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Le coeur qui tue

Le cœur qui tue

                        Antonia Iliescu

 

La bonne-femme-de-neige sourit

Sourit et meurt petit à petit
Dans une rue calme et sibylline…

Meurt sans savoir, sans qu’on le sache

Dans une tranquille banale ville

Anonyme.

 

L’enfant lui a bâti son corps d’amas de neige,

De carotte, rouge de piment et noir charbon

Il lui a mis dans la poitrine un chaud cœur bon

Ayant comme unique enseigne

L’amour…

L’amour qui la caresse et qui la baigne

Dans un océan blanc, infini ;

Cet amour qui donnant, donne la vie

Mystère, jeu, souffrance et sainte magie.

 

La bonne-femme-de-neige sourit…

Ses lèvres-piment rouge, figées

Sourient, sourient sans cesse émerveillées ;

Embrasse inconsciente le ciel ensoleillé,

Tendis qu’elle s’écoule, - masse rêveuse -,

Avec sa robe blanche comme la lune

Doucement, silencieuse,

Vers la terre brune.

 

Elle meurt et rit, et rit et meurt, toute tendre,

Avec ses lèvres de piment et de filandres…

 

Ce n’est pas de sa faute

La faute est à l’enfant insouciant

Qui lui mit, en jouant

Dans la poitrine-cage,

Un cœur fou et vivant,

Un cœur volage

Aux battements trop forts,

Qui, lui donnant la vie,

Lui donne la mort.

 

(traduction, du volume "Nãscãtorul de perle", Ed. Pegasus Press - Bucuresti 2010)                                       

 

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