26, 27 ou 28 décembre à 20h30. À l’issue de la représentation, vous pourrez décider du montant de votre participation !
     
    Le bénéfice de la soirée
    sera reversé à l’asbl AMAR
    que vous retrouvez tous les étés au Festival Bruxellons!
    et qui finance l'éducation de jeunes enfants en Inde.
    Plus d'infos sur l'asbl AMAR: >>>
     
    Infos/réservations : 0800/944.44
     Mentionner le code « Amar » lors de votre réservation.
  • administrateur théâtres

    Scènes Michel Kacenelenbogen au Public, dans un solo étonnant, parle de l’argent.

    Le Théâtre Le Public, créé et animé par Michel Kacenelenbogen, est un indéniable succès en termes de public et de nombre de spectacles. Malgré cela, son directeur reste un homme aussi tourmenté que très drôle, maniant l’humour et la sympathie autant que l’anxiété et la suspicion. Ancien homme de pub, il a tout misé - corps, âme et biens - dans sa passion du théâtre. Ces derniers temps, il expliquait avoir trouvé un nouvel équilibre intérieur grâce à la lecture d’Epictète, et par un travail sur lui-même. Dans ce contexte, son solo "Impayable" (dans tous les sens du terme) qu’il propose en deuxième partie d’un spectacle sur l’argent (la première partie est une courte comédie de Labiche sur l’argent) est une très belle réussite dans son genre.

    Il a tout fait lui-même : texte, chansons, mise en scène, jeu. Et il réussit pendant une heure à capter le public, comme un maître des mots et du stand up pour parler du sujet, selon lui (et il n’a pas tort) le plus tabou de nos sociétés, alors pourtant qu’il gouverne le monde : l’argent.

    L’argent, pourtant, est à la base des déséquilibres scandaleux du monde. Toute la richesse étant accumulée chez 85000 familles alors que des milliards de personnes vivent sous le seuil de pauvreté.

    Il dénonce ce pouvoir de l’argent et des banques, soutient le combat de Ricardo Petrella pour aider à fournir de l’eau potable là où des enfants meurent chaque jour de soif.

    Mais il le fait à sa manière, très drôle. Michel Kacenelenbogen est une "bête de scène" qui ménage ses effets, chante, a une joie manifeste à capter l’attention de son public conquis.

    Il l’interpelle par exemple en demandant que ceux qui ont fait l’amour avant 18 ans lèvent le bras. Les gens obtempèrent sans problème. Par contre, quand il les interroge sur leurs richesses, c’est le silence. L’argent est plus tabou que le sexe.

    Il commence son solo de cabaret dans une baignoire pleine de billets, habillé d’un veston couvert de billets et avec une ceinture de billets comme celle des kamikazes.

    Mine de rien, par des chansons, jeux de mots à la Raymond Devos, citations judicieuses, il amène un public de classe moyenne, bourgeois, à s’interroger sur les valeurs : "L’argent, comme fin, c’est une crasse. L’argent, comme moyen, ce n’est pas une crasse." Il cite Oscar Wilde : "Le cynisme est de connaître le prix de tout mais la valeur de rien." Car les deux ne sont évidemment pas égaux. Que vaut un homme ? Le prix d’une œuvre signifie-t-il sa valeur ?

    Un violoniste virtuose fit l’expérience de jouer une heure dans le métro de Washington comme un mendiant et ne récolta que 34 dollars. Le soir, il jouait devant 1500 personnes à plus de 100 dollars la place. Si on joue Céline Dion, on paie des droits, mais Mozart ne coûte rien. Ne vaut-il rien ? Gainsbourg fit scandale en brûlant un billet de 500 francs. Les cendres ont été revendues 20000 euros.

    Le conseil de Michel K. pour désarmorcer la force de l’argent : ne donner de la valeur qu’au moment présent, au partage du moment avec les autres. Toutes ces révolutions personnelles rendront le monde "moins fou".

    "Impayable", précédé des "37 sous de Monsieur Montaudoin", au Public, jusqu’au 31-12.

    LA LIBRE http://www.lalibre.be/culture/scenes/l-argent-pourrit-le-monde-5290...

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