Le jour se lève et l’horizon rougit,
La lumière dissipe des cauchemars.
Et même si la nuit fut noire,
Les yeux, les bras reprennent vie.
La ville se remet à bourdonner
Comme si de rien n’était ;
Le jour s’installe de plus en plus,
Et le tambour bat dans les rues :
Des pas, des mégots, des chiens, des papiers,
Des coups de pied pour des riens qui flottent
Sous des parapluies qui grelottent.
Mais ce n’est rien, tout va s’arranger,
Les mouvements vont tout dissiper,
Et la réalité claire se dessiner.
Quelques années, quelques jours nouveaux,
Par ci, par là, quelquefois beaux.
Même de devenir vieux vient s’oublier,
Et mourir en plein jour est presque rêver.
Alors le jour se lève et l’horizon rougit ;
Nos yeux, nos bras, pas à pas, reviennent à la vie !